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Critiques de Walter Jon Williams (86)
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Plasma

Il y a dans ces pages un univers démesuré ,tangible ,réaliste et foisonnant.

Une guerre a eu lieu dans des temps reculés. L'humanité se retrouve prisonnière de la terre. Ce monde est surpeuplé et toute la surface disponible, la moindre parcelle (même dans des régions à haut risque) est recouverte de constructions très hautes qui se superposent, s'imbriquent et s'entremêlent.

Les niveaux se mélangent et il y a de nombreux territoires oubliés et perdus. Les états se concurrencent et ont pour principal point commun l'injustice et l'utilisation de cette mystérieuse énergie : le plasma.

Ce monde est riche en identités culturelles et de ce point vue on est subjugué par le caractère indéfinissable et réaliste de ces paysages humains ...

J'ai aimé le petit côté monde indien ( hindou ) qui colore vaguement ces identités ...

Le plasma est dans ce texte une chose déroutante, une énergie magique qui donne l'impression de procéder de l'électricité et des énergies dont parlent les traditions extrêmes orientales ( le feng shui chinois ),avec peut être un rien de l'idée de Gaïa (fond new-âge).

Cette énergie est présenté de façons très rationnelles ( définition .. conservation .. répartition .. utilisations .. ) et elle présente autant de risques que de merveilleuses potentialités.

Il y a une tension entre l'aspect rationnel et l'aspect magique du plasma qui ne manque pas de charme comme le télescopage des mages et des piles de stockage .Plasma c'est avant tout la chronique de personnages condamnés à vivre dans un univers désespérants et inhumain.

C'est là que siège le véritable fil conducteur de ce roman très bien écrit. Les personnages lambda de ce roman ne sont rien de plus pour les classes dirigeantes de ces mondes verticaux que des figures abstraites, perdues dans des registres et des cadastres kafkaïens. Il existe des registres souvent erronés, pleins de pages blanches, de fausses et de vraies erreurs et des trésors invisibles. Dans ce contexte abondent les révolutions, les opportunismes, les coups d'états, les conflits, les naufrages. C'est dans ce genre de problématiques et dans ce genre de dynamiques que s'engouffrent la population de cet univers (personnages principaux compris).

Ces thématiques dessinent une fresque haute en couleurs qui est aussi vivace que convaincante et poignante ..

L'auteur parait il amène le lecteur dans une direction qui ne serait pas celle promise au départ qui consisterait à détruire le bouclier et à s'échapper de cette néantisation du quotidien. je pense que c'est une erreur que de le croire car le thème c'est l'âpreté de la vie dans un univers suprêmement injuste et indiffèrent à la douleur aux drames et au l'espérances et d’ailleurs ,depuis quand est-il possible de s'échapper de l'enfer ?

La structure du roman ,le fond et la forme (surtout la structure) ne sont pas sans évoquer Le troupeau aveugle.

L'âpreté .. l'injustice .. la révolte ... les compromis .. la compromission et la condition humaine sont des sujets évoqué au gré de ces pages.

Plasma est un beau roman de science-fiction mais le caractère rationnel et magique du plasma qui est l'épicentre du roman) peut éventuellement interpeller ,car si on bloque plus ou moins sur le mélange des genres on peut-être désarçonné par la nature et par l'usage de cette bizarre énergie aux potentialités aussi classiques que irrationnelles, improbables et déroutantes.

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Sept jours pour expier

Un bon roman de hard science ....



Une peinture contemporaine de l'ouest américain ..

C'est vraiment bien écrit les personnages sont vivants ..

L'aspect hard science est amené très progressivement ( à la 120 ieme page on n'a toujours pas l'impression d'être dans un roman de SF .. et j'en passe ..

L'intrigue est foisonnante et nous suivons les pas d'un shérif d'une petite localité du nouveau Mexique ..

C'est une excellente façon d'explorer la civilisation des états unis :

composition ethnique ... fonctionnement d'une foule d'institutions .. politique locale .. écologie .. mentalités .. religion .. syndicalisme ... etc. .. )



J'ai beau essayer de prendre du recul mais je dois dire que le véritable sujet est dans cette peinture sociale ( réussie et attrayante ) ..

L'aspect SF n'est pas secondaire car toute l'intrigue repose sur une donne scientifique très habilement amenée et sérieusement argumentée et établie mais diffusée au compte-goutte ( cela peut éventuellement déplaire à certains amateurs de hard SF ) ..

Il est d'ailleurs impossible de parler de la donne scientifique cela reviendrait à spoiler et ôterait à tout futur lecteur le plaisir de la découverte ..



La fresque que dessine l'auteur n'est ni complaisante ni au vitriol mais les personnages restent profondément humains et on est loin du réquisitoire forcené ou de la caricature légère et facile ..

Un autre aspect : l'auteur immerge le lecteur au cœur de la " bible belt " ..



Donc sincèrement si on est allergique à ce sujet ( et à ces milieux ) on risque d'être déçu ( ou au contraire d'apprendre des choses ) ..

Ce roman m'a beaucoup apporté .. je l'ai beaucoup apprécié ..

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Le souffle du cyclone

Le cyberpunk pour tous !



Ce genre peut rebuter certains lecteurs à cause d'une certaine noirceur ou d'un environnement très éloigné ( dense et difficile d'accès ) ..

Ce n'est pas le cas ici !



Un clone à qui il manque une partie de son passé ...

Un personnage intéressant dont nous suivons le processus de ré-acquisition des infos nécessaires pour se situer dans un environnement complexe et hostile et pour progressivement agir de façon autonome .



C'est un bon roman .

Une vrai ballade dans les étoiles et un univers crédible et étonnant .

J'ai vraiment apprécié cette ballade dans l'espace avec ses légations extraterrestres .. ses stations et ses vaisseaux , ses mondes étrangers .

L'intrigue est donc satisfaisante et même surprenante , pas très pépère avec des plages d'action pensées de manière millimétrée .



Une belle balade dans l'espace .



Si on veut faire un séjour dans l'espace sans mettre les mains dans le cambouis, sans s'installer à une console informatique et enfin sans ressentir les effets de l'apesanteur : Ce n'est pas le bon bouquin ...



Sinon : ce roman est également publié dans un omnibus qui est très intéressant , grâce à l'adjonction d'autres textes dans le même univers : câblé+

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Câblé

Un excellent pavé de SF ... rien à jeter !! ...



Une édition omnibus de deux romans et de deux nouvelles ...

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câblé :



L'univers de ces textes est clairement cyberpunk ( états en faillites .. les sociétés privées ont souvent une souveraineté de fait .. les individus sont livrés à eux même .. inégalités .. modification corporelles .. etc ) . Câblé est un des premier récit cyberpunk d’ailleurs ...



Câblé et les deux nouvelles sont disons , charnels et pas très politiquement corrects ( pas du fait de l'aspect charnel ( sourires )).

C'est un roman très humain et il permet d'explorer les incidences morales et sociale de la réalité cyberpunk .

C'est un roman profond , un roman très dense et fascinant par son rythme et sa puissance immersive .

Cela m'a un peu fait penser à Oblique ( de G Bear ) mais sans les nanotechnologies .. Excellent donc ...

La terre s'est battue contre ses dépendances orbitales .

Les spatiaux ont détruit la terre plus que nécessaire et volontairement .. cependant demeurent des traces de résistances ..

La situation géopolitique crée par l'auteur est impressionnante de complexité et les implications sont examinées dans les moindres coins et recoins ... c'est un vrai délice ..

L'auteur pousse très loin l'illustration et l'analyse des implications morales qui découlent de cet univers palpable qu'il matérialise ( rapports entre le bien et le mal .. la force de la nécessité .. la contrainte volontaire .. l'imprégnation par le vice du fait des besoins personnels , la corruption .. )

C'est une réelle réussite .. du pur cyberpunk parut seulement 2 ans après l'émergence du genre ..

Un vrai délice car la réalité est très sérieusement creusée et c'est un récit profondément humain ..

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Perspective érogène :



Une nouvelle qui traite de la chirurgie esthétique et de la réalité virtuelle en rapport à la sexualité .. au pouvoir et au marché .

Elle possède la structure d'un polar hard SF ..

Un polar très réussi .. qui ne ménage pas le lecteur ( rythme .. forme .. fond ) .

Son intérêt vient de sa puissance immersive . C'est un des textes les plus réussis du genre science-fiction de ce point de vue .

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Solipe système :



La suite de câblé .. elle pourrait en être la fin .. La nouvelle est centrée sur la personnalité virtuelle invasive ..

Dans ce texte l'auteur crée un revirement politique majeur sur des bases assez bluffantes ..

L'action .. le rythme .. la stratégie .. la morale .. la peine .. la douleur et les symboles concourent à faire de ce texte une réussite absolu ..

Grâce à cette nouvelle on peut parler de cycle de câblé .. dans la mesure ou la suite se passe dans le futur de l'univers de câblé et donne de la profondeur à l'univers du roman suivant

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Le souffle du cyclone :



Ce n'est pas une suite directe de câblé mais c'est un délicieux moment de space opera ..

Le cyberpunk peut rebuter certains lecteurs .. à cause d'une certaine noirceur ou d'un environnement âpre et très éloigné ( dense et difficile d'accès ) .

Ce n'est pas le cas ici et cela vient du fait que le personnage est faiblement modifié et qu'il n'est pas le seul

Un clone à qui il manque une partie de son passé ...

Un personnage intéressant dont nous suivons le processus de ré-acquisition des infos nécessaires pour se situer

dans un environnement complexe et hostile et progressivement agir de façon autonome .

C'est un bon roman sur la thématique du clone ....

Une vrai ( et belle ) ballade dans les étoiles ainsi que un univers crédible et étonnant ..

J'ai vraiment apprécié cette ballade dans l'espace .. ( légations extraterrestres .. stations ... vaisseaux .. )

L'intrigue est satisfaisante et même surprenante ...

Si on veut faire un séjour dans l'espace sans mettre les mains dans le cambouis ... sans s'installer à une console informatique .. et sans ressentir les effets de l'apesanteur .. : Ce n'est pas le bon bouquin ...

Un excellent moment de space opéra en somme ( le seul space op cyberpunk accessible en français avec la schismatrix de Bruce Sterling ) .

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Un recueil franchement exceptionnel .. Les deux romans sont disponibles en poche ( sans les deux nouvelles ) ..

Solipe système est indispensable ( à mon avis ) car elle crée un fondu des deux romans et apporte une grande cohérence à ces textes tout en étant elle-même un excellent épilogue à câblé ..

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Alternative rock

J’ai remis à plat mon existence. Aujourd’hui, j’arrête les clopes. Demain, j’arrête l’alcool. Après-demain, j’arrête les clopes. Oublie l’alcool, le réveil sonne la tête dans le cul, la bringue de la veille à te foutre la nausée. Tout avait pourtant bien commencé dans cette piaule abandonnée. Des caisses de bières laissées pour mon compte, une vieille platine disque. Un vinyle sous la poussière. Je souffle dessus, lâche le diamant, la musique abonde dans la moiteur exigüe et la puanteur de cette chambre. Quatre garçons dans le vent. Mais… mais… ce ne sont pas les accords originaux. Un album qui ressemble à deux gouttes de whisky à « Let it Be », sauf qu’aucun Islay ne ressemble à un autre Islay, aucun Speyside à un autre Speyside… Mais d’où sort cet album, d’une autre dimension. Musique de générique, si fidèle à mon enfance, les images en noir et blanc. Je rentre dans la quatrième dimension. Une dimension où les albums des Beatles ne sont pas tout à fait les mêmes albums que ceux de mon habituelle dimension. Faut-il vraiment que j’arrête la tourbe dans mon verre.



Le temps de m’en resservir un, de mettre un caleçon propre, et descendre dans la rue pour aller m’acheter un paquet de Marlboro, le cowboy solitaire qui chevauche les plaines à la recherche de sa propre solitude et de son profond bien-être. Personne, pas un chat, noir ou gris, dans les rues, ni même dans la laverie automatique. Deux pièces dans la machine, mon caleçon à laver, programme délicat. Un bus s’arrête, un type plus vieux et plus gros, dans un costume presque grotesque, blanc avec des franges, une banane à la Dick Rivers. Je reconnais ce gars-là, il s’appelle Elvis dans mon inconscient, mais que fait-il ici, dans ce trou du cul du monde et du Minnesota. Un congrès sans fan. Tristesse d’un déchu devenu vieux et gros. C’est la vie, ma putain de vie. Un homme qui vieillit, même avec une guitare, cela change la vision du rock’n’roll. Et quand je rencontre Janis et Jim en coulisses, je me dis qu’il est temps que je change de dimension.



La peau grisâtre, comme sorti d’un tombeau de Toutankhamon. Les bandelettes qui pendent encore de sa veste à franges. Le regard perdu, l’œil droit hagard, le gauche je ne t’en parle même pas. Un trou perdu de la campagne anglaise, mon Westfalia naviguant de pubs en distilleries. J’hésite à m’arrêter sur le bord de la route et prendre ce zombi, pouce levé, guitare dans le dos. Après-tout, il pourra me décapsuler les canettes lorsque je serai au volant. Derrière ce type, pourtant, une nuée de serpents qui glissent entre ses jambes. Putain d’hallucinations morbides. Il s’installe à l’arrière, à deux doigts de chialer comme une madeleine ou pire une gonzesse romantique. Pourtant, il n’est pas seul, j’ai la vision d’une nuée de groupies suivies par une nuée de roadies déambulant dans la fraîcheur brumeuse londonienne d’une nuit parsemée d’étoiles. Arrêt dans un bar, je demande un verre d’anis étoilé au comptoir. Les serpents glissent entre les tabourets et les flaques de bière éventée. Je vais aux chiottes, une piqûre, je respire, les serpents fuient dans leur nid, je reprends la route, sans zombi. Juste une musique dans la tête, ou dans le haut-parleur de ma caisse, une vieille cassette de Jimi.



Des grands noms de la SF anglo-saxonne, des spécialistes de la dystopie ou autre fantasy fantastique comme Michael Moorcock, Walter Jon Williams, Michael Swanwick, Ian R. MacLeod ou autre Stephen Baxter. Le déhanché n’est pas mon fort, les Beatles pas trop mon truc, mais c’était avec une certaine curiosité de voir se mélanger la SF avec le bon vieux rock’n’roll que j’ai entamé ce recueil de nouvelles dans un monde qui n’est pas tout à fait le mien. Et s’il ne faut pas avoir de connaissances ardues dans la SF pour partager ces mondes-là proposés par de grands auteurs fictionnels, il vaut mieux avoir une bonne base en matière de scarabées ou de garçons dans le vent. Ce qui m’a profondément manqué, notamment dans la première histoire, le 12ème album des Beatles qui n’aurait jamais été produit dans notre monde à nous, moi qui ne pensait que les Beatles n’étaient l’auteur que d’un seul album, le Sergent Pepper’s Lonely Heart Club Band, seul album à survivre dans ma dimension propre. Par contre, le Elvis perdu dans un bled perdu du Minnesota ou le Jimi Hendrix revenu des morts, là ça en jette plus à mes yeux et mes esgourdes.



«Alternative Rock », Et si John Lennon avait quitté le groupe avant la folie des Beatles ?
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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La Mélancolie des immortels

Pour se distraire et un bon roman pour la jeunesse ...



Le premier tome est dispo en français ensuite il y a deux autres tomes qui semble-t-il ne seront pas traduits .



Ce premier tome est une longue mise en place de l’univers qui se préoccupe de le présenter principalement par le biais de la fréquentation de deux personnages ( mais pas exclusivement ).

Le texte dresse une peinture assez dense de certains milieux aristocratiques et populaires .

De même certains mondes et certaines espèces extraterrestres sont bien bossés .



L'auteur place sa fiction dans un cadre impérial .

Ce n'est pas un empire de contes de fées ou d'opérette , même s’il est très teinté 19e siècle et s’il est un tout petit rien caricatural .



De fait si on n'aime pas cette forme politique on se lassera peut être de ce cadre narratif qui est très prégnant dans l’agencement et dans les logiques du récit .

Néanmoins un roman pour se distraire avec une forme bien structurée et un style correctement évocateur même s'il n'est pas inoubliable .



Dans le dernier tiers du roman le mouvement s'accélère et devient franchement assez plaisant ( la rébellion... ).



La suite n'est donc pas disponible en français et deux tomes suivent en anglais . Pourtant ce récit fonctionne assez bien comme « stand alone « , même si à la fin une suite s’avère parfaitement évidente .



Les deux autres tomes sont sympathiques .

Ils sont une bonne distraction avec : soubresauts politiques et amoureux , ainsi que nombre de combats dans l’espace sans oublier une ménagerie d’ extra-terrestres assez désopilants ....



Pour un public ado principalement et ce sera mon grand bémol , mais une très bonne lecture ado .

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Alternative rock

Que voilà une belle idée que ce recueil de nouvelles où s’entremêlent SF et rock. Des récits qui réécrivent l’Histoire de légendes du rock. Des uchronies qui mettent en avant les Beatles, Elvis, Buddy Holly, Janis Joplin et Jimi Hendrix.



Imaginez un album inconnu des Beatles ou encore John Lennon qui ne faisait plus partie du groupe mythique quand il a rencontré le succès. Imaginez un jam entre trois monstres sacrés du rock’n’roll, qui matériellement ne pouvaient pas se croiser. Imaginez une autre étoile du rock de retour à la vie…



De vrais exercices de réécriture de l’histoire de la musique en cinq nouvelles très différentes les unes des autres et de qualité inégales, comme souvent dans un recueil de nouvelles. Chacun réagira selon sa sensibilité et ses connaissances musicales.



Car, oui, ces récits s’adressent bien davantage aux fans nostalgiques de rock qu’aux amateurs de science-fiction. Pour profiter pleinement des thématiques, il est effectivement préférable de bien connaître les artistes concernés et leurs parcours de vedettes. Si c’est votre cas, vous prendrez clairement plaisir à ces détournements de carrières (mention spéciale aux deux histoires mettant en scène les Beatles).



Au final, un court mais très agréable recueil, qui porte bien son nom. Let’s rock !
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Le souffle du cyclone

« Le Souffle du Cyclone », un livre de, Walter Jon Williams (USA, né en 1953). Traduction : Jean Bonnefoy 352 pages ; éditions Denoël ;1988.



Cela parait dérisoire mais je trouve très bien qu’on nous donne le nom du héros dans la première page. Ça évite de galérer dans la prise de notes à laisser un blanc dans la dénomination. Donc ici, c’est Steward.



Un œuvre qu’on pourrait qualifier de « Cyber Punk » un genre que je décrirais comme assez opaque.



Une histoire de mémoire, de souvenirs… Le clone est censé servir de « back up » mais il n’a jamais été mis à jour… A la mort de l’original, le clone prend le relai mais il a du coup un cran de retard dans les événements de ce monde SF. (Le Clone un incontournable de la SF déjà en 1988:).



Promenons-nous dans les étoiles…

En prenant sur nous pour les émotions ressenties x) …



Walter Jon Williams est un auteur qui a fait beaucoup pour le genre SF (notamment il a travaillé sur du Star Wars).



Des mots écrits avant ma naissance(ce livre : 1988/ Ma naissance :1992) … Cela ne va pas… Quelque fois on peut passer outre, mais là ça n’accroche pas…

Phoenix

++
Lien : https://linktr.ee/phoenixtcg
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La peste du léopard vert

Absent de l’Hexagone depuis de nombreuses années, l’auteur américain Walter Jon Williams n’a pourtant pas chômé ces derniers temps.

C’est avec une novella qu’il nous revient (enfin) dans la langue de Molière au sein de l’incontournable collection Une Heure Lumière du Bélial’.

Traduit par l’excellent Jean-Daniel Brèque, La Peste du léopard vert nous emmène dans un lointain futur où l’on peut être une sirène un jour et un singe la veille. De quoi offrir des perspectives infinies à l’espèce humaine…



La Peste du léopard vert commence de façon pour le moins surréaliste.

Une femme-sirène, Michelle, vit au milieu d’îles paradisiaques loin de l’agitation du monde : les îles Chelbacheb.

Rapidement, on comprend qu’il s’agit d’un lointain futur (à plusieurs siècles du nôtre) et que Michelle nage sur une Terre où l’on est désormais capable de changer de corps/nature à volonté !

Un prouesse technologique complètement fascinante qui n’est pourtant pas le cœur du récit.

En effet, Walter Jon Williams s’intéresse rapidement au passe-temps favori de Michelle pour nous y plonger entièrement.

Celle-ci adore farfouiller dans le passé et mener l’enquête pour démêler le vrai du faux. Elle est même particulièrement douée pour ça.

Contactée par le Dr Davout, un illustre professeur en biologie, la jeune femme se voit confiée une affaire des plus mystérieuses à propos d’un certain Dr Jonathan Terzian, père de la fameuse théorie de la corne d’abondance.

Plusieurs siècles auparavant, ce docteur en philosophie politique s’est comme volatilisé peu après la mort de sa femme et cela pendant plusieurs semaines avant de réapparaitre miraculeusement pour donner une conférence historique à Venise qui changera la face du monde.

Mais que lui est-il vraiment arrivé durant ce laps de temps ?

Qui était cette inconnue, Stéphanie, qu’il a rencontré à Paris ?

Et, surtout, que viennent faire des agents de l’ex-URSS mandés par la Transnistrie dans toute cette histoire ?

Autant de questions qui vont tenir en haleine Michelle et le lecteur.



Walter Jon Williams alterne deux époques et deux points de vue pour construire son récit et offrir ainsi une histoire jouant sur deux tableaux bien distincts et surprenants : la science-fiction et la philosophie !

La Peste du léopard vert imagine le bouleversement engendré par la démocratisation des biotechnologies et de la manipulation génétique dans un monde proche du nôtre. Plus précisément au rôle que la science va jouer dans la chute du capitalisme et l’avènement d’un tout nouveau paradigme.

Problème : comment remplacer un système tout entier par un autre sans retomber pour autant dans les même travers que l’ancien.

Est-ce seulement possible ?

La novella dévoile par petits bouts l’histoire de Terzian et de Stéphanie, oubliant l’angélisme militant pour se faire l’avocat du Diable.

Écho du futur, Michelle vit en plein milieu d’un monde transfiguré par les innovations issues de l’ingénierie génétique, un monde où la mort n’existe plus vraiment, où l’on peut changer de corps et d’espèce selon ses désirs et où, finalement, ni le travail ni l’amour n’ont plus la même signification.

Plus intéressant encore, La Peste du léopard vert, en sus de tirer le portrait de notre époque capitaliste mortifère ravagée par la guerre et la famine, s’attache à démontrer que les idées elles-mêmes ont au moins (si ce n’est davantage) d’importance sur le long terme.

« Ideas are bulletproof », comme dirait un célèbre anarchiste masqué anglais.



Passionnant de bout en bout, La Peste du léopard vert appartient à ce type de science-fiction maligne qui aime tout autant réfléchir sur les implications philosophiques de ses idées que d’exposer un monde radicalement différent du nôtre pour illustrer son propos.

Le tout sans tirer à la ligne et en restant parfaitement accessible. Que demander de plus ?
Lien : https://justaword.fr/la-pest..
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The Sundering

Ce premier tome est une longue mise en place qui se préoccupe de présenter cet univers par le biais de la fréquentation de deux personnages sympa ( mais pas exclusivement )..



L'auteur nous sert un empire ..

Pourquoi pas , mais celui-ci est très connoté 19e siècle . Je m’attendais presque à voir surgir Sissi impératrice d’Autriche ( hum ) !

C’est un peu trop le genre : mon cher , ma chère , mon enfant , un peu de tarte peut-être ? ...



Heureusement ce n'est pas un empire de contes de fées , mais il est légèrement d'opérette quand même et assez connoté dix-neuvième siècle ... .

Si on n'aime pas cette forme politique on se lassera peut être .



Les aliens sont souvent superbes par contre , et c’est certainement un des aspects les plus attractif du cycle avec des enjeux politiques assez bien ficelés à défaut d’être réellement innovants .



C’est un roman pour se distraire avec une forme bien structuré et un style correct même s'il n'est pas inoubliable .

Dans le dernier tiers du roman le mouvement s'accélère nettement et devient assez plaisant ( la rébellion s’élance ... ) .

Un seul tome est disponible en français et les deux autres tomes sont assez réussis , beaucoup plus performants en fait ..



Les deux autres tomes de ce cycle sont sympathiques , des soubresauts politiques .. des combats ..

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Chansons de la Terre mourante, tome 1

Dirigées par Gardner Dozois et Georges R. R. Martin, ces « Chansons de la Terre mourante » récemment débarquées aux éditions ActuSF se veulent un hommage à ce maître de la fantasy et de la science-fiction qu'est Jack Vance et à son univers de la Terre mourante. Que vous connaissiez sur le bout des doigts l'intégralité de l'œuvre de l'auteur ou que, comme moi, vous n'aillez pas encore sauté le pas, voilà un ouvrage qui vous donnera en tous les cas envie de vous (re)plonger dans les romans de Jack Vance, à l'origine de cette brillante idée qui consiste à écrire de la science-fiction qui se déroulerait dans un futur tellement lointain qu'on pourrait la lire comme de la fantasy. La Terre mourante c'est donc un monde merveilleux où la magie a remplacé la technologie et par conséquent peuplé de sorciers, créatures surnaturelles plus improbables les unes que les autres, objets enchantés..., mais aussi un monde sur le déclin, avançant lentement mais inexorablement vers sa fin. Ne vous étonnez donc pas d'y croiser des sorciers astucieux mais d'une affligeante nullité ou encore des poètes et nécromants mélancoliques ou dépressifs, le tout parsemé de compétitions de sorts, de quêtes insolites, de combats de magie...



Chaque auteur possède bien évidemment un style et une façon de faire qui lui est propre, mais l'ensemble se lit avec une grande fluidité sans que jamais l'ennui ou la répétition ne s'installe. Trois auteurs tirent cela dit, à mon sens, leur épingle du jeu dans ce premier volume : Byron Tetrick, qui met en scène dans « L'université de maugie » un jeune homme en quête de son père, un personnage qui parlera aux familiers de l'univers de Jack Vance ; G. R. R. Martin, qui nous offre comme à son habitude avec « Une Nuit au Chalet du Lac » une nouvelle pleine de surprises et habilement construite ; et enfin Jeff VanderMeer, qui nous embarque avec « La Dernière Quête du mage Sarnod » dans les terrifiants royaumes de l'En Dessous aux côtés de personnages attachants et tourmentés Tour à tour drôles, touchants, surprenants ou envoûtants, chacun des textes présents au sommaire ne manqueront en tout cas pas de séduire les amoureux de fantasy. Outre la qualité des nouvelles, on peut également saluer la présence au sein de l'ouvrage de postfaces à la fin de chaque texte dans lesquelles les auteurs reviennent tous sur leur première découverte des œuvres de Jack Vance et sur l'influence que cela a pu avoir dans leurs écrits. Instructif.



Qu'il s'agisse de rendre hommage à ce grand écrivain qu'est Jack Vance ou tout simplement d'amener de nouveaux lecteurs à découvrir l'univers de la Terre mourante, dans les deux cas le pari est parfaitement réussi. C'est avec impatience que j'attends de découvrir les anthologies suivantes (avec en tête d'affiche Neil Gaiman, Dan Simmons, Tanith Lee ou encore Tad Williams) qui devraient arriver dans nos librairies en automne pour la seconde et début 2014 pour la troisième. Une anthologie qui vaut le détour et qui se révèle malheureusement d'actualité puisque Jack Vance nous a quitté à l'âge de 96 ans dimanche dernier.
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Aristoï

Les Aristoï : des humains et des quasi dieux, améliorés génétiquement, avec un longévité accrue, des personnalités multiples et les moyens de terraformer des planètes et de les peupler, grâce à leurs connaissances en sciences (génétique, nanotechnologie, informatique, etc.). Chacun a son domaine stellaire et ses démos (humains normaux), qu'il gère avec l'aide d'une équipe d'humains améliorés, dont certains ont le potentiel de devenir Aristoï.



Gabriel, l'un des plus brillants des AristoÏ, s'occupe, avec son domaine, sa musique, ses recherches et ses amours. Mais, une AristoÏ l'informe qu'un autre AristoÏ a fourni de fausses informations sur un secteur supposément non habitable de la galaxie et a, en plus, corrompu les informations des banques de données pour se couvrir. Intrigué, Gabriel se met à enquêter et s'aperçoit bientôt que le danger pourrait menacer les Aristoï, ainsi que tous les humains.



L'auteur a misé sur un style poétique et assez flamboyant pour raconter une histoire un peu convenue.

Le début est assez lent, mais une fois habitué, on se laisse emporter.

J'ai beaucoup aimé.
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Conventions of War

Tome 3



Lu en anglais



Le contexte :



Les Shaa, une race immortelle d'extraterrestres, ont construit un vaste empire galactique, relié par des trous de vers. Mais ils ont dégénéré et le dernier Shaa s'est suicidé. Les Naxids, une race insectoïde membre de l'empire, en ont profité pour essayer d'en prendre le contrôle. La tentative a passé près de réussir et ils ont conquis une bonne partie de l'empire, y compris Zanshaa, la planète capitale de l'empire. Les loyalistes sont donc sur la défensive.



Pendant que la confédération loyaliste regroupe ses forces, Sula, notre héroïne, participe à la résistance de Zanshaa. Martinez, quant à lui, fait partie d'un escadron chargé de mettre à mal des positions en plein territoire Naxid pour les affaiblir et surtout détruire les vaisseaux de guerre en construction et les vaisseaux marchands. Et la contre offensive se prépare.



J'ai trouvé le roman un peu longuet, surtout la partie concernant la résistance sur Zanshaa. Les opérations de résistance avaient un air de déjà vu avec celles de notre époque : assassinats, explosions et représailles. Par contre, j'ai apprécié les opérations commando de l'escadron avec ses batailles spatiales et ses tactiques novatrices. Et puis, le roman monte de niveau pour la finale avec des batailles d'envergure pleines de bruit et de fureur qui m'ont enthousiasmé.



J'ai finalement beaucoup aimé ce mélange de space opera et de science-fiction militaire. La série se termine avec ce tome même si on a fait une autre trilogie avec le même contexte, les mêmes personnages principaux qui se passe plusieurs années plus tard. Je vais la surveiller de près.
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The Sundering

Tome 2



Lu en anglais



Le contexte :



Les Shaa, une race immortelle d'extraterrestres, ont construit un vaste empire galactique, relié par des trous de vers. Mais ils ont dégénéré et le dernier Shaa s'est suicidé. Et les Naxids, une race insectoïde membre de l'empire, manigance pour prendre le contrôle de l'empire. Une formidable bataille spatiale s'ensuit; la plupart des vaisseaux sont détruits. Les loyalistes ne se font pas d'illusion; les Naxids ont maintenant plus de vaisseaux et ils vont sûrement attaquer la planète capitale de l'empire.



Mais il y a Martinez qui a conçu une nouvelle tactique de bataille avec l'aide des talents mathématiques de la pilote Sula.



La situation semble perdue, mais nos deux héros conçoivent un plan permettant aux loyalistes d'alimenter une résistance tout en faisant une guerre de guérilla.



Une fois encore, on a droit au jeu des politiques et des alliances entre familles. La grande bataille spatiale ayant eu lieu, on a plutôt droit à des escarmouches tout de même assez enlevées et un peu de guérilla urbaine. J'ai eu droit à mes scènes d'action avec des tactiques intéressantes, même si j'ai trouvé un peu long les discussions politiques et les affaires de familles. On croirait se retrouver dans l'empire romain où les familles nobles ont le dessus du panier alors que la majeure partie de la population ne compte pas.



J'ai malgré tout beaucoup aimé ce mélange de space opera et de science-fiction militaire.
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La Mélancolie des immortels

Premier tome d'une série



Lu en anglais



Le contexte :



Les Shaa, une race immortelle d'extraterrestres, ont construit un vaste empire galactique, relié par des trous de vers, en soumettant de multiples races, y compris les terriens. De plus, les Shaa ont contraint leurs vassaux à suivre un ensemble de règles, le Praxis. Mais les Shaa, même immortels, finissent par dégénérer jusqu'à les pousser à se suicider, et leur empire finit par stagner. Des millénaires plus tard, il ne reste plus qu'un Shaa, le dernier maître qui planifie son suicide. Un gros bouleversement en conséquence ! Et le brillant et ambitieux lieutenant Martinez, de même que la pilote Sula, au sombre passé, vont s'y trouvé mêlés.



Ouf ! J'en avais l'eau à la bouche. Mais la première moitié est plutôt lente et on nous présente les principaux protagonistes, dont Martinez et Sula qui déplorent leurs faibles chances d'avancement. Mais là,(roulement de tambour), le dernier Shaa se suicide et une des principales races vassales se prépare en douce à remplacer les Shaa. Mais il y a l'eau dans le gaz et notre lieutenant Martinez, ainsi que Sula, vont se trouver aux premières loges. Pas mieux qu'une guerre pour l'avancement, mais il y a aussi le risque de se faire tuer. Et là, c'est parti ! Des affrontements de flottes spatiales avec des missiles intelligents comprenant des ogives d'antimatière, des lasers en défensive... et de la stratégie. La deuxième moitié se lit toute seule, portée par un souffle épique et... et, c'est la fin. Vivement le tome suivant.



J'ai beaucoup aimé ce mélange de space opera et de science-fiction militaire.



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La peste du léopard vert

Dernière sortie en date de la collection "Une Heure-lumière", "La peste du léopard vert" emporte le lecteur dans une histoire qui se déroule sur deux temporalités assez éloignées.

Quand dans un futur plus ou moins lointain,"Michelle", une sirène, doit faire des recherches sur un homme mystérieusement disparu des siècles plus tôt, nous suivons en parallèle les derniers jours de cet homme en question a une époque plus proche de la nôtre.

Sachez que les sujets abordés sont variés, le transhumanisme, les mutations biologiques, l'évolution de l'espèce et d'un autre côté, un complot, des recherches scientifiques, de l'espionnage, une enquête, les liens sociaux et les conséquences d'une trame sur l'autre.

J'ai eu du mal au début à m'habituer a la plume de "Walter Jon Williams" que je trouvais floue, mais finalement au bout d'un quart du récit tout se débloque et le lecteur passe un très bon moment de lecture, original et inquiétant.

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Plasma

Je ferais un parallèle avec l'épice de Dune. L'épice prolonge la vie et la conscience. Le plasma fait bien plus : il soigne, il permet de prendre un corps "astral" pour agir à distance, il crée même des êtres vivants. De plus, il peut surgir n'importe où. N'importe où, mais pas partout.

Comme dans notre monde, cette ressource est accaparée par une élite.



En parlant de monde, la terre a été complètement urbanisée sur presque la totalité de la surface. La surface vit sous un bouclier. Ce sont deux aspects très intéressants du roman. Ils sont, hélas, très peu développés. Qui a fabriqué le bouclier ? Les élevés ...C'est à peu près tout ce que l'on en apprend.

On devine l'urbanisation par les fréquentes références aux transports... C'est à peu près tout...

Comment est née cette mégalopole ?

La seule référence au passé concerne la guerre gagnée par les Jaspeeris.



L'intrigue est intéressante, mais linéaire. Les revers les retournements de situation sont peu nombreux.

C'est l'ascension d'une fonctionnaire de bas échelon, vers le pouvoir et les cercles d'une révolution.



Bien écrit, vif, c'est un bon roman. Le plasma n'en reste pas moins une sorte de super pouvoir qui renverse, pour celui qui le possède, tous les obstacles qui se dressent devant lui. Comme Ayah, en trouve une énorme source, rien ne l'arrêtera jusqu'à la fin. C'est ce que trouve de plus incroyable : elle n'en est pas tout simplement dépossédée manu militari...



J'essayerais de lire le prochain roman "la guerre du plasma" sans doute plus riche en intrigues.
Lien : http://travels-notes.blogspo..
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La peste du léopard vert

Il y a quelques temps déjà, j’ai écrit « Un prix Nebula pour un roman nébuleux... on ne m’y reprendra plus. » Mais voilà ! apprenant la publication d’un ouvrage de Walter Jon Williams, je ne pouvais que me précipiter chez mon libraire pour me le procurer. alors j’ai passer outre à la mise en garde en grandes lettres blanches sur fond rouge du bandeau : Prix Nebula 2005.



Bouh ! Pourquoi n’ai-je pas tenu compte de cette mise en garde ? Bouh ! Ah, si ! Parce que j’avais apprécié La fontaine des âges de Nancy Kress.



Bien sûr, certains vont s’étonner que je donne un avis qui semble bien parti pour être négatif. Ho ! Pas si négatif que ça ! N’exagérons rien. C’est plutôt un avis en demi-teinte... comme pour le coup du cavalier.



Donc, deux histoires imbriquées : une dans un futur qui ne parait pas très éloigné (surtout quand l’auteur décrit Paris ou la Provence) et une autre dans un futur beaucoup plus hypothétique. Et quel est le lien entre les deux ? Pourquoi sont-elles racontées ensembles ? Parce que l’héroïne de la deuxième est chargée de faire des recherches historiques sur le héros de la première. C’est logique. Mais l’explication arrive assez tardivement. La première trame mériterait d’être un peu plus développée alors que la deuxième ne m’a pas semblé apporté quoi que ce soit d’utile... si ce n’est que c’est l’occasion pour l’auteur de présenter un personnage complètement psychotique qui se venge ad vitam aeternam de son amant qui l’a trompée et que les progrès scientifiques ramènent à la vie après chaque décès.



En bref : Je persiste et signe. Dorénavant, je ne lirai des prix Nebula que d’auteur que j’apprécie et quand je trouverai le livre d’occasion. Et secondo, je vais être beaucoup plus circonspect face à l’œuvre de Walter jon Williams.
Lien : https://livres.gloubik.info/..
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La peste du léopard vert

La Peste du léopard vert est une novella de Walter Jon Williams qui va paraitre dans la collection Une Heure Lumière des éditions Le Bélial’ le 21 septembre. Pour ma part, c’est une découverte de cet auteur, mais il a déjà publié beaucoup de romans, parus en France chez J’ai Lu notamment. Ce court roman a décroché le prix Nebula en 2004.



Dans un futur lointain, sur notre planète, les humains ont bien changé. Le génome peut être modifié à loisir, une personne peut changer de corps grâce à un procédé de numérisation et reconstruction. Ce procédé a aussi mis fin à la mort, du moment que la personne a été sauvegardée. Ainsi, Michelle a été un singe pendant quelques temps, puis elle est désormais une sirène profitant de la vie dans les îles Chelbacheb. Cependant, Michelle a d’autres occupations, elle travaille aussi en faisant des recherches, tache dans laquelle elle excelle. Un de ses clients lui demande de faire des recherches sur un certain Jonathan Terzian, et plus particulièrement sur 3 mois durant lesquelles Terzian a disparu avant de revenir sur les devants de la scène à Venise pour livrer sa théorie lors d’une conférence. En effet, Terzian est un personnage clé dans l’histoire de la Terre. Il est l’auteur de la Théorie de la Corne d’Abondance qui imagine comment une société peut fonctionner quand l’humain n’a plus à assurer ses besoins primaires. Cette théorie est à l’origine du fonctionnement du monde dans lequel vit Michelle.



Le récit suit alors deux fils narratifs en alternance: l’enquête de Michelle et ce qu’elle découvre sur Terzian raconté directement. Terzian vivait environ à notre époque, et ce qui va se passer durant ce laps de temps sera crucial dans l’évolution vers le monde futur. La tonalité des deux récits est très différente. Celui sur Terzian a un côté film d’action, d’enquête, de thriller SF. Celui avec Michelle est totalement futuriste. Au point qu’on a presque du mal à croire que ce sont les mêmes mondes à des instants très éloignés.



La Peste du léopard vert est ainsi un roman habile et prenant. Les deux récits en alternance proposent deux ambiances très différentes presque comme si on lisait deux romans en un.
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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La peste du léopard vert

Fidèle à son cahier des charges, la collection Une Heure Lumière du Bélial s’enrichit d’une quarante-et-unième novella récompensée par un prestigieux prix littéraire et écrite par un auteur étranger d’envergure mais peu traduit en France. Avec « La peste du léopard vert », Walter Jon Williams nous entraîne dans un futur lointain dans lequel l’organisation sociale et les conditions de vie des individus n’ont visiblement plus rien à voir avec les nôtres. Parmi les principaux changements, on peut notamment citer le fait que les gens sont devenus presque immortels, puisqu’ils peuvent transplanter leur conscience dans n’importe quel corps. Un corps qui peut désormais revêtir n’importe quel forme, chacun étant libre de choisir l’apparence qu’il désire avoir. C’est ainsi que Michelle, notre protagoniste, est passée très récemment d’un corps de singe à celui d’une sirène ayant élu domicile dans les eaux des îles Chelbacheb, en Océanie. C’est là que deux intrigues vont progressivement se mettre en place. La première concerne l’ancien amant de la jeune femme, un certain Darton, qui tente désespérément de la localiser, arpentant le lagon en lui criant son amour sans que la sirène ne daigne se manifester. La seconde est en lien avec un travail qu’elle va accepter de réaliser pour le compte d’un chercheur actuellement occupé à écrire la biographie d’une des personnalités les plus marquantes de l’histoire. Cette célébrité c’est Terzian, philosophe à l’origine de la théorie de la « Corne d’abondance » qui permis la transition entre notre système actuel et celui du futur dans lequel vit Michelle. Or, en dépit de toutes les études réalisées sur le personnage, un trou de quelques semaines persiste dans l’histoire de sa vie. Particulièrement habile pour remonter les traces laissées sur internet ou les images de vidéo surveillance par nos contemporains, la sirène va alors se lancer dans une enquête virtuelle pour tenter de comprendre ce que l’intellectuel a bien pu faire pendant ces mystérieuses semaines. Rapidement, elle découvre que sa disparition temporaire a probablement un lien avec la « Peste du Léopard vert », épidémie qui a, peu de temps après sa réapparition, frappé le monde, provoquant ainsi un changement de société pour le moins radical.



La collection est, en elle-même, un gage de qualité, aussi la novella de Walter Jon Williams se révèle-t-elle sans surprise tout à fait passionnante. L’auteur se plaît à mélanger les genres, alternant entre une ambiance digne d’un thriller dès lors qu’il est question de retracer le parcours de Terzian, et un cadre purement SF lorsqu’il s’agit d’évoquer les conditions de vie de Michelle. L’enquête menée par cette dernière est captivante et astucieusement construite. D’abord parce qu’elle permet de réaliser à quel point les logiciels de reconnaissance faciale et autres caméras présentes partout dans l’espace public peuvent se révéler intrusifs et rendent quasiment impossible de ne pas laisser de traces de notre passage. Ensuite parce que, si ces traces numériques permettent à la sirène de saisir une grande partie du tableau, certaines subtilités liées aux relations humaines et aux émotions des personnes impliquées lui échappent complètement. Cela la conduit parfois à effectuer de fausses interprétations, erreurs que le lecteur peut immédiatement relever puisque une bonne partie de la novella est écrit du point de vue de Terzian. On assiste ainsi en parallèle de l’enquête à la véritable histoire du philosophe qui, par un concours de circonstances, se retrouve mêlé à une course poursuite mortelle visant deux scientifiques détenteurs d’une innovation biologique majeure. L’autre intrigue mettant en scène l’ancien amour de l’héroïne apparaît comme secondaire pendant une bonne partie de l’histoire mais parvient tout de même à nous interpeler grâce à l’aura de mystère qui entoure le passé de Michelle. Le futur dans lequel cette dernière réside n’est que peu détaillé, et ce d’autant plus qu’elle a choisi de vivre retirée du monde, mais l’auteur parvient tout de même à nous faire part des principaux changements qui ont eu lieu. Changements intimement liés à la fois à la mystérieuse épidémie mais aussi à la théorie politique formulée par ce fameux Terzian. Les réflexions de Walter Jon Williams à se propos sont intéressantes, ce dernier se livrant à une critique féroce du mode de fonctionnement capitaliste tout en mettant le doigt sur les difficultés inhérentes à un bouleversement radical du système.



« La peste du léopard vert » est une très bonne novella dans laquelle Walter Jon Williams met en scène une société futuriste radicalement différent de la notre suite à l’émergence simultanée d’une épidémie mondiale et d’une théorie politique révolutionnaire, et dans lequel changer de corps deviendrait aussi facile que changer de chemise. Mélangeant habilement science-fiction et thriller, l’auteur nous invite ici à nous interroger sur les travers de nos sociétés ainsi que sur les conséquences inattendues soulevées par la concrétisation d’un projet pourtant réalisé à titre purement philanthropique. Un texte qui fait réfléchir mais qui se révèle aussi amusant et surprenant.
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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Un peintre- Un tableau

Ce tableau représente le plus jeune fils du peintre, Claude, au domaine des "Collettes" à Cagnes sur mer. Il avait acheté ce domaine pour sauver les oliviers: "Ce sont les arbres les plus beaux du monde, d'une majesté rare, alliée à une légèreté aérienne". Ce peintre avait trois fils: l'ainé fut comédien, le deuxième réalisateur et Claude est devenu céramiste. Il a changé plusieurs fois de style. "Le déjeuner des canotiers" est l'une de ses toiles les plus célèbres. Il s'agit de:

Claude Monet
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