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Critiques de Valentine Cuny-Le Callet (96)
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Perpendiculaire au soleil

Une très bonne surprise cette énorme BD, j'ai jamais lu une BD aussi énorme. Je ne savais pas que cette correspondance était vrai. La peine de mort reste je trouve un éternel sujet, j'ai étais choqué de savoir que les injections létale ne marché pas toujours, c'est sensé être une mort sans douleurs, digne et rapide comme ils le disent, résultat la mort ce fait dans d'atroces souffrances et peu durée plusieurs heures voir jours (est-ce fait exprès 🤔) grace au livre j'apprends que chaque états qui pratiquent la peine de mort à son propre cocktail 😳. On voit Ronaldo dans son 5m², c'est assez dure de voir certaines de ces et ses images.
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Perpendiculaire au soleil

Gros coup de coeur pour ce magnifique album. Manifestement le premier de cette jeune auteure, alors chapeau !



Valentine a 19 ans lorsqu'elle s'inscrit dans une association qui met en contact des condamnés à mort avec de potentiels correspondants, nous sommes en 2016. Elle va rapidement démarrer un échange épistolaire avec Renaldo Mcgirth, jeune homme noir enfermé dans un pénitencier en Floride. Il a été condamné à mort à 18 ans et vit dans une petite cellule de 5m2 depuis plusieurs années. Les échanges sont très vite nombreux et denses, Valentine envoie également des dessins et Renaldo lui en transmet aussi. Elle arrive à obtenir un permis de visite et à le rencontrer dans le cadre de son année d'étude à Chicago. On sent qu'une relation forte se noue entre eux, Valentine est touchée par le destin tragique du jeune homme et ses conditions de vie inhumaines. Renaldo tente d'échapper à son enfermement grâce aux lettres qu'il reçoit et qu'il envoie.



L'album est très volumineux et je le trouve réussi à tous points de vue :

Les dessins sont splendides, des crayonnés noir et blanc, des gravures, quelques touches de couleur issues des dessins de Renaldo, des dessins réalistes, d'autres oniriques, le tout est d'une grande richesse visuelle.



Le récit n'est pas moins fort : récit de vie de Renaldo et récit d'une amitié, mais aussi description des conditions terribles de détention pour un condamné à mort aux USA, absurdité du système de contrôle de la prison, mises à mort cruelles, procès mal ficelés etc.



C'est une très belle lecture et ses récompenses sont bien méritées.

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Perpendiculaire au soleil

Magnifique roman graphique. Les coups de crayons reflètent parfaitement l’échange épistolaire entre Valentine et Ronaldo.

On suit ses échanges avec curiosité, sans tabou.

On découvre les conditions de vie d’un condamné à mort, dans sa cellule de 5 mètres carré et dans les conditions de vie carcérales.

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Perpendiculaire au soleil

"Perpendiculaire au soleil" est un roman graphique témoignage sur la correspondance entre l'auteure officielle, Valentine Cuny-Le Callet et Renaldo McGirth, un condamné à mort américain, qui a aidé à co-écrire ce livre. Plus globalement, c'est un playdoyer documentaire contre la peine de mort.



La thématique interpelle. C'est le genre de sujet de société qui revient régulièrement. Doit-on tuer les criminels ? N'est-ce pas devenir criminel soi-même ? Quelle méthode est la moins "barbare", la plus "humaine" ? Quid des erreurs de jugement ? Etc.



A travers leur correspondance, et à travers différentes recherches, les deux auteurs montrent les limites de cette justice qui condamne à mort. Particulièrement celle américaine qui, sous couvert de bonne morale, traite les condamnés de façon dégradante et ne reconnaît ses erreurs de jugement qu'avec difficulté.



Les illustrations sont assez époustouflantes. Visuellement c'est dense mais ça m'a impressionnée. L'ensemble est réaliste et onirique à la fois. Petit plus, Valentine Cuny-Le Callet va même jusqu'à montrer les étapes de création et les inclut sans que ça pèse dans le récit.



Ce roman graphique est touchant, d'intérêt public. C'est un témoignage très complet.
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Perpendiculaire au soleil

C’est dans une émission de France Inter que cet ouvrage a été cité et que j’ai immédiatement eu envie de le découvrir.

Les graphismes en monochromes sont splendides. Ils illustrent cette échange épistolaire avec pudeur et talent.

Ce roman graphique est très bien construit, mais quelques passages m’ont un peu laissé sur ma faim, j’aurais sûrement aimé avoir plus de détails à certains moments. Pour avoir vécu aux USA, et l’être documentée sur la vie carcérale notamment pour les jeunes afro-américains, je trouve que ce roman graphique est très réaliste et dépeint une bien triste réalité. Bravo à l’Autrice/auteure pour ce magnifique projet d’avoir entrepris cette correspondre et encore mieux, d’avoir su la mettre en page!

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Perpendiculaire au soleil

Perpendiculaire au soleil par Valentine Cuny-Le Callet et Renaldo Mc Girth chez Éditions Delcourt



Perpendiculaire au soleil fait partie de ces ouvrages que l’on referme non sans émotion. Il fait partie de ces livres qui vous poursuivent, vous touchent et vous amènent à réfléchir et réfléchir encore. Il est un de ces ouvrages (ils sont rares) qui resteront gravés en moi tellement il est magnifique, graphiquement splendide, créé avec une intelligence rare et très bien documenté. Quelle claque ! Tout d’abord, de par le graphisme puissant tout en noir et blanc (à l’exception d’une ou deux planches) mais aussi de par les différents thèmes qu’il aborde.



À 19 ans, Valentine Cuny-Le Callet entame une correspondance avec Renaldo McGirth, le plus jeune condamné à mort des Etats-Unis, incarcéré depuis 10 ans en Floride.



Le déclic ? La tuerie de Charlie Hebdo puis les attentats du 13 novembre et les discours politiques y faisant référence. Elle est sensibilisée à la peine de mort depuis que, plus jeune encore, elle est marquée par une photographie d’exécution et, lorsque Marine Le Pen prononce ce discours : « un système pénal ne peut pas tenir sans la peine capitale », elle décide, outrée par ces mots, de s’engager dans le programme de correspondance avec un condamné à mort porté par L’ACAT (« L'Action des Chrétiens pour l'Abolition de la Torture ») dont Danielle Mérian est la voix et qui parle de fraternité plutôt que de vengeance. Les mots de cette avocate résonnent en Valentine Cuny-Le Callet et elle entame donc des échanges épistolaires avec Renaldo McGirth, qui se dit innocent depuis qu’il est dans le couloir de la mort. Quelle maturité pour une jeune de 19 ans…



Dès le début, les deux individus se trouvent et apprennent à se connaître. Valentine partage sa vie sans porter de jugement sur l’homme et ce qu’il aurait pu faire. Une très belle amitié naît de ces courriers.



Au fil de leurs échanges, des images qu’ils se partagent (ils sont tous les deux amateurs d’art et dessinent tous les deux), de leurs rares rencontres, nait un projet graphique à quatre mains d’une grande profondeur. Valentine Cuny-Le Callet, nous explique que Renaldo n’a pu signer l’ouvrage car il est interdit aux personnes enfermées dans le couloir de la mort de tirer « profit » de son histoire, c’est donc sur cette base légale que l’on ne retrouve pas son nom sur la couverture. L’auteure l’explique très bien, non sans humilité, dans les premières pages du livre.



Perpendiculaire au Soleil, titre tiré d’une expression propre au détenu pour signifier qu’il est toujours vivant, interroge sur la question cruelle de la peine de mort, sur le système carcéral pourri des Etats-Unis, sur la puissance de l’art, sur le racisme, sur la censure...



En ce qui concerne la censure, dès le premier courrier, une fiche listant tous les motifs de rejet (tous plus fous les uns que les autres) d’une lettre par la prison est envoyée à l’auteure et nous verrons, au fil de l’ouvrage, qu’ils ont dû redoubler de créativité pour échanger certains dessins refusés par la prison sous des prétextes plus que tendancieux.



Les différents techniques artistiques utilisées : gravures, dessins, collages, gouaches, pour la plupart en noir et blanc (excepté les gouaches de Renaldo) ainsi que la très belle scénographie rendent l’ouvrage puissant. Le livre est artistiquement très riche pour notre plus grand plaisir.



La lecture est parfois difficile et les émotions sont à leur paroxysme mais l’ouvrage est bien documenté et instructif, c’est un bijou visuel et intellectuel.



Je suis très admirative du fait que Valentine Cuny-Le Callet, sans jugement aucun, permet à Renaldo, au détour de ses courriers et de ce projet, de s’évader quelque peu de sa cellule de 5 m².



La jeune auteure n’a pas peur de s’attaquer à des sujets sensibles, espérons qu’elle ne s’arrête pas là.



Mention Spéciale du Jury œcuménique 2023 de la bande dessinée chrétienne d'Angoulême - Prix BD Fnac France Inter 2023 - Prix du Jury BDgest 2023 - Prix du 1eralbum BDgest 2023 - Prix Artémisia de la BD des femmes





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Perpendiculaire au soleil

Avant toute chose, je voudrais saluer Valentine Cuny-Le Callet et la remercier pour nous avoir fait partager cette correspondance avec Renaldo McGirth. L'émotion est palpable à travers chaque dessin, chaque choix de mots, et chaque retranscription. Un grand merci.



A 19 ans, l'auteure décide de correspondre avec un détenu américain Renaldo McGirth qui est condamné à mort. Si d'abord elle se refuse à savoir le pourquoi de cette condamnation, elle finira par se renseigner sur les faits.

Au fil du temps, un lien s'instaure et le projet de BD naît.



J'ai été très admirative par la force de vie qui anime Renaldo malgré les années passées dans 5m2. Chaque lettre qu'il reçoit est une once de vie qui lui permet de tenir, de s'accrocher. Perpendiculaire au soleil car malgré l'incarcération, il est toujours vivant. Il reste debout.

Malgré le système carcéral qui restreint énormément les détenus, ce projet de BD a du apporter un souffle à cet homme. En effet, pour ce public empêché, les distractions sont peu nombreuses, et la poésie et le dessin agissent comme une forme d'évasion.

Certains passages sont abruptes. Mais on ne peut s'empêcher de s'attacher à Renaldo et à son histoire. Il a d'ailleurs peu de chances de voir sa condamnation revue à la baisse pourtant il s'accroche à cet espoir au fil des pages.



La relation entre Renaldo et Valentine est touchante. Quel courage d'accompagner cet homme qu'elle ne connait pas et de le soutenir au fil des années. Correspondre avec un détenu américain c'est aussi faire preuve de pugnacité car de nombreux courriers sont refusés, renvoyés pour des raisons parfois "obscures" qui en démotiveraient plus d'un. Alors encore un grand merci à l'auteure d'avoir permis au grand public de lire cette correspondance.



Leur histoire n'est pas sans rappeler, le livre de Mathieu Palain "Ne t'arrête pas de courir" où l'auteur a fini par se lier d'amitié avec un ancien athlète détenu à la prison de Fleury-Mérogis.



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Perpendiculaire au soleil

Valentine Cuny-Le Callet a seulement 19 ans quand elle entame une correspondance avec Renaldo McGirth le plus jeune condamné à mort des États-Unis.

Dès son plus jeune âge elle est sensibilisée aux questions de l'incarcération et de la peine de mort, très marquée notamment par cette photographie d’une exécution par chaise électrique aux États-Unis. La tuerie de Charlie hebdo, début 2015, puis les attentats du 13 novembre seront le vrai déclic. À la suite de ces terribles événements, apprenant que la moitié de la population française – ou plus encore – est favorable au rétablissement de la peine de mort, entendant ces mots inacceptables « un système pénal ne peut pas tenir sans la peine capitale » prononcés par Marine Le Pen, c’est la voix de Danielle Mérian, avocate, militante à l’ACAT, « L’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture » qui parle de fraternité plutôt que de vengeance, qui la pousse à s’engager et à envoyer sa lettre d’adhésion au programme de correspondance avec un condamné à mort.

Renaldo, lui, a été condamné à mort huit jours après son vingtième anniversaire pour un meurtre commis à l’âge de 18 ans pour lequel il clame tout de même son innocence. Il est incarcéré dans une prison de Floride depuis plus de dix ans lorsqu’ils débutent leur correspondance.

Dans sa première lettre à Valentine, Renaldo se présente, joint une photo de lui, de même que la fiche listant tous les motifs de rejet d’une lettre par la prison…

Renaldo dessine et peint lui aussi. Après trois ans et demi de correspondance et après l’avoir rencontré, un projet de récit graphique à quatre mains va naître racontant leurs vies parallèles et leur amitié. C’est donc bien un travail en commun que ce roman graphique. Si seul le nom de Valentine Cuny-Le Callet est présent sur la couverture, c’est pour des raisons légales, Renaldo McGirth en est bien le co-auteur. De nombreux textes et une trentaine de dessins sont de lui. Il apporte également ses peintures à la gouache qui sont les seuls éléments colorés du livre.

Perpendiculaire au soleil, cette expression propre à Renaldo, qui signifie toujours vivant, si belle et si bien mise en page vers la fin de l’album est particulièrement bien choisie pour donner son titre à l’album. Album qui nous plonge dans la réalité carcérale américaine, dans sa brutalité et nous invite à réfléchir sur la condition de vie des condamnés dans le couloir de la mort où tous les moyens sont bons pour briser la personne.

La re-sentence donne un espoir à Renaldo. En effet, depuis octobre 2016, en Floride, la cour suprême a décidé qu’une condamnation à mort promulguée par un jury sans unanimité était une violation de la constitution. Cette décision étant rétroactive, les personnes condamnées à mort sans unanimité peuvent effectuer une demande de re-sentence et un nouveau jury décide de leur peine, soit la prison à vie, soit une nouvelle condamnation à mort, cette procédure n’étant pas un nouveau procès, la culpabilité du condamné n’est pas remise en cause. Renaldo a été condamné en 2008 par onze voix contre une …

La lecture est dure, parfois très dure, déstabilisante, mais ô combien touchante et instructive !

J’ai été subjuguée par la force morale et la solidité de cet homme enfermé dans une cellule de cinq mètres carrés depuis des années et sa capacité à attraper la vie et à vouloir la trouver dans les lettres de Valentine. Il est indéniable que ce projet de BD a sans aucun doute été pour lui comme une « évasion » passagère de son enfermement. Quant à Valentine, je ne peux que saluer son courage et sa capacité à être à l’écoute de cet homme et à l’aider en lui permettant de s’exprimer de manière artistique et être admirative d’une telle maturité !

Cette amitié sincère née entre ces deux personnes est absolument émouvante et bouleversante et m’a rappelé ce roman « Ne t’arrête pas de courir » dans lequel son auteur Mathieu Palain avait noué une relation amicale avec cet athlète détenu, Toumany Coulibaly.

Certes nous voyons tout au long de leurs échanges épistolaires combien l’administration pénitentiaire s’est employée à les rendre difficiles, mais c’était sans compter sur leur détermination à faire avancer le projet. Persévérance, obstination et ingéniosité ont eu raison de ces obstacles et permis la réalisation de ce magnifique ouvrage.

Plusieurs pages absolument bouleversantes font référence au racisme, et au courage de Ida B Wells menacée de mort lors de ses travaux d’investigation sur les lynchages.

Tous les dessins sont en noir et blanc mais de différentes textures, hormis les quelques éclats de couleur apportées par les peintures à la gouache de Renaldo. Beaucoup de mains, de mains entrelacées, autant de contacts, de liens... De même, une nature luxuriante mais aussi des grilles, des barbelés, « concertina »... Très variés et très riches, ils sont, chacun à leur manière au service du récit, certains se révélant de véritables tableaux, de pures merveilles.

Il y aurait encore tant à dire sur ce pavé de plus de 400 pages, aussi j’invite tout un chacun à se plonger rapidement dans ce puissant et somptueux ouvrage.

N’oublions pas que même si l’abolition de la peine de mort est dans le sens de l’histoire, il faut toujours garder à l’esprit que tout peut être un jour remis en cause, même des droits humains que l'on pense acquis pour toujours… Aussi restons vigilants !

Perpendiculaire au soleil, premier roman graphique de Valentine Cuny-Le Callet a reçu le prix BD FNAC France-Inter 2023, un prix amplement mérité !

Merci à Babelio et aux éditions Delcourt/Encrages.


Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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Perpendiculaire au soleil

En 2016, Valentine, âgée de 19 ans s’inscrit à un programme de correspondance avec un condamné à mort via l’ACAT. Elle rentre alors en communication avec Renaldo McGirth, 28 ans emprisonné depuis 10ans.

Renaldo a été condamné à l’âge de 18ans pour le meurtre de Diana Miller faisant de lui le plus jeune condamné à mort des États-unis. Alors que tout semble les opposés, Valentine et Renaldo tissent une amitié grâce à leur passion commune pour l’écriture et le dessin.

Le travail de Valentine est incroyable. Ses illustrations et ses gravures nous touchent, nous bouleversent sans oublier les écrits et les dessins de Renaldo avec qui ont fini aussi, en tant que lecteur par tisser un lien.

Tout cela ne peut que nous interpeller sur les conditions de détention de ces prisonniers qui certes, pour la plupart d’entre eux, ne sont pas là par hasard. L’auteure amène aussi à réfléchir sur les limites et dérives du système de condamnation américain. Bravo pour tout ça.
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Perpendiculaire au soleil

Perpendiculaire au soleil est un roman graphique en noir et blanc qui retrace les échanges épistolaires entre la jeune dessinatrice et un prisonnier américain, dans le couloir de la mort.

Les dessins sont extrêmement fouillés, il faut consacrer un temps certain à les observer, à les décoder parfois. Portraits, dessins oniriques ou symboliques, je ne suis pas assez connaisseuse pour réellement apprécier mais l’auteur donne beaucoup d’informations sur la façon dont elle travaille et sur les différentes techniques utilisées.

Les textes, à la fois retranscription des lettres échangées mais également description de procédures liées au milieu carcéral ou à l’exécution des prisonniers, sont intéressants, parfois très émouvants. L’absence de couleur renforce le contexte dramatique des échanges et l’ensemble est très sombre en écho à la situation de Renaldo – dont la question de l’innocence qu’il clame n’est pas du tout le centre du récit – et des conditions d’incarcération particulièrement pénibles.

Malgré l’indéniable poésie qui se dégage des planches, je n’ai pas vraiment accroché et je pense même que je suis passée à côté, trop peu habituée à ce type d’expression graphique. Cela aurait sans doute nécessité pour moi une seconde lecture.



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Perpendiculaire au soleil

Lecture coup de poing, cette bande dessinée nous relate l'amitié naissante entre Valentine, une Française de 19 ans, et Renaldo, incarcéré et condamné à mort aux États-Unis. On y découvre le système carcéral, et c'est sans concession que Valentine et Renaldo nous plongent dans l'horreur du couloir de la mort : des cellules très petites où ne filtrent pas la lumière du jour, mais surtout, l'absence d'espoir. Malgré cela, notre détenu ne peut s'empêcher de vivre et d'avoir des projets, dont l'écriture de cette BD. Ouvrage documentaire par certains aspects, il nous dépeint une réalité difficile, et sans doute ignorée de beaucoup. À lire !
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Perpendiculaire au soleil

Au début, cette BD me faisait un peu peur. Vous avez vu son épaisseur ? Et son poids ? Et il se dégageait une telle noirceur des illustrations que j'ai commencé ma lecture avec une certaine appréhension.



Il y a de la noirceur, oui. Mais vu le sujet, c'est un peu normal. Cette BD s'est construite à partir de l'échange épistolaire entre l'autrice et un détenu dans le couloir de la mort. On y voit à quel point les lettres sont importantes pour ce prisonnier, derrière les barreaux depuis ses 20 ans. Petit à petit, nous voyons un lien se tisser entre les deux correspondants, une amitié se créer. Ils ne parlent pas de l'affaire de Renaldo, ils l'abordent tout juste, quand Renaldo donne ses dernières nouvelles.



Ce qu'on voit, surtout, c'est la dureté du système carcéral envers les condamnés à mort. Les conditions de vie sont très difficiles. Communiquer avec l'extérieur l'est tout autant. L'échange de courrier est très réglementé et la prison peut refuser l'envoi ou la réception des lettres de façon presque arbitraire. Et c'est sans parler de la difficulté pour Renaldo de se procurer le matériel pour écrire et dessiner.



Niveau illustrations, l'ouvrage rassemble des dessins de l'autrice et de Renaldo, ça explique la différence de style qu'on peut remarquer parfois. J'ai eu un peu de mal. Comme je l'ai dit, il y'a une certaine noirceur, outre le fait que ce soit en noir et blanc.



Bref, vous l'aurez peut être compris, cette lecture me faisait peur, mais ce fut une bonne découverte.
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Perpendiculaire au soleil

Quelle est la couleur de l'âme dans le couloir de la mort ? Valentine Cuny signe avec Renaldo McGirth, condamné à mort depuis quinze ans en Floride, un plaidoyer artistique à quatre mains en faveur de l'abolition universelle de la peine capitale.
Lien : https://www.lesoir.be/497112..
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Perpendiculaire au soleil

Perpendiculaire au soleil (2022) est un roman graphique de Valentine Cuny-Le Callet. À 19 ans, Valentine entame grâce à l'ACAT (Action des Chrétiens pour l’abolition de la Torture) une correspondance avec Renaldo McGirth, un condamné à mort américain. Au fil de leurs échanges, nait ce projet de récit graphique épistolaire. Une œuvre marquante assez incroyable, dure et émouvante, servie par des dessins magnifiques.
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Perpendiculaire au soleil

Et formidable livre d'artistes réalisé à 4 mains car si seul le nom de Valentine apparaît sur la couverture, Renaldo est coauteur malgré l'interdiction de publier de par son statut de condamné. Une lecture coup de poing qui nous fait partager la force de vie d'un jeune homme dont l'horizon se limite à un espace de 5 mètres carrés depuis 10 ans et découvrir une jeune autrice qui force l'admiration par son talent, ses questionnements et sa maturité !
Lien : https://cnlj.bnf.fr/fr/conte..
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Perpendiculaire au soleil

Il y a des romans (graphiques ou non) que l'on aurait voulu écrire. Ou même avoir eu l'idée. Celui-ci en fait partie. Une vraie claque émotionnelle, un graphisme étourdissant de beauté et de réalisme et un scénario qui ne laisse pas indifférent. Un roman graphique qui questionne et qui interroge les limites de la condition humaine. Co-écrit et co-dessiné, ce roman est d'une puissance absolue. Un chef d'œuvre et déjà un classique du genre.
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Perpendiculaire au soleil

Ce roman graphique est une réussite totale. Un pavé de plus de 400 pages qui mérite amplement le Prix BD Fnac-France Inter 2023.



Valentine Cuny-Le Callet, jeune illustratrice s'est beaucoup documenté sur les conditions de vie dans les couloirs de la mort et la ségrégation raciale aux États-Unis.

Le résultat est un album épistolaire aux dessins en noir et blanc soignés et détaillés qui ne laisse pas le lecteur indifférent loin de là. En effet en le lisant j'ai éprouvé de la peine envers Reinaldo, le détenu noir qui entretient une correspondance avec Valentine. Je l’imaginais en train de se morfondre dans sa cellule de 5m2. Elle a du avoir un choc en le voyant pour la première fois en chair et en os. C'est toujours émouvant de rencontrer une personne avec laquelle on ne communiquait au départ que par lettre surtout quand cette personne vit aux USA loin de la France.



La lecture bien que enrichissante sur le plan historique est souvent pesante car très chargée en émotions. Il est question ici de peine de mort, de meurtre, de ségrégation raciale, de solitude, d’isolement, de souffrance, de censure, etc.

Bref vous l'aurez compris l'ensemble n'est pas très gai même si un petit espoir est toujours présent. Je me suis d’ailleurs imprégné de leurs échanges et de leurs émotions comme une éponge.



Un énorme coup de cœur ! Un magnifique album à lire absolument, ne passez surtout pas à coté.



À lire également : « Le monde dans 5m2 » De V. Cuny-Le Callet (Stock, 2020)



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Perpendiculaire au soleil

Cette BD retrace la correspondance et la rencontre entre l’autrice et Renaldo, un détenu américain dans le couloir de la mort.



L’autrice aborde ici ce qui l’a poussée à entamer cette correspondance, posant le cadre de ce qui suit.

Ensuite son surtout abordés les sujets de la détention et des conditions de détention, du racisme et de la ségrégation aux États Unis.



J’ai appris énormément de choses pendant cette lecture, et j’ai beaucoup aimé les différentes planches, le trait variant entre des dessins très détaillés et d’autres plus bruts.

De même certains sont très réalistes quand d’autres sont plutôt allégoriques et riches en symbolique.



Ponctué d’œuvres de Renaldo que l’autrice a intégré au récit, l’ouvrage est d’une grande richesse et vraiment magnifique.



Je vous conseille vivement cette lecture !
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Perpendiculaire au soleil

Je me suis précipité sur ce volume sans en connaître le sujet, simplement convaincu par l'argument du prix BD Fnac France Inter - 2023 et par le nombre d'étoiles distribuées sur le forum Babelio (19 critiques sur 21 avec 4,5 ou 5 étoiles ?). Quand je l'ai ouvert, j'ai un peu tiqué, un récit épistolaire entre Renaldo MacGirth, un condamné à mort aux Etats-Unis et l'autrice, Valentine Cuny-Le Callet ! Je sens que ça va être pesant, le sujet est plutôt glauque et je ne suis pas du tout fan de la littérature épistolaire. J'ai bien cru que je n'allais pas y arriver.





L'aspect épistolaire va cependant assez vite laisser la place à un mode d'expression par le dessin. On aborde assez peu les crimes de Renaldo McGirth, ce n'est pas le sujet du livre, il ne s'agit en aucun cas d'étudier le procès, et le militantisme contre la peine de mort est présent en arrière plan, quelques faits et réflexions sont abordés, forcément, mais ce n'est pas le coeur du livre non plus.





Le graphisme de Valentine Cuny-Le Callet est en noir et blanc, très sombre, il utilise plusieurs techniques différentes, de la craie grasse pour certaines illustrations, avec quelques présence d'estompage à la gomme, un dessin de prise de notes, parfois brut et parfois très détaillé, et à d'autres moments, on passe à de la gravure sur bois ou linoleum, au contrastes plus tranchés, souvent avec plus d'iconographie symbolique, presque fantastique, comme sur la couverture. Quelques dessins de Renaldo McGirth apparaissent, intercalés dans le récit, car c'est avant tout un échange.





Il n'y a pas d'histoire d'amour, pas du tout de sentimentalisme, on est aux antipodes de tout ça. Valentine Cuny-Le Callet a fait de cette rencontre un récit plus universel sur la nature humaine, un récit anthropologique et poétique à la fois, l'échange est créatif, elle dessine, elle écrit, lui aussi, il en ressort une véritable réflexion sur la nature de la création, de sa nécessité, l'art est un médium pour comprendre la vie et sa fragilité. Je ne sais plus qui disait que l'art est une manière d'intercéder avec l'au-delà, face à la mort promise, cette bande dessinée en fait la démonstration implacable. La situation des deux correspondants est chargée d'émotion transcendée par le graphisme radical. Renaldo McGirth semble aller vers une rédemption par le biais des mots, du dessin, de la poésie et de l'art, il n'effacera pas ces actes, cela se passe ailleurs. Qui est le catalyseur, qui offre la révélation à l'autre. La peine de mort n'est qu'un avatar incongru, une ineptie profonde dans un système judiciaire qui parait en dehors de l'humanité, son aspect calculé et méthodique est mis en opposition avec l'esprit humain, tourné vers l'imagination et la créativité. Comment la poésie peut ressortir de ces lieux sordides, comment le couloir de la mort peut révéler la richesse de la vie.





C'est un livre étonnant, troublant, d'une grande richesse, qui va bien au-delà d'un simple débat sur la peine de mort, une bande dessinée magistrale.
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Perpendiculaire au soleil

Un gros coup de cœur et un coup au cœur pour ce livre magnifique, d'une force incroyable, porté par des illustrations en noir et blanc aux lignes tour à tour tranchantes, celles de la gravure sur bois ou bien sinueuses des dessins à l'encre. J'ai beaucoup d'admiration pour le talent des auteurs, pour leur courage, leur ténacité. Ce projet de publication les a porté au-delà de la colère, de la bêtise, de la haine et du désespoir. En plus d'être un réquisitoire contre la peine de mort et le système carcéral des Etats-unis, c'est une véritable œuvre artistique. Le livre a obtenu plusieurs récompenses
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