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Citations de William Riley Burnett (163)


Je suis ton ami, je voulais être assuré que tu savais où tu mettais les pieds. Les choses sont en suspens. Elles peuvent basculer d’un côté ou de l’autre. Dans l’avenir, je veux dire. Tu as toujours été un libéral. Je me posais simplement la question de savoir si tu voulais être tenu pour responsable d’une réaction violente.
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Sullavan était un des hommes politiques les plus rassurants de l’État. Quand il y avait du travail à faire, il répondait toujours présent. Il semblait ignorer la fatigue. Il pouvait rester longtemps sans dormir, sans manifester le moindre signe de lassitude. Toujours frais et rose. Mais lorsque la campagne était achevée, le dernier tract distribué, il se transformait en ivrogne invétéré et hantait tous les tripots de la ville. On l’avait surnommé « Puits sans fond ».
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« Il y a des hommes qui meurent de faim en Ohio ». Oui, il y avait des hommes affamés, misérables. Et ils étaient légion. Des hommes sans espoir, les plus dangereux, alors qu’il vivait ici tel un monarque, se réveillant avec en tête une impatience que lui inspirait une fille de vestiaire.
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La fille du vestiaire ! Il avait vaguement rêvé d’elle. Elle lui avait demandé de faire quelque chose pour elle, d’accorder son pardon à quelqu’un, d’user de son influence en quelque sorte. Il ne réussissait pas à se souvenir avec précision. Elle était lumineuse comme le jour, vêtue d’une robe rouge qui embellissait sa silhouette aux formes rebondies ; ses dents blanches brillaient, ses cheveux noirs bouclés, lustrés.
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À ses yeux elle était l’incarnation de la suprême élégance. Absolument étranger à toute sophistication, elle représentait pour lui une sorte d’énigme. Il ne comprenait pas la moitié de ce qu’elle racontait. Il enviait son aisance, n’en disposant que fort peu lui-même. Il n’était pas de son monde, et il en avait conscience.
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Ne parle pas comme une idiote, fit Read brusquement exaspéré. Plus tôt tu te marieras, mieux ce sera. Tu commences à avoir des idées absurdes. Vouloir courir après un métèque parce qu’il a une réputation de séducteur. Les hommes pour la plupart sont des séducteurs. Inutile d’en importer.
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La loi de la vie. Read se souvenait combien il avait détesté son beau-père, combien son épouse l’avait docilement suivi lorsqu’il le critiquait. Dès lors que le germe de l’amour est dans la femme, plus rien d’autre ne compte, si ce n’est l’aimé du moment. Jean ne faisait pas exception, loin de là ! Read n’en concevait aucune amertume. Il souhaitait sa fille semblable à toutes les femmes.
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Ce genre de fille attire des réponses sans même qu’elle pose de question. J’ai parlé machinalement.
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Je suis le Gouverneur, j’ai une certaine dignité à préserver. Je n’apprécie guère que tu proposes sous mon nez un rendez-vous à une simple fille de vestiaire.
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La fille du vestiaire ! Il l’avait complètement oubliée. Elle était là, souriante, découvrant ses ravissantes petites dents blanches de façon provocante, jeune et charmante. Elle tenait le pardessus et le chapeau du Gouverneur. Son attitude était tout à fait différente. Elle le regardait, l’œil rond, pleine de considération. « Une ravissante idiote », se dit Read en portant son regard ailleurs.
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Le monde n’a rien de bien beau.
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Garde ceci présent à l’esprit : ils ne te supportent que comme un moindre mal. Pour eux tout plutôt qu’un démocrate. À la grâce de Dieu !
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Il prétendait être un grand écrivain méconnu. Et lorsqu’il avait bu, ce qui lui arrivait souvent, il barbait tout le monde avec sa culture littéraire et se baptisait lui-même le Balzac en herbe du Midwest. De taille élevée, gracieusement surmontée d’un sombre visage plutôt beau, il avait à la fois l’air jeune et turbulent. Il avait servi en Europe dans le même peloton que le Gouverneur. Célibataire faisant preuve – selon les critères moraux du Midwest – d’une moralité douteuse.
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Il y avait quelque chose d’insistant qui l’intrigua. Elle ne détournait pas le regard. En fait elle finit même par lui sourire avec un air entendu, constata Read. Son sourire pouvait signifier : Bon, vous ressemblez à quelqu’un qui a envie de me proposer un rendez-vous. Pourquoi ne pas essayer ? Qui sait ?
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« Elle est ce que j’appellerais irrésistible », se dit-il avec férocité, détournant résolument son regard. Il était agacé. Elle était si jeune, si belle. Le simple fait de la regarder et il se sentait vieux, perdu.
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Il avait remarqué que ces temps derniers il pensait beaucoup aux femmes. Pas à une femme. Aux femmes en toute simplicité. Ça le préoccupait. « J’ai 43 ans, se disait-il. Je ne suis pas exactement un jeune homme. J’approche de ce que l’on appelle l’âge critique. Si je n’y prends pas garde, je vais me retrouver dans des histoires. Ce qui sera très désagréable. Si je suis réélu, je deviendrai une importante personnalité. Je compterai à l’échelle de la Nation. Je pourrai même prétendre un jour à la présidence, comme certains de mes prédécesseurs, Gouverneurs de l’Ohio. Mieux vaudrait que je fusse marié. Épouser Eileen. Pourquoi pas ? (Il eut un rire moqueur pour lui-même). Si je suis réélu. Bien évidemment ».
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Il sentit qu’il s’engageait dans une impasse. Jamais il ne tenait de propos trop précis – s’il était possible de les éviter – le propre d’une saine politique.
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La politique était pour eux une routine pesante. Ils souffraient de cet ennui du spécialiste.
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Elle est bien bonne ! Le Gouverneur a toujours été un libéral, non ! Il a toujours combattu les conservateurs, vous le savez. Il est à l’origine de toutes les lois progressistes de ces cinq dernières années. Qu’est-ce que vous racontez ? Qu’il ne croit en rien !
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Les caricaturistes se creusaient les méninges, et le regard pourtant aiguisé et cynique des journalistes n’avait décelé aucun point faible, ni dans sa personnalité, ni dans ses idées, ni dans l’exercice de ses fonctions.
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