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Critiques de Véronique Ovaldé (1277)
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Fille en colère sur un banc de pierre

« Oui mais ça ne marche pas comme ça. L’Univers ne résulte pas d’une relation de cause à effet. Tous les livres de vulgarisation scientifique qu’Aïda lit indiquent que la relation de cause à effet n’existe pas. La situation présente n’est pas qu’une somme des hasards possibles. La situation présente est à la fois passée, présente et future. Tout advient en même temps que tout. Ce qui expliquerait que Mimi soit là, quelque part, pas très loin. Coincée. »



Les trois sœurs de la famille Salvatore, Violetta, Gilda et Aïda vont se réunir à Iazza, une petite île (imaginaire semble-t-il) au large de la côte sud de la Sicile, après la mort du père (qui était amateur d’opéra, on s’en doute par le choix des prénoms de ses filles).



Aïda n’y est pas retournée et n’a pas donné de ses nouvelles depuis 15 ans. Elle vit chichement de petits boulots à Palerme.



Mimi, la plus jeune des sœurs Salvatore, a disparu un soir de carnaval vingt ans plus tôt. Le blâme familial a été porté sur Aïda qui y avait emmené Mimi en cachette. On ne sait pas ce qui est advenu d’elle. L’enfance d’Aïda a été saccagée après ce drame. Elle est devenue une adolescente puis une femme rebelle.



L’accueil de ses sœurs et de sa mère ne se passe pourtant pas aussi mal qu’elle aurait pu le penser. Le passé et ses secrets va être au centre de l’intrigue de ce roman à la fois sombre et pétillant.



Le style de Véronique Ovaldé est clair mais souvent un peu tortueux : il a du caractère, à l’image de celui d’Aïda… Les pages se tournent presque toutes seules en lisant ce roman captivant. Il nous tarde d’avoir le fin mot de l’histoire, ce qui arrivera. Mais pas sans frustration à cause d’une fin qui m’a semblé un peu abrupte.

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Fille en colère sur un banc de pierre

Ecrit comme un livret d’opéra, le nouveau roman de Véronique Ovaldé est aussi un texte qui cache, sous sa tonalité burlesque et son rythme diabolique, une fable subtile sur la famille et la sororité.
Lien : https://www.nouvelobs.com/bi..
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Fille en colère sur un banc de pierre

Le souffle romanesque y est intact, la prose n’a jamais été plus personnelle.
Lien : https://www.la-croix.com/Cul..
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13 à table ! 2021

Tout comme l'édition de 2019, voici celle de 2021 également haute en couleurs ! Des textes pour tous les goûts et tous aussi intéressants les uns que les autres, hormis, en ce qui me concerne, celui de Véronique Ovaldé que je n'ai absolument pas compris. L'auteur qui a motivé l'achat de ce livre est Jean-Paul Dubois. Je souhaitais lire une nouvelle de cet auteur que je sais imprévisible. Je n'ai pas été déçu et j'encourage à lire sa nouvelle "Une belle vie avec Charlie", un texte radieux, en souvenir d'un être inoubliable. L'auteur nous a déjà fait partager des moments de bonheur dans ce registre, il excelle encore ici en la matière.
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Personne n'a peur des gens qui sourient

Une mère emmène ses deux filles Stella et Loulou avec elle, dans une maison reculée en Alsace. Une maison qui appartient à leur grand mère décédée Antoinette Demongeot. L'une adolescente ne comprend pas ce qu'il se passe et la plus jeune qui prend cette fuite comme des vacances est partante. Gloria la mère qui cherche à tout prix à s'isoler de quelque chose est sur ses gardes et elle tente tant bien que mal de reconstruire un quotidien dans ce nouvel environnement à la campagne avec ses deux enfants. Le lecteur comprend rapidement qu'elle fuit le Sud où elle habitait avec ses filles mais les raisons sont encore floues. Véronique Ovaldé prend le temps de décortiquer les relations autour de cette mère de famille, son passé et notamment les liens avec le père des deux filles, Samuel. On découvre au fil du récit les raisons du départ précipité de Gloria et pourquoi elle tente d'éloigner ses enfants d'une probable menace. La tension monte au fur et à mesure et on en apprend de plus en plus lorsque les souvenirs refont surface. Je découvre l'écriture de l'autrice avec ce roman sombre repéré via la très bonne librairie Obliques. Véronique Ovaldé possède un talent indéniable de conteuse.
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Soyez imprudents les enfants

Impression d'avoir été promenée de bout en bout pour finalement me retrouver dans une impasse. Et si ça n'est pas le cas de l'héroïne, s'il s'agit d'un roman d'initiation, je trouve la chute bien décevante. Atanasia a 13 ans lorsqu'elle tombe nez à nez avec un tableau de femme qui la fascine. Elle n'aura alors de cesse de mener une enquête sur le peintre, Diaz Uribe, dont elle va découvrir qu'il s'agit d'un cousin de son père. Sa quête contemporaine alterne alors avec des chapitres consacrés aux ancêtres. L'idée étant sans doute de mettre en évidence le fil rouge utopiste qui les mène tous à leur déclin au fil des siècles. Après un petit détour par Paris et la rencontre avec un auteur russe désabusé qui reste mon personnage préféré Atanasia comprendra enfin qui elle est, se débarrassera de son obsession et... la fin m'a laissée sur ma faim.
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Fille en colère sur un banc de pierre

Une petite île proche de Palerme, une mère effacée, un père surnommé Sa seigneurie, quatre filles.

Anecdote: quand jeune célibataire, il débarque sur l'île un jour de carnaval, il reçoit un âne mort sur la tête!

Il sera jardinier de la Grande Maison où Sylvia est employée; ils se marient et auront Violette, Gilda, Aïda et Mimi; prénoms issues de la passion du père pour l'Opéra.

Le père ne semble aimer que les dernières mais après la mystérieuse disparition de Mimi, il ne supportera plus Aïda que tous considèrent comme la coupable et ne lui adressera plus la parole: basta. Sylvia aide Aïda, 16 ans

à fuir à Palerme d'où elle ne reviendra que 15 ans plus tard pour l'enterrement de son père (bien décidée à avoir sa part d'héritage). C'est elle "la fille en colère sur un banc de pierre"

Pippo, simplet, va finir par lui faire découvrir la vérité sur Mimi. La vérité est difficile à supporter.

J'ai aimé ce livre qui nous fait vivre dans un petit village, une île proche de la Sicile, le silence, la rancoeur, l'hypocrisie...

et le suspense: où est passée Mimi, petite fille un peu étrange de six ans.

Aïda va-t-elle repartir? Au plus vite au mieux pensent les deux antipathiques soeurs...
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Fille en colère sur un banc de pierre

Véronique OVALDE n’est pas mon autrice préférée, et je dois avouer que j’ai un peu de mal avec ses romans. Mais mon Club de Lecture ayant choisi ce livre pour notre prochaine rencontre, j’ai dû me résoudre à le lire.



Bien m’en a pris, j’ai aimé ces trois soeurs qui ont du mal à s’entendre.



J’ai aimé cette île de Iazza quelque part en Italie, son microcosme, son carnaval annuel.



J’ai aimé que les 4 filles portent chacune le prénom d’un personnage d’opéra : Violetta, Gilda, Aïda et Mimi.



J’ai aimé que Aïda soit la rebelle de la famille et accepte d’emmener la dernière, Mimi, en douce au carnaval interdit par le père.



J’ai aimé que la famille croit que Mimi ne soit pas morte mais quelque part et reviendra.



J’ai aimé Pippo, le simplet du village qui connait les secrets de tout le monde.



J’ai aimé les ânes sur les toits chaque 1er mai.



Un roman à l’imaginaire plein de poésie qui m’a emmené dans son monde le temps d’une lecture.



L’image que je retiendrai :



Celle des nombreux bancs de pierre du village.
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Fille en colère sur un banc de pierre

« Elles étaient quatre sœurs inséparables promises à la plus belle des vies. Il y avait Violetta la reine, Gilda la pragmatique, Aïda la préférée et Mimi le colibri. ».

Mais, Pour leur père, « n’avoir que des filles, c’est ne pas avoir d’enfants ». Et les 4 sœurs subissent au quotidien sa tyrannie, cherchant vaillamment à s’émanciper, jusqu’à ce terrible soir de carnaval, qui va les séparer à tout jamais.



Un roman comme un conte où j’ai retrouvé avec bonheur la plume fantaisiste, incisive et imagée de Véronique Ovaldé. Secrets, regrets, jalousies, culpabilité jalonnent ce texte, esquissant en pointillé le portrait d’une famille meurtrie, complètement minée par la disparition d’un de ses membres.

Un récit âpre, douloureux, à l’image de cette fille en colère sur son banc de pierre.
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Fille en colère sur un banc de pierre

Lecture en audio au son de la voix de l'auteure elle-même ce qui a ajouté une dynamique et une pertinence aux mots, a l'ambiance.... Quel plaisir d'écoute, je le suis installée sur le banc de pierre sicilien et écouté l'histoire de cette famille marquée par la disparition inexpliquée, il y a 15 ans de Mimi, la plus jeune des filles.

Il s'agit certes de résoudre l'énigme mais surtout une peinture d'un village méditerranéen et de ceux qui y vivent et celle qui a été répudiée, bannie car désignée comme coupable.

On est plongé parmi eux, tout juste si l'on ne ressent pas la chaleur sur la peau, l'odeur des amandiers et surtout Véronique Ovalde, avec son ton, ses remarques personnelles transforme un drame en une chronique distanciée analysant les comportements de chacun avec pertinence et bienveillance.

La résolution de l'intrigue n'a pas été le point essentiel pour moi car j'ai plus été envoûtée par l'ambiance de ce coin de Sicile, ses mystères, ses décors, les relations familiales et ses silences.
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Fille en colère sur un banc de pierre

Sicile. Iazza, île imaginaire aux environs de Palerme est la toile de fond de ce récit familial rocailleux à l'instar des abords de l'Etna.

Les phrases abruptes d'Ovaldé s'éboulent sur l'alphate des âmes endormies par des non-dits et le déni.

La mort du père.

Un glissement s'opère brisant le silence établi, ressortent les blessures ensevelies de trois sœurs.

Un trou béant au goût de soufre, âcre et amer libére un passé douloureux vieux de 15 ans.

Ainsi, d'un débarcadère, surgit Aïda, Pandore.

Bas maux pour un trouble ascendant.

"Personne n'entend"



Véronique Ovaldé explore nos failles, nos déchirures internes issues des secrets de familles épineux. D'une plume délicate et élégante elle entaille l'âme meurtrie , coupe dans le vif de la tragédie, vectrice de fracture.

Est-il seulement possible de passer d'une bâtisse bancale à un édifice inébranlable ?

La mémoire demeure, la dynastie Salvatore , véritable institution, surnage pour ne pas voir le fond, flotte sur un temps arrêté, sans Mimi, cadette évaporée.

"Mais à quoi bon durer"



Les souvenirs évoquent des instants, une enfance détaillée aux minutes insistantes, obsédantes.

L'heure, pourtant, est peut être au temps des réponses, l'ombre s'estompe laissant place à la lumière éclairant Mimi, sculptée dans les mémoires tel un totem aux mille vies, protecteur d'une dénégation commune.



Un récit dans un huis clos intimiste aussi rude et abrupt que son environnement.

Toujours, Ovaldé traite les égratignures avec élégance, aborde les blessures par le biais d'une écriture poétique mettant en avant les fragilités et les drames des histoires familiales.



Pari réussi encore pour ce roman aussi joli que brutal.





Extrait

" Il faut le prendre ainsi, ce que vient de découvrir Aïda va lui permettre de se défaire de sa peau, une peau sombre et plissée et crasseuse et solide et si raide aux entournures, une peau qui va se détacher d'elle et qu'elle va pouvoir accrocher dans la penderie, sur un cintre, et dessous, sa nouvelle peau, sa vraie peau, sera lumineuse, pleine d'ombres bleutées comme du lait écrémé, et douce, cicatrisée, aussi douce qu'une agate. "



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Fille en colère sur un banc de pierre

Un secret de famille, quatre sœurs aux prénoms « verdiens », Iazza, une île plus sicilienne que la Sicile, un soleil brûlant, une nature rude et généreuse … Tels sont les ingrédients de ce roman envoûtant.

Si les Violetta, Gilda, Aïda et Mimi évoquent le lyrisme de Verdi, la lumière crue, la chaleur écrasante, l’âpreté méditerranéenne m’évoquent plutôt le sombre éblouissement de L’étranger. Ici la violence couve plus qu’elle n’explose, le climat est lourd et tendu, malgré des épisodes de légère accalmie. Car la famille Salvatore n’a pas grand-chose à envier aux Grecs qui les ont précédés sur cette terre. Le patriarche, Sa seigneurie, vient de mourir. Aïda, qui a quitté l’île pour une raison mystérieuse liée à la disparition de Mimi, le « petit colibri » de la famille, revient pour les funérailles. Elle retrouve sa mère, atteinte de la maladie d’Alzheimer, désormais installée dans « la grande maison » patricienne, comme une revanche sur la vie rude qui fut la sienne, pour y attendre Mimi. Il ya aussi les sœurs aînées, Violetta embourgeoisée, épouse et mère modèle, et Gina, mère célibataire et alcoolique. Sans oublier quelques seconds rôles magistralement campés : Léonardo, ancien amant d’Aïda marié à Violetta, la Demoiselle, vieille bourgeoise savoureuse, confite dans le Baileys, Pippo, le Simple qui sait et guidera Aïda vers la vérité …

Et le roman va tisser les fils du souvenir, des retrouvailles, des secrets révélés, du passé relu à la lumière du présent, pour révéler progressivement au lecteur, mais aussi aux protagonistes, la vérité sur le drame qui a détruit cette famille. Pourquoi Aïda est-elle partie ? Pourquoi le père n’a-t-il rien fait pour la retenir ? Qu’est-il arrivé à Mimi ? Comment cette histoire commencée un soir de fête finit-elle en tragédie ?

L’écriture est fluide, parfois ironique, voire caustique. Isabelle Ovaldé, narratrice et observatrice, nous livre un roman de la famille, mise en abyme dans le microcosme insulaire où s’inscrit la tragédie, univers fermé dont on ne peut s’échapper qu’en fuyant, quelle que soit la méthode adoptée. Mais ce roman est aussi celui de la colère, bien sûr, de la rivalité, de la rudesse, de la vengeance …

J’ai été séduite, envoûtée, par ce roman, son écriture, la vibration de la lumière, la rudesse de la nature ressenties à chaque page. La tragédie se noue à petites touches, alterne avec des scènes du quotidien, la vie bien réglée, quasi monacale dans laquelle Aïda a fini par s’installer; la narration se fait avec un humour souvent caustique, mais tout cela nous conduit à un dénouement aussi paroxystique qu’ironique. Du grand art ! Merci Flammarion et Masse critique.

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Fille en colère sur un banc de pierre

Dans ce nouveau roman, Véronique Ovaldé décortique les relations familiales, les secrets qu'elle charrie, les passions qui s'y jouent.
Lien : https://www.francetvinfo.fr/..
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Fille en colère sur un banc de pierre

Aïda reçoit, après quinze ans de silence, un appel d'une de ses soeurs pour lui annoncer le décès de leur père. Ses deux soeurs, Violetta l'aînée et Gilda la seconde, ont hésité avant de la prévenir.



Il faut dire que, plus de vingt ans auparavant, Aïda, tout juste huit ans, a été responsable d'un drame qui a fait exploser la cellule familiale. Des années de silence et de doute ont suivi, avant le départ et la mise à l'écart.



Difficile de revenir dans cette petite île où elle a grandi, ce morceau de caillou où elle a été si heureuse, petite, puis éprouvée. Retrouver ses deux soeurs moins heureuses qu'il n'y paraît, la mère qui vit dans une sorte de sidération permanente, les mafieux toujours présents et les habitants enfermés dans leurs routines.



J'aime la plume de Véronique Ovaldé qui arrive avec délicatesse à nous décrire les relations familiales, les ressentis et non-dits, la transgression de l'amour et les carcans qui explosent.



Une écriture rythmée, ou l'auteure nous prend à partie et nous chuchote des explications entre parenthèses. Le passé ressurgit, les secrets sont évoqués et on est tendu autour de cette culpabilité, happé par la tragédie et sa révélation.
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Fille en colère sur un banc de pierre

Véronique Olvadé propose son nouveau roman, Fille en colère sur un banc de pierre, sur le retour d’Aïda dans sa famille en Sicile après le décès de son père. Un énième roman sur la filiation, direz-vous ! Oui certes, mais l’écrivaine n’a pas son pareil pour créer ses fictions qui ressemblent comme deux gouttes d’eau à la réalité et qu’elle triture sans jamais la faire casser pour en éprouver les ressentis.



Sa Seignerie, c’est ainsi que les filles ont surnommé leur père. Elles sont quatre: Violetta, la reine, Gilda, la pragmatique, Aïda, la préférée et Mimi, le petit colibri. Leur père étant passionné d’Opéra, trois de ses enfants portent le prénom d’héroïnes de Verdi. La dernière, s’inspire d’une pièce de Puccini.



De fait, Mimi est différente, de celle qu’on accepte dans une famille sans en dire plus, son étrangeté, en fond. Seulement, une nuit de carnaval, elle disparaît. Depuis, Aïda porte la culpabilité de ce drame, de la douleur de sa famille et du manque de protection de son père. Et depuis, Aïda s’est enfui !



Alors lorsque sa sœur Violetta l’informe des funérailles à venir, elle hésite, puis revient sur cette île d’à peine cent kilomètres où tout le monde se connaît. Elle va être le grain de sable qui fait dérailler l’équilibre familial plus que précaire.



À l’aide de ses contes et légendes de la famille Salvatore, Véronique Olvadé révèle le passé, petite touche par petite touche, et nous balade dans son univers en posant des indices deci-delà, où la personnalité de ses personnages s’infirme, se défait ou se clarifie.



L’écriture de Véronique Olvadé installe une proximité avec son narrateur, semblant révéler pour son lecteur une cachotterie ou soulignant avec humour un détail, pour créer un entre-deux de complicité, animée par son style si particulier.



Un autre personnage de Fille en colère sur un banc de pierre est cette nature avec tous les sens que Véronique Olvadé déploie. L’île devient familière, l’hôtel particulier appelé Grande Maison du domaine des Sycomores aussi, mais aussi cette maison du bas qu’on a tous connu !



La langue de Véronique Olvadé dissèque, ausculte, étire la réalité qu’elle a inventée. Plaisir certain de s’embarquer dans cette histoire qui revisite le thème de la culpabilité en non-dits, d’amour familial sans violence mais strict et de faux-semblant à tous les niveaux.



Évidemment, Véronique Olvadé est une écrivaine complètement reconnue dans l’univers littéraire. Et Fille en colère sur un banc de pierre affirme encore son talent de conteuse dans un roman qui n’a rien à voir avec une belle fable !
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13 à table ! 2019

2019 pour la cinquième édition, on fait la fête.

Et oui après les quatre premières années de 13 à tables, c’est 3.4 millions de repas supplémentaires que les restaurants du cœur ont pu servir. Grâce aux lecteurs de ce recueil de nouvelles. Philippe Besson, Philippe Jaenada, Véronique Ovaldé et Alice Zeniter rejoignent cette nouvelle édition.

Giacometti & Ravenne, « Nuit d’ivresse »

Attention quand on boit trop, et surtout quand on ne sait pas ce qu’il y a dans le verre. S’endormir dans ces conditions est risqué, les cauchemars guettent. D’ailleurs, cauchemar ou réalités, faire la différence n’est pas toujours aisé.



Leïla Slimani, « La fête des voisins »

Une femme qui ne connait rien de plus que l’appartement dans lequel son mari la séquestre. Quand elle a de la chance les volets ne sont pas complètements fermés et elle peut voir ses voisins aller et venir au gré de leurs occupations. D’ailleurs la fêtes des voisins va arriver, quel bonheur ça serait de pouvoir y participer.
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13 à table ! 2021

13 à table ! : 2021

Quand les auteurs s’engagent

13 à table ! : 2021 c’est …Treize nouvelles sur le thème du premier amour écrites en réponse à l’appel de l’association Les Restaurants du coeur.

13 auteurs toujours triés sur le volet . Enfin 14 car nous avons un duo d’auteurs que l’on aime beaucoup chez collectif Polar, Éric Giacometti et Jacques Ravenne. Et comme chaque année il y a parmi ces grands noms de la littérature contemporaine quelques polars. Giacometti et Ravenne que l’on vient de cité. Mais aussi Tonino Benacquista, Françoise Bourdin, Romain Puertolas, Maxime Chattam et Franck Thilliez.

Il y a aussi des indéboulonnables que l’on retrouve depuis 7 ans. Et il y a les petits nouveaux dont on et heureux de découvrir la plume. Puisque cette année c’est la 7e édition de ce recueil caritatif. Et cette année, je crois qu’il prends encore plus d’importance car on le sait tous et toutes que depuis un ans, la crise sanitaire a engendré une crise économique et encore plus de précaire.

Alors je sais que pour certain 5€ c’est beaucoup. Mais avec ces 5€ vous allez permettre aux restos du cœur de distribué 4 repas et en plus vous lecteurs et lectrices allez, en plus de vous donnez bonne conscience ( Ok là je suis dure avec vous, mais avec moi aussi, soyez en sûrs), vous aurez quelques heures de lecture fort sympathiques.

Oh je n’ai pas aimé toutes ses nouvelles, j’en ai adorées certaines, moins appréciées d’autres. Mais…Toute ces nouvelles ont un style et une orientation différente mais vous l’aurez compris elles ont toutes un même thème : Votre premier amour.

Et comme chaque année des auteurs ont prêté leur plume pour la bonne cause. Et je n’oublie pas Riaf Satouf qui comme l’an dernier nous offre la couverture avec des cœurs, comme les restos, les restos du cœur mais aussi comme l’amour que nous avons nous lecteurs pour le livre et la lecture…

Alors découvrez :

-N’a-qu’un-œil de Françoise Bourdin.

-Une si jolie nuit de Olivia Ruiz

-La nouvelle de Éric Giacometti et Jacques Ravenne dont j’ai oublié le titre, à si ça me revient , Le premier sera le dernier

-Hier, à la même heure de Tonino Benacquista.

-Des lettres oubliés de Agnès Martin-Lugand

-Un train d’avance de Franck Thilliez.

-Maxime Chattam et Big Crush ou le Sens de la vie

-Heureux au jeu de Leila Slimani

-L’Amour volé de Romain Puertolas

-Mon premier amour de Veronique Ovaldé

-Le correspondant autrichien de Alexandra Lapierre.

-1973, 7 B de François D’epenoux

-Une belle vie avec Charlie Jean-Paul Dubois.

-Un film de Douglas Sirk de Philippe Besson.

Sachez tout de même que depuis 2014, les six premiers tomes de « 13 à table » ont permis la distribution de plus de 4,5 millions de repas supplémentaires par Les Restos du Coeur… Aujourd’hui plus que jamais, ils ont besoin de votre soutien, alors n’attendez plus pour faire une bonne action (ou un cadeau)

D’ailleurs il se pourrait bien que comme chaque année nous vous fassions gagner quelques exemplaires de ce nécessaire recueil de nouvelle. Quand je vous disais que moi aussi j’essaie de me donner bonne conscience.

Bon alors vous attendez quoi pour vous l’offrir !
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Fille en colère sur un banc de pierre

Je n’avais pas lu de livres de Véronique Ovaldé depuis longtemps mais je gardais un très beau souvenir de mes anciennes lectures et ce titre de rentrée d’hiver me tentait particulièrement. N’est-il pas absolument antigonesque ? Et quelle lecture satisfaisante ! Pour tout dire, je me suis plongée dans l’écriture de Véronique Ovaldé avec le sentiment que c’était ainsi que je voulais écrire, exactement comme ça, avec cette justesse, et cette grande liberté… Aïda vit à Palerme depuis des années, dans un immeuble miteux qu’elle aime mais qu’elle devra bientôt quitter. Un beau jour, sa soeur Violetta l’appelle, pour lui apprendre que le Vieux n’est plus, et l’inviter aux funérailles. Elle décide de se rendre à Iazza, cette île qui l’a vue naître et où habite le reste de sa famille, encore en vie. Aïda est la pestiférée de la famille, celle par qui le malheur est arrivé. Mimi a disparu alors qu’elle n’avait que six ans, un soir de carnaval et son aînée était avec elle, après avoir enfreint l’interdiction paternelle. Aïda retrouve sa mère et ses soeurs, mais aussi Léonardo, son ancien amant. Et elle observe beaucoup, ce qui a changé, et ce qui est resté intact, les rôles assignés depuis l’enfance, la dégradation, les mensonges et les silences, tout ce qui se joue dans une famille et dans l’univers clos d’une île… Ce que j’aime dans l’écriture, dans le style de Véronique Ovaldé, est cette impression qui naît de ses mots de suivre une pensée, le flux d’une conscience. Nous sommes loin d’une écriture académique et pourtant chaque mot est juste, à sa place et bien choisi. J’ai parfois souri devant l’utilisation d’un adjectif original ou devant certaines remarques sur la vie, les liens et la famille. j’ai ressenti beaucoup d’empathie pour le personnage d’Aïda. Ce n’est pas si souvent que l’on prend un tel plaisir à lire un roman. Merci à elle donc ! Et je me rends compte à présent que j’ai omis de lire ses deux ou trois derniers livres. Où avais-je donc la tête ? De quoi me rattraper donc après ce très beau coup de coeur de rentrée de janvier !
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Fille en colère sur un banc de pierre

Apre, poignant et troublant. On visualise bien la vie sur cette île ainsi les poids qui peuvent peser sur les épaules de chacun. Des contraintes, des non-dit, des on dit et les malheurs que cela peut engendrer. Un très beau livre sur les liens et déchirures entre sœurs et parents
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Fille en colère sur un banc de pierre

Le titre pourrait être l’intitulé d’un tableau, et dans ce roman on visualise très bien les personnages , présents voire absents du tableau.

De retour au bercail après une très longue absence, dans une île au large du sud de l’Italie, Aïda vient assister aux funérailles de son père « Sa Seigneurie » un homme qu’elle a adoré et qui un jour l’a repoussée suite à la disparition d’une petite sœur. Elle a fui dès qu’elle a pu, aidée par sa mère, cette vie qui devenait intenable et donc à ce retour elle retrouve ses deux sœurs et leur famille, sa mère, éthérée et absente . Elle fait presque figure d’étrangère, mais il leur faudra passer chez le notaire.

Aïda ,présumée coupable de la disparition de sa petite sœur Mimi pourra-telle enfin comprendre ce qu’il s’est passé vraiment , se déculpabiliser et même se venger ?

C’est tout l’art de V.Ovaldé que de décrire les liens qui unissent des sœurs, comment ces petites filles peuvent être en même temps ange ou démon.

Ce roman ne manque ni de force ni d’humour parfois, on y reconnaît la signature bien particulière de l’auteur.

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