Citations de Victor Hugo (8701)
Il est calme en cette ombre épaisse
Il aura bien toujours un peu
D’herbe pour que son bétail paisse,
De bois pour attiser le feu.
Nos luttes, nos chocs, nos désastres,
Il les ignore, il ne veut rien
Que, la nuit, le regard des astres,
Le jour, le regard de son chien.
Gauvain, républicain, croyait être et était, dans l'absolu. Un absolu supérieur venait de se révéler.
Au-dessus de l'absolu révolutionnaire, il y a l'absolu humain.
Car il est des choses qui font ouvrir les yeux aux mortes dans leur tombeau.
Ici Bahorel reconnut à une fenêtre un jeune homme pâle à barbe noire qui les regardait passer, probablement un ami de l'A B C. Il lui cria :
-- Vite, des cartouches ! para bellum.
- Bel homme ! c'est vrai, dit Gavroche qui maintenant comprenait le latin.
L'amour est une respiration céleste de l'air du paradis.
Dans notre société, c'est la femme qui souffre le plus.
« Heureux qui peut, au sein du vallon solitaire,
Naître, vivre et mourir dans le champ paternel !
Il ne connaît rien de la terre,
Et ne voit rien que le ciel ! »
Lord David de son côté subissait la fascination de la duchesse Josiane, fille sans tache et sans scrupule, altière, inaccessible et hardie. Il lui adressait des sonnets que Josiane lisait quelquefois. Dans ces sonnets, il affirmait que posséder Josiane, ce serait monter jusqu'aux astres, ce qui ne l'empêchait pas de toujours remettre cette ascension à l'an prochain. Il faisait antichambre à la porte du coeur de Josiane ; et cela leur convenait à tous les deux.
Outre l'héritage Clancharlie, lady Josiane avait sa fortune personnelle. Elle possédait de grands biens, dont plusieurs venaient des dons de Madame sans queue au duc d'York. "Madame sans queue", cela veut dire Madame tout court. On appelait ainsi Henriette d'Angleterre, duchesse d'Orléans, la première femme de France après la reine;
Didier
Vous m'aimez ! Prenez garde. Une telle parole,
Hélas, ne se dit pas d'une façon frivole.
Vous m'aimez ? Savez-vous ce que c'est que l'amour ?
Qu'un amour qui devient notre sang, notre jour,
Qui, longtemps étouffé, s'allume, et dont la flamme
S'accroit incessamment en purifiant l'âme,
Qui seul au fond du coeur, où nous les entassions,
Brûle les vains débris des autres passions !
Qu'un amour, à la fois sans espoir et sans borne,
Et qui, même au bonheur, survit, profond et morne !
Dites, est-ce l'amour dont vous parliez ?
Le bonheur est parfois caché dans l'inconnu.
La redoutable assemblée était pleine de ces haleines fatales qui avaient passé sur le vieux flambeau monarchique allumé depuis dix-huit siècles, et l avaient eteint.
Ouvrez une école et vous fermerez une prison
La pensée est le labeur de l'intelligence, la rêverie en est la volupté. Remplacer la pensée par la rêverie, c'est confondre un poison avec une nourriture.
Et le sourire frais des enfants continue.
Sa servante était, elle aussi, une variété de l'innocence. La pauvre bonne vieille femme était vierge. Sultan, son matou, qui eût pu miauler le miserere d'Allegri à la chapelle Sixtine, avait empli son cœur et suffisait à la quantité de passion qui était en elle. Aucun de ses rêves n'était allé jusqu'à l'homme. Elle n'avait jamais pu franchir son chat. Elle avait, comme lui, des moustaches.
les âmes , libellules de l'ombre.
Ce bloc est un trépied, puis c'est un lion, puis c'est un ange et il ouvre ses ailes, puis c'est une figure assise qui lit dans un livre. Rien ne change de forme comme les nuages, si ce n'est les rochers.
Sombre face-à-face des égoïstes et des misérables. Chez les égoïstes, les préjugés, les ténèbres de l’éducation riche, l’appétit croissant par l’enivrement, un étourdissement de prospérité qui assourdit, la crainte de souffrir qui, dans quelques-uns, va jusqu’à l’aversion des souffrants, une satisfaction implacable, le moi si enflé qu’il ferme l’âme ; chez les misérables, la convoitise, l’envie, la haine de voir les autres jouir, les profondes secousses de la bête humaine vers les assouvissements, les cœurs pleins de brume, la tristesse, le besoin, la fatalité, l’ignorance impure et simple.
Ces deux moitiés de dieu, le pape et l'empereur .