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Critiques de Valentin Musso (1445)
Les cendres froides

Une écriture fluide, un contexte passionnant, un suspens intenable. J'ai beaucoup apprécié cette lecture ! Les éléments de cette enquête sont très recherchés. J'ai apprécié pouvoir suivre l'histoire de différents points de vue et j'ai été très surprise de la façon dont les pièces du puzzle se sont assemblées très subtilement. pour venir nous surprendre!
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La Ronde des Innocents

Raphaël est violemment assassiné dans les montagnes pyrénéennes. Son frère Vincent décide de tout faire pour retrouver son meurtrier. C’est alors qu’il reçoit une mystérieuse vidéo qui lui apprend l’existence d’un neveu. Pourquoi son frère lui a-t-il caché cet enfant ? Quel lien cela peut-il avoir avec ce meurtre ?



L’auteur nous entraîne dans le milieu mal connu de la surdouance. Qui sont ces enfants au caractère asocial et aux compétences hors du commun ? Mais surtout, jusqu’à quel point peuvent-ils être doués ? Un organisme s’y intéresse de très près, recrute et étudie le fonctionnement de ces cerveaux à part.



Valentin Musso va mener son intrigue sur deux plans. D’une part, Vincent, alors narrateur, part en recherche de son neveu pour comprendre la mort de son frère et d’autre part, on suit l’enquête du lieutenant Justine Néraudeau à la poursuite du meurtrier d’un étudiant de Nice.

Habilement, ces deux versants vont finir par s’entrecouper pour arriver à un final prévisible.



« La ronde des innocents » est une lecture facile et plaisante mais je n’ai pas été embarquée dans un rythme haletant, rythme entrecoupé de trop de blabla genre « Que sais-je ? ».
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Le Murmure de l'ogre

Valentin Musso fait partie des auteurs que je lis avec plaisir et son dernier roman ne m'a pas déçue

des meurtres de prostituées , des enlèvements d'enfants qui sont retrouvés morts: le commissaire Forestier a bien des soucis dans son enquête même s'il fait appel à son ami psychiatre habitué à cotoyer des délinquants malades mentaux

Dans la ville de Nice , on croise des nantis dans de belles villas mais aussi des immigrés dans les quartiers pauvres

où chercher ce fou sanguinaire ? C'est apparemment unhomme cultivé au vu de ses références aux textes grecs et latins
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Les cendres froides

Soulanges, Marne, 1999. Nicole Brachet, une octogénaire, est retrouvée chez elle morte et ligotée. Les gendarmes pensent à un cambriolage mais les indices ne vont pas dans ce sens. Le mystère est entier : qui en voulait à la vieille dame au point de la tuer et de mettre sa maison sens dessus dessous?

Non loin de là, et sans rapport apparent, Aurélien Cochet vient de perdre son grand-père, "Abuelo", un homme qu'il admirait et qui lui avait transmis la passion du cinéma. Il se rend dans la demeure familiale afin d'aider Alice, la compagne du vieil homme à faire le tri dans ses affaires. C'est surtout sa collection de films qui intéresse le jeune professeur en classes préparatoires de cinéma et d'audiovisuel. Des centaines de bobines attendent d'être exhumées pour connaitre une nouvelle jeunesse. Dans ce fatras sans nom, un carton attire l'attention d'Aurélien, il contient une vieille bobine datant d'avant 1950 et un post-it avec un nom et un numéro de téléphone. Au visionnage, Aurélien découvre son grand-père, jeune, entourée de grandes blondes enceintes ou pouponnant des nouveaux-nés et, à l'arrière-plan, un grand drapeau orné d'une croix gammée. Pour le petit-fils aimant et admiratif, c'est la douche froide. Pour lui, Abuelo était un héros, un ancien combattant, un résistant! Quitte à voir s'effondrer toutes ses certitudes, Aurélien décide de savoir. Il appelle le numéro et fait la connaissance d'une jeune universitaire, Hélène Tournier. Elle connaissait Abuelo et l'avait contacté dans le cadre de son travail sur les Lebensborn, ces maternités modèles où les nazies ambitionnaient de perpétuer la race aryenne pure. Ensemble, ils vont déterrer des secrets bien gardés et se mettre en danger...





Si je ne crie pas au chef-d'oeuvre, c'est bien parce que je sais me tenir! Mais ce n'est pas l'envie qui manque tellement j'ai succombé aux charmes de l'écriture de Valentin MUSSO. Il fait la preuve qu'on peut écrire un polar et tout de même soigner son style. Sa langue est belle, travaillée sans être pédante, très agréable. Mais il n'a pas privilégié la forme sur le fond. Il sait aussi tenir son lecteur en haleine jusqu'au bout. Il mêle la petite et la grande histoire avec brio et nous fait découvrir un pan méconnu de la seconde guerre mondiale en concentrant son intrigue autour des Lebensborns, les maternités-modèles nazies dont une était implantée en France. Ce n'est pourtant pas un roman historique uniquement, le suspense est bel et bien présent. MUSSO plonge ses personnages dans le passé, la guerre, les lois anti-juives. On va suivre Aurélien dans sa quête de la vérité en 1999, la famille Weil dans la France de 1940, le grand-père médecin, ses activités, ses secrets. Peu à peu, les pièces d'un puzzle savamment imaginé se mettent en place jusqu'à la fin habilement amenée.

Une histoire prenante, émouvante, des secrets de famille, des personnages tourmentés par leur destin, une totale réussite pour un auteur très prometteur.

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Le Murmure de l'ogre

Dès les premières lignes, nous plongeons dans l’innommable : le meurtre d’un enfant. Puis, ce seront des prostituées que l’on retrouvera égorgées, et encore des enfants. Aucun lien ne semble relier ces affaires mais l’inspecteur Forestier est convaincu du contraire. Une enquête difficile et douloureuse commence alors.

Nous sommes au début des années 20. Les principes de Bertillon à propos de la police d’identification criminelle ne sont pas encore généralisés mais donnent déjà de bons résultats. Les brigades mobiles, créées par Clemenceau, sont constituées d’agents expérimentés qui appliquent et développent les méthodes d’Alphonse Bertillon et utilisent la psychanalyse pour tenter de définir le profil des tueurs. Pas d’informatique pour centraliser les données, ni de mobiles pour se contacter rapidement, ce sont les prémices de la police scientifique.

L’enquête, orchestrée avec minutie, se suit avec plaisir malgré l’horreur des crimes perpétrés. Le meurtrier nargue la police, laissant volontairement des indices derrière lui et tuant ses victimes selon un calendrier précis et des rites organisés. Le récit des événements est chronologique, émaillé à l’occasion de flashbacks permettant de comprendre le passé du criminel. L’écriture de Valentin Musso est agréable, précise et ses propos très documentés. Ainsi, les enquêtes auxquelles il est fait référence.

Pour les besoins du roman, il prend quelques libertés avec la vérité historique (Nice n’a jamais eu de Brigade mobile. Elle était installée à Marseille) mais sa description de la ville à l’entre deux guerres (son atmosphère, ses habitudes…) est précise et très intéressante : richissimes villas, résidences secondaires de quelques nantis ; fous volants rivalisant dans le ciel de Nice ; vieux quartiers miséreux peuplés d’émigrés italiens… On s’y croirait.

Un polar historique bien ficelé, de la littérature populaire comme l’aurait aimé Gaston Leroux.


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Les cendres froides

A la mort de son grand père, Aurélien se voit confier la tâche de trier son impressionnante collection de films (dont les boitiers ne sont pas toujours identifés de façon claire).

La découverte d'un court film datant de la seconde guerre mondiale (filmé comme il l'apprendra par la suite dans un lebensborn) où son grand père apparaît change à jamais l'image qu'il avait de cet homme tant aimé et respecté de tous.

Commence alors pour lui une enquête semée d'incidents allant crescendo qui remettra en cause tout ce qu'il prenait pour acquis depuis son enfance.

Quant au dénouement final, je dois bien reconnaître que je ne l'avais pas vu venir.

J'ai aimé une nouvelle fois la plume de Valentin Musso et si ce n'est pas un réel coup de coeur, j'en recommande la lecture à ceux qui aiment les bons polars (une nouvelle fois, je trouve que la catégorie thriller - comme précisé sur la couverture - ne convient pas).
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La Ronde des Innocents

A Cauterets, dans les Hautes-Pyrénées, Vincent apprend que son frère, disparu depuis deux jours, vient d'être retrouvé mort, torturé, sur un sentier de montagne. Vincent est bouleversé et perplexe: qui pouvait en vouloir à ce point à Raphaël? Avec Camille, la compagne de son frère, il va mener sa propre enquête et découvrir le secret bien gardé de Raphaël : une femme et un enfant. Mais qui sont-ils? Où sont-ils? Et pourquoi sont-ils en danger eux aussi?

Au même moment, à Nice, un adolescent est assassiné dans l'enceinte d'un lycée très coté de la ville. Justine Néraudeux commence son enquête dans le milieu feutré et secret des élèves riches et brillants du lycée Massena.

A priori, ces deux affaires ne sont pas liées. Et pourtant....





De Valentin MUSSO, j'avais adoré Les cendres froides. Je retrouve ici les qualités de cet auteur très prometteur: une intrigue originale et bien menée et une qualité d'écriture pas si fréquente que cela dans le monde du polar. Ceci dit, le jeu des pistes multiples qui ne mènent nulle part et une fin un peu rapide m'ont un peu déçue. A part cela, le sujet est fouillé, l'incursion dans le monde des enfants surdoués bien documentée, le suspense tient la route et la langue est riche et belle. Valentin MUSSO mérite de se faire un prénom et surtout ne doit pas faire fuir les lecteurs hostiles à son frère dont il se démarque clairement.

Un bon polar français pour un moment de lecture agréable sans être transcendant.
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La Ronde des Innocents

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Les cendres froides

A découvrir.....
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Les cendres froides

Livre assez interessant mais déçu par la légéreté (par le nombre de passage) sur le récit de Sarah et sur le thème des Lebensborn (j'en ai appris plus par d'autre ouvrages).

Sinon, par rapport au style policier assez correct.

Auteur à suivre prometteur...
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Les cendres froides

Pour ceux qui ont l'habitude de lire quelques pages à la fin avant de commencer, ce serait vraiment dommage et ça gâcherait le reste, tout se pose et se dénoue progressivement.

On suit deux histoires et au début on ne voit pas très bien le lien entre elles, puis tout s'explique de façon si "simple" au fils de la lecture qu'on n'a plus envie d'arrêter avant d'être arrivés à la dernière page.
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Les cendres froides

A lire ! Un roman vraiment super bien qui donne envie d'en lire d'autres de cet auteur.
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Les cendres froides

Dans ce nouveau roman de Valentin Musso, on plonge au coeur de l'Histoire, des pages sombres de la Collaboration française avec l'occupant allemand. Pourtant, l'auteur place dans ces "maternités" un peu spéciales beaucoup d'humanité et de croyance en l'Homme.



On suit avec intérêt Aurélien dans ses recherches sur son grand-père et le secret que cache sa famille.



La révélation finale est à la hauteur, car à aucun moment on ne peut soupçonner le coupable.



Un bon moment de lecture.



L'image que je retiendrai :



Celle des allées-et-venues en voiture, clés du mystère.
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La Ronde des Innocents

eh oui !! le frère aussi écrit !! Un bon policier mais j'ai trouvé que ça partait un peu en vrille vers la fin (il introduit une part de fantastique et ça gâche le côté crédible de l'enquête) mais ce n'est que mon humble avis.
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Les cendres froides

Certaines vies sont des étangs paisibles, sans drame, sans heurt. D’autres sont traversées par de torrents fougueux ou des secousses sismiques. C’est ce que nous raconte Valentin Musso, agrégé de lettres et petit frère de Guillaume, dans son second roman.



La toile de fond de ce roman est passionnante et particulièrement bien documentée. Enseignant la Seconde Guerre Mondiale, je connaissais l’existence des Lebensborn et leurs principes mais j’ignorais qu’il y en avait eu une en France et une à côté de chez moi. Ce fut un sacré choc. Même si l’auteur prend quelques libertés (qu’il précise d’ailleurs en fin de récit), il veille à respecter la vérité historique tout en s’en servant à merveille pour développer son intrigue. Le tout nous offre un récit bien construit et passionnant nous menant de découvertes en découvertes, sur les traces d’un passé douloureux qu’il est important de connaitre.



Mêlant habilement Histoire et secrets de famille et alternant les chapitres contemporains et les épisodes du passé, Valentin Musso nous offre un thriller palpitant servi par une écriture précise au vocabulaire pointu. Pas de temps mort, pas de répétitions, mais une intrigue rythmée et parfaitement orchestrée.


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Les cendres froides

Pas mal comme lecture... J'ai aimé le fait qu'il y ai beaucoup de suspens mais ce n'est pas du tout le même genre que Guillaume Musso... Pour ceux qui aiment les intrigues et les polar ce n'est pas mal!
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Les cendres froides

Voilà bien longtemps que je n'avais eu l'occasion de lire un policier, et encore moins un policier français!

Et je n'ai pas été déçue de voyage. Cette histoire nous emmène au cœur des secrets de famille et des secrets de l'histoire. Aurelien, en apparence si insipide découvre le passé de son grand père et tout ce que cela implique pour sa famille. Je ne suis pas bonne pour les pitch, je laisserais cela à d'autres.

J'ai été tenue en haleine par cette histoire. Je me suis longtemps demandé comment les deux enquêtes étaient liées, et tout se recoupe très bien, dans un suspens qui se tient tout seul. Ce n'est pas un livre d'action, mais il explore bien plus la psychologie de l'homme et les réactions qu'il peut avoir face à des révélations.

J'ai aimé que l'auteur se soit bien documenté et ait permis de découvrir un bout de notre histoire de france, j'aime beaucoup lorsque je m'endors moins bête le soir. En effet, c'est à peine si je connaissait le nom de Lebensborn, et de ce point de vue là le récit est très bien réalisé. J'ai eu du mal à le lâcher certains soirs, préférant raccourcir certaines nuits plutôt que de le lâcher et cela est très bon signe chez moi!

Petits bémols : Les personnages des policiers, que j'ai trouvé trop "clichés", comme si l'auteur avait voulu mettre en scène des policiers sortis d'une série americaine, alors que nous n'y sommes pas.

Et surtout, petit coup de gueule à un passage (heureusement le seul du roman!) ou je me suis crue dans une publicité. Valentin musso est il sponsorisé? En quelques lignes, pas moins de 3 marques en italique sont cités, alors que cela n'apporte rien!

Je cite : "Elle ouvrit sa canette de coca light qui émit un sifflement. (...)Emilie avala une longue gorgée de son soda à l'aspartame. (...)

-Il restait pas un Bolino? Je crève la dalle.

-Torsades napolitaines? Tu l'as mangé hier.

-Merci. (5lignes plus loin).

Il se rabattit sur un paquet de Figolu."

On trouve ainsi quelques passages de ce genre qui m'ont profondément agacé (celui-ci se situe sur une page en tout), heureusement c'est très minime, sinon je crois que je n'aurais pas continué ma lecture. Je n'ai aucune idée de l'intention derrière cela, mais j'espère que cela ne se démocratisera pas!



En conclusion, malgrès quelques minuscules imperfections, c'est un très bon policier ou tout se lie bien, qui éclaire l'esprit et nous raconte une histoire intéressante et sans faux pas. Il ferait un très bon film.
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Les cendres froides

Comme à son habitude Erika Fabre en bonne voisine, vient à la ferme de Soulanges non loin d’Arvillières pour chercher la vieille « demoiselle », Nicole Brachet une ancienne infirmière aigrie, âgée aujourd’hui de 80 ans, afin de l’amener faire ses courses. Quand elle entre dans la maison, ne la voyant pas sur le perron, elle ne s’attendait pas à trouver l’habitation sens dessus dessous et encore moins la vieille dame ligotée sur une chaise au fin fond du garde-manger, la tête en sang, sans vie. Le jeune couple de lieutenants de la Gendarmerie de Châlons-en-Champagne formé par Frank Launay et Émilie Duhamel conclut à un cambriolage qui a mal tourné étant donnée la maison vandalisée. La région depuis quelque temps est victime d’une bande s’adonnant au homejacking « des vols rapides avec menace commis chez des particuliers ». Pourtant un porte-monnaie contenant 2000 francs, n’a pas disparu, le duo de lieutenants semble persuadé que le vol n’était pas le mobile et que les voisins ont forcément vu quelque chose. Finalement prise de remords une voisine finit par avouer quel a vu une voiture blanche le jour du meurtre partir en trombe de la ferme et qu’elle a même accroché le portail, un élément précieux qui associé à d’autres va permettre de faire avancer l’enquête. On est en 1999 et à cette même période, non loin de là, le jeune Aurélien Cochet fait des recherches dans la maison de son grand-père sans savoir que son histoire familiale est infiniment liée à cette femme Nicole Brachet que l’on a retrouvée morte. Aurélien Cochet est professeur en classes prépa cinéma et audiovisuel, une passion qu’il a héritée de son grand-père paternel « Abuelo », il a la trentaine et accepte avec une certaine indifférence les aléas que la vie lui réserve. Son père jeune divorcé est décédé d’un accident de voiture à l’âge de 46 ans, on venait de lui diagnostiquer un cancer, accident de la route ou suicide Aurélien a toujours eu un doute. Sa sœur cadette Anna a toujours été dépressive après le décès de ce père auquel, elle était très attachée. L’embolie cérébrale qui vient d’emporter le grand-père n’est pas pour arranger les états d’âme du frère et de la sœur, Alice la compagne du grand-père les aide à faire le tri dans cette grande maison qu’il faut débarrasser de toutes ces vieilleries accumulées au fil des ans. En triant les bobines de film, Aurélien déniche en haut d’une étagère comme si on l’avait caché, un carton ou est collé un post-it indiquant le nom d’Hélène Tournier et un numéro de téléphone. Dans le carton, il découvre une bobine de film 9,5 mm, un format datant d’avant les années 50. Au visionnage, le film met en scène de grandes jeunes femmes, blondes, enceintes, des infirmières, une nursery aménagée dans un manoir. La scène suivante révèle un salon de réception où son grand-père et un officier SS trônent sous une banderole affichant « wilkommen ». Son grand-père était médecin gynécologue obstétricien, Aurélien se rend compte qu’il n’a jamais vraiment parlé de la Seconde Guerre Mondiale en dehors du fait qu’il avait sa carte de Combattant Volontaire de la Résistance ce qui concorde bien peu avec ce qu’il a vu sur le film. Il se garde bien de révéler à sa sœur ce qu’il a découvert, en faisant quelques recherches sur Internet, il apprend l’existence de « Lebensborn » ou « fontaines de vie » qui sont en fait des maternités qui accueillaient des femmes enceintes de SS ou de la police afin de préserver la « race aryenne », deux centres ont existé en France (un est purement fictionnel). Aurélien veut comprendre pourquoi son grand-père qu’il admirait tant a tu cette partie de sa vie, il appelle le numéro de téléphone mentionné sur le post-it sans savoir encore que les secrets qu’il va déterrer vont changer sa vie à tout jamais. C’est un puzzle de longue haleine que l’auteur a mis en place, alternant présent et passé révélant la pratique de la sélection raciale durant la Seconde Guerre Mondiale sur le sol français. L’intrigue est fort bien construite, n’offrant pas un suspens haletant mais un style fluide et une approche historique intéressante car pas lassante du tout. Comme dans son précédent roman « La ronde des innocents » l’auteur a construit son histoire en une double enquête ceci dit peu de place à l’enquête policière, le roman est surtout consacré à Aurélien et à l’histoire de sa famille. Sa pugnacité aura raison des lourds mensonges familiaux et la vérité n’est pas toujours celle que l’on croit. Un thriller très soft qui manquera d’action pour les puristes mais qui plaira à ceux et celles qui aiment dénuder les fils des secrets de famille. Ce livre a été lu dans le cadre de l’opération Masse critique organisé par Babelio que je remercie ainsi que son partenaire les éditions Points.
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Les cendres froides

Tout d'abord, je remercie Les Editions Points pour l'envoi de ce roman (et le petit mot personnalisé fort sympathique du service presse :-)) et bien sûr le merveilleux site Babelio qui rend tout cela possible grâce à sa Masse critique, opportunité magnifique de découvrir de nouveaux univers littéraires en même temps que de nouveaux auteurs à l'image de Valentin Musso, dont j'avais beaucoup entendu parler (en d'excellents termes) mais que je n'avais pas encore lu.



Les cendres froides, second roman de l'auteur, est un thriller que je qualifierais d'historique et d'introspectif. D'abord de par son contexte historique visiblement très documenté qui se révèle vite passionnant. Grâce à Valentin Musso, j'ai appris beaucoup de choses sur la période de l'occupation allemande en France et notamment l'existence de ces maternités nazies effrayantes pratiquant un horrible tri génétique. J'ai presque honte de l'avouer mais j'ai lu en un peu plus de 3h ce que l'auteur a du mettre des mois à mettre sur pied et à écrire (les détails abondants témoigne d'un travail fouillé et appliqué).



Ce que j'ai beaucoup aimé dans ce roman est le fait que les destins individuels des protagonistes se croisent, s'effleurent, jusqu'à, pour certains, se réunir à la fin de l'histoire. Nous découvrons petit à petit les ramifications entre ces destins au fur et à mesure de la progression de l'intrigue : les petites histoires de chacun se mêlent astucieusement à la grande Histoire européene et française tout en dressant le portrait d'hommes et de femmes pris dans la tourmente de la seconde guerre mondiale. Des personnages émouvants, courageux ou terribles existant à diverses époques et dans plusieurs pays.



Entre passé et présent, secret de famille, meurtre et enquête, Valentin Musso nous pffre une intrigue à tiroirs, aux rebondissements progressifs savamment orchestrés. Certes, on pourra déplorer un manque de suspense, ici on n'est pas dans un thriller à l'américaine avec meurtres en série, traque du psychopathe, coups de feu dans tous les sens et cliffhangers en fin de chaque chapitre (même s'il y en a quelques-uns vers la fin) . Ce n'est pas un page-turner (même si cela se lit très agréablement et assez vite). Là n'est pas le propos de ce thriller intimiste et très introspectif où les failles des personnages vont jusqu'à nourrir l'intrigue. Ce n'est pas d'un ébouriffant et intenable suspense mais c'est tout de même très prenant à lire.



Nous collons aux basques d'Aurélien, un héros fouillé, solide et attachant parti sur les traces d'un passé familial douloureux. Dans le même temps, le grand ressac de l'histoire nous porte de l'un a l'autre des personnages secondaires des années 40 à nos jours : Rachel, Heloise, Élie, le duo d'inspecteur, les voisins de la victime ...



J'ai été très agréablement surprise par la qualité et la richesse du style ainsi que par le vocabulaire très recherché de Valentin Musso, oui, je l'avoue, j'avais des à-prioris au vu de son nom (c'est pas bien je sais, ouh, la vilaine) et du fait que je trouve le style de son frère, Guillaume Musso, plus plat, (du moins en ce qui concerne le seul livre que j'ai lu de lui). D'ailleurs, loin de moi l'idée d'occasionner des tensions fraternelles lors du prochain déjeuner dominical , mais j'ai préféré (et de beaucoup) l'écriture de Valentin à celle de son grand frère .



Un style plus que correct donc, sans être pour autant hautain ou professoral, même si j'ai dû chercher parfois la définition de certains mots dans le dictionnaire (on sent un peu l'agrégé de lettres dans cette recherche du joli mot rare mais ce n'est pas désagréable d'apprendre des mots nouveaux :-)).



Valentin Musso bâtit solidement son histoire, lui apporte un luxe de détails et d'anecdotes sur la deuxième guerre mondiale et la politique eugéniste des nazis, donne naissance à des personnages intéressants et pudiques, et instaure un climat réussi qui installe un vrai sentiment de malaise chez le lecteur.



Au final, nous avons un roman effrayant de vraisemblance qui se double d'un puzzle passionnant à voir se reconstituer sous nos yeux. Tout cela offre un thriller historique qui réfute l'esbrouffe et le sensationnel pour se concentrer sur les histoires narrées et la psychologie de ses nombreux personnages. En somme, un thriller intelligent qui en contrepartie (on ne peut pas tout avoir non plus) manque dans une certaine mesure de suspense et de surprises.



Je lirai avec plaisir le premier roman de l'auteur : La Ronde des innocents.
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Les cendres froides

Un thriller rondement mené qui nous entraîne dans les secrets de famille et dans l'atmosphère trouble de l'Occupation.

Aurélien Cochet est un jeune professeur de français et à l'occasion du décès de son grand père, il découvre que celui-ci a travaillé dans une "lebensborn" autrement dit une maternité nazie ou plutôt un haras humain. Ces établissements avaient pour vocation d'accueillir des jeunes femmes enceintes des membres de la SS.



Aurélien va trouver de l'aide en la personne d'une jeune universitaire et va devoir lever le voile sur de lourds secrets de famille qui ont déjà terrassé sa soeur.



Un bon roman au rythme vif, alliant des faits historiques à une enquête vivante et bien menée.

C'est le deuxième livre de Valentin Musso après "La ronde des innocents" sorti en 2011.

Valentin est le frère de Guillaume et,me semble-t-il, n'a rien à envier au talent de son frère...
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