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Citations de William Riley Burnett (163)


Willie, quand un type se taille en emportant cinq cent mille dollars qui ne lui appartiennent pas, il faut s'attendre à des ennuis.
Alors, bien sûr, les vautours se rassemblent.
Et les chiens flairent l'argent.
Mais qu'est-ce qui fait qu'un homme est quelqu'un ? L'argent.
Qu'est-ce qui rend un homme respectable ? L'argent.
Qu'est-ce qui rend un homme méprisable ? Le manque d'argent.
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Reisman regagna sa voiture sous la pluie battante, en parlant tout seul. Il était toujours aussi excité. Il sentait qu’il tenait une piste – où menait-elle ? Mais une chose était certaine : il ne fallait plus poser de questions. Ça finirait par se savoir et tout le monde se méfierait de lui.
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— Dans les années 20, dit-il, quand je travaillais dans ce secteur, c’était vraiment excitant. Les bootleggers se tiraient dessus pour le plaisir de faire des cartons. Cette rue-là, c’était une vraie galerie de stands de tir. Quand je descendais du tram pour aller au poste, je rentrais instinctivement la tête dans les épaules. Une fois, un motocycliste a été fauché par une balle perdue, juste devant ce bar – c’était un speakeasy à l’époque. Il ne se passe donc plus jamais rien, maintenant ?
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Reisman poussa un soupir et regarda tomber la pluie. Au bout de la rue, on apercevait les bâtiments de brique lépreux de ce qu’on appelait « le Coin de la Mort
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— Ma foi, dit Reisman, puisque tu as l’air d’en savoir moins long que ceux qui font courir les bruits, je n’ai plus qu’à regagner mon nid. C’était sympa de te voir.
— Quels bruits ?
— Sur George Cline.
Harry fit la grimace.
— Un tuyau crevé, Ben, il n’y a pas de doute. Ça fait cinq ans qu’on en parle.
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— Tu ne connais personne qui s’appelle « Ark » ? s’obstina Reisman, uniquement pour le plaisir.
Au bout d’un moment, Harry secoua lentement la tête, impassible.
— Non. Ça ne me dit rien. Qu’est-ce que c’est que ce nom ?
— Peut-être que j’ai mal entendu. Par moments j’ai l’impression que je deviens un peu sourd.
— Dieu sait pourtant que tu avais l’oreille fine, dit Harry. Les gars t’appelaient Ben-les-grandes-oreilles.
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Harry laissa tomber sa cigarette sur le tapis et se pencha lentement pour la ramasser, les yeux baissés, prenant son temps. Reisman comprit qu’il ferait aussi bien d’aller acheter la glace et de rentrer chez lui. Harry avait l’air de savoir parfaitement qui était Ark, mais il ne parlerait pas.
Harry reprit contenance, jeta la cigarette dans le cendrier et en alluma une autre.
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C’était à cette heure de la nuit qu’il aimait rester seul, tout à fait seul, sans que rien ni personne ne vienne le déranger. Dehors, la ville était calme et obscure ; pas de rayons inquisiteurs du soleil dont il fallait se garder, pas de foule dérangeante, aucun des regrets, des peurs et des ambitions du plein jour. Dans son petit appartement chaud et douillet, il se sentait à l’abri du monde. Il pouvait boire tranquillement, lire ses journaux et songer à ce qui se passerait le lendemain sur les champs de courses du monde entier ; puis les premières lueurs de l’aube s’élèveraient au-dessus des toits branlants de Camden Square ; les premiers murmures annonciateurs d’une nouvelle journée allaient monter des rues encore obscures de la grande ville ; alors il pourrait éteindre sa lampe dont la lumière aurait déjà commencé à faiblir aux approches de l’aurore ; étendu sur son lit, il pourrait retourner vers son passé : ce passé radieux qui faisait maintenant figure de rêve sans consistance réelle – et pourtant il l’avait bel et bien vécu -, ces années heureuses, sans le moindre lien avec les affreuses et rudes certitudes, mais inéluctables, du présent ; cette époque où personne ne l’appelait « Dixie », ni « Dix », ni « le Bouseux », où personne ne se moquait de son accent du Sud et où personne ne se permettait de faire toute une histoire parce qu’il devait deux mille trois cents dollars qu’il avait bien l’intention de rendre ; où tout le monde le traitait avec amabilité et respect
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Si tu cherche la justice, tu chercheras longtemps“
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Peut-être un tschindi, comme disent les Apaches, un démon animal, pensa Crip, en riant de son idée. Il était facile de rire, maintenant qu’il était en selle et que le soleil s’apprêtait à percer à l’est de l’horizon. Mais la nuit, sous les pins et la clarté tamisée de la lune du désert, chaque murmure paraissait avoir un sens, chaque craquement de branche ramenait la peur instinctive d’ennemis inconnus.
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A part cette étrange vapeur, l'air était sec comme de la poudre, les branches des arbres craquaient sur le bord de la route, et quand une brise de temps à autre soufflait sur les champs de maïs, on entendait un long crissement, comme si des roues s'engageaient sur un tapis de sauterelles mortes.
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C'était le matin. Le soleil venait de se lever et nimbait d'or l'horizon à l'est. L'herbe haute de la prairie ondulait sous la brise. Partout, les cailles saluaient l'arrivée du jour. Un voile de brume étirait ses longs doigts blancs au-dessus de la plaine.
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C'est typique des femmes. Elles passent la brosse à reluire même aux hommes les plus ordinaires. En général, c'est une manière de s'excuser d'avoir choisi celui qu'elles doivent supporter.
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Il avait nourri une vision romantique de la guerre; bannières flottant au vent, épées scintillantes, charges héroïques et retraites élégantes, décorations des courageux héros, et honneurs publics; mais pas de sang.
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Au fond de la Prairie, sous la grosse lune jaune, un concert d'aboiements s'éleva, de plus en plus fort, le hurlement de bêtes sauvages et indomptables. C'était comme si l'esprit de cet immense espace encore inexploré à l'ouest avait trouvé une voix qui exprimait sa véritable nature, désolée, barbare, hostile à l'être humain.
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Puis on entendit claquer une porte et, un instant plus tard, Buster Léonard fit son apparition dans le couloir, vêtu avec une telle recherche qu'il paraissait presque ridicule dans son costume de ville d'un goût tapageur.
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Dix était rongé par l’envie de rentrer chez lui – de revoir ce pays merveilleux et qui sait, d’y rester pour toujours. Il se sentit soudain animé d’une haine violente pour cette ville monstrueuse qui pulsait et vibrait sur plusieurs kilomètres et dans toutes les directions derrière les fines cloisons du réduit. « Et comment, que je vais le prendre, ce fric, se dit-il avec rage. Et quand j’aurai en poche ce qui me revient, je rentre chez moi. C’est là que je suis moi-même, et pas ailleurs. Dans ce sale trou, je suis comme un poisson dans l’eau. »
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Les gens sortaient des boutiques pour les regarder. Des hommes encore tout ensommeillés se penchaient aux fenêtres. "Bon débarras!" cria quelqu'un, et une brève acclamation lui fit écho. À la hauteur du Transcontinental, une voix demanda: "Vous partez à la chasse, les gars?
-Oui, répondit Brant, la chasse aux abrutis. Tu ferais mieux de rentrer ta tête."
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Il pensa avec mélancolie à sa grande chambre si agréable qui l'attendait au bord du lac; à ses rangées de livres qui l'apaisaient avec leurs récits pleins des bouleversements d'une autre époque... des bouleversements qu'on n'avait pas besoin de subir, mais qu'on pouvait vivre en toute tranquillité.
p.189
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Le libéralisme n'est jamais qu'un déguisement du capitalisme, et c'est sa faiblesse. Derrière le libéralisme, il y a le fascisme. Nous y sommes presque.
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