AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Violaine Bérot (111)


...
Et puis permettez-moi aussi de vous dire que vous faites fausse route si vous vous imaginez que le grand Muet a pu faire du mal à quelqu'un. Lui, il sait seulement prendre soin des autres. Lui, le mal, il le fait pas, il le guérit.
...


(P76 Éditions Buchel/Chastel)
Commenter  J’apprécie          110
C'est à cause des éclats de rire, et surtout parce qu' à ce rire un âne répondait. C'était difficile de comprendre qui entraînait qui.
Commenter  J’apprécie          100
[j'adore la chute^^]
Je vous dis, moi ça m'étonne pas. Si la gosse est en bonne santé, c'est qu'il lui a fait du bien. Faut écouter ce que la môme elle essaye de vous faire comprendre. Moi, mon taureau il me le disait, que ce grand gars, tout simplet qu'il est, il lui avait changé la vie. Ceux qui ont été guéris, s'ils pouvaient témoigner, tous, et on s'en fout que ce soit des taureaux ou des gamines, ils disent qu'il faut pas punir ce type, que l'Ours il les a sauvés. Moi je veux bien y rester des heures dans vos bureaux, et j'ai pourtant pas que ça à foutre, mais je veux bien y rester dans cette gendarmerie, y rester autant qu'il faudra pour vous expliquer. Parce que mon taureau, si je l'avais repris disons à la moitié du temps, je suis sûr qu'il en aurait pas sailli une, de vache, et que le mal des onglons lui serait revenu. Il faut laisser les choses aller jusqu'au bout, je vous dis. Il faut de la patience. Je comprends que ça choque, une petite dans la montagne avec un simplet et des bêtes, mais moi je dis qu'il faut faire confiance, laisser l'Ours continuer ce qu'il a commencé, parce que peut-être il leur fallait encore du temps, à lui et à la gosse. Mon taureau, vous voyez, il l'a gardé autant que ça lui a semblé nécessaire, j'ai pas cherché à le reprendre avant la fin, je l'ai laissé finir. Et quand Albert m'a dit que c'était bon, là je suis revenu, mais pas avant. Et c'était le bon moment, il était guéri totalement. Vous comprenez ce que je vous explique ? Vous le voyez le lien entre mon taureau et la gamine ? Vous comprenez ou vous voulez que je recommence ?
Commenter  J’apprécie          4219
Je me suis pensé y en a quand même
Commenter  J’apprécie          20
C’était si simple, apres tout de t’aimer, il suffisait de se taire, d’anticiper tes besoins d’abattre consciencieusement sa tâche, Il suffisait de se transformer en suivante efficace et discrète de jouer les bons petits soldats .Je m’appliquai Donc, à ne plus parler à ne plus rire, à ne plus penser et finalement ce n’était pas si compliqué parce que tu te chargeais de le faire à ma place.
Commenter  J’apprécie          40
J’étais la copine, un être desexe féminin, potentiellement interchangeable, la copine comme tu le disais sans doute de toutes celles que tu avais connues avant moi comme tu le diras certainement de celles qui suivront.
Commenter  J’apprécie          20
Violaine Bérot
Je crois que c’est ce que j’étais devenue,personne
Commenter  J’apprécie          40
Moi je m’étais senti mal à l’aise, ne trouvant plus ma place,prise entre celle que j’avais été pour eux et celle qu’auprès de toi. Je devenais.
Commenter  J’apprécie          20
Comme le temps doit te paraître long... Que fais-tu de tes journées, de ce nombre inouï de journées ? Sans doute t'occupes tu à toujours penser à Ulysse.(...) Son sourire, son incomparable sourire. Tu luttes pour retrouver au fond de ta mémoire les vestiges du sourire d'Ulysse sur toi. Tu fouilles, affolée, dans tes souvenirs, appréhendant de les égarer, de perdre surtout celui-là, cette image affadie par vingt ans d'usure, vingt ans d'usage, ce sourire d'Ulysse, ce sourire comme une preuve de l'inaltérabilité de son amour pour toi, ce sourire devenu flou, ce sourire qui s'éloigne, que tu ne veux pas laisser filer, s'éteindre, ce sourire, pauvre braise minuscule, presque cendre maintenant.(...) Que te reste-t-il de lui dont tu sois absolument certaine que tu ne l'aies pas inventé ?
Commenter  J’apprécie          10
J’ai su monter d’instinct. Comme si j’avais cela en moi. Je n’ai eu le temps d’avoir peur que quelques secondes. J’ai compris alors que cette chose que je devais faire serait liée à cela, à cette capacité physique qui me permettait de courir aussi vite qu’un garçon ou de parfaitement monter à cheval dès la première fois. (…) Impulsive, toujours. Prête à tout donner, à tout abandonner pour quelques minutes de lumineux bonheur. Raisonnable jamais. J’ai promis le mariage à un homme pour quelques instants à cheval. Moi, la « pas-normale », qui rêvais d’une vie au-delà des autres, presque déjà mariée pour mes quinze ans.
Commenter  J’apprécie          10
Devant l'institutrice qui, je vous le répète, n'était pas une tendre, elle l'a embrassé, lui, son fils, notre idiot de l'école. Et elle ne l'a pas embrassé vite fait, sans y penser, par habitude, non, elle l'a embrassé avec une application et une lenteur incroyables. Ce baiser de mère, moi il m'a bouleversé. Vraiment. Un pareil amour entre une mère et son fils, je n'avais jamais vu ça. Je ne savais pas que c'était possible.
Commenter  J’apprécie          20
Non je ne me calmerai pas ! Vous enfermez mon enfant et vous voulez que je reste calme ? Vous enfermez mon garçon que toute sa vie j'ai justement protégé de ça, d'une vie enfermée. Vous le mettez en cage, et vous me demandez à moi, sa mère, de rester calme ? Mais ils sont où, vos psys, ils sont où ceux qui comprennent quelque chose ? Il n'y a personne chez vous qui s'intéresse un peu aux gens différents ?
Commenter  J’apprécie          00
Et dans quel état il va en ressortir, l'Ours, de cette histoire, lui qui a jamais foutu les pieds plus loin que l'école d'Ourdouch, vous y pensez à ça ? Vous imaginez comment ça va le bousiller ? Et pour rien, à tous les coups. Pour rien. Vous imaginez le carnage ? Alors pourquoi vous le relâchez pas ? Pourquoi vous vous acharnez sur lui ? Vous croyez quoi, que ce mec est un terroriste ou quoi ? Mais pourquoi on charcute les gens qui ont rien demandé ? Pourquoi on casse toujours tout ce qui fonctionne ?
Commenter  J’apprécie          00
Pourquoi ça me débecte ?Parce que vous savez d'où je viens, moi ? D'un foyer. Je suis un gosse placé, moi. Et maintenant, ce môme qu'on leur a enlevé, il va devenir quoi ? On va le foutre en foyer, comme moi. Ah c'est sûr qu'il va voir le changement entre sa vie là-haut et la vie d'en-bas. Qui vous dit qu'il était pas heureux jusqu'à ce qu'on fasse cette connerie de se mêler de son avenir ? On y pense à ce qu'il va devenir ce môme, on y pense ou tout le monde s'en fout ? Moi j'en ai rien à faire de savoir d'où il sort, mais je dis que c'est dégueulasse, voilà, il n'y a pas d'autre mot, c'est dégueulasse de pas laisser les mômes vivre leur vie en paix.
Commenter  J’apprécie          20
Comment vous auriez dû faire ? Mais poliment, proprement, avec respect ! En venant me voir d’abord, moi, sa mère. En m’interrogeant. En me demandant de vous expliquer. En essayant de comprendre avant de sortir la grosse artillerie. En y allant par étapes. Pas en lui sautant à la gorge comme des sauvages ! Pas en jouant aux mercenaires ! Vous aviez du fric à gaspiller, c’est ça ? Des rotations en hélico à amortir ? Vous n’aviez pas fait votre quota d’interventions musclées ? Il vous fallait de l’action, une poussée d’adrénaline ? C’est ça ?
Commenter  J’apprécie          20
Pourquoi je suis aussi en colère ? Mais vous vous foutez de moi ? Vous ne trouvez pas normal qu’une mère à qui on a aussi brutalement, aussi violemment enlevé son enfant soit en colère ? Vous êtes fiers de la façon dont vous avez procédé ? Envoyer un hélicoptère, rien que ça ! Et l’attraper dans un filet ! Vous pensiez capturer quoi ? Une panthère ? Un tigre ? Mais imaginez que l’on ait fait ça à votre propre enfant ! Imaginez ! Et pas à n’importe lequel de vos enfants, non, au plus fragile, à celui dont on vous a toujours dit qu’il n’a pas toute sa tête, qu’il ne comprend rien, celui qui a peur de tout. Imaginez. Vous ne seriez pas en colère, vous ?
Commenter  J’apprécie          10
... pour celles-là le premier contact avec le bébé peut être terrible, et c'est à nous de rester vigilantes, à nous de ne pas abandonner un nouveau-né aux bras d'un semblant de mère, d'un automate reproduisant machinalement les gestes d'une maman sans affect aucun, on en parle peu mais c'est à mon avis une de nos missions les plus importantes, veiller à ne pas relâcher dans la nature une bombe à retardement, ce sont ces amours mal amorcées qui parfois conduisent à la maltraitance
Commenter  J’apprécie          20
C’était si simple après tout de t’aimer, il suffisait de se taire, d’anticiper tes besoins, d’abattre consciencieusement sa tâche, il suffisait de se transformer en suivante efficace et discrète, de jouer les bons petits soldats. Je m’appliquais donc à ne plus parler, à ne plus rire, à ne plus penser, et finalement ce n’était pas si compliqué puisque tu te chargeais de le faire à ma place.
Commenter  J’apprécie          10
[…] tu n’avais pas besoin de dire les choses pour que je les entende. J’ai préféré m’immerger dans le vrai travail, le tien, le noble. J’effectuais les tâches délicates ou ingrates, et, aussi épuisantes soient-elles, j’étais fière d’être celle à qui tu les confiais. Je me savais robuste, le corps comme l’esprit durs au mal, vaillants. Je m’acharnais, j’œuvrais du lever au coucher jusqu’à ne plus sentir mon dos, mes bras, mes épaules, jusqu’à tomber d’épuisement. Quand, à bout de force, je m’asseyais, tu me disais alors ton étonnement de me voir si peu résistante.
Commenter  J’apprécie          10
Un sifflement, jailli de mon sac, répété plusieurs fois, que le bruit du moteur ne réussit pas à étouffer. Mon cœur s’emballe, dérape, j’ai chaud, je sens mes joues rougir, je suis une petite fille prise en faute, une fillette qui a mérité qu’on lui tape sur les doigts. Je sue, et ma sueur pue la trouille. Tu me siffles. Tu me siffles comme on siffle un chien qui divague. Je n’ai pas à fouiller dans le fatras de mes affaires pour savoir qui tente de me joindre, c’est inutile, je sais que c’est toi, qui pourrait bien m’appeler aujourd’hui sinon toi ? Mon téléphone est la laisse qui conduit à ta main. Je suis ton chien et ma niche m’attend. Existe-t-il des chiens assez insensibles pour résister à l’appel de leur maître ? Des chiens, obtus, irascibles, qui refusent de faire demi-tour ? Ou bien tous s’en reviennent-ils, penauds, mais reconnaissants ?
Commenter  J’apprécie          10



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Violaine Bérot (690)Voir plus

Quiz Voir plus

Jehanne Violaine Bérot

Quel âge a Jehanne ?

15
16
18
19

10 questions
0 lecteurs ont répondu
Thème : Jehanne de Violaine BérotCréer un quiz sur cet auteur

{* *}