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Critiques de Volker Kutscher (100)
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Märzgefallene

The March Fallen de Volker Kutscher est le cinquième livre de la série de romans policiers de l'inspecteur Gereon Rath.

Ce que j’ai aimé le plus, encore, c’est la vie personnelle de Rath et Charly qui occupe de nombreuses pages… notamment dans la première partie du roman.

Reste le mystère central qui est intéressant et arrive presque à la deuxième partie du roman. Néanmoins, j’ai adoré l’idée de l'or de guerre et de cette disparition… ainsi que certains moments sur la guerre.

Bien sûr, Volker Kutscher pointe bien la montée des nazis au moment de leur élection au parlement allemands ; il décrit les faits réels et notamment les réactions de la population autour des protagonistes (premiers ou secondaires). La situation était complexe (principalement avec les alliances politiques, et les petits arrangements entre amis-ennemis qui se sont retournés contre certains) ; le pouvoir à tout prix a littéralement positionné les nazis en priorité, ce qui n’était pas obligatoire au vu des résultats.

Cela se voit dans les positions politiques différentes de Rath et de Charly et de leur entourage, qui réagit à la montée du nazisme de différentes manières. Cela donne d’ailleurs du relief à cette partie de l'histoire.

Le mystère a été habilement pensé même s'il n'a pas été aussi bien exécuté en traînant en longueur à de nombreux endroits, mais dans l'ensemble, c'était un mystère très agréable et c’est toujours un bonheur de retrouver Gereon Rath… avec ce côté : mes amis, mes amours, mes emmerdes !
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Die Akte Vaterland

En 1932, à Berlin, un homme se noie dans un ascenseur et Gereon Rath est envoyé pour enquêter. Gereon est toujours complexe et dysfonctionnel et cette enquête est entrecoupé par des drames personnels ; et son histoire d'amour avec Charlotte Ritter repart de plus belle après qu'elle soit revenue à Berlin suite un séjour à Paris.

Les personnages sont toujours aussi bien équilibrés et les intrigues se succèdent, entre tromperie et de faux-semblants ; le suspense est vraiment addictif et monte crescendo.

Dès le début, on sait ce que pense Gereon Rath de la politique : il n’en a que faire contrairement à Charlotte qui, elle, s’y intéresse mais est horrifiée par la montée des nazis. Gereon aime encore moins l’idéologie et ces idéologues politiques fanatiques.

Dans cette Allemagne de l'été 1932, les SA d'Hitler et les membres du parti communiste se livrent à des batailles rangées dans les rues, Pour Rath, ces événements représentent non seulement une activité criminelle supplémentaire mais aussi, plus généralement, des complications pour ses enquêtes.

Au début de l'histoire, donc, le propriétaire d'une société de distribution d'alcool est retrouvé assassiné dans un ascenseur du Haus Vaterland, haut lieu du divertissement avec restaurants, bars, spectacles. Au fur et à mesure que l'enquête progresse, ce qui semble d'abord être un meurtre isolé révèle de multiples pistes qui génèrent plus de questions que de réponses. Rath découvre progressivement des couches de plus en plus complexes d'injustice et de fausseté parmi les nombreux habitants de la ville qui s’allient contre lui, lui l’étranger.

Lorsque Rath est envoyé en Mazurie pour suivre les indices inexpliqués que l'équipe a réussi à reconstituer, il se heurte à la résistance active et aux dénégations dissimulées de la plupart des personnes qu'il interroge ; dès ce moment le rythme de l'histoire s'accélère, de même que le danger pour Rath lui-même.

Dans la dernière partie des chapitres, Rath se déplace entre Berlin et la Mazurie, essayant d'avoir toujours une longueur d'avance sur ses suspects et leurs protecteurs. Autant à Berlin, Rath se heurte à l'aplomb croissante des fascistes, mais en Mazurie, il se retrouve face à des Allemands éloignés des centres de pouvoir, dont beaucoup, sinon la plupart, ont développé une fascination et un attachement croissants pour le nationalisme patriotique extrême d'Hitler.

The Fatherland Files est une histoire captivante avec un contexte historique fascinant.

Pour info, Volket Kutscher précise dans un post-scriptum qu'il a inventé le crime au cœur du roman mais bien évidement pas le cœur historique de l'été 1932 où l'Allemagne a commencé à sombrer définitivement, irrémédiable, dans les ténèbres du nazisme.

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Babylon Berlin (BD)

Il est rare que je lise un polar en BD. L'expérience m'a plu. J'ai particulièrement aimé le dessin en noir et blanc qui retrace le Berlin de l'entre-deux-guerres. Rapidement il m'a fallu prendre des notes sur le nom et le rôle des personnages car ils sont nombreux et leurs relations sont complexes. Les rebondissements sont nombreux et le suspense est maintenu jusqu'au dernier moment.
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Le poisson mouillé

Je suis venue aux Enquêtes du Commissaire Gereon Rath par la série TV qui en est adapté, Babylon Berlin, ce qui biaise quelque peu ma critique du roman. Aussi elle s'adresse plus à ceux qui ont vu la série (télévisée) et qui souhaiteraient la prolonger à travers les livres. C'est principalement l'envie de découvrir les différences entre les deux et peut-être d'en savoir plus sur le background des personnages qui m'a fait tenir jusqu'au bout, car autrement, je ne suis pas sûre que j'aurais vraiment accroché.

Côté plus, Volker Kutscher décrit un Berlin très documenté, pour les Berlinois ou ceux qui connaissent la ville, ce doit être très amusant de suivre le personnage dans ses déambulations (bien que cela ait dû beaucoup changer depuis les bombardements de la Seconde Guerre Mondiale). Le contexte historique semble également bien retranscrit, notamment les problèmes politiques. L'humour fait parfois mouche.

Côté moins, je trouve le personnage de Gereon Rath beaucoup moins sympathique que dans la série, dans laquelle il a des zones d'ombre mais aussi un côté vulnérable qui le rend attachant. Le Rath du roman apparaît non seulement ambitieux mais aussi assez réactionnaire (il a un avis assez arrêté et méprisant envers les communistes par exemple, là où le Gereon de la série est plus neutre et empathique). D'un côté on peut féliciter l'auteur d'avoir su retranscrire l'esprit d'une époque, en rentrant dans la tête de son personnage (là où la série TV propose des personnages plus en phase avec l'état d'esprit actuel, plus consensuels), mais il est difficile de s'y attacher et par moments il se comporte de manière si stupide que l'on se réjouit presque quand il se fait taper sur les doigts par sa hiérarchie !

Le personnage de Charlotte (Charly) Ritter est aussi décevant comparé à sa version télévisée, interprétée par la pétillante Liv Lisa Fries. Charly dans le livre semble beaucoup plus quelconque et ne fait pas grand chose à part être un love interest pour Rath.

En fait, lire ce roman permet de réaliser ce que veut dire une adaptation : la série a pris beaucoup de liberté avec le livre, à commencer par les principaux personnages, à qui les créateurs ont inventé une famille (et de ce fait le syndrome post-traumatique de Gereon). Certains personnages sont transformés (Böhm), d'autres inventés (Nyssen) ou inspirés de personnages du livre (l'Arménien, inspiré de Marlowe, Katelbach, inspiré d'un autre journaliste avec qui Rath partage la pension...). Et la chronologie est sensiblement différente (dans la série Kardakov devient un personnage à part entière que l'on suit, alors qu'il existe principalement par son absence dans le roman). Pour moi certains changements sont pour le mieux, notamment en ce qui concerne Charlotte, dont l'origine prolétaire dans la série permet de mieux mesurer l'ampleur de la pauvreté de la population berlinoise de la fin des 20's, tout en lui donnant une bonne raison d'être aussi engagée dans ce qu'elle fait.

Au final, lire le livre me fait davantage aimer la série (malgré ses quelques défauts). Je ne pense pas lire la suite.
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Die Akte Vaterland

Disponible uniquement en allemand, ce 4e volet des enquêtes du dégourdi (et un poil borderline !) commissaire Gereon Rath est sans doute le plus fouillé sur le plan des références historiques : on est à la période clé de la montée du nazisme et il y est fait référence abondamment, autant à Berlin (où nous est dépeint le "Mini-Putsch" qui plaça à la tête de la police des afficionados nazis) que dans la région frontalière avec la Pologne où les hitlériens et leurs chemises brunes s'imposèrent sans équivoque...



Dans un bar-restaurant à la mode à Berlin, un étrange meurtre par paralysie et noyade dans un monte-charge donne du fil à retordre aux enquêteurs, d'autant plus qu'il fait écho à d'autres morts suspectes dans le pays qui présentent des similitudes de mise en scène.

A la poursuite d'un hypothétique tueur en série, Gereon Rath est dépêché dans une petite ville de Prusse orientale, Treuburg, où est fabriqué un célèbre alcool dont la contrefaçon semble être liée au premier meurtre.

Tout ça donne lieu à une enquête plutôt... alambiquée (forcément puisqu'on parle de gnôle) où se mélangent des histoires de contrebande d'alcool, de vengeance après le meurtre d'une jeune femme que devait épouser le patron de la distillerie de Treuburg, de la vie marginale d'un orphelin qui se transforme en homme des bois féru de culture indienne, des fiançailles officielles de Rath avec sa dégourdie collègue Charlotte...



Tout cet évènementiel est au final assez peu vraisemblable, contrairement au contexte historique dans lequel est placée l'enquête.

Reste que ce quatrième volet est un de mes préférés, bien construit en courts chapitres, toujours dans un allemand fluide mais suffisamment soutenu, et somme toute facile à suivre si on réussit à ne pas se mélanger les pinceaux entre les noms des nombreux protagonistes...



Plutôt un bon cru, donc.
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La mort muette

J'ai découvert cet auteur à travers la série diffusée sur Canal + "Berlin Babylon" - adaptation du livre "le Poisson mouillé" - et ai découvert en faisant le tour de ma bibliothèque que j'avais "La mort muette".



Je trouve que l'auteur n'a pas développé le contexte historique et politique si ce n'est que le pays est en crise et que le chômage augmente. Il n'aborde pas la montée du nazisme.



Dans ce type de livre - le polar historique relatif à la république de Weimar et la montée du nazisme en Allemagne - je préfère de loin les livres du regretté Philip Kerr ou d'Harald Gibers.
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Le poisson mouillé

Le poisson mouillé est le premier polar d’une série de Volker Kutscher dont le héros est le commissaire Gereon Rath. Le roman a été publié initialement en allemand en 2007 chez Piper Verlag GmbH, München, Berlin et en français aux éditions du Seuil en avril 2010 (et non pas en 2020 et en 2023 comme l’annonce, en pages préliminaires, l’éditeur québécois).



Cette enquête berlinoise s’inscrit dans le sillon des romans de Philippe Kerr mettant en vedette son enquêteur Bernhard « Bernie » Gunther dont l'action se déroule essentiellement en Allemagne sous le Troisième Reich ou durant l'après-guerre. À cette différence près que Gereon Rath nous fait découvrir la vie nocturne, sexuelle et clandestine, les mœurs policières troubles en lien avec le crime organisé, les mouvements sociaux ainsi que les combats de rue entre forces de l'ordre et communistes à l’époque de la République de Weimar qui agonise, avec à l’horizon la montée du nazisme. Il nous livre un intéressant portrait politique et social troublant du Berlin des années vingt.



Le récit de Kutscher foisonne de noms de rues et de lieux plus ou moins fréquentables par une faune de touristes, d’honnêtes Berlinois et des criminels de la pire espèce : l’Eldorado, le Palais de Delphes, le Café Berlin, le Plaza pouvant accueillir près de 3000 spectateurs, la Maison de la Patrie, le Grinzing, la Pilule, le Pavillon de l’Europe, la Cave de Vénus, la Dernière Instance, le Cacatoès… Une carte de Berlin aurait été d’une grande utilité pour le lecteur.



L’auteur y fait évoluer une panoplie de personnages qu’on s’attend à retrouver dans un roman policier digne de ce nom.



Son héros, le commissaire Gereon Rath, un jeune inspecteur brillant, mais accroc à la cocaïne, originaire de Cologne, qui doit son transfert à Berlin et l’évolution de sa carrière à son père, Engelbert Rath, un ami du préfet de police berlinois, un amoureux de jazz qui n’a pas peur de trafiquer les pièces à conviction.



La hérarchie policière logée au Château Fort : le chef de la brigade criminelle, commissaire divisionnaire Ernst Gennat (policier ayant réellement existé et qui est devenu une légende de la police judiciaire allemande du fait de son très faible taux d'affaires non élucidées aussi appelées « poissons mouillés ; le commissaire principal Wilhelm Böhm qui se gave de pâtisseries ; le préfet de police Karl Zörgiebel ; Bruno Wolter, le chef de la section des mœurs aux méthodes peu orthodoxes.



Quelques collègues dont l’assistant de police Stephan Jänicke et la secrétaire Charlotte (Charly) Ritter avec qui Rath a une relation amoureuse complexe.



Et, bien sûr, un médecin légiste, le Dr Magnus Schwartz, ainsi qu’un journaliste complice, Berthold Weinert.



Le scénario fait référence à quelques personnages réels (Hitler, Goebbels, Trotski, Staline…), à un certain trésor, à l’importance d’une colonie russe installée à Berlin après la Première Guerre mondiale, à des groupes politiques ayant réellement existé (les communistes [Cocos], les socialistes, le Ringverein, le Front Rouge allemand, divers cercles nationalistes, l’Armée Rouge, les Bolcheviks…) ou le fruit de l’imaginaire de l’auteur à des fins dramatiques (la société secrète Forteresse Rouge).



J’ai noté au passage quelques extraits qui illustrent jusqu’à un certain point la forme littéraire du récit traduit en France, du coup ponctué de nombreux « du coup » d’usage :



À propos des machines à écrire :



« …Wolter était déjà assis à sa place et tapait à la machine. Les tiges résonnaient sur le papier comme des coups de feu. »



« Rath s’assit à son bureau et retira la housse de protection de l’Adler, Modèle d’avant-guerre. La machine noire le fixait, tel un insecte mal intentionné. »



« Schmittchen, leur secrétaire, avait déjà préparé le café. On entendait le cliquetis ininterrompu de sa machine à écrire dans l’antichambre. Ratatata – aussi rapide qu’une mitrailleuse. »



« Tu savais que nous possédons plus de machines à écrire que d’armes ? »



… de la description d’un lieu :



« La façade de l’immeuble de Schneid était recouverte d’une telle quantité de stuc qu’on avait l’impression que les anges en plâtre devaient se battre pour ne pas perdre leur place. »



… sur le travail et les techniques policières :



« Rath savait que quatre-vingt-dix pour cent du travail de la police consistait en des efforts inutiles… »



« Certes, il existait toujours plusieurs interprétations de la vérité. Tous les officiers de police le savaient, il suffisait d'assister à une audience du tribunal. Certains avocats faisaient preuve d'une telle ingéniosité qu'ils arrivaient à mettre en doute les faits les plus évidents. C'est pourquoi le travail de la police était si important : elle devait mettre à la disposition du procureur des preuves en béton afin qu'aucun avocat ne puisse les démonter. Et Wolter? Il venait de faire exactement le contraire; avec son rapport, il avait rendu une preuve inutilisable. Bien sûr, uniquement dans le but de protéger les forces de l'ordre des attaques. »



« … tes indics sont plus crédibles auprès de leurs potes s'ils ont des ennuis avec les flics de temps en temps. - Mais pas s'ils sont libérés plus tôt que prévu. - Personne ne l'apprendra. Leurs copains enfermés dans la même cellule croient qu'on les emmène pour l'interrogatoire et qu'on les cuisine. Et une fois libérés, ils sont redevables de quelques faveurs à leur ami et protecteur. C'est comme ça que ça marche. Tu dois faire en sorte que tes indics t'obéissent. Sinon ils deviennent vite insolents. Tu dois leur montrer qui est le chef. Qui décide du fait qu'ils aient des ennuis ou pas. »



… sur la place des femmes dans la société :



« Les femmes sont toujours désavantagées. Dans tous les secteurs professionnels, même chez les criminels. »



On y apprend aussi sur le modus operandi des vendeurs de drogue qui « se faisaient souvent passer pour des vendeurs de cigarettes et zozotaient en prononçant le mot « cigarette » afin que leurs clients puissent les reconnaître. »



J’ai souri à l’évocation de cette technique qu’on utilisait parfois avec nos amis d’enfance pour partager des messages secrets : « Deux feuilles de papier mince dont la signification n’apparaît que si on les superpose et qu’on les place à contre-jour. »



Globalement, l’intrigue policière qui s’étire en trois actes (1. Le cadavre du canal : 28 avril au 10 mai 1929 ; 2. Inspection A : 11 mai au 21 mai 1929 ; Toute la vérité : 21 mai au 21 juin 1929) est parsemée de trop nombreuses pistes. Une lecture longue, presque imposée. À mon avis, le récit aurait gagné à être resserré afin de soutenir le rythme de lecture.



En rédigeant cet avis de lecture, j’ai été estomaqué de constater a posteriori que cette édition québécoise a été imprimée en Chine !!!



Merci aux éditions Flammarion Québec pour le service de presse.



Au Québec, vous pouvez commander et récupérer votre exemplaire auprès de votre librairie indépendante sur le site leslibraires.ca.





Originalité/Choix du sujet : ***



Qualité littéraire : ****



Intrigue : ***



Psychologie des personnages : ***



Intérêt/Émotion ressentie : ***



Appréciation générale : ***


Lien : https://avisdelecturepolarsr..
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Le poisson mouillé

Moi qui m’attendais à lire un roman puissant, vif et imprégné d’histoire, je dois avouer que ma déception est grande.

Alors certes l’arrière plan historique est très présent mais pour ce qui est du reste j’attends toujours.

Je n’ai pas réussi à me passionner pour cette enquête ni trouver de quoi m’attacher aux personnages. Le style est un peu lourd et lent et l’intrigue n’avance pas. Et comme elle s’étend sur 670 pages, autant vous dire que l’impression que « ça n’en fini pas » prend tout son sens.

Dommage.

Bonne lecture à vous.
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La mort muette

Vous aimez les rompols aux énigmes finement ciselées , dans lesquels l auteur soumet votre intelligence aux énigmes les plus subtiles faisant bouillir vos petites cellules grises ?.................. Hé bien lisez un autre bouquin , dans ce pensum dés qu on l 'aperçoit on connait l identité et les motivations de notre tueur en série c est si évident que l'on se dit Meuh non je me trompe il va y avoir un rebondissement de dernière minute qui va m 'époustoufler. Bernique ! c est simplet du début à la fin , on suit la vie du commissaire Rath ( je vous dit pas comme c est passionnant ! ) dans le Berlin des dernières années de la République de Weimar avant l irruption de la peste brune

ses soucis professionnels, ses amours contrariés , ses investigations à peu prés inutiles comme celles d ailleurs de toute la police criminelle de la capitale teutonne , ses connexions politiques par l intermédiaire de son père et de Conrad Adenauer .Cela tourne tant en rond que pour débloquer la situation il faut faire intervenir vers la fin ( le pavé fait tout de même 720 pages ) sa chérie qui en 2 coups de cuillères à pots nous libère enfin de cette torture et il parait que ce truc est le préambule à une série ...heu non merci Remarquez j aurais pu me douter que c était nul au vu des téléfilms policiers goths si niais que vous connaissez le coupable au générique de début . J exagère ? pti' être mais alors à peine
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Le poisson mouillé

J’avais remarqué ce roman lors de sa publication en 2010 aux Éditions du Seuil. Je ne l’ai pas lu de suite puis je l’ai oublié jusqu’à la récente chronique de lecture de Black Novel. La série des enquêtes de Gereon Rath est de nouveau d’actualité grâce à sa réédition au format poche par Nouveau Monde Éditions en mars dernier.



Gereon Rath est commissaire à la PJ de Berlin, il travaille aux Mœurs. Son rêve était d’intégrer la Brigade Criminelle mais l’appui de son père n’a pas suffi lorsqu’il a été évincé de la police de Cologne. Nous sommes en 1929 et la réputation de la Crim’ est unanime surtout grâce au visionnaire et pionnier de la criminologie allemande Ernst Gennat qui la dirige. La personnalité complexe de Gereon Rath est une facette singulière de ce récit, un passé pas très clair, un brin manipulateur notamment avec un ami journaliste, une ambition forte parfois malsaine mais c’est un bon flic perspicace qui va profiter d’une bonne part de chance dans la résolution d’une affaire particulièrement complexe.



Un cadavre a été découvert dans une voiture repêchée dans le Landwehrkanal, un corps qui semble avoir été torturé. Malgré les moyens dont dispose la Criminelle, l’identification de cette victime s’annonce délicate. Cela ressemble fort à un futur poisson mouillé, l’expression inventée par Gennat pour désigner une affaire non élucidée. C’est un peu la chance qui va permettre à Rath de voir ce cadavre à l’institut médico-légal et il le reconnait, c’est un russe, Boris, qu’il avait croisé quelques jours plus tôt dans l’immeuble où il loue un appartement. C’est une chance en effet, il garde cette information pour lui et enquêter en catimini, plus pour servir son ambition d’être remarqué par la Crim’ que pour découvrir la vérité.



Ce premier roman de Volker Kutscher n’est pas qu’un roman policier, l’intrigue est construite sur un véritable travail d’historien concernant l’année 1929 et la République de Weimar. Les sanglantes manifestations du 1er mai sont le point d’orgue de cette année 1929 où tout a basculé, drapeaux rouges et slogans communistes, des barricades, des pillages et des coups de feu. Le pays est comme coupé en deux, les nationalistes et leurs milices extrémistes comme les SA d’un côté et les communistes dont on craint un putsch de l’autre. Les socialistes sont au pouvoir mais taxés de laxisme. Les schupos sont partout et les services de police nombreux, il y a même une police politique. Ce roman est aussi une visite approfondie de l’immeuble de l’Alexanderplatz ( le Château Fort ) qui abrite tous ces services pas toujours et pas tous efficaces, les lourdeurs de la bureaucratie prussienne sont tenaces. On y croise des personnages au caractère variés qui enrichissent le récit, comme Bruno Wolter aux idées politiques bien tranchées et collègue de Rath aux Mœurs, il y a aussi un médecin légiste truculent et Charlotte Ritter dite Charly aussi belle et mystérieuse qu’une femme fatale et avec qui Rath va avoir une liaison.



Le quotidien de la police berlinoise est varié, trafic de photos pornographiques ou le meurtre d’un jeune policier inoffensif tout juste sortie de l’école de police. Rath a une longueur d’avance dans l’affaire de l’inconnu du Landwehrkanal et il est bientôt sur la trace d’un fabuleux trésor que se disputent émigrés russes et les espions de Staline et qui ne manque pas d’intéresser la pègre berlinoise et des flics ripoux. Filatures et guet-apens, planques et courses-poursuites, tournées des bars louches et des night clubs clandestins , whisky et cocaïne, indics et trahisons, rien ne manque dans cet impressionnant roman d’un peu plus de six cents pages. Un polar historique comme je les aime avec des personnages aux caractères bien trempés, une enquête complexe mais qui progresse habilement avec ce qu’il faut de rebondissements et un volet historique qui se prête bien aux énigmes et complots.



Il y a une suite, je suis curieux d’en savoir plus sur Gereon Rath, héros un brin antipathique mais flic habile et j’ai hâte de comprendre comment le nazisme a pu conquérir l’Allemagne qui s’était reconstruite économiquement dans la démocratie après la Première Guerre mondiale et avec une vie culturelle active.



Volker KUTSCHER – Le poisson mouillé . Titre original «Der nasse Fisch» ( Allemagne 2007 ), traduit de l’allemand par Magali Girault pour les Éditions du Seuil en 2010, ISBN 9782021115994. Rééditions en poche en avril 2011, Éditions Points ISBN 9782757822784 et par Nouveau Monde Éditions en mars 2023, ISBN 9782380943740.
Lien : http://mille-et-une-feuilles..
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Le poisson mouillé

Une fois n'est pas coutume, je vais pouvoir dire que j'ai préféré la version tv que le bouquin ; qu'est-ce que c'était long, qu'est-ce que c'était chiant.



Les personnages sont comme de l'eau ; inodores, incolores et insipides.



Là où le Berlin des années 20 était vivant, burlesque, misérable, siège du tourisme sexuel et de la coke, on se retrouve avec un Rath vaguement sous coke (même là, j'ai vu des gens peu matinaux plus vifs au réveil), à faire des choses qu'il ne semble pas comprendre et toujours sauvé par le "fort à propos".



Je n'ai pas détesté ce livre viscéralement, mais ce n'était pas un bon moment agréable.
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Le poisson mouillé

Le poisson mouillé est le terme utilisé en Allemagne pour désigner les cold case.



Un très bon roman noir/polar au style impeccable, immersif, une intrigue policière et politique complexe et passionnante.



L'auteur nous plonge dans l'Allemagne de 1929. Les détails sont précis, on descend dans les bas-fonds, les cabarets clandestins, le milieu de la pornographie et mafieuse Russe et Allemande.

C'est glauque, dérangeant, la politique est très présente, entre les rixes avec les communistes, les manifestations réprimés violemment, le contexte historique joue un rôle très important dans le récit.



Le pitch : Entre traîtres et alliés, le commissaire Gereon Rath va devoir résoudre l'enquête sur le meurtre de deux hommes dont les mains et les pieds ont été brisés.

À noter, un superbe personnage féminin avec du caractère : Charlotte Ritter.



Ce roman a été adapté en série sous le nom de Babylon Berlin.

Un conseil, si vous avez l'intention de visionner la série, lisez d'abord le roman. J'ai vu la série il y a 2 ans et le scénario a été très enrichi. Du coup, au début, j'ai trouvé le roman plus fade, mais je me suis vite plongée dans l'histoire, une vraie réussite.



Du très bon roman noir. J'ai adoré !
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Le poisson mouillé

"Le poisson mouillé "... Je le renomerais plutôt "Le petard mouillé", et très étiré avec quasiment 700 pages...

Je n'ai franchement pas accroché, mais ce n'est que mon retour.

J'adore ces polars imprégnés de l'histoire allemande pré per ou post seconde guerre mondiale ( particulièrement Kerr, Rademacher, Gilbers ...).

Mais là l'on recherche encore quel est l'apport du contexte historique au canevas du roman, si ce n'est l'appartenance au courant national-socialiste de l'un des inspecteur de la brigade des mœurs berlinnoise.



Bon d'accord, il n'est nullement obligé d'ancrer un roman au contexte historique dans lequel il est sensé se dérouler, mais alors on ne le vend pas comme tel !

Le fond historique est édulcoré, soit. Mais qu'au moins la trame policière soit solide.

Or là, l'on frise l'indigence : comment penser que la mutation d'un enquêteur suite à bavure puisse rester secrète au cœur même d'un système policier corrompu et clientéliste, quand bien même il dispose d'appuis solides ?

Quant à l'enquête elle même, linéaire et évolutive à coups de théatre factices, de coïncidences opportunes et faciles, elle reste plate mais calibrée pour offrir de réguliers rebondissements pour une série télé.

Quant à la romance développée, elle est d'un prévisible... Je n'en rajoute pas.



Et, coincidence, cet ouvrage et la série déclinante sont la base d'un feuilleton télévisuel à succès et que je n'ai pas vu. Bon je n'ai rien loupé si le scénario est calqué sur le roman.



Bref une (trop longuette...) déception, mais selon les retours, il s'agit du moins bon des ouvrages de la série. Donc, pris de remords quand à ce retour pour le moins mitigé, et bien que ceci ne soit pas mon habitude, je me promet de dézinguer le second tome dès le fin de la future lecture s'il n'est pas plus complexe que celui-ci.

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La mort muette

Aujourd'hui on peut imaginer qu'en voyant un film au cinéma ou à la télé, celui-ci soit complétement dénué de dialogues, d'échanges verbaux entre les personnages. Et pourtant, le cinéma parlé n'a pas été conçu en même temps que la création des Frères Lumière. Le cinéma parlant est apparu dans les années 30 et les deux cinémas se sont quelque peu côtoyés. Le cinéma muet et ses protagonistes considéraient que le son allait dénaturer, dévoyer "l'acting", le jeu d'acteur, l'interprétation des émotions. L'histoire les a contredits avec l'avènement du cinéma parlant et la quasi disparition du cinéma muet, si l'on fait abstraction de la sortie de "The artist". Volker Kutscher nous plonge dans ce moment de transition avec "la mort muette", paru aux éditions du Nouveau Monde.



Berlin, 1930. Hitler n'est pas à la tête de l'Allemagne et la capitale n'est pas encore divisée. Temple du cinéma allemand, l'industrie de la pellicule voit arriver le cinéma parlant. Et Betty Winter, actrice phare du moment, y boucle une scène quand un projecteur brûlant lui tombe dessus et l'électrocute en même temps qu'il ne la brûle. Face à cette mort tragique, la police berlinoise mandate le fin limier Commissaire Gereon Rath pour éclaircir les circonstances de cette mort. Et son enquête va le pousser à explorer la mutation du cinéma avec les anti contre les pro cinéma parlant. Et si cet accident n'était qu'un moyen pour entraver l'avènement du cinéma parlant ?



Il est bien difficile de synthétiser en quelques phrases un roman de près de 740 pages. Mais ne craignez pas ce nombre, la prouesse de Volker Kutscher est de nous captiver à cette enquête tout au long du récit. Il déroule méthodiquement l'enquête du commissaire Rath sur une dizaine de jours d'une manière très exhaustive. L'auteur nous plonge avec brio et finesse dans ce Berlin assez méconnu de l'intérieur, cette Allemagne pas encore complètement sous le joug du National Socialist au niveau politique mais qui laisse entrevoir par quelques allusions que cela ne va bientôt pas sentir très bon. Même si le personnage de Rath n'est pas d'une épaisseur exceptionnel, il est suffisamment étayé et ses difficultés avec la hiérarchie le rendent hyper attachant. "La mort muette" réussit de main de maître à alpaguer le lecteur dans cette quête de vérité, dans cette Allemagne qui mute silencieusement comme le cinéma et sa révolution parlante. Une belle découverte que cet écrivain allemand, auteur aussi du "poisson mouillé", son précédent roman où le commissaire Rath officiait déjà et qui a inspiré la série "Babylon Berlin"
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Babylon Berlin (BD)

Berlin, années 1920. L'inspecteur Gereon Roth est muté de Cologne aux mœurs berlinoises, même plutôt rétrogradé suite à une affaire qui a mal tourné. Dès son arrivée, et un première affaire des plus louches, le jeune homme aux dents longues, qui rêve de faire partie de la Criminelle, met parfois de côté des méthodes plus conventionnelles, mais à aucun moment son intégrité. Ce qui ne tombe pas plus mal, comme il le découvrira au fil de son enquête...



Ayant eu connaissance et des romans, et de la série qui en était adaptée en découvrant cette même adaptation BD à la médiathèque, je ne savais pas spécialement à quoi m'attendre, mais j'appréciais particulièrement les graphismes en feuilletant, d'où l'emprunt.



Et je n'ai pas été déçue, car l'ambiance noir et blanc réaliste, tout à fait polar des années 1920-1930 qui avait attiré mon regard, s'est confirmée au fil de l'intrigue, menée intelligemment, de manière vraisemblable, alternant parfaitement scènes d'action et scènes d'enquête, pour nous dépeindre une Allemagne de l'entre-deux-guerres se remettant de la défaite à grands coups d'ultranationalisme et de corruption, qui mèneront à ce que l'on sait quelques années plus tard, et un inspecteur toujours à la limite, mais toujours, finalement, du bon côté de la barrière.



Une découverte tout à fait appréciable : peut-être qu'un jour, lorsque ma PAL me le permettra un peu plus, tenterai-je un des romans.
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Le poisson mouillé

Les Allemands ne sont pas connus pour être de grands auteurs de polar. C’est donc avec curiosité que je me suis lancée dans les 675 pages de ce bel objet au titre énigmatique.

Bon, disons-le tout de suite : il faut suivre ! Peu habitués au système judiciaire teuton, il faut apprivoiser les subtilités du système et comprendre le fonctionnement de cette ruche qu’est le commissariat de l’Alexanderplatz, les divers services, inspection A,E,G, mœurs, crim, police politique…

Et puis, il y a pléthore de personnages, éphémères ou pérennes, mais avec un peu de concentration, on entre assez bien dedans.



C’est alors qu’on rencontre le personnage principal, Gereon Rath, commissaire débarqué au Mœurs à Berlin, exfiltré de Cologne, sa ville natale où il a commis une bavure. Fils d’une pointure de la PJ, proche du préfet de Police, il arrive à la capitale avec quelques casseroles, un caractère particulier et une réputation pas terrible. Solitaire, il va mener une enquête parallèle sur d’étonnants assassinats perpétrés contre des ressortissants russes, et… stop ! je ne dis plus rien !



Après, il est question de corruption, de relations troubles avec la pègre, de rancœurs envers le Traité de Versailles, de traque de bolchevicks, d’histoire d’amour mal engagée et de chasse au trésor de l’or impérial russe.



En plus de la richesse des intrigues, ce que j’ai beaucoup apprécié la manière dont l’auteur parle d’histoire et de société. Les événements du Blutmai, le 1er mai 1929 lors duquel la police berlinoise a massacré des militants communistes, l’existence des organisations paramilitaire refusant l’humiliaton de la démilitarisation de l’Allemagne et préparant le retour du Reich, la montée du national-socialisme et du nazisme, l’émancipation des femmes, tous ces aspects de l’entre-deux guerres sont traités avec finesse, intelligence et impartialité, par touches subtiles émaillant l’intrigue.



L’ambiance qu’instaure l’auteur ainsi que l’ambiguïté du personnage de Rath, dont on ne saurait dire qu’il est un héros au sens propre, sont, pour moi, les points forts de ce roman.

Bref, je recommande ++

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Moabit



Moabit est le quartier résidentiel multiculturel au nord du Tiergarten (jardin zoologique) de Berlin, situé au bord de la rivière Sprée. Depuis la chute du mur, le 9 novembre 1989, de secteur frontalier entre les 2 Allemagnes, Moabit est devenu une partie centrale du Grand-Berlin.



Moabit est aussi un conte ("Erzählung") de Volker Kutscher, illustré par de merveilleux dessins de l’artiste Kat Menschik.



Il s’agit, en fait, d’une préquelle de la collection de livres autour du commissaire Gereon Rath, appelée également la collection Berlin Babylon, qui a résulté en une série télévisée de 28 épisodes.



Les 2 premiers volumes de la collection, à savoir "Le poisson mouillé" de 2010 et "La mort muette" de 2011 ont eu en France presque autant de succès qu’outre-Rhin, comme en témoignent les critiques favorables sur Babelio.



La nouvelle de 87 pages compte 3 parties :



- le monologue intérieur d’Adolf Wankler, patron du gang berlinois dominant, qui se trouve en taule et va bientôt être relâché ;

- le récit du surveillant en chef de la prison de Moabit, Christian Richter, qui sauve la vie de Wankler lors d’une agression brutale au mitard ;

- le récit de Charlotte Richter, 19 ans, fille du précédent, qui va rejoindre comme secrétaire la brigade criminelle et deviendra ultérieurement l’épouse du commissaire Gereon Rath.



Ce qui m’a plu tout particulièrement dans ce livre c’est l’évocation, par le mot et l’image, du Berlin de 1927 et ainsi de la vie des Allemands dans la République de Weimar d’après-guerre et avant l’avènement d’Hitler.



Les pubs d’époque pour la liqueur Kuemmerling, la bière Engelhardt, les coffres-forts Panzer, les appareils photo Leica, la boîte de nuit Bei (chez) Mathilde, l’eau de cologne 4711, etc. parlent leur propre langage et m’ont fait penser au mémorable film "Cabaret" de 1972, basé sur le roman de Christopher Isherwood "Adieu à Berlin" avec une inoubliable Liza Minnelli.



À cet égard, on ne peut qu’admirer la finesse des dessins de Kat Menschik, comme par exemple le portrait, en couverture de l’ouvrage, de la jeune Lotte (pour les amis) Richter.



Finalement, j’apprécie la qualité remarquable de conception de ce petit livre relié par l’éditeur Galiani de Berlin.

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Babylon Berlin (BD)

Apparemment c’est une adaptation de roman, mais je vous avoue que je n’en savais rien… j’ai juste été très attirée par le trait, que je trouve précis et efficace et qui se marie parfaitement avec l’histoire.



Dans la période d’entre deux guerres, alors que la crise financière bat son plein, un inspecteur de police est muté à Berlin suite à une bavure.



Intégré à la brigade des mœurs, il va tout faire pour rejoindre la criminelle.



Entre corruption, trafics et monde de la nuit, l’enquête initiale va vite prendre de l’ampleur !



Je me suis laissée embarquée très facilement par cette enquête ! J’ai vraiment accroché à l’ambiance globale de la BD, et je trouve que l’époque et ses différentes ambiances sont très bien retranscrites. Les personnages principaux sont bien développés et l’enquête intéressante.



Une lecture très agréable donc, que je vous recommande si vous aimez les polars et les romans graphiques !
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Le poisson mouillé

Muté de Cologne à Berlin suite à une bavure, le jeune commissaire Gereon Rath est versé à l'inspection E : les Moeurs. On est en 1929 et le préfet de police a interdit la manifestation du 1° mai. Elle a lieu cependant et tourne à l'émeute, la police poursuit les communistes à travers la capitale. Au milieu de tout cela on repêche un mystérieux cadavre dans le Landwehrkanal. Seul Gereon Rath sait -par hasard- de qui il s'agit. Au lieu de communiquer ses informations, il mène l'enquête de son côté, espérant pouvoir profiter de ses découvertes pour obtenir sa mutation à l'inspection A, la Criminelle. Sur sa route il va croiser des SA, le Stahlhelm -une association d'anciens combattants, la Forteresse rouge -une faction communiste qui veut renverser Staline, des flics ripoux, un parrain de la pègre et une charmante secrétaire.



Deux intérêts pour moi dans ce roman. D'abord le contexte historique de la montée du nazisme. Ce qui me frappe justement c'est que les nazis sont très discrets. Ce qui est perçu comme un vrai danger c'est plutôt le communisme avec le souvenir de la tentative de révolution de 1919.



Ensuite j'ai apprécié l'enquête policière bien ficelée avec plusieurs rebondissements surprenants. Gereon Rath n'est pas un héros totalement sympathique, très ambivalent en tout cas. Il a bénéficié du soutien de papa pour se sortir d'une situation professionnelle difficile et aimerait bien faire ses preuves par lui même mais en même temps, si les relations paternelles pouvaient lui permettre d'atteindre son but plus rapidement, il ne serait pas contre à condition que ses collègues ne soient pas au courant.



Au total c'est une lecture que j'ai trouvé plaisante néanmoins il n'est pas sur du tout que je lise la suite des aventures de Gereon Rath.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Goldstein

C’est visiblement le n°3 d’une trilogie. L’auteur, fait d’ailleurs, souvent référence aux précédents livres. Je conseille donc de lire la trilogie dans l’ordre. L’ennui, c’est que les précédents titres ne sont pas faciles à trouver ou alors un peu chers

On se retrouve dans le Berlin des années 28/30. Cela m’a fait beaucoup penser aux aventures du commissaire Oppenheimer de Harald Gilbers.

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Gereon Rath, commissaire de police sous la république de Weimar

Gereon Rath, comme Bernie Gunther, exerce à Berlin, mais si Bernie est né dans cette ville le 7 juillet 1896, Gereón, lui vient de ...?...

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