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Critiques de Vincent Borel (71)
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Richard W.

Un très bon roman/biographie pour qui veut approfondir ou même découvrir Wagner.

Personnellement, à part quelques airs bien célèbres, je ne connaissais pas l'oeuvre de Wagner. Ma technique pour lire ce livre? Mettre en fond sonore l'opéra dont parle le passage en lecture. J'ai franchement passé d'agréables moments. L'écriture est intelligente, et pas trop lourde malgré les va et vient parfois dans le temps. Le portrait dressé de Richard est sans complaisance, sans haine non plus. Je crois que Vincent Borel a cherché à nous montrer les différentes facettes de l'homme sans pour autant nous imposer son propre avis sur le personnage. J'ai beaucoup aimé vivre avec lui la création de ses oeuvres, sa recherche de reconnaissance, d'épanouissement.

Pourquoi pas 4 étoiles? Parce que j'ai dû chercher moi même la musique! Na!
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Richard W.

Tantôt souffreteux, tantôt malade de petites contrariétés, le compositeur ne nous épargne rien de sa petitesse ; par-dessus son épaule, le lecteur découvre d'un côté l'écriture de ses pièces majeures, et de l'autre, la vie quotidienne : les amours, les adultères, les rares remords, les instants de grâce
Lien : http://www.actualitte.com/cr..
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Un curieux à l'opéra. Abécédaire impertinent de l..

Partant de l’idée de “l’opéra lieu de vie et non de muséographie” et retrouver cet opéra-là, art et lieux populaires où l’on se rendait comme de nos jours au bar, au cinéma où au night-club, Borel vulgarise l’art lyrique devenue aujourd’hui « un art qu’on adule avec un respect souvent fastidieux ».

Sous forme d’abécédaire, une exploration insolite de l’opéra non comme un ensemble d’œuvres formant un répertoire, mais comme une culture dont le centre serait son bâtiment, le théâtre lyrique.



De l’architecture typique du théâtre à l’italienne, baignoires, loges, parterre.....,

Aux garçons privés de leur patrimoine intime pour le seul plaisir des temples, chapelles et théâtres, les castrats,



De l’importance du visuel autant que du chanté, où on se soucie peu de vraisemblance,

Aux compositeurs qui jusqu’aux débuts du XIX éme siècle vécurent de gloire et d’eau fraîche sans un sous de gain, (les droits d’auteur étant inexistant et presque une honte),



De l’opéra poids lourd au poids plume, de Montserrat Caballé à Elina Garanca,

Au rôle du souffleur désormais disparu,



De l’habillement sophistiqué devenu de plus en plus décontracté,

Aux légendes des divas, les rossignols du paradis dont le culte immodéré est inversement proportionnel à la qualité des destins qu’elles incarnent ( coupeuse de tête, castatrice, vierge sacrifiée....)......,



Une ballade plaisante et intéressante dans le temps, dans les coulisses d’une institution au répertoire infini et à l’architecture, moeurs et codes sociaux bien particuliers. Une lecture pour curieuses, curieux et mélomanes.

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Un ruban noir



" Il n'y a qu'à cueillir goûter dévorer permanent orgasme ! Te voilà devenu pile et réacteur, le feu monte en toi, rien au monde, ni flics, ni curés ne peuvent plus t'empêcher de résister à l'appel de la nuit, de l'autre, de ton autre, délices des corps et noces des cœurs.



" André cohabite avec le Doc et le Déjanté à Paris, où il promène son corps entre les bars du Marais et les backrooms des boîtes homo. André est séropositif et décide, un jour, de partir à Barcelone, pour oublier. Et il oublie de dire l'incurable maladie qui le détruit. Pendant vingt-quatre jours, il fait l'amour avec Miguel, à coups d'ecstasy, de coke et de tequila. Le poids du temps s'estompe, les portes de la perception s'ouvrent.











Un roman des années Sida assez fort . l'écriture est très musicale et très baroque d'ailleurs il y a de longs passages pour décrir le ressenti phisique de la danse dans les raves. L'écriture ,extrèmement travaillé éssaye d'imiter la pulsion techno. Du coup ,pour ma part si certains passages m'ont plu ou touché, je trouve le tout vraiment trop 'écrit". a aucun moment on peut oublier que l'on lit et donc on reste à une certaine distance des personnages.



Un assez bon roman malgré tout.
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Vertige de l'hélice

J'ose à peine écrire un article sur ce roman tant il m'a révulsé.

Sous couvert d'écrire sur la mystérieuse disparition de Camille Saint-Saëns, l'auteur nous décrit une soit-disant passion entre un homme de 50 ans et un jeune homme de 15.

Inutile de dire que je n'y ai pas crue une minute. Quand on a 15 ans, on est bien loin de ces préoccupation charnelle (j'ai 2 ados à la maison, je peux vous en parler).

Sous couvert d’hellénisme, j'ai vu un barbon qui s'entichait d'un jeune un peu perdu qu'il n'emmènera même pas avec lui à Paris. Une relation complètement déséquilibrée.

Et alors la palme, c'est lorsque l'auteur fait comparer à son personnage sa passion à lui "si belle et si pure" à celle d'autres barbons qui paient.

Beurk.
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Vertige de l'hélice

À la fin de l’année 1889, un homme entre deux âges qui se prétend négociant en vin embarque à Cadix sur un navire vers des contrées azures sous le nom de Charles Sanois. Il s’agit en réalité de l’illustre compositeur Camille Saint-Saëns, alors au sommet de sa gloire. Séduit par un inattendu décor de basalte, il décide de s’arrêter sur la Grande Canarie pour y panser les blessures de ses deuils et pour fuir le Tout-Paris.



Dans une rue de Las Palmas, il ne peut s’empêcher de faire irruption dans une maison lorsqu’il entend brillamment jouer sa Danse macabre. Sa rencontre avec le jeune portier de cette maison va changer la nature même de son séjour. L’artiste brisé va alors se laisser porter par la beauté tellurique de l’île, mais aussi par la poésie et la pureté du jeune portier.



Si la quatrième de couverture nous dévoile une partie de l’histoire, on se rend compte à la lecture que l’enjeu n’est pas tant l’histoire en elle-même mais ce qu’elle évoque d’une part, et d’autre part la manière dont elle est racontée.



Véritable hommage à la musique et aux arts en général, ce roman nous montre la beauté et la poésie dans la nature comme dans la rencontre fortuite d’un être au cœur pur. Et c’est dans une langue sompteuse, aux descriptions imagées et poétiques, que Vincent Borel imagine l’escapade de Saint-Saëns aux Canaries.



En devenant Charles Sanois, le compositeur échappe à sa vie parisienne et tente de panser ses blessures loin de sa célébrité devenue pour lui une véritable Némésis. C’est aussi un portrait de l’artiste qui revient à la vie sous le ciel de l’Atlantique, sur cette île basalte où la vie a une toute autre saveur.



Un grand coup de cœur pour cette découverte de la rentrée littéraire. Une vraie pépite qui embarque par la beauté de sa langue et que l’on peut difficilement reposer avant la fin.

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Vertige de l'hélice

Vertige de l'hélice. Vincent Borel (Sabine Werspieser 220P)

Fin 1889, Camille Saint-Saëns, compositeur mondialement connu, la petite cinquantaine fatiguée, quitte brusquement Paris et disparait en pleine préparation de son dernier opéra. Sous une fausse identité, il file vers l'Espagne, puis en bateau jusqu'aux îles Canaries. De santé très fragile, il fuit la grippe asiatique qui se répand partout, mais aussi et surtout le burn-out (il travaille trop), le chagrin consécutif à la mort de sa mère, et sans doute des questions existentielles concernant ses désirs les plus profonds, en particulier son attirance pour les hommes (suggérée par allusions dans toute la première partie du roman).

Sur l'île sauvage et paradisiaque, et pendant que la presse à sensations cherche sa trace dans toute l'Europe et au-delà, le musicien croise un jeune garçon, de « 14 ou 16 ans », et il est d'emblée très troublé. L'adolescent, lui, tombe immédiatement amoureux de cet homme mûr qu'il admire pour ses talents et sa sensibilité, et c'est lui qui va choyer, « prendre en charge » le mal de vivre de Saint-Saëns, et rapidement le séduire, sans autre intention que de laisser éclore un amour certes interdit par la morale et la loi de l'époque, mais totalement désintéressé des deux côtés. L'aventure passionnée prendra fin avec le départ du musicien, qui, reconnu par une admiratrice, doit rentrer à Paris, seul. Cette histoire est aussi pour le romancier Vincent Borel, critique musical réputé qui a écrit plusieurs biographies de grands musiciens, de faire un portrait assez acide de la bonne société bourgeoise de l'époque, des milieux musicaux, de la presse à scandales, mais aussi de témoigner d'une sensibilité à la musique, et de son admiration pour Saint-Saëns. Et c'est écrit dans une langue fine et délicate, assez « aérienne » et légère, sensuelle comme peut l'être la nature des Canaries, poétique et parfois assez drôle. Et il y a même un peu de suspense. Sur le plan littéraire, c'est donc assez réussi, agréable à lire.

Mais se pose une question extra-littéraire, que j'ai envie de préciser. Une question qui s'éclaire aussi par le nombre très restreint de critiques parues dans la presse spécialisée qui a fait un accueil plus que discret à ce roman (ou alors en restant très allusives sur le thème central de cette fiction) ? Y aurait-il un malaise quelque part ?

Dans une période qui a vu « le consentement » de Vanessa Springora (où elle parle de sa relation sexuelle à 14 et 15 ans avec l'écrivain à succès Gabriel Matzneff, pédophile assumé) secouer bien au-delà du microcosme littéraire, on peut constater que Vincent Borel a pris un indiscutable risque ; celui d'apparaitre comme le défenseur, sinon le promoteur de la pédérastie, avec un argumentaire quasi militant qu'il met dans la bouche de Saint-Saëns. Ainsi pour lui (pour eux ?) la pédérastie telle que la pratiquait les Grecs anciens n'est pas la pédophilie qui est, elle, haïssable et condamnable. « Ils sont amoureux, et alors ? Quel est le problème, si l'un a 14 ou 16 ans, et ‘séduit' l'autre qui en a cinquante ? »

C'est justement la réponse de Vanessa Springora qui m'a intéressé : «Comment admettre qu'on a été abusée, quand on ne peut nier avoir été consentante ? Quand, en l'occurrence, on a ressenti du désir pour cet adulte qui s'est empressé d'en profiter ? (…) Pourquoi une adolescente de quatorze ans ne pourrait-elle aimer un monsieur de trente-six ans son ainé ? Cent fois, j'avais retourné cette question dans mon esprit. Sans savoir qu'elle était mal posée dès le départ. Ce n'était pas mon attirance à moi qu'il fallait interroger, mais la sienne.»

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Vertige de l'hélice

Un roman infiniment gracieux, par l'un des écrivains majeurs sur la musique. Très beau portrait d'un jeune homme en émoi pour un autre plus âgé et d'abord réticent à une passion que l'époque (la sienne comme la nôtre) juge amorale et condamne sans discernement. J'ai apprécié cette intrigue iconoclaste, à rebours de ce qu'il est convenable d'écrire aujourd'hui. Mais le sujet du roman n'est pas franchement là. J'ai adoré la façon dont cet auteur rend tangible la musique et l'acte créatif, narrés dans un style pudique, lumineux et volcanique.



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Vertige de l'hélice

J'ai commencé cette lecture avec un a priori positif, je trouve le titre très poétique, le thème attirant et le tout édité par la maison indépendante créée par Sabine Wespieser.



La première partie est intéressante: les allers-retours entre la biographie du pianiste et sa disparition soudaine alors même que l'on s'apprête à jouer pour la première fois son opéra Ascanio à Paris nous permettent de bien saisir à la fois la vie publique et l'intimité de Saint-Saens. L'écriture érudite nous plonge dans l'atmosphère surannée de la Belle Epoque.



Mais une fois que celui qui se fait alors appeler Charles Sannois pour voyager incognito débarque aux Canaries, tout se délite. On ne croit pas une seconde à l'histoire d'amour qui se tisse entre l'homme déjà âgé et le jeune Jonay; le devient complètement mièvre et il faut bien le dire assez écœurant dans la façon dont il essaie de justifier cette relation amoureuse - qu'aucun élément ne permet en plus en réalité de corroborer. Je suis restée interdite devant ce choix alors que l'on ne cesse actuellement de dénoncer les affaires d'emprises et d'abus sexuels. Pour être honnête j'ai fini par associer le musicien à une sorte de Matzneff et dès lors je n'ai plus du tout apprécié le récit, d'autant que cette romance n'éclaire en rien l'œuvre et la personnalité de Saint-Saëns.




Lien : https://yaourtlivres.canalbl..
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Vertige de l'hélice

L’Opéra de Paris est en émoi. Le célèbre Camille St Saëns a disparu ! Les musiciens sont désemparés. Tous font des suppositions ; surmenage, touché par la grippe qui fait des ravages en Europe en 1885…Pendant ce temps, un petit bonhomme qui a changé d’identité et s’appelle Sanois, vogue vers les îles Canaries. Vers la chaleur, fuyant l’hiver de Paris, car il est de santé fragile et craint la maladie plus que tout. La Grande Canarie lui apporte ce qu’il cherche, la lumière, la chaleur et l’amour torride d’un jeune portier. Son homosexualité l’empêchera de l’emmener avec lui à Paris. Le livre comporte de fréquents aperçus musicaux et un mélange de drôlerie et de cynisme. Une écriture divertissante. JB
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Vie et mort d'un crabe

Le titre, "Vie et mort d'un crabe", résume bien le contenu de ce roman autobiographique. Ce texte c'est la descente aux enfers d'un trentenaire atteint d'un lymphome. Ce texte c'est aussi la dissection de son parcours hospitalier, des symptômes de la maladie, des moyens utilisés pour la combattre : trithérapie, chimiothérapie, radiothérapie. C'est le jargon médical, accompagné d'un certain voyeurisme détaillant sans complaisance tous les symptômes et manifestations physiques de la maladie. Ce sont trois étapes cruciales dans la vie d'un patient : la maladie, la rémission, la guérison. Ce livre n'a pas été sans me rappeler les oeuvres de Hervé Guibert... mais heureusement pour l'auteur, Vincent Borel, la fin est plus heureuse.

Beaucoup de force dans ce témoignage.
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