Vladimir Nabokov

livre très court de 5 nouvelles qui se lit assez rapidement. Et heureusement, car je me suis ennuyée, surtout en lisant les nouvelles Bruits et le mot. Vraiment, il ne se passe pas grand chose, des nouvelles pourtant courtes mais qui contiennent une multitude de descriptions à rallonge. C'était mon premier Nabokov, pour essayer, et je ne pense pas réitérer avec cet auteur.

Les « Lettres à Véra », sa femme fragile et implacable, révèlent l’auteur de « Lolita » en époux ardent, confiant, fidèle au fond – pleinement heureux.


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De l'art de l'édition de donner de l'épaisseur physique à un récit qui tient de la nouvelle :

- couverture à rabats

- épaisseur du papier

- grosseurs des caractères

- note de l'éditeur

- note de l'auteur

- deuxième note de l'auteur

- postface

- table des matières (si !)

Çà va, je n'aurai pas été trop long ?

Un roman d'une très grande délicatesse d'écriture sur un sujet tout aussi délicat. Si bien ficelé qu'il pose des questions à la conscience du lecteur. Je n'oublierai jamais cette lecture et je me suis refusé à voir le film par pudeur et respect pour ce chef d'oeuvre.

Ici le sujet c'est le jeu d'échecs et son complément si je puis dire le joueur d'échecs.

Nous assistons dans ce récit à la lente dégradation de l'intellect d'un joueur.

Loujine ne vit que pour le jeu et ses combinaisons. Tout apport extérieur le distrait, le perturbe…Mais loin de l'agacer, ces interruptions ne font que l'enfoncer un peu plus dans son mutisme qui tend même vers une forme d'autisme.

La folie n'est pas loin. Elle s'installe d'autant plus facilement qu'on l'empêche de jouer, de voir des échiquiers, d'en parler…

Et inévitablement, nous assistons à une lente asphyxie que je qualifierai de spirituelle et caractérielle.

Le parcours mental de Loujine admirablement restitué par Nabokov nous permet de mieux comprendre la manière dont un être humain peut parvenir à l'aliénation et en désespoir de cause ne voir qu'un échappatoire possible dans le suicide.

Livre qui marque !

Si ce livre a été aussi décrié, c'est qu'il nous met dans les pensées du narrateur, nous force à nous mettre à sa place. On se surprend parfois à oublier que Lolita est une enfant, au vu de la description qu'en fait Humbert. Et c'est là la "beauté" (si je puis dire) de ce roman : nous mettre dans la peau d'un pédophile, sans que l'on s'en rende compte. Le livre est dérangeant en ce sens et c'est dans les moments où l'on se fait avoir par Humbert et qu'on en oublie que Lolita est une enfant, qu'il accomplie les actes les plus inhumains, en les racontant d'une façon tellement détachée!

En somme un livre qui marque par sa propension à nous mettre dans la tête d'un pervers sans jamais décrire de scène sexuelle, de violence. Un livre qui nous pousse à voir la façon de penser du côté de l'agresseur, persuadé d'une histoire d'amour, et prêt à tout pour conserver l'enfant.

J'avoue avoir été happée par les deux cents premières pages. J'ai énormément aimé le style de l'auteur très poétique, d'autant plus que Nabokov écrit dans une langue dont il ne maitrise pas toutes les subtilités ("Lolita" a été écrit en anglais alors que sa langue maternelle est le russe). J'ai adoré la première partie de l'ouvrage, mais mon intérêt s'est essoufflé après qu'Humbert est enfin comblé ses besoins. S'ensuit une espèce de road trip à travers les États-Unis pas réellement palpitant. L'intérêt du récit repose sur l'inversion des rôles où le bourreau devient victime mais là encore, on ignore s'il s'agit des élucubrations du narrateur ou la réalité. Je rappelle qu'au départ, le narrateur évoque le fait que certaines petites filles séduiraient des adultes par leur aura de nymphette, idée déjà loufoque. Vers la fin, on se rend compte qu'Humbert sombre définitivement dans la folie, confondant les noms et les personnes. En conclusion, un livre traitant de pédophilie sans pour autant basculer dans la vulgarité.

Le manuscrit de Humbert Humbert, c'est le très gogolien "journal d'un fou", le récit de sa course en diagonale à travers l'échiquier quadrillé du continent américain.

Il y raconte sa fascination pour les nymphettes de 12 printemps et sa tentative désespérée et pathétique de retrouver à travers elles cet "îlot de temps suspendu".

Coup de cœur de mes jeunes années, redécouverte joyeuse lors de mes études, c.est un vrai grand roman qu'il faut avoir lu

Histoire particulière qui ne nous laisse pas indifférent : soit on est révulsé soit on se prend au jeu.

Cet amour interdit m'a tenu en haleine tout au long de la première partie du roman mais m'a un peu lassé dans le deuxième temps. Les descriptions du périple d’Humbert Humbert et de Lolita m’ont paru longues et interminables par moments. Sûrement par l'envie de connaitre le dénouement... J'ai vraiment aimé entrer dans la tête de ce personnage très particulier qu'est Humbert... Il est difficile d'imaginer ce qui peut se passer dans l'esprit d'une telle personnalité. A mesure de l'histoire, on sent la perversion qui le gagne, au point de se demander jusqu'où il est prêt à aller par amour (ou par fantasme ?). La manière dont il nous prend à partie est vraiment intéressante. Il nous implique, s'imagine à notre place et essaie de restituer nos possibles émotions.



L'écriture de Nabokov est exceptionnelle. La qualité du texte nous transporte et nous tient tout au long de l'histoire. Bel instant littéraire !

L'amour rend-il aveugle ?

Dans cette histoire d'adultère, Nabokov fait preuve d'une grande imagination.

Très inspiré, l'auteur nous "balade" au bras d'une "jeunesse" de 16 ans qui tourne la tête d'un homme bien rangé.



Écriture remarquable.

Tout simplement magistral… Mais lisez aussi les autres livres de Nabokov, tels "Le Don" et "Rire dans la nuit"…

Lolita m'a bouleversée. Je l'ai lu jeune, j'avais une vingtaine d'années. L'âge où on est encore naïf et où les mots ont un sens fort. J'ai été foudroyée par l'histoire, malsaine, que l'on voit se dessiner au fil des pages, jusqu'à comprendre de quoi il s'agissait. Et là, j'ai resenti la désagréable impression qu'il fallait que je poursuive la lecture, telle une perverse, telle une complice de ce pédophile. Je l'ai fait, et cette lecture m'a sidérée. Je me suis ensuite renseignée sur Nabokov... Apparemment il vivait ses personnages. Encore aujourd'hui je suis partagée entre effroi et stupéfaction, bien que j'avoue une certaine admiration pour l'écrivain et le personnage.

Les premières phrases de ce livre en sont certainement les plus connues mais c’est en lisant le livre jusqu’au bout que l’on découvre vraiment l’histoire de Lolita.

Humbert Humbert, un intellectuel européen éprouve un penchant très vif et sans retenue pour ce qu’il nomme affectueusement, les nymphettes. Gamines entre 8 et 12 ans dégageant une certaine séduction innocente mais néanmoins concrète.

Des jolis mots pour dire que M. Humbert Humbert possède des tendances pédophiles.

Dans son périple américain, il rencontre Charlotte Haze, mère d’une charmante nymphette qui envoûte littéralement le personnage. Et après la mort de celle-ci, il embarque Dolores, Dolly, Lola. Lo-lii-ta, dans un voyage sans fin à travers les Etats-Unis.

De chambres de motel sordides à la prison qu’il occupe actuellement Humbert Humbert raconte ce périple troublant où l’innocente nymphette se révèle avoir une tendance à la provocation et où Humbert se perd entre son rôle de protecteur paternel et celui de l’adorateur pervers.



En commençant le livre j’ai eu un peu peur de tomber au milieu d’un livre vicieux où Humbert Humbert nous raconterait ses cochonneries avec ses nymphettes, mais à part quelques très courts passages que j’ai trouvé assez malsains, il n’y a rien de choquant.

On suit ce road-movie étrange avec ses descriptions, ses lieux, ses villes des U.S.A, sa population. Mais également les réflexions, sur l’instant ou actuelles, du personnage principal.

Ce qui est sûr c’est que ce n’est pas une lecture facile. Il y a certains très beaux passages ; contrebalancés par des phrases sans fin, entrecoupées de virgules, dont on oublie, arrivé au point final, quel était le début.

Et sur un livre de 450 pages, ça fait lourd. La lecture en est parfois difficile et j’ai dû parfois m’accrocher sévèrement aux pages pour aller jusqu’au bout. Et je pense, du coup, m’être perdue au fil des pages et des éléments ont dû m’échapper.

A relire mais pas tout de suite et peut-être avec l’ancienne traduction, histoire de voir si la différence est si visible que ce qu’il se dit…
Lien : http://revoir1printemps.cana..

Livre remarquable par la peinture des états mentaux d'un caractère singulier

le style est superbe et l histoire captivante, un homme quitte son foyer pour s'enticher d'une très jeune fille ,pauvre, qui sera attirée par le luxe et l'argent , elle sera sienne et se jouera de lui . Lui trop amoureux sera aveugle de toute les perversions et manigances.

Je préfère celui ci à Lolita pour le rythme et l'intrigue.

lolita pour ma part est trop répétitif de par ses phrases ,son engouement ,cette adoration à sa nymphette.

Même si le sujet déroutant de ce livre interpelle par la teneur sulfureuse d'une histoire d'amour en apparence perverse et malsaine, il ne faut pas s'arrêter à la surface scandaleuse de cette histoire. Le personnage torturé « d'Humbert Humbert » (c’est ainsi que l’auteur surnomme son personnage principal), condamné aux supplices d'une relation sentimentale qui transgresse les codes de la moralité, n'en demeure pas moins touchant. Ce personnage principal, narrateur de sa propre histoire, se décrit lui-même comme une âme damnée que rien ne parvient à arracher à ce triste destin mêlé à celui de Lolita, une nymphette de 12 ans, certes charmante et qui laisse entrevoir les signes d’une certaine précocité pour son âge, mais qui est avant tout une adolescente capricieuse qui va mener Humbert à sa perte. Cette histoire raconte aussi l'épopée de 2 personnages à travers l'Amérique des années 40, et tout au long de son récit, le narrateur porte également un regard parfois critique et comparatif à sa chère vieille Europe où il passe la première partie de sa vie. Même si l'écriture est parfaitement ciselée et d'un haut niveau littéraire, on regrettera quelques descriptions et réflexions languissantes, qui donne au récit un ton parfois monotone. Mais cet ouvrage reste néanmoins une très belle œuvre.

Martin est un jeune "russe blanc" fortuné qui quitte sa Crimée natale pour fuir le régime bolchévique. Après quelques études à Cambridge, il mène une vie oisive en Suisse, à Berlin, voyage beaucoup.

Ce roman est le récit de cette existence sans but précis, de ses amitiés, de ses relations avec d'autres réfugiés russes, de son amour bien tiède pour l'étrange Sonia. Difficile avec ces ingrédients d'accrocher vraiment le lecteur, d'autant plus que le roman s'arrête au moment où Martin part pour la Lettonie, décidé de réaliser l"exploit" de traverser illégalement la frontière avec la Russie. Acte gratuit par ailleurs. C' eût été un peu de piment dans ce roman un peu ennuyeux, mais qui se lit malgré tout jusqu'au bout car Nabokov écrit bien!

Je l'avais emprunté à une amie qui m'a dit que c'était bien mais sans plus. Dès que j'ai commencé les premières lignes, j'ai su tout de suite que je n'avais pas encore lu ce style d'écriture. C'est mon premier livre d'un auteur russe. Le récit se centre sur Humbert un professeur ayant un passé amoureux sensible. Au moment où il décrit sa fameuse Lolita, je me suis dit qu'il était fou! Non, il ne se gène pas pour la prendre comme sa Annabel. Mais je fus assez outrée par le comportement de cette "joueuse" (je ne sais pas si je peux dire allumeuse). Ce qui me rend perplexe c'est que dans cette Amérique au début du XX siècle, cette gamine est pervertie avant même qu'il l'a touche.

Mais ce que j'ai aimé c'est l'écriture. C'est l'histoire la mieux racontée que j'ai lu pour l'instant. La formulation des description me fait presque aimer Humbert. et rend très jolie le contexte.J'ai trouvé que le récit devenait très originale à partir du road trip. Je ne m'attendais pas à la fin, c'est pitoyable (d'un point mélioratif).

J'ai toujours trouvé que cette œuvre avait quelque chose d'unique, je ne peux donc que le recommander à ceux que ce genre intéresse!

Bonne lecture!