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Citations de Thomas Hardy (992)


Elle était un exemple vivant de cette triste loi qui fait que les générations successives de femmes d'évoluent guère et perdent en se mariant l'avance intellectuelle qu'elles avaient acquise jeunes, si bien qu'elles progressent dans le flux du savoir comme une épave dans un estuaire sans qu'il y a aille de leur faute, mais du fait d'être devenues des éducatrices.
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Une chose passait sa compréhension : sur quoi se fondaient les poètes et les philosophes pour affirmer que la passion, intense dans la jeunesse, brûle de moins en moins fort à mesure que la maturité approche ?
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C’était une de ces nuits pendant lesquelles la tristesse se donne libre cours, quand, chez les personnes impressionnables, l’amour descend au rang de sollicitude, l’espoir devient de la défiance, et la foi rien que de l’espoir ; quand la mémoire n’évoque aucun doux souvenir et que l’avenir semble n’offrir rien de riant.
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Il tira des sons discordants de l'harmonium et par accident renversa un vase de fleurs. L'eau courut en rigole sur la table, puis cascada sur le plancher où elle forma un lac dont Dick modifia si bien les contours à l'aide de son pied que ce lac représentait au bout de quelques minutes la carte d'Angleterre et du pays de Galles.
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-Tu ne fais que répéter ce que tout le monde dit.
- Le monde a beaucoup de sens commun pour toute chose en général, Dick : c'est quelqu'un d'intelligent.
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Par son aspect et par son odeur il semblait la personnification de l'automne. Son visage halé était couleur de froment, ses yeux étaient deux bleuets des champs, il avait les manches et les houseaux teintés de taches de fruits, les mains collantes du jus sucré des pommes, le chapeau tout éclaboussé de pépins ; tout autour de lui flottait une atmosphère de cidre, qui, tous les ans à la même époque, dégage le même charme pour tous ceux qui sont nés et ont vécu parmi les vergers. Le cœur de Grace se détendit, comme une branche qu'on lâche soudain. Elle jouit tout à coup pleinement de ce retour dans la nature sans fard.
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Cette année-là la terre avait été prodigue de ses dons [...] les haies penchaient sous les cenelles et les mûres; les glands craquaient sous les pas et les châtaignes aux écorces éclatées s'étalaient toutes brunes comme pour s'offrir aux acheteurs. Parmi toute cette abondance, quelques fruits étaient douteux, comme sa situation à elle, et elle se demanda s'il existait dans l’univers un monde où il y eût des fruits sans vers et des mariages sans chagrins.
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La jolie bottine, intéressant réceptacle d’un petit pied inconnu, se dressait entre le pot de cidre et la chandelle. Sa personnalité se révélait dans la courbe flexible du cou-de-pied, les rondeurs des petits doigts, les frottements dûs à des courses insouciantes et lointaines ; tout le cuir affirmait une individualité et un caractère. Dick la considérait, cette bottine, avec le sentiment obscur qu’il n’avait pas le droit de la regarder ainsi sans la permission de sa propriétaire.
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Elle remarquait philosophiquement les dates que l'année ramenait : la nuit désastreuse qui l'avait perdue à Trantridge dans le sombre cadre de la forêt ; la date de naissance et de la mort du bébé ; son propre anniversaire ; et les autres jours individualisés par des incidents auxquels elle avait pris part. Tout à coup, un après-midi, regardant sa beauté dans la glace, elle se mit à penser qu'il existait encore une date bien plus importante pour elle, la date de sa propre mort, quand ses charmes auraient disparu : jour caché, invisible et sournois parmi tout ceux de l'année, qui passait devant elle sans donner de signe et n'en était pas moins sûrement là. Quel était-il ? Pourquoi, quand il venait chaque année, ne sentait-elle pas le frisson de cette froide et familière rencontre ?
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Il est difficile à une femme d'exprimer ses sentiments dans un langage presque entièrement formé par les hommes pour exprimer les leurs.
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un bonheur sans mélange - enfin, un bonheur décroissant comme toujours, car tels sont les décrets du Ciel dans ces cas extrêmes : la première semaine, ils étaient au septième ciel ; la deuxième, ils n'étaient plus qu'au sixième, et ainsi de suite : le coeur de qui a obtenu les faveurs de l'être aimé est comparable aux strates géologiques de la terre telles que les décrit un éminent professeur : composées, tout d'abord, de braises incandescentes, puis de flammes plutôt tièdes, enfin de cendres - inutile de continuer la métaphore.
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Car un homme qui n’est pas une brute sensuelle ne tourmentera pas une femme, ni le jour, ni la nuit, ni chez elle, ni dehors, à moins qu’elle ne l’y invite
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- « Qu’avez-vous donc fait, ma chérie? » demanda-t-il alarmé, laissant échapper cette tendre épithète sans y prendre garde.
- « J’ai traversé la plus grande rivière du pays— voilà ce que j’ai fait ! »
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Il était ému à l’idée qu’elle avait couru vers lui dans sa détresse de même qu’il était allé à elle dans son propre égarement. Ils étaient bien semblables !
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Elle pensait, sans exprimer aussi exactement sa pensée, combien étrange et divin était le pouvoir d'un compositeur qui, de la tombe, savait mener, à travers des enchaînements d'émotions éprouvées d'abord par lui seul, une fille comme elle, qui n'avait jamais entendu son nom et ne devait jamais avoir la moindre idée de sa personnalité.
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Un simple mur le séparait de ces jeunes et heureux contemporains dont il partageait les aspirations : des hommes n’ayant rien à faire du matin au soir que lire, observer, apprendre et tout s’assimiler. Un simple mur. Mais quel mur !
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Tous ces petits êtres étaient passagers à bord du vaisseau Durbeyfield ; ils dépendaient entièrement pour leurs plaisirs, leurs besoins, leur existence même, du jugement de leurs aînés. Si les chefs de famille voulaient faire voile vers la gêne, le désastre, la famine, la maladie, le déshonneur, la mort, cette demi-douzaine de petits captifs sous le pont se trouvaient obligés de voguer avec eux : six créatures sans défense à qui l'on n'avait jamais demandé si elles désiraient la vie à des conditions quelconques, encore moins si elles la désiraient à d'aussi dures conditions que celles de l'imprévoyante maison Durbeyfield.
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Une romance dans un milieu rural au début du 19ème siècle en Angleterre
La vie des agriculteurs est intéressante
Le personnage principal est une femme très jeune qui vient d'hériter d'une ferme de son oncle
Elle a 3 prétendants : un fermier qui a tout perdu et qui deviendra son bras droit, un fermier voisin et un soldat
J'ai trouvé la fin très théâtrale
J'ai passé un bon moment de lecture
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« Vos yeux désormais seront mes étoiles. »(p. 107)
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« Elle se résolut à avoir une conduite digne à partir de ce moment. Elle exercerait un patronage bienveillant sur Swithin sans avoir jamais le plaisir de sa compagnie. » (p. 88)
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