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Critiques de Un-su Kim (106)
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Les planificateurs

Kim Un-Su nous livre un excellent polar coréen sur la mafia coréenne.

Les planificateurs, titre de ce roman, sont les commanditaires de meurtres en tout genre.

La bibliothèque des chiens élève des assassins dont l’un est Laesang.

Laesang aura un jour le choix de quitter ce milieu ou rester l’un des leurs.

Ne connaissant que Père Raton Laveur comme figure paternel, il se raccrocha à lui au détriment d’une vie paisible mais sans surprise.



Une fois, ma lecture commencée, j’ai dévoré les pages pour savoir ce qu’il allait advenir de notre héros ou anti-héros.

Un assassin, capable d’aimer, d’avoir des amitiés, pourvu d’un idéal malgré la noirceur de son âme et de ses horribles crimes.

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Les planificateurs

«La charité vient du grenier» est-il écrit page 78, illustration coréenne de la théorie du ruissellement selon Kim UN-SU l'auteur des Planificateurs. Merci à Babelio et aux éditions Points Policier Seuil d'avoir permis ce premier contact réussi avec le thriller Sud Coréen, dans le cadre de la dernière masse critique "mauvais genre".

Ouf !

L'histoire pourrait s'intiltuler «Quand l'assassinat planifié devient un mode de résolution des conflits économiques et sociaux», plus efficace que de longues négociations, plus juteux que des diplômes de management forcément couteux et à l'efficacité aléatoire.

Le récit montre comment certaines dictatures passent du tout Etat au tout Marché avec aisance, sans honte, pour le plus grand bonheur de ces petites entreprises du meutre commandité qui ne connaissent pas la crise.

Une dictature militaire pratiquant l'assassinat avec l'habituelle kyrielle de dénonciations, tortures, aveux camouflée sous un apparat idéologique auquel plus personne ne croit, en vient à concéder ses basses besognes à des opérateurs privés.

Le pivot de ce nouveau crime organisé est le Père Raton Laveur, un vieil homme en charge de la biblithèque des chiens et aussi de l'exécution des missions des planificateurs dont on ignore tout sinon leur commande et le cahier des charges de l'exécution désignant qui, où et comment doit se dérouler le contrat.

Les choses dérapent lorsque Chu, pourtant un tueur aguerri, choisit de ne pas honorer un contrat.

L'autre tueur de la bibliothèque est Laeseng, un lecteur compulsif, orphelin devenu le fils spirituel du Père Raton Laveur et ami de Chu.

L'autre pivot de l'industrie est Poilu, un incinérateur pour cadavres de chiens qui est chargé d'incinérer les victimes humaines des contrats en toute discrétion.

Le faux pas de Chu va déclencher une guerre sur le marché du crime organisé entre ceux de la Bibliothèque et un jeune et nouvel entrepreneur ambitieux Hanja qui lui aussi est passé entre les mains du père Raton Laveur.

Guerre de marchés, mais aussi guerre de méthode, d'éthique et de philosophie du crime organisé.

Le style de Kim UN-SU nous entraîne dans les arcanes de ces sociétés de la disparition programmée en nous montrant comment là aussi, la concurrence, la sélection de clientèle, la recherche du profit maximum fait rage. Délocalisation, dérégulation, remise en cause du rôle de l'Etat sont le nouveau credo des tueurs à gages :

«Hanja a transformé le monde de la planification, aussi boueux et foutraque qu'un marché traditionnel, en un grand magasin propre et ordonné. Comment dire ? Un monde où une belle hôtesse vous salue : «Bienvenue cher client. Quelle type de mort voudriez-vous donner ?» avant de vous mener au salon d'essayage en toute courtoisie.»

Laeseng sent que sa relation avec Chu peut le conduire à la mort, même si chaque tueur sait qu'un jour ou l'autre il finira comme ses victimes. Souvent à un âge où le commun des mortels est en pleine ascension.

Kim UN-SU revisite avec talent le thème du tueur qui pète les plombs et sympathise avec ses victimes, signant le début de sa fin.

Thème exploré avec bonheur par exemple dans le film de Richard Shepard The Matador avec Pierce Brosnan ou encore Cible émouvante de Pierre Salvadori avec Jean Rochefort dans le rôle du tueur et son remake Petits meurtres à l'anglaise de Jonathan Lynn avec Emily Blunt et Rupert Everett.

Kim UN-SUN joue avec brio du personnage du tueur lecteur, qui cite le loup bleu de Yashushi Inoué et se réfugie chez lui auprès de ses deux chats Pupitre et Lampadaire après l'exécution de ses contrats.

Un univers protecteur qui l'isole de la rudesse du monde de la Bibliothèque. En cherchant à découvrir qui sont les planificateurs, Laeseng ouvre la boite de Pandore.

Roman inattendu d'un auteur à découvrir pour son style, sa façon de raconter, et sa capacité à créer des univers oniriques, crédibles mais aussi des univers noirs tout aussi crédibles et réalistes qui s'attirent et se repoussent tout à la fois plaçant les héros dans des abimes de perplexité et de désarroi dont ils ont du mal à sortir.
Lien : https://camalonga.wordpress...
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Sang chaud

Huisu, homme du clan de Guam à Busan, s'interroge sur son avenir. A près de 40 ans, gérant d'un hôtel dans lequel il occupe une chambre minable, largement endetté, sa situation n'est guère reluisante. Il a toutefois des propositions pour travailler ailleurs. Mais peut-il se montrer déloyal envers Père Sohn, son boss depuis 20 ans ? Et puis, il y a aussi la belle Insuk, avec qui il aimerait enfin franchir un cap. Alors il va forcer le destin. Sans se douter du terrible engrenage que sa décision va déclencher ...



On découvre avec ce polar, le monde de la mafia coréenne, avec des organisations fonctionnant comme des entreprises, aux multiples activités, évidemment convoitées par les concurrents lorsqu'elles s'avèrent rentables. Un univers de malfrats organisé, codifié, hiérarchisé... et dangereux. La violence couve en effet dans la première partie du roman... pour finalement se déchaîner.



Cette histoire, qui constitue ma toute première incursion dans le polar coréen, sort véritablement des sentiers battus, et se révèle particulièrement prenante. Une vraie réussite !
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Sang chaud

Et voilà mon premier polar coréen avec cette nouvelle maison d'édition. Pour une première approche, le risque est mesuré : cet auteur va faire l'objet de deux films américains vu la qualité de ses scénarios, dont celui-ci. C'est intelligemment écrit, parce qu'il n'y a pas foison de personnages, donc facile à retenir, à la fois touchant et détestable. On vagabonde dans la mafia d'une ville portuaire où les scènes de guerilla sont décrites avec une certaine "zénitude". Polar léger. A découvrir.
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Sang chaud



Attention ! La déferlante du polar coréen arrive sur la France.

Grâce aux Editions Matin Calme, les tables de nos libraires vont s’enrichir de ces thrillers et autres romans noirs hauts en couleur.

Sang Chaud est la première parution d’une série qui s’annonce très prometteuse.

Nous sommes à Busan, au milieu des gangs qui bien que habités par la violence, respectent une certaine forme de code d’honneur. Huisu est le bras droit du chef d’un des 2 clans qui contrôlent la zone. A quarante ans, il fait le bilan de sa vie et ce n’est pas bien brillant : pas d’argent, pas d’amour, pas de perspectives. Il décide alors d’aller de l’avant et de prendre son indépendance. Il va ainsi déclencher une guerre entre les deux clans avec surenchère de victimes et de violences.

Contrairement à ce que le pich pourrait faire penser, l’atmosphère de ce roman est assez calme et contemplative. Mises à part quelques scènes de bagarres très sanglantes, le rythme du récit fait la part belle à la psychologie des personnages et à la description des lieux.

J’ai pris le temps de m’imprégner de cette ambiance en lisant par petites touches les différents chapitres qui marquent la progression de l’intrigue. J’imagine bien une adaptation en série TV.

Ce roman sur la mafia coréenne est une réussite, une ouverture vers une littérature que je ne connaissais pas et dont, je le sens, je vais devenir friande.

J’attends avec impatience la prochaine parution des Editions Matin Calme.

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Le Placard

Si je devais noter l'originalité, alors ce livre aurait 5 étoiles, sans aucun doute. Un homme qui se transforme en Ginko. Des problèmes de communication dus à la vie dans une ville tentaculaire...



Mais comme il s'agit d'un ensemble, je ne peux pas aller jusqu'à 3 étoiles. Car une fois le coté original passé, le roman me parait dans le psychodrame sans que cela n'ajoute rien à cet univers. Quel besoin [ces scènes de torture/] cela n'apporte rien au livre. J'irais même jusqu'à dire que cela le dessert.



Il se peut que je sois hermétique à la culture Coréenne... Qui sait.
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Les planificateurs

Ce polar n'est pas du tout ce que j'avais pensé en regardant la couverture, il y a une histoire écrite avec beaucoup de talent, un roman noir mais passionnant plein de philosophie de la vie. 



Avant les élections la Corée du Sud est teintée de rouge, il faut faire un grand ménage parmi les nuisibles.



L'auteur nous emporte dans son monde où les planificateurs ne sont pas que des tueurs à gage mais bien des hommes qui pensent, lisent et aiment aussi. 



Leasaeng à grandit dans une bibliothèque adopté par le père Raton-Laveur qui mène d'une main de fer ses planificateurs.



Leasaeng a beaucoup lu contrairement aux autres mais il réfléchit beaucoup au sens de sa vie, qu'il aurait voulue surement plus calme, à l’amour qu’il a fui un jour, ses regrets et ses douleurs à la perte de ses amis proches.



 Les livres, les couteaux et les pistolets  sont ses meilleurs atouts et heureusement qu’il est muni d’une bonne confiance en lui-même.  



Les vies qu’il a prises sont aussi un gros fardeau qu’il doit porter, une douleur qui le pèse parfois.



Dans ce polar on découvre sa vie, sa personnalité attachante mais aussi ses faiblesses.



Il y a depuis quelques temps quelques tensions entre le père Raton-Laveur et Hanja un de ses fils adoptif qui grimpe haut dans la société.



 Une guerre de clans éclate et Leasaeng va s’allier avec des personnes très atypiques pour mener à bien sa nouvelle mission afin mettre fin à ce carnage incessant.



  Une odeur de brulé vient s’installer durant les moments de deuil qui toujours avec respect pour les défunts leur donne un départ plus délicat et respectueux face à la mort.



 Ce roman c'est un peu comme le Ying et le yang, des moments calmes et inspirants puis des moments de haine et de violence très saignant tout ce que j'aime dans la littérature, un choc d'émotions différentes qui se mélangent très bien.



Je me suis plongée dans cette histoire passionnante et j'ai dévoré ce livre en deux jours, c'est du très bon je le conseille à ceux qui ne connaissent pas. 



Merci au club polar de la librairie Hisler de Metz.







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Sang chaud

Les émotions de lecture de Cécile

Et jamais deux sans trois, après son recueil de nouvelles Jab! et son polar Les Planificateurs, Kim Un-su avec ce deuxième polar a relevé le défi de ne pas me décevoir. Certes, ça ne vaut pas une bonne bouteille de Soju partagé avec des amis sur le port de Busan pour lui mais tout de même, je lui adresse toutes mes félicitations d’une lectrice comblée.

La crise de la quarantaine de son héros au milieu de la mafia de Busan coincé entre la mer et la montagne de cette station balnéaire est autant savoureuse que sombre. Il y a du Soprano pour la crise existentielle du chef de gang, du Dallas pour les batailles d’héritiers et les manipulations des cadres pour obtenir une plus grosse part du gâteau. Les coups pleuvent comme les questionnements de Huisu sur la passion du voyou qui l’a désertée. Le sang est chaud comme glacé dans les veines de ses truands qui tractent comme ils plantent un couteau de sashimi pour prouver leur détermination. Personne n’est épargné, et surtout personne ne sait quand son tour vers la broyeuse ou sur le bateau fou viendra et de qui surviendra la sentence.

Je peux vous prédire que le polar coréen va conquérir la France et sans faire ma groupie du pianiste aveuglée par ma folie coréenne, je vais surveiller avec beaucoup d’attention toutes les sorties promises par les Editions Matin Calme pour 2020. Chers amis du Polar Coréen, l’envie est là à vous de jouer !!
Lien : https://collectifpolar.com/
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Sang chaud

Mon deuxième roman des éditions Matin calme et après Le jour du chien noir, je me suis mis à «Sang chaud » qui est lui-même mon quatrième roman du prix CEZAM 2021.

Une lecture dense car il s’en passe des choses chez les voyous de Guam, un quartier de Busan en Corée du sud ! Une ambiance vraiment bien retranscrite dans ce polar où l’on suit assez facilement les personnages principaux bien qu’il y ait quand même pas mal de protagonistes. L’histoire se suit très bien puisqu’elle est centrée autour de Huisu et de Père Sohn. On apprend beaucoup sur la culture Coréenne, même si bien sûr on est dans l’univers des voyous, pas toujours représentatif de la vie. Les noms des autres truands nous guident un peu : Obligation Hong (prêteur), Patron Og, etc… Et il est toujours « amusant » de voir que la hiérarchie est très présente en Coréen, même dans le civil. Celui qui met des petites tapes sur la tête d’une personne avec un statut « inférieur », va à son tour lui-même se prendre de petites tapes avilissantes par un autre, et ainsi de suite. Je ne sais pas si c’est vraiment ainsi dans ce pays, mais cela ne fait pas regretter de ne pas être Coréen car cela semble vraiment humainement dévalorisant (et peu constructif).

En résumé : une lecture agréable, peut-être un tout petit peu longue (j’aime les romans un peu plus courts pour ma part).

Je vais une pause lecture polar Coréen car même si j’ai apprécié ce roman, je ne deviendrai pas un inconditionnel de ce style.

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Le Placard

Les émotions de lecture de Cécile

J’ai adoré tout jusqu’au point final de l’avertissement qui conclut le Placard de Kim Un-su. J’ai frétillé d’enthousiasme dès les premières pages — heureusement que cet homme vit en pleine campagne coréenne avec sa femme et ne perd pas son temps comme moi sur les réseaux sociaux, je serai affligée qu’il lise mes mots sur les siens — Je disais donc un enthousiasme incontrôlable et incontrôlé de bout en bout pour ce drôle d’objet littéraire.

 L’éditeur nous prévient dès la quatrième de couverture quant à la difficulté de son classement dans un genre particulier.

 Je vais vous dire ce que moi, j’y ai trouvé dans l’histoire du Placard n° 13 où se trouvent les dossiers de 375 symptomatiques, des Torporers, des Doppelgängers des sauteurs de temps. Une collection d’humains hybrides ou dotés de capacités hors-normes gardée par un Dr Kwon acariâtre et un assistant looser magnifique comme on les aime. Une société secrète, L’Entreprise, lorgne de façon pas tout à fait pacifique sur leurs recherches. Pourquoi tant d’enthousiasme ? Parce que dans ce Placard, il y a :

 ·      Du livre de développement personnel à la Monty Pithon avec des Mouvements pour la vie relâchée par exemple,

·      De la fulgurance philosophique comme « Il y a des moments de la vie qui passent comme des murmures et il faut parfois les laisser ainsi, yeux clos »,

·      De la critique de la société hyper consommatrice jusque dans ces bombes obèses,

·      De l’humour d’une comédie pas tout à fait romantique « cette année-là, je romps avec ma copine que je fréquente depuis huit ans et sept mois. Pour être précis, j’apprends cet été-là qu’elle n’est plus avec moi depuis un paquet de temps déjà. »,

·      De la mythologie grecque avec une finalité absurde d’un Atlas coincé dans une punition des Dieux ou d’un homme,

·      Et du Polar coréen avec enlèvement, torture et société secrète avec des scènes de resto ou de bouffes sans lesquelles la fiction coréenne ne serait pas de la fiction coréenne.

 C’est drôle, irrévérencieux, addictif… enfin je me transforme à mon grand désespoir en groupie du pianiste pour Kim Un-su :

 Mon premier auteur coréen,

Mon premier voyage en Corée — techniquement le centre culturel coréen de Paris est en Corée du Sud, non ?

Mon premier recueil de nouvelles,

Mon premier polar coréen !

 Quelle pression involontaire et un tantinet ridicule pour cette plume talentueuse !

Si vous ne l’avez pas encore compris à ce stade… Je recommande avec un enthousiasme incontrôlable Le Placard de Kim Un-su, petite bombe littéraire aux Éditions Matin Calme.

 Et Bravo aux traducteurs Kyungran Choi et Pierre Bisiou. Cela a dû être réjouissant comme une sacrée tâche de nous le délivrer.




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Le Placard

Le narrateur travaille dans un Institut de Séoul, enfin, quand on dit travaille, précisons : il n'a pas grand chose à faire, et s'ennuie mortellement. Jusqu'au jour où il se souvient qu'il est officiellement Assistant du Responsable de la Sécurité des placards d'archives, et découvre qu'un seul, le numéro 13, est muni d'un cadenas. Qu'il lui faut bien sûr ouvrir! Il y découvre des dossiers sur des "symptomatiques", à savoir des personnes souffrant de divers désordres ou mutations, précurseurs d'un homme futur, d'une nouvelle espèce? Ou fruit d'expériences?



La majeure partie du roman présente une grande variété de cas, de l'homme voulant devenir un chat, à ceux se nourrissant de verre, acier, papier, pétrole, ..., en passant par celui voyant un ginkgo pousser au bout de son doigt, des sauteurs de temps ou de torporers. L'imagination de l'auteur n'a guère de limites, et son style vivant doté d'un humour subtil fait passer ces histoires incroyables.



Parallèlement, la vie continue, avec ses collègues et supérieurs hiérarchiques, jusqu'au jour où son responsable direct tombe malade et désire lui léguer ce placard numéro 13. Une mystérieuse entreprise s'attaque alors au narrateur, pensant qu'il détient un document important. Là on bascule dans des scènes à vous donner le frisson.



Bizarre, bizarre, n'est-ce pas? L'absurde règne dans ce roman, qui se lit quasiment d'une traite, même si parfois on désirerait ne plus découvrir de nouveaux cas de symptomatiques. Mais c'est tellement bien raconté qu'on marche sans réfléchir! Tout de même, ce roman inclassable - qui n'oublie pas de présenter une société coréenne réelle et crédible- laisse une impression de malaise inquiétant. Une découverte!
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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Sang chaud

Sang chaud de Kim Un-Su est l’histoire de Huisu, bras droit de Père Sohn et gérant de l’hôtel Mallijang. Ici on va découvrir un truand de la mafia, qui à 40 ans commence à se poser beaucoup de questions. On peut dire qu’il fait sa crise de la quarantaine et qu’il se rend compte que sa vie ne l’a pas mené très loin jusqu’à présent.



Je ressors de ce livre un peu mitigé et à la fois mélangé entre deux courants, parce que je n’ai finalement pas vraiment détesté, ni vraiment aimé ce livre.



C’est par son personnage principale, d’Huisu, que j’ai fini par m’accrocher à ce livre, au fil des pages je me suis attachée à lui, j’ai beaucoup aimé découvrir ce qu’il allait faire et ce qui lui arrivait.



En revanche, ce que j’ai moins aimé est l’écriture qui m’a plus paru une énumération de choses plutôt qu’une histoire fluide bien raconté, je suppose que l’écriture coréenne y est pour beaucoup, je n’ai pas complètement adhéré, même si finalement j’ai fini par m’y habituer.



Puis ce que j’ai moins bien aimé également est la lenteur et l’absence d’action au début du livre et une fin que j’ai trouvé banale. J’ai eu beaucoup de mal à lire ce livre, je l’ai trouvé long et interminable, une fois posé j’avais du mal à le reprendre, mais c’est finalement grâce à l’attachement que j’ai eu pour le personnage d’Huisu que j’ai bien voulu continuer mais pas aussi rapidement que j’aurai voulu !



Moi, qui ai vu passer ce livre et avais hâte de découvrir cette histoire de mafia, je ne peux pas dire si je l’ai aimé ou non, c’est pourtant une bonne histoire bien ficelée, sans avoir trop de difficultés pour la suivre malgré les personnages et les noms Corréens que je n’ai pas l’habitude d’avoir.

Mais voilà je n’ai pas été aussi séduite que j’aurai voulu l’être, dommage !

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Sang chaud

Je ne suis pas une spécialiste des romans policiers, il m'arrive cependant d'en lire de temps en temps et j'apprécie le moment de détente qu'ils procurent .

L'action ici se passe en Corée et raconte l'histoire de 2 gangs rivaux ,J'avoue que le rythme lent ,les nombreuses répétitions m'ont un peu lassée, même si le ce récit permet de découvrir une ambiance et des lieux différents des romans policiers habituels .Mais lire un James Ellroy ou John le Carré également prolixe m'ont autrement satisfaite .
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Les planificateurs

Laesang a été adopté par père Raton-Laveur, directeur d’une étrange bibliothèque. Laesang a appris à lire seul, apprend la vie et s’évade par la lecture.

Père Raton-Laveur lui enseigne tout autre chose : comme Hanja, autre garçon adopté, il devient un tueur à gages. Car la bibliothèque des chiens a pignon sur rue dans le monde de l’assassinat. Les meurtres que doit accomplir Laesang sont commandités par les Planificateurs, entité secrète qui couchent sur leurs listes les cibles à éliminer.

La machine s’enraye lorsque Chu, proche de Laesang, refuse d’exécuter son contrat.

Tandis qu’Hanja, tueur dissident, crée sa propre agence et afffronte Père Raton-Laveur et sa bibliothèque vieillissante…



Tout bascule alors pour Laesang, guidé malgré tout par sa loyauté et sa morale personnelle. Laesang est un tueur rendu attachant par son épaisseur psychologique, son extrême solitude, son destin inexorable, les combats intérieurs auxquels il se livre. Le roman est truffé de personnages secondaires originaux et bien campés.

L’ambiance du roman est très dépaysante, on y découvre une société Coréenne violente et pas encore affranchie de son histoire, un pays s’éloignant des valeurs traditionnelles de son passé pour se jeter dans les bras du libéralisme.

Mais le roman va au-delà des frontières, nos sociétés occidentales ayant connu aussi des crimes politiques, et donc… des planificateurs !

Une très belle découverte.



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Sang chaud

Qu'on se le dise, les coréens aussi savent faire du polar ! En tout cas, Kim Un-su, lui, il maîtrise parfaitement le genre.

Il parvient à faire d'une belle galerie de voyous déjantés et de femmes fortes à la dérive des êtres attachants, touchants malgré leur violence. Le sujet des guerres de territoire entre gangs à déjà été maintes fois abordé, mais là, le genre est renouvelé parce qu'il y a bien plus que ça dans ce roman. On est à la croisée entre le manga de yakuza, le cinéma de John Woo, l'histoire de filiation et la romance impossible. C'est vous dire la richesse des thèmes abordés sous couvert de roman noir.

À lire donc, de toute urgence !



#SangChaud #KimUnSu #MatinCalme #polar #thriller #lecture #livres #chroniques



Le quatrième de couverture :



Guerres de succession dans la mafia coréenne

" Après le polar scandinave, place au polar coréen !

Kim Un-su, le "Henning Mankell' de Corée, ouvre la voie. "

The Guardian

À propos des Planificateurs, son précédent roman :

" La Corée à corps et à cru. "

Libération

" Des cinglés et des meurtres sur commande. "

The Washigton Post

" Une narration cinématographique pour des implications métaphysiques. "

Corriere della Sera

" Un roman génial : l'énergie, l'esprit et le lyrisme d'une voix littéraire totalement originale. "

Goodreads
Lien : Http://lesbouquinsdesylvie.fr
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Les planificateurs

Avec la littérature asiatique il y a toujours cette surprenante garantie de dépaysement intense capable d’interpeller les lecteurs les plus blasés. C’est particulièrement le cas avec les auteurs coréens à l’instar de Kim Un-Su qui revisite par l’entremise de son premier polar, Les Planificateurs, la thématique du tueur à gage en empruntant des tonalités tout à la fois poétiques et décalées.



Premier polar de l’auteur, Les Planificateurs dépeint un univers très hiérarchisé et très organisé où se côtoient, assassins, planificateurs et logisticiens mettant sur pied des processus élaborés permettant de camoufler des exécutions en tout genre. Une espèce de petite entreprise où le savoir se transmet de pères en fils dans un certain respect de règles bien établies. On suit la destinée de Laeseng, un jeune tueur indolent qui vit dans l’ombre de cette bibliothèque fantomatique dont il est le seul adhérant à parcourir les rayonnages pour emprunter des livres. C'est avec l’Odyssée et autres ouvrages classiques qu’il apprend à lire au grand dam de son père adoptif Père Raton-Laveur qui a créé l’endroit dans le but unique de camoufler ses activités. Ainsi Laeseng côtoie tueurs à gage, exécuteur et assassins en tout genre dont son frère adoptif Hanja qui est l’aîné et s’est émancipé de la petite entreprise pour constituer une société plus moderne effectuant des activités similaires à celle de son père adoptif. On assiste donc à ce duel du monde libéral où l’entreprise artisanale, vieillissante et déclinante doit céder le pas à une entreprise moderne sous pression qui doit impérativement fournir du chiffre et du résultat. Une très belle allégorie du monde du travail permettant de cerner les défis auxquels doit faire face cette Corée du Sud industrialisée et démocratisée.



Même s’il a été trouvé dans une poubelle, le destin de Laesang paraît extrêmement banal, ceci en dépit de ses activités qu’il effectue comme s’il s’agissait d’un travail comme un autre. On y décèle une certaine nonchalance qui confine presque à l’ennui comme lorsqu’il livre les corps de ses victimes à Poilu qui possède un incinérateur pour animaux et qui se plaint continuellement des frais de fonctionnement de sa petite entreprise en demandant un lot plus important de morts. Une routine dans laquelle on distingue certaines similitudes avec le travail à la chaine lorsque le personnage principal, devant se faire oublier quelques temps, devient ouvrier qualifié dans une usine où il rencontre une jeune femme avec qui il se met en ménage. Une idylle étrange dans la vie de cet homme atypique. D’autres personnages originaux jalonnent le roman avec un groupe de femmes dont une planificatrice extrêmement manipulatrice qui donne d’avantage d’envergure à un univers généralement dédié à la gent masculine. Une bibliothécaire qui louche, un confrère tueur en sursis, une jeune femme adepte des figurines Disney complètent cette série de personnages hors normes qui croisent le destin de Laeseng.



Avec Les Planificateurs Kim Un-Su s’émancipe des stéréotypes du genre en nous décrivant des combats qui s’effectuent principalement au couteau de cuisine et où l’adversaire principal, surnommé Le Barbier, travaille comme coiffeur dans une banlieue. Un univers en décalage constant dont il se dégage, au fil des pages, un certain spleen poétique à l’exemple de cette première confrontation entre un tueur et sa victime qui l’accueille pour la nuit dans sa maison de campagne et lui raconte les péripéties de son grand-père, chasseur de baleine repenti.



Un final assez classique achève de dérouter le lecteur qui découvrira avec Les Planificateurs un texte fort et original. Troublant.
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Sang chaud

Envie d'une histoire de mafieux au pays du Matin Calme (très poétique surnom de la Corée qui donne son nom à la maison d'édition ), embarquez pour Busan et son petit port de Guam où le parrain local, Père Sohn et son bras droit grand frère Huisu se retrouvent piégés dans une sombre affaire de luttes de pouvoir entre clans. J'ai beaucoup aimé l'ancrage dans les bas-fonds du plus grand port de Corée et les cas de conscience de Huisu, le protagoniste incontesté de ce roman très sombre. Moins adhéré au combo cuites/exécutions sanglantes/gogo-bars qui ponctue le quotidien de ces voyous. Mais hyper envie de manger coréen depuis;)
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Le Placard

Malheureusement, ce roman ne m’a pas touché.

Si j'ai aimé les passages concernant la vie à l’Institut du personnage principal ainsi que les rapports sociaux, je suis passée complètement à côté du côté science fiction.

J'ai trouvé l'histoire longue et de nombreuses parties m’ont parue sans intérêt.



Dommage pour moi !
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Sang chaud

Un vrai polar sur la mafia coréenne centrée sur un personnage en particulier, Huisu, qui se démène pour essayer d'arriver enfin à mener une vie plus ou moins correcte dans un monde qui n'est que trahison, meurtre, disparition, faux-semblants et règne de certains au prix de dommages collatéraux des subalternes.



En même temps, au fil des pages, le lecteur se rend compte qu'il a une certaine morale et une certaine poigne qui lui donne un semblant de maîtrise même s'il doit beaucoup à son maître qui est un vrai personnage de film.



J'ai parfois eu l'impression de me retrouver dans la trilogie (films) d' Infernal Affairs que j'avais adorée même si je dois un peu regretter le manque d'action, je m'attendais plus à un thriller qu'à un policier.



Pour ceux qui s'inquiètent des noms et autres mots qui ne vous sont pas familiers (Julie, c'est pour toi :-) ) il y a un glossaire à la fin du livre, ça aide ... un peu quand même.
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Les planificateurs

Excellent polar de Kim Un-Su aux éditions Points, traduit par Choi Kyungran et Pierre Bisiou. Il était sorti en grand format aux éditions de l'Aube.

Une incursion dans l'assassinat organisé en Corée : comme toute entreprise Coréenne, l'assassinat est un boulot très hiérarchisé. Il y a les clients, les planificateurs et les tueurs. Mais quand ils commencent à se tueur les uns les autres, ça devient vite compliqué de survivre...
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