Citations de Victor Hugo (8674)
Je suis trop vieux pour plaire aux femmes, mais je suis assez riche pour les payer.
En Chine, de tout temps, on a vu la recherche d'art et d'industrie que voici : c'est le moulage de l'homme vivant. On prend un enfant de deux ou trois ans, on le met dans un vase de porcelaine plus ou moins bizarre, sans couvercle et sans fond, pour que la tête et les pieds passent. Le jour on tient ce vase debout, la nuit on le couche pour que l'enfant puisse dormir. L'enfant grossit ainsi sans grandir, emplissant de sa chair comprimée et de ses os tordus les bossages du vase. Cette croissance en bouteille dure plusieurs années. A un moment donné elle est irrémédiable. Quand on juge que cela a pris et que le monstre est fait, on casse le vase, l'enfant en sort, et l'on a un homme ayant la forme d'un pot.
C'est commode ; on peut d'avance se commander son nain de la forme qu'on veut.
Mettez un homme qui contient des idées parmi des hommes qui n'en contiennent pas, au bout d'un temps donné, et par une loi d'attraction irrésistible, tous les cerveaux ténébreux graviteront humblement et avec adoration autour du cerveau rayonnant.
Je dis les choses comme elles sont, laissant le lecteur ramasser les moralités à mesure que les faits les sèment sur leur chemin.
Sous la forme imprimerie, la pensée est plus impérissable que jamais ; elle est volatile, insaisissable, indestructible.
Le mérite est de travailler selon ses forces.
l'émotion est toujours neuve, et le mot a toujours servi.
La conscience, c’est le chaos des chimères, des convoitises et des tentatives, la fournaise des rêves, l’antre des idées dont on a honte ; c’est le pandémonium des sophismes, c’est le champ de bataille des passions.
DANGER D'ALLER DANS LES BOIS
Ne te figure pas, ma belle,
Que les bois soient pleins d'innocents.
La feuille s'émeut comme l'aile
Dans les noirs taillis frémissants ;
L'innocence que tu supposes
Aux chers petits oiseaux bénis
N'empêche pas les douces choses
Que Dieu veut et que font les nids.
Les imiter serait mon rêve ;
Je baise en songe ton bras blanc ;
Commence ! dit l'Aurore. - Achève !
Dit l'étoile. Et je suis tremblant.
Toutes les mauvaises pensées,
Les oiseaux les ont, je les ai,
Et par les forêts insensées
Notre coeur n'est point apaisé.
Quand je dis mauvaises pensées
Tu souris... - L'ombre est pleine d'yeux,
Vois, les fleurs semblent caressées
Par quelqu'un dans les bois joyeux. -
Viens ! l'heure passe. Aimons-nous vite !
Ton coeur, à qui l'amour fait peur,
Ne sait s'il cherche ou s'il évite
Ce démon dupe, ange trompeur.
En attendant, viens au bois sombre.
Soit. N'accorde aucune faveur.
Derrière toi, marchant dans l'ombre,
Le poëte sera rêveur ;
Et le faune, qui se dérobe,
Regardera du fond des eaux
Quand tu relèveras ta robe
Pour enjamber les clairs ruisseaux.
Le ciel, qui sait nos maux et nos douleurs,
Prend en pitié nos jours vains et sonores.
Chaque matin, il baigne de ses pleurs
Nos aurores.
L’œil de l'esprit ne peut trouver nulle part plus d'éblouissement ni plus de ténèbres que dans l'homme !!!!
Condamné à mort!
Voilà cinq semaines que j'habite avec cette pensée, toujours seul avec elle, toujours glacé de sa présence, toujours courbé sous son poids. (incipit)
Ah ! qu’une prison est quelque chose d’infâme ! Il y a un venin qui y salit tout. Tout s’y flétrit, même la chanson d’une fille de quinze ans ! Vous y trouvez un oiseau, il a de la boue sur son aile ; vous y cueillez une jolie fleur, vous la respirez ; elle pue.
Dieu est derrière tout,mais tout cache dieu
Le bonheur est parfois caché dans l'inconnu.
Hélas ! Vers le passé tournant un œil d'envie,
Sans que rien ici bas puisse m'en consoler,
Je regarde toujours ce moment de ma vie
Où je l'ai vu ouvrir son aile et s'envoler"
Vivez ! aimez ! ayez les bonheurs infinis.
Il y a encore en France des bourgades à demi sauvages où, quand la société tue un homme, elle s'en vante.
Et crois-tu, de bonne foi, qu'il y ait quelque souffrance dans ces amours du commun des hommes, si violents en apparence, si faibles en réalité. Non, l'amour immatériel est éternel, parce que l'être qui l'éprouve ne peut mourir. Ce sont nos âmes qui s'aiment et non nos corps.
Je ne me crois pas le droit de tuer un homme ; mais je me sens le devoir d’exterminer le mal. J’ai voté la fin du tyran. C’est-à-dire la fin de la prostitution pour la femme, la fin de l’esclavage pour l’homme, la fin de la nuit pour l’enfant. En votant la république, j’ai voté cela. J’ai voté la fraternité, la concorde, l’aurore! J’ai aidé à la chute des préjugés et des erreurs. Les écroulements des erreurs et des préjugés font de la lumière. Nous avons fait tomber le vieux monde, nous autres, et le vieux monde, vase des misères, en se renversant sur le genre humain, est devenu une urne de joie.