C’est à travers ce formidable roman que je découvre un auteur admirable. Il va de soi que les aventures épiques de Sam m’ont passionnée.
Quelle fabuleuse fresque !
Ambiance, décors, écriture, densité, péripéties, sentiments... et tant d'autres ; tous les ingrédients sont réunis pour passer quelques heures de lecture exaltantes.
A ne pas manquer.
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Formidable roman. Le silence du chaos sur le champ de bataille de la première guerre mondiale comme sur cette forêt disparue. Reste-il encore un peu d' humanité ? L'auteur nous chante une mélopée du sud où un cheval aveugle est le témoin de notre sauvagerie.
Commenter  J’apprécie         20 ![Fais-moi danser, Beau Gosse par Gautreaux Fais-moi danser, Beau Gosse](/couv/cvt_Fais-moi-danser-beau-gosse_9508.jpg)
Contrairement à plusieurs critiques publiées ici, des trois romans de Tim Gautreaux c'est « Fais-moi danser Beau gosse », le premier roman qu'il a publié, que j'ai le plus aimé, et cela après avoir précédemment lu les deux qu'il a publié par la suite.
Des trois, c'est celui dont les protagonistes me sont apparus les plus vraisemblables. C'est aussi celui dont les moments forts m'ont le plus tenu en haleine.
C'est aussi celui de ses trois romans qui s'immerge le plus dans la société cajun de l'ouest de la Louisiane dans les années 70 et 80 du 20e siècle. Une communauté qui est présente dans les deux romans qui ont suivi la publication de « Fais moi danser… », mais d'une façon plus discrète, bien que Sam Simoneaux, le personnage principal de « Nos disparus », est un Cajun tout comme Paul Thibodeaux et Colette Jeansomme, le couple qui est au centre du premier roman.
Dans « Fais moi danser… , les noms de famille d'origine française sont largement majoritaires, au point que c'est à se demander jusqu'à quel point c'est vraisemblable. On y nage en effet dans une mer de patronymes francophones : Leblanc, Larousse, Lafont, Fontenot, Boudreaux, Commeaux, Perrilloux, Trosclair, LeBoeuf, Gravois, Thibaut, Guillot, Blanchard, Benoît, Barilleaux, etc.
Gautreaux, lui-même de descendance cajun, ne parle pas français, bien que les dialogues de ses personnages sont parsemés d'expressions dans cette langue.
Il fait partie de la génération d'après-guerre (la seconde) qui a laissé tomber le français.
Il explique bien le processus dans un livre qui est accessible sur le site "Archive internet" intitulé "Conversations with Tim Gautreaux" .
Question : Was French-speaking something that young people were embarrassed about?
Tim Gautreaux :
Oh, yeah, it was considered low class; it was also considered obsolete. My father spoke French to old people who couldn't navigate in English very well. When I would ask him for certain expressions in French, he would say, "You don't really need to know that." That's all he ever said, but implied in that was, "This is something for old people that's dying out, and, when they're dead, it's going to be gone." That was the attitude.
Commenter  J’apprécie         10 ![Nos disparus par Gautreaux Nos disparus](/couv/cvt_Nos-disparus_1595.jpg)
Comment peut-on mêler dans un roman une ambiance jazz de la Nouvelle Orléans, dans un périple digne de Mark Twain, et un environnement qui rappelle un peu Autant en Emporte de le Vent ou même Bernard & Bianca de Walt Disney ?
Nos Disparus est un savoureux melting-pot dans lequel le héros, Sam Simoneaux, va se lancer à la recherche d’une petite fille dont l’enlèvement s’est déroulé sous ses yeux. Devenu orphelin dans des circonstances plutôt atroces, revenu d’une expérience éprouvante de démineur sur les champs de bataille de la première guerre mondiale, il s’engage sur un vieux bateau à aube proposant des croisières dansantes sur le Mississipi dans l’espoir de poursuivre et retrouver les ravisseurs de la fillette. Entre chaque étape à terre il enquête, suis des pistes, et finis par tomber sur un petit réseau de trafiquants d’enfants pour des familles aisées.
Le rythme du roman colle à la musique, tantôt endiablé, tantôt ralenti, entrecoupé par des événements à rebondissement. Avec une écriture fluide l’intrigue se construit autour des découvertes et des pensées de Sam qui plonge en fait dans un voyage initiatique pour combattre ses propres démons.
Roman à découvrir installé dans un vieux rocking-chair, un verre d’alcool de contrebande à portée de main !
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Très bon roman avec un dépaysement le long du Mississippi et dans la région de la Nouvelle-Orléans. Le récit débute par l'arrivée de Sam Simoneaux en France à la toute fin de la première guerre mondiale. Puis nous le retrouvons à la Nouvelle-Orléans comme responsable d'étage dans un grand magasin : l'enlèvement d'une enfant de trois 3 ans qu'il ne peut empêcher va bouleverser sa vie. Il va tout faire pour la retrouver et s'engage sur un bateau d''excursion. J'ai apprécié l'atmosphère du roman : bateau d'excursion à aubes, jazz, populations locales et leur description. J'ai trouvé le personnage de Sam attachant et crédible : vaillant, plein de bonne volonté, en proie aux doutes. La question de la vengeance et de son utilité est au cœur du roman ainsi que les liens du sang et le choix de ses actes et leurs conséquences.
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Cette histoire a pour décor le Mississipi et l'angagement d'un homme, Sam SIMONEAUX, à retrouver la petite Lily, victime d'un enlèvement dont il se sent responsable.
Il se fait engager auprès des WELLER, sur l'Ambassador et restera proche de cette famille, mettant la sienne de côté. De veux démons se rappellent à lui, mais Sam possède une force qui lui permettra d'avancer dans son enquête.
Malgré un début lent et compliqué, on se laisse embarquer progressivement dans cette "aventure". On se sent dans la peau du personnage, dans ses interrogatons et ses valeurs. C'est une lecture agréable.
Commenter  J’apprécie         10 ![Fais-moi danser, Beau Gosse par Gautreaux Fais-moi danser, Beau Gosse](/couv/cvt_Fais-moi-danser-beau-gosse_9508.jpg)
« Holà ! » Me suis-je exclamé lors des premières lignes : encore une mégère qui se croit cocufiée parce que son mari aime danser avec d'autres filles qu'elle. J'ai néanmoins, fait un effort pour lire la suite, puis, pris au jeu, j'ai découvert un roman américain atypique et passionnant.
Il y a d'abord le récit des relations compliquées entre un homme prénommé Paul, que l'on suppose beau gosse puisque c'est son surnom et qui dispose en conséquence d'un certain attrait auprès de la gent féminine. de surcroît, il se révèle excellent danseur. Son succès lors des bals l'amène à danser plus que de raison ce qui suscite l'ire de sa femme, Colette, la plus jolie fille de la ville.
Le lecteur découvrira, ensuite, un tableau contrasté de l'Amérique. D'un coté, une Amérique profonde touchée par la crise économique, peuplée de petites gens honnêtes et travailleurs. Quand on apprend que ces gens là sont aussi des enfants de migrants français du XVIII° siècle déportés en Louisiane lors du Grand Dérangement, de confession catholique, c'est tout un pan des U.S.A. qui se révèle à nous. D'un autre coté, une Amérique arriviste n'ayant d'yeux que pour l'argent et le sexe. Cet univers détestable est décrit par l'auteur dans un premier épisode à l'intérieur de l'ambitieuse Californie à la suite de l'installation de Colette en cet état, puis, dans un deuxième épisode, à travers un personnage peu scrupuleux d'origine texane mais qui s'est installé en Louisiane.
Par la simplicité du récit, la modestie des personnages, j'ai retrouvé le style et l'univers de John Fante. La description des lieux m'a rappelé Faulkner ainsi que le Tennessee Williams d' »un tramway nommé désir ». Gautreaux renoue avec la grande tradition des écrivains américains.
Le roman présente, cependant, deux faiblesses. La première est de l'ordre du style. L'auteur interrompt les dialogues par de brèves descriptions d'images ou de sons voire d'odeurs. Au début, cela suscite l'intérêt mais dés lors que le procédé se répète comme un tic (ou un truc), il devient lassant et brise l'action surtout vers la fin du récit. La deuxième concerne le corps du récit lui-même. Deux descriptions de sauvetage, c'est trop. Une seule aurait suffi d'autant que la première comporte des invraisemblances. le lecteur éprouve la désagréable impression que l'auteur augmente les pages pour accroitre le prix du roman et faire plaisir à son éditeur.
Très bonne traduction avec un regret : que certains mots ne comportent pas en bas de page un renvoi pour éclairer le lecteur français peu renseigné sur la faune des bayous et sur les us et coutumes des successions du droit étasunien.
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J'avais déjà beaucoup aimé "Nos disparus" du même auteur. J'ai retrouvé le même plaisir de lecture dans celui-là. On se retrouve immergé (c'est le cas de le dire) dans la Louisiane, les bayous, les dancing et le jitterbug, la pêche et la chasse au ragondins. L'écriture est imagée, sensorielle, très vivante. Les personnages ne sont pas du tout caricaturaux, je trouve, ils sont complexes et ils évoluent au cours du roman. Il y a quelques longueurs, peut-être, mais qui font parti de l'ambiance du Sud, donc ne sont pas gênantes. Il ne me reste plus qu'à lire "Le dernier arbre" (sorti en France en 2013) et à attendre ses prochains roman ! (juillet 2016)
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Le héros rentre aux USA cassé de son expérience de la guerre 14, et devient surveillant sur un bateau à aube qui vogue sur les rives du Mississippi à coup d'alcool, de danse et de jazz. Il va être confronté à l'enlèvement d'une enfant et fera tout pour la retrouver, nous emmenant avec lui dans les bas-fonds de la Louisiane.
Un voyage au parfum de Nouvelle-Orléans, de jazz, de violence, de vengeance porté par un grand écrivain, malgré à mon sens quelques longueurs lors des récits de fêtes sur le bateau
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roman aux sonorités rugueuses et aux effluves de sous-bois. Sorte de photographie du sud des Etats-Unis des années 20.
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Dans les années 20, au temps de la prohibition, nous remontons le Mississippi avec Sam sur un bateau à vapeur au son d'un orchestre de jazz à la recherche d'une fillette. Le long des berges marécageuses, habitées d'hommes frustres et souvent violents Sam se démène pour retrouver l'enfant au milieu des danses, rixes, alcools de contre-bande... Un monde sans pitié où s'affrontent bons et méchants. Ce roman passionnant. m'a fait découvrir un sud que je ne connaissais pas.
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j'avoue que malgré une histoire intéressante, je n'ai pas vraiment accroché. Des longueurs et j'ai eu du mal à comprendre pourquoi le héros est envoyé en France au début de l'histoire pour participer à la guerre des tranchés. Un sentiment mitigé à la fin de ce livre que j'ai eu du mal à finir.
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Roman dense et fort sur le rapport de l'homme et de la nature et sur la fraternité. L'action se déroule dans une scierie en plein dans les marais de Louisiane, dans une nature hostile dont on ressent la moiteur et qui ronge ses habitants. Le père Aldridge, riche négociant en bois, envoie son fils cadet dans une scierie qu'il vient d'acquérir afin de récupérer le fils aîné qui vit là-bas traumatisé par les suites de ce qu'il a vécu lors de la première guerre mondiale. C'est une lutte sans merci contre la nature hostile, les démons qui rongent le fils aîné et la violence apportée par l'alcool et des personnes malveillantes.
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Un très bon roman d'aventure, le lecteur embarque sur un bateau avec le personnage principal pour retrouver une enfant. Rencontres avec des artistes, anciens combattants, mais aussi des malfaiteurs dans des paysages hostiles.
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