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Citations de Vassilis Alexakis (190)


Il est comme tous les mots, avec ses bons et ses mauvais côtés, capable de sauver une pensée comme de trahir un sens.
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Il n’avait pas assez d’humour, ni assez de cœur. Il a cette intelligence ennuyeuse des gens qui ne comprennent que leur intérêt.
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Telle une ombre, la jalousie suivait ma passion pas à pas. Elle me procurait parfois un sentiment relativement agréable, un genre de langueur, comme si j’avais la nostalgie d’un malheur très ancien. Mais la plupart du temps elle embrouillait mes idées, elle m’épuisait.
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Les femmes trop belles me faisaient peur quand j’étais jeune, je n’avais aucun espoir de les conquérir et me désintéressais d’elles. Je ne tentais ma chance qu’auprès de femmes moyennement jolies, ou presque laides, que je considérais comme abordables. Je devenais amoureux de femmes qui ne me plaisaient pas vraiment.
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J'ai trouvé ce qui nous sépare, toi et moi. Vous et nous. La conscience de votre propre finitude, vous l'avez, je l'accepte, je le constate, mais ce qui vous manque, c'est la conscience de la finitude de l'autre. L'amour nait de là.
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Je pense plutôt que les mots prêchent aussi bien le vrai que le faux, qu’ils n’ont aucune moralité, qu’ils ne font pas la différence. Je les soupçonne même d’avoir une légère préférence pour le faux, probablement parce que c’est mon cas. J’ai toujours vécu il me semble avec un pied hors de la réalité. Écrire est une façon de reconnaître qu’on a une double vie.
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J’ai su très tôt en somme que la meilleure façon de raconter un événement était de l’inventer. La vie ne laisse guère de place à l’imagination : il lui arrive certes de faire preuve d’un certain sens poétique, mais très rarement, hélas
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J’ai découvert de bonne heure que la vie n’avait rien de plus beau à m’offrir que des mensonges. Je l’ai su grâce aux lectures que me faisait ma mère le soir. Je ne rêvais pas encore d’écrire, pour la bonne raison que je ne savais même pas lire, j’envisageais cependant de devenir un grand menteur. Je m’appliquais d’ailleurs à mentir le plus possible, ce qui me valait un certain succès.
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Marie avait le goût de l’autorité, mais elle n’était pas intelligente.La bêtise a parfois du caractère. Elle est morte à Cologne en 1642 dans le dénuement le plus complet, la même année que Richelieu. Elle n’a pas profité longtemps de son palais. Seule une fontaine se souvient encore d'elle.
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Seule la jambe de bois d’un pirate a été préservée, sans doute parce qu’elle constitue un attribut important de sa personne : elle est cousue par-dessus sa jupe, il la porte un peu comme une médaille militaire.
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L'écriture me procurait la même joie que celle que je ressentais, enfant, quand je jouais avec le motard en fer blanc, les outils dont se servait mon père pour bricoler, tes bobines de fil ou la petite roue dentelée que tu utilisais pour découper la pâte. Je voyais les mots comme des jouets, j'avais ainsi tous les jouets du monde à ma disposition.
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Nous buvions du café turc, nous n'en connaissions pas d'autre à l'époque. Les mots avaient un goût de marc de café.
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J'ai songé aux belles matinées d'autrefois où nous discutions en fumant dans le salon. Toi tu ne fumais que lorsque tu parlais avec mon frère ou avec moi, jamais toute seule. La fumée ajoutait à nos propos ces mots à elle.
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-Les gens bêtes croient volontiers que les choses sont simples, m'a t il dit.
Il a aussitôt changé de sujet :
-Les cigales ont commencé de chanter à neuf heures dix du matin et se sont arrêtées une demi-heure plus tard, lorsque le vent a redoublé. est-ce qu'elles se rendent compte du bruit assourdissant qu'elles produisent ? Le mot tzitziki s'accorde parfaitement à leur musique : on devrait les appeler ainsi dans toutes les langues du monde.
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Quant à la marche, elle me fatigue plus que tout le reste. Les distances ne cessent de croître. Il y a peu, j'allais volontiers jusqu'aux colonnes vertes du porche. A présent elles sont trop loin, j'ai l'impression qu'elles se trouvent à l'autre bout de Kifissia. Savez-vous combien de pas je dois faire pour aller aux toilettes ? Vingt-sept ! Comment en suis-je arrivée à compter mes pas, moi qui étais une enfant si turbulente ?
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La nudité de la statue est presque provocante. Leurs regards ne se croisent pas parce qu’ils ne peuvent se croiser. Ils appartiennent à deux mondes différents. Antinoüs est plutôt pensif. La lumière crue accentue l’ombre dans le creux de ses yeux. Il ne comprend pas comment il a pu se trouver encerclé par ces fantômes de l’avenir. Les ouvriers ressemblent effectivement à des fantômes car ils ont tous un peu bougé au moment de la prise de vue. Leurs silhouettes sont à moitié effacées, comme usées par le temps, alors qu’ils ne sont âgés pour la plupart que d’une trentaine d’années. Peut-être l’adolescent regarde-t-il avec tant d’anxiété l’objectif parce qu’il devine qu’il appartient déjà au passé. Ils paraissent nettement plus vieux qu’Antinoüs qui a le charme de la jeunesse et dont l’image est parfaitement nette. On dirait que ce sont eux qui sont sortis de terre. Nous avons l’âge de notre pays, ai-je pensé. Nous sommes beaucoup plus âgés que nos ancêtres. Les anciens Grecs, c’est nous.
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L'écriture peut vous dire des choses que vous ne désirez pas entendre.
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Je regarde à nouveau mon verre. De toute façon, je suis incapable de penser à autre chose qu’aux journées passées à Aix. Je revois sans cesse le film des événements, ma chute à la sortie de l’amphithéâtre où se tenait la réunion, l’ambulance. L’attachée de presse craignait que le service des urgences ne soit fermé à cause de la grève.
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Nous sommes les enfants d'une langue... C'est cette identité que je revendique... J'écris pour convaincre les mots de m'adopter...
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Deux espèces de papillons me sont restées en mémoire, les rouges, qui portaient au centre de leurs ailes une tache verte cernée d'un fin trait noir, et les jaunes à marbrures noires, qui étaient assez grands. J'étais fasciné par la similitude de leurs ailes, j'essayais de repérer une différence, fût-elle infime, et je n'en voyais aucune. Je ne les tuais pas après les avoir capturés, je les laissais repartir au bout d'un court instant. Je voulais m'entendre avec eux, leur faire comprendre que j'étais leur ami et qu'ils pouvaient se poser sans crainte sur ma tête ou sur mes vêtements. Je pensais qu'ils venaient du monde lointain, plein de couleurs, où vivait mon frère. Les papillons étaient les messages que m'envoyaient Gérassimos.
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