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Critiques de Véronique Olmi (1498)
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Nous étions faits pour être heureux

« C’est ce que je vais faire, c’est ce qu’elle aurait fait. Il faut déchirer le voile. Déplacer le saccage. Oui, au lieu d’être bouffé de l’intérieur, je vais tout saccager autour... Elle avait raison ma mère, il faut vivre. »



Pourquoi pas ! Mais moi, j’aurais pas fait ça. Du coup, j’ai focalisé et je suis passé à côté.

C’est ballot ! Heureusement qu’on n’est pas obligé d’associer la qualité littéraire d’un roman au plaisir que l’on prend à le lire. Ou pas.



C’est sûr, enfant, Serge a vécu un traumatisme, mais a soixante balais, c’est vraiment trop tard pour tout balancer alors qu’il était fait pour être heureux avec jolie Lucie, amoureuse et trente ans de moins. Il aurait pu transiger, c’était pas l’amer à boire dans sa tempête de ciel bleu de pauvre petit mec nanti. Il aurait pu la remuer autrement sa petite cuillère en argent.

Philosophie à trois balles et considération à deux boules. Adultère comme un cautère sur une vieille jambe de bois. On sait pas pourquoi mais c’est sur cette brave et pas très belle Suzanne qu’il va fantasmer. Vie désaccordée pour l’accordeuse de piano qui va plus aller sano et pour lontano.

J’ai pas fait le tour, ça m’a saoulé. Je vais quand même pas en faire un pâté. Quoique !



Avec Mme Olmi, j’avais déjà eu un peu de mal avec ses « évasions particulières ».

J’envisage un « break » comme on dit pour pas rompre vraiment. Je ferai surement un come « Bakhita ». Tout compte fait comme Serge, vous verrez, qu’à trop peur de la solitude.

« La solitude est à vous, elle vous tient, et on ne sait jamais si c’est une délivrance ou une malédiction. Va-t-elle vous donner des ailes ou vous réduire à une existence de petits pas ? »



Par contre, il a pas peur des mensonges le Serge : « C’est fou comme on s’habitue aux mensonges, la vie inventée devient une histoire acceptable, on raconte des bobards, et à force notre véritable existence s’efface, on finit par être ce qu’on invente. »



Je vous jure que si vous vous y retrouver dans le fatras de mon commentaire, c’est que vous avez lu ce roman ou que vous irez lire quelques critiques sur le site, c’est plus raisonnable.

Il y a de quoi faire, il y en a plus de cent...



Moi, j’arrête de me mettre à l’envers. Au lieu d’être bouffé de l’intérieur, je vais tout saccager le réfrigérateur et tout bouffer à l’intérieur. Elle avait raison ma mère, il faut des vivres.

Et il est bientôt quatre heures.



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Le Gosse

Lecture terminée et je suis complètement bouleversée. Ce roman poignant m'a happée dès les premières pages et je ne suis pas prête d'oublier Joseph. Joseph... cet enfant fragile au destin improbable... un caractère à se forger par la force des choses, des combats quotidien et puis cette rencontre qui le tiendra en haleine tout au long de sa vie. L'amour qui maintient en vie malgré les épreuves. L'espoir qui nous tient et nous pousse dans nos retranchements. L'envie d'avoir envie et se battre quoiqu'il arrive devant l'adversité.

Un roman d'une grande puissance où la place de la femme n'etait alors que seconde et où les orphelins devaient se construire avec le minimum...



Un livre profondement marquant, touchant, inoubliable et troublant.



Merci la vie de me proposer de si belles pépites à découvrir le long de mon chemin..
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Le Gosse

tout le contraire Ce livre m’a profondément touchée . c’est une page d histoire également ,je ne connaissais pas ces lieux barbares où on recueillait et emprisonnait les enfants . La description de Paris dans ces années là m’a plue elle aussi J’aime aussi le style enrobé de Véronique Olmi
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Le Gosse

Le gosse de Véronique Olmi, chez Éditions Albin Michel.

Il y a des livres comme ça… Plus que des fictions, plus que des romans…

Comment Le gosse de Véronique Olmi n’a-t-il pas eu son bandeau rouge, et son prix littéraire ?

Car Le gosse de Véronique Olmi est un enfant qu’on ne peut se résoudre à quitter.

Il vous habite viscéralement.

Il occupe tout l’espace, tout le cœur et tout l’esprit.

On le porte en soi.

On vacille, on pleure avec lui, on endure, on suffoque. On se surprend à haïr. Et puis on espère. On espère tellement !

L’auteure nous transporte dans la première moitié du 20ème siècle, entre les murs de l’enfer. Dans les bras tentaculaires de la Mère Patrie, une ogresse qui dévore ses propres enfants.

À Paris d’abord, dans la « Maison d’éducation correctionnelle » de la Petite Roquette. Puis en Touraine, dans l’univers concentrationnaire de la colonie de Mettray. La colonie (... ?!) avec ses règles, sa hiérarchie, son organisation, sa loi du plus fort, et l’urgence de vivre ou de mourir.

Puis la musique. Puis un éclat de beauté.

Puis l’Amour.

Et l’impensable résilience.

L’écriture de Véronique Olmi est celle d’une virtuose. C’est une musique symphonique, pleine, immense et bouleversante qui ouvre sur un monde d’émotions sans frontières.

Pas un mot qui ne manque ni un mot de trop. Pas un temps mort, pas une ligne où reprendre son souffle. Traversée en apnée ou presque.

La lecture de ce roman est comme un devoir de mémoire.

J’ignore comment on peut survivre à l’écriture d’un tel livre, mais ce que je sais, c’est que je me sens terriblement vide depuis que je l’ai fermé il y a deux jours, et presque coupable d’abandon…

Ne passez surtout pas à côté.
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Bakhita

Voici un roman dont on ne sort pas indemne et j'ai eu bien du mal à le quitter...

Véronique Olmi nous décrit tout en nuance et en sobriété l'histoire inouïe (et non pas "merveilleuse" comme l'annonçait le titre du premier récit de souvenirs publié en Italie) d'une petite fille née au Soudan dans la 2ème moitié du XIXème siècle, raflée par des trafiquants d'esclaves et qui devient religieuse en Italie après avoir été rachetée par le consul d'Italie. Béatifiée par le pape Jean-Paul 2, elle est la patronne du Soudan.

Véronique Olmi nous donne à percevoir la réalité concrète de l'esclavage et son horreur, et combien l'expérience de l'altérité a pu être radicale pour les uns et les autres. Sans jamais verser dans le misérabilisme ou le voyeurisme, elle nous parle de liberté intérieure et de dignité humaine. Ce roman a suscité beaucoup de questionnements, d'étonnements et de curiosité. J'ai cherché à estimer les distances parcourues à pied par les esclaves enchaînés, depuis le Darfour jusqu'aux grands marchés. A comprendre pour quelles raisons il y avait encore de l'esclavage à une date si proche de nous...

C'est vraiment un bon roman dont je recommande la lecture.
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Les Evasions particulières

Une chronique sociale et familiale, des années 1960 à 2000.



Des héros de l'ordinaire, formidablement croqués dans leurs espoirs, leurs déceptions, leurs combats.



Je découvre V. Olmi.

Sa plume est si juste, si intime.

Le roman est ample, ancré, généreux.

J'ai vraiment adoré...
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Bakhita

Lu en 2019. J'avais beaucoup apprécié la plume de l'auteure, intimiste, justement dosée et infiniment lumineuse également. Un livre nécessaire.

Bakhita, c'est une biographie romancée avant tout, qui narre le destin d'une jeune esclave soudanaise, kidnappée enfant dans son village natal, qui deviendra par la suite religieuse en Italie et sera canonisée par le pape Jean-Paul II. Un récit sur le déracinement et la séparation, la folie et la haine des hommes, la soumission et la liberté, la ténacité et la confiance, l'amour et le partage.
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Bord de mer

Un livre court, puissant dans son propos et intense dans sa langue. On est pris dès le début dans ce voyage vers la mer qui, dès le départ, est chargé de lourds nuages. Une très belle découverte qui donne envie d'aller lire davantage de cette auteure.
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Le Gosse

Ce n’était qu’un gosse, titi parisien sans le sou mais pas exempt de courage et d’amour. Un petit roseau éveillé et lumineux qui devra se ployer à la réalité atroce d’un monde de bien-pensants l’étiquetant sans ménagement fils de rien quand dans le deuil, il est encore fils de tout.



Enfants de l’assistance bientôt emprisonné comme un malfrat, isolé, maltraité, abusé puis condamné aux travaux forcés, Joseph apprendra à rejoindre les absents et à noyer son âme pour résister à la cruauté des hommes. Enfermé dans son monde, qui pourra encore le sauver? L’amour et la musique peuvent-ils percer le mur du silence quand on ne s’est plus jamais senti libre malgré la délivrance physique?



Dans ce roman oppressant et émouvant, Véronique Olmi puise dans l’histoire particulièrement noire de l’assistance publique de l’entre-deux-guerres et redonne avec Joseph enfin un visage à ces oubliés de la société qui ont été nombreux à être jetés en terre dans l’anonymat sans même avoir pu goûter à la liberté.



« A dix ans, il est temps d’être un homme »

Non, ce n’est pas possible. Comment accepter d’entendre que des enfants grandissent trop vite par la souffrance et non par l’amour et la bienveillance.

Bouleversant!
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Bakhita

Bakhita, c'est le nom qui lui a été donné.

Le sien, elle l'a oublié après avoir été arrachée au Darfour par des trafiquants d'esclaves.

Une vie d'épreuves, de cruauté, d'humiliations et de maltraitances.

L'horreur...



V. Olmi réussit un exercice prodigieux et étonnant.

Comment a t'elle pu porter la voix de cette femme avec tant de pudeur, d'humilité, de profondeur ?



Bakhita finira religieuse en Italie.

Première femme noire à avoir été canonisée.

J'avoue que je n'en avais jamais entendu parler.



Et puis, la plume de V. Olmi m'enchante, décidément.

Reste que l'ouvrage est si douloureux que c'est un véritable soulagement d'arriver à son terme.
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Bord de mer

Comme la vie aurait pu être douce pour cette maman et ses deux enfants .

Tout aurait pu être génial, des petits plaisirs simples, comme ce premier voyage en car pour aller voir la mer... génial !

Séjourner pour l'occasion dans un petit hôtel d'une ville balnéaire ; Faire à l'occasion une virée à la fête foraine pour y manger des frites avec les doigts... plutôt cool comme programme, et pourquoi pas papoter cinq minutes avec de sympathiques locaux.

Banal pour certains, mais génial pour d'autres !



Oui, mais voilà... la dépression est à l'oeuvre, elle ronge, ou plutôt à déjà grignoter profondément toute résistance possible chez la pauvre maman, la bouche pleine de bile, de salive amère.

Depuis quand ? On ne le sait pas.

Pourquoi ? Ça non plus on ne le sait pas.

Le papa peut-être ? On ne sait rien de lui. Est-il mort ? Parti ? Inconnu ?

La dèche peut-être ? Les appels au secours qu'on ose pas lancer ? Par orgueil, par timidité, par honte ?

Les autres ? L'indifférence, le mépris ?

Ce qui est sûr, c'est que le tableau rêvé des vacances à la mer, se transforme inexorablement en une peinture angoissante. On est plus proche du cri de Munch.

Tout n'est que pluie, boue, vent, froid, nuit, étouffement, incommunicabilité . Même avec les gosses, ça devient trop dur, le petit qui pleurniche, le grand qui comprend trop, juge t-il ?

La chambre devient glauque

Les gens, eux, sont trop nombreux... l'enfer du monde des hommes

Quand à la foire...le bruit, l'odeur, les cris, et toutes ces lumières qui clignotent, qui clignotent, qui clignotent...on nage en plein bad trip !

Allez les enfants, il est temps de rentrer à l'hôtel... :-/

••• ••• •••

Ma deuxième rencontre avec cette auteure.

Pour ce roman, Véronique Olmi s'est fait poétesse de la noirceur ; un texte de toute beauté.

Mais soyons bien clair, l'élégance du texte n'enlève à la violence du sujet. Ce livre rempli de douleurs, ne laisse pas de place pour l'apaisement. D'autant que nous ne sommes pas vraiment dans la fiction. C'est bien la vie et ses pires drames qui se jouent là.

L'auteure a parfaitement ciselé ses phrases pour nous faire ressentir au plus près le mal. Ça a marché.

Je n'ai pas oublié certaines nouvelles De Maupassant : "suicides" ; "la nuit" ; "solitude", toutes débordantes de realisme.

Je n'oublierai pas non plus ce "bord de mer" de Mme Olmi.

Voilà un texte qui va rentrer dans mon panthéon des monologues, au même titre que "poing mort" de Nina Bouraoui et "Bartleby" de Merville, qui l'attendent déjà sur mon île déserte.

••• ••• •••



STATISTIQUES :



Voilà, la consultation est finie.

Vous avez votre carte vitale ?

Merci Dr KiKi.



Pour ma part, suite à un petit questionnaire test dépression effectué par mon médecin... Badaboum ! Me voilà sous Paroxetine pour un an.

Je lui ai pourtant bien expliqué que ça allait, que c'était ma vision naturelle des choses, que j'étais plutôt de bonne humeur, voir un tentiné blagueur, que certes je ne vois pas la vie toute rose, ce qui me paraît être normal, non ? Ça m'inquieterait presque si c'était le cas. Je suis solitaire et pessimiste, d'accord, mais ça ne date pas d'hier et ça me va très bien comme ça.

Mais le test a parlé...il préfère réactiver ma sérotonine, qu'il a dit.

Ah! Ça y est, c'est la faute à Houellebecq :D

Bref ! Ça fait maintenant six mois que je gobe ses cachetons, ouf! Tout va bien ! Rien n'a changé dans ma p'tite tête.

Je suis donc devenu aujourd'hui, un solitaire pessimiste sous ecstasy.

Encore 6 mois de bonheur ;))

























































































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Le premier amour

Offert par Mme Strasse.

Alors top jusqu’à ce que Emilie passe la frontière italienne. J’ai décroché arrivé à Gênes.

Le trajet est plaisant entre rencontres fortuites, démêlés avec mari et filles, retour en arrière. Une femme de 50 ans qui part sur un coup de tête après la lecture d’une petite annonce : Dario son premier amour l’appelle, elle court. Pourquoi ? Pour qui ?
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Bakhita



Ce livre est à la fois extrêmement difficile à lire de part le sujet abordé qui n'est autre que l'esclavage en Afrique durant les années 1870-90 mais également porteur d'une force de résilience et d'un amour de la vie dévorant ✨



Malgré toutes les épreuves qu'elle a traversé et devra encore enduré, Bakhita est un exemple de droiture, d'espoir et de résilience. Elle est inspirante et je suis très reconnaissante à @veronique_olmi d'avoir un jour croisé son chemin à Langeais et d'avoir décidé d'écrire un livre sur sa vie.



Et oui, car il s'agit d'un livre biographique, le premier livre paru sur Bakhita qui a pourtant eu une vie extraordinaire.



Suivre le cheminement de pensée d'un être qui ne se considère plus comme tel, dès le début de sa vie, en raison des tortures et du traitement inhumain qu'elle a subi, c'est ce que l'autrice a réussi a brio à retranscrire dans la première partie de ce livre. On s'attache instantanément à la petite Bakhita et on ne peut que souffrir par empathie avec elle à ses nombreuses souffrances. La scène du tatouage a été pour moi l'une des pires scènes que j'ai pu lire💔



Alors pourquoi lire ce livre ? Pour se rendre compte, tout simplement, du quotidien d'une jeune fille esclave au Soudan puis en Égypte à une période pendant laquelle l'esclavage est déjà aboli dans la majeure partie des pays européens. Pour comprendre le mécanisme d'annihilation de la vie chez un être qui perd sa liberté. Et pour comprendre ce qui reste quand on nous ôte tout. Comment un être réussit à grandir, à mûrir et à se développer malgré l'enlèvement, l'éloignement de sa famille, l'incertitude de son destin et les mauvais traitements. Pour comprendre l'Histoire et la cupidité des hommes.



Mais aussi pour apprendre que lorsqu'il y a de la vie, il demeure toujours de l'espoir.

Ce livre de veut introspectif puisque Bakhita n'a de cesse de se remettre en question, d'interroger les attentes de ses maîtres successifs et à travers ses interrogations, le lecteur ne peut que remarquer combien ces dernières sont justes et combien Bakhita a une perception globale de la réalité, et ce malgré son absence d'éducation scolaire. La vie l'a forgé et il est triste de voir que même lorsqu'elle sera affranchie elle gardera une faible estime d'elle même et une prédisposition pour le service d'autrui. Enfin Bakhita nous apprend à tous l'humilité. Même si elle était esclave comme ses compères, elle demeure pétrie de remords quand à leurs sorts. Bakhita est un être profondément sensible et profondément humain.



Enfin j'ai beaucoup aimé la critique sous-jacente concernant les missionnaires italiens et la manière dont l'Italie s'est servie de l'image de Bakhita pour se faire passer pour un pays accueillant. Ce qui m'a marqué c'est qu'au final bakhita était profondément seule et incomprise. et qu'à l'exception de quelques êtres qui ont pu croisés sa route et partager un bout de chemin avec elle, peu ont su ou ont voulu apprendre à la connaître.

En résumé c'est une biographie bouleversante sur une femme hors du commun qui aura su dépasser les plus grandes atrocités dont l'homme est capable.
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Bakhita

Pourquoi ai-je attendu si longtemps ce livre ? Pour faire la connaissance de Bakhita ? L'histoire de Bakhita est prenante, bouleversante, violente, forte, mais c'est aussi une histoire qui a quelque chose de lumineux. Impossible de rester indifférent face au destin de cette femme, à ses épreuves ou face à ses rencontres. C'est tellement bien écrit en plus. Ce livre...c'est juste un coup de cœur !
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Le premier amour

Emilie s'apprête à fêter son vingt-cinquième anniversaire de mariage mais un mot dans le journal qui protège une bouteille de vin va bouleverser sa soirée, son mariage et remettre en question toute sa vie.



Un roman construit comme un road trip alternant le présent et le passé, les souvenirs et les questions. Un voyage jusqu'à Gênes où j'avais espéré une explosion de sentiments au milieu de la chaleur et des odeurs italiennes sous un soleil brûlant où les réponses m'auraient fait ressentir un florilèges d'émotions mais rien, il n'y avait absolument rien d'intéressant dans les réflexions incessantes de cette femme du moins rien qui n'aboutisse finalement. J'ai été tellement déçu par ce roman, par la tournure des choses. Le seul point positif c'est que c'est très très bien écrit.
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Nous étions faits pour être heureux

J’ai été séduite par l’écriture de Véronique Olmi, de belles phrases et un talent certain pour peindre les émotions et les questionnements. J’ai eu un peu plus de mal avec l’histoire et un peu de mal à adhérer à la vraisemblance des actes des protagonistes, peut être manquait-il quelques maillons ou notes entre les “moments” de l’histoire d’amour, mais il n’empêche que certains sentiments et émotions sont très justement décrits.

Peut être pas cette histoire pour moi, mais je veux bien en lire d'autres de cette autrice au talent certain.
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Le Gosse

Joseph a sept ans, il est né dans les quartiers pauvres à Paris, après la Première guerre. Il vit entouré de l'amour de sa mère et sa grand-mère, jusqu'au jour où sa mère décède tragiquement.

Sa vie bascule, il devient alors, pupille de l'état et se retrouve à Mettray, un établissement créé pour réhabiliter les délinquants les plus jeunes.



Joseph et ses petits camarades y subiront les pires brimades, jusqu'au jour où un hasard lui fera découvrir la musique.



L'écriture de Véronique Olmi est très réaliste, les portes claquent, les odeurs de peur et de sueur sont omniprésentes au fil des pages.



Un livre très bien documenté sur la vie

dans la colonie agricole et pénitentiaire de Mettray. Cette colonie, en dépit de ses principes fondateurs idéalistes, à savoir éduquer et rééduquer les jeunes délinquants par le travail de la terre, est considéré comme l'ancêtre des bagnes pour enfants.
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Le Gosse

Un gamin de Paris, Joseph, se retrouve entre les deux guerres à l'Assistance publique. Orphelin de père et de mère, grand-mère sénile, l'Etat va s'occuper de son protégé. Les débuts de la prise en charge des services sociaux est loin d'être "bienveillante", douce et protectrice. Les gamins sont envoyés dans les familles nourricières qui les prennent pour le travail qu'ils apporteront et à la moindre bêtise l'administration récupère l'enfant et l'enferme dans des colonies qui sont tous sauf de vacances mais des camps de redressement, des bagnes d'enfants.



Depuis la révolte des enfants du bagne de Belle-île en mer on sait combien ces enfants étaient honteusement mal-traités . On n'en est pas encore là et c'est dans une colonie que Joseph va se retrouver après avoir fugué de chez sa famille d'accueil. L'époque n'est pas à la tendresse, ni à la parole explicative, le gamin bousculé, perdu, sera balloté, maltraité jusqu'au moment ou une petite éclaircie lui permettra de quitter plus vite cet enfer.



Le livre n'est pas désagréable mais pour un tel sujet je trouve qu'il manque d'épaisseur la langue choisit, jolie par ailleurs, me semble peu adaptée. Ce petit Joseph m'a peu touché, dommage.
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Bakhita

Bakhita /Véronique Olmi

Joséphine Bakhita est née en 1869 à Olgossa , dans la province du Darfour au Soudan. Des onze enfants que sa mère a mis au monde, quatre sont morts ; et deux ont été enlevés, dont sa sœur Kishmet âgée de 14 ans déjà mariée et mère : elle a cinq ans quand cela est arrivé. À l’âge de sept ans, elle a été enlevée lors d’une razzia dans son village. Elle va connaître alors toutes les horreurs et les souffrances de l’esclavage chez un chef arabe un homme riche qui aime acheter et trafiquer. Puis c’est par un général turc qu’elle est rachetée, maison où elle reste durant quatre ans, jusqu’à l’âge de treize ans. Elle comprend peu à peu que l’on peut tout perdre au milieu de toutes ces souffrances, son nom, sa langue, son village et sa liberté. Elle est ainsi vendue et rachetée de nombreuses fois.

Adolescente en 1885, elle va être rachetée par le consul d’Italie à Karthoum qui la traite humainement. Elle le supplie de l’emmener. Homme de cœur, il cède à ses prières. C’est l’adieu au Soudan et elle arrive à Gênes.

Plus tard elle sera affranchie à la suite d’un procès retentissant à Venise et entrera dans les ordres canossiens. Nous sommes en 1889. Un an plus tard a lieu son baptême à Venise. On l’appelle Madre moretta, petite mère noire. Elle va mener un temps une vie paisible au cours de jours qui se ressemblent, rythmés par les prières, vigile, laudes, sexte, vêpres et complies. Elle aime particulièrement les laudes, prières de l’aurore.

Elle connaît plus tard le tumulte de deux guerres mondiales et les méfaits du fascisme raciste mussolinien. Elle choisit de vouer sa vie aux enfants pauvres.

Elle meurt en 1947 à l’âge de 78 ans. Elle est canonisée en l’an 2000 par le pape Jean-Paul II et sa fête a lieu de 8 février, jour anniversaire de sa mort.

Un récit étonnant et bouleversant riche de spiritualité, retraçant la vie d’une femme noire, une femme exceptionnelle qui connut la captivité, le déracinement, la domesticité, la religion et la sanctification. Admirons la puissance d’évocation du style de Véronique Olmi tout au long d’une lamentation aux accents antiques, évoluant entre tragédie et espérance, une lamentation sans fin pour décrire un destin exceptionnel, une vie remplie d’absences et de solitudes, des combats inouïs, une force et une grandeur d’âme dont la source cachée puise au souvenir de sa petite enfance avant qu’elle soit razziée. Inoubliable récit, un très grand livre.

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Bakhita

J’ai découvert l’univers littéraire de Véronique Olmi à l’occasion de la lecture de son roman Le Gosse. Puis on m’a indiqué un autre roman de l’autrice sur un sujet semblable : Bakhita.

Ces deux livres évoquent avec sensibilité la souffrance de l’enfance dans un monde hostile. Le premier analyse l’horreur d’un système rééducatif, passé au fil des années de la protection à l’exploitation des plus vulnérables et met en évidence ses effets nocifs sur la santé mentale et physique de ces jeunes. Le Gosse est le symbole du destin entravé de ces enfants.

Cette première lecture m’avait touchée, j’ai eu envie de connaître la seconde, qui retrace le destin authentique d’une petite fille victime de l’esclavage. Pour l’écrire, Véronique Olmi s’est imprégnée du livre paru en 1931 en Italie sous forme de feuilleton, intitulé "L’histoire merveilleuse de Madre Giuseppina Bakhita", le recueil du témoignage oral de cette femme, alors devenue religieuse après un très long et douloureux parcours de vie.

L’autrice s’est également documentée sur la traite orientale au Soudan, pays de naissance de cette petite fille qui ne s’appelait pas encore Bakhita et vivait heureuse au sein de sa famille avant d’être enlevée par des négriers musulmans.

Ces deux leviers, le recueil de la parole de Bakhita, et la description de la traite et de l’esclavage portent cette histoire vraie.

L’autrice a fait le choix du roman pour faire revivre cette enfant, tout en restant au plus près des évènements historiques de la fin du XIXème siècle, des mentalités de l’époque, de la brutalité, les marches forcées imposées à ces hommes, femmes et enfants depuis leur point d’enlèvement jusqu’à l’arrivée au marché des esclaves. Véronique Olmi ne ménage pas son lecteur. Elle l’entraîne sur les pas des négriers, sur les traces de la petite fille apeurée depuis l’arrachement à sa famille et à son pays. Fillette qui va faire des centaines de kilomètres, perdre ses repères, oublier le nom de son village et celui que son père lui a donné lorsqu’elle est née.



Fillette qui grandit, qui va être achetée et vendue plusieurs fois. Qui va faire des rencontres toxiques et d’autres, heureusement salutaires. Et qui, au cœur du maelström, reste digne, généreuse, aidant les plus faibles, les plus petits. Sa forte personnalité et son humanité indestructible lui ouvrent enfin un avenir plus ouvert.

Bakhita « la chanceuse » ainsi que l’ont baptisée ses ravisseurs, va enfin connaître en Italie un état plus stable et humain. Elle y découvre notamment le christianisme, une découverte libératrice pour elle. Si elle n’est pas encore complètement libre, elle assume cependant son choix avec force et conviction. Elle a une vingtaine d’années et elle veut devenir religieuse. Il lui faudra encore batailler pour imposer, doucement, fermement, sa volonté inébranlable, sa vocation personnelle. Elle sera affranchie en 1889, l’esclavage n’existe plus en Italie, elle peut enfin disposer d’elle-même.

Bakhita, cette femme à qui sa vie a été volée, a vécu 78 ans. Elle a été sanctifiée en l’an 2000.



J’ai été captivée de la première à la dernière page, par le sujet, le style émouvant mais sans concession de Véronique Olmi. Je recommande la découverte de cette histoire hors du commun. Merci à Lulu :-)

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Véronique Olmi

Née à Nice en...

1942
1952
1962
1972

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