Ce court roman nous introduit auprès de Jeanne et Marguerite, deux femmes amoureuses à des époques différentes. Au début du siècle dernier, Marguerite est une jeune femme que sa famille a désignée pour s’occuper de son petit frère malade. En se promenant sur la plage de Nice, elle croise Eugène et c’est le début d’une longue passion… Jeanne, quand à elle, est une jeune femme d’aujourd’hui, qui vit seule et dont le travail consiste à prêter sa plume à d’autres. Elle rencontre par hasard sur un site de rencontres James, un homme qu’elle surnomme ainsi parce qu’il surgit de façon inopinée et disparaît de la même façon (un peu comme James Bond !). L’amour, pour l’une comme pour l’autre, se vit surtout dans l’absence : les deux femmes comblent alors l’attente par des lettres enflammées.
Dans ce récit double, Jeanne décrit ses tourments de femme amoureuse, jamais sûre de retrouver son amant, et raconte aussi Marguerite, qui devra attendre six ans avant d’épouser Eugène…
Dans ce premier roman, Valérie Péronnet explore la complexité des sentiments amoureux avec beaucoup de délicatesse et de pudeur. Des effets de miroir jalonnent tout le roman et malgré les époques différentes, de multiples fils relient Jeanne à Marguerite : leur envie d’aimer, leur passion effrénée, la violence de leurs sentiments… J’ai aimé suivre ces deux trajectoires de vie qui se répondent malgré les années mais j’ai souvent été rebutée par le style dont Jeanne use, surtout pour narrer sa merveilleuse rencontre. A l’inverse, j’ai aimé lire les missives envoyées par Marguerite à Eugène, me plongeant ainsi dans une autre époque. Un premier roman, éventuellement à découvrir, mais pas inoubliable.
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