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Citations de William Riley Burnett (163)


C'est typique des femmes. Elles passent la brosse à reluire même aux hommes les plus ordinaires. En général, c'est une manière de s'excuser d'avoir choisi celui qu'elles doivent supporter.
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- Qu'est ce que vous prenez ? Demanda le petit docteur. Vous avez faim ?
- La nuit j'ai toujours faim. Un hamburger double et une bière. Dans ce pays, la bière est abominable, mais c'est quand même mieux que pas de bière du tout
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Les grands ponts du centre étiraient leurs arches par-dessus les eaux noires du fleuve gigantesque, dont les rives se perdaient dans la brume. Et les rafales de vent, qui entraînaient dans leur course les journaux abandonnés sur le pavé, balayaient les boulevards presque déserts, sifflant à petit bruit le long des façades et gémissant aux carrefours. Des tramways vides et des autobus aux vitres brouillées descendaient lentement, en ferraillant, vers le terminus du centre. A part les taxis et les autos de la police, il n’y avait aucune voiture dans les rues.
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Une nuit opaque et cinglée de bourrasques s’était abattue sur l’immense cité du Middle West qui s’étirait le long du fleuve. Une pluie fine, presque un brouillard, s’engouffrait par moments entre les hauts immeubles, mouillant les chaussées et les trottoirs qu’elle transformait en miroirs sombres où se réfléchissaient, grotesquement déformées, les lumières des réverbères et les enseignes au néon.
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— A propos, il y a une femme qui veut absolument danser avec vous, Joe.
Joe secoua la tête :
— Non, j’aime pas ce genre de trucs. Elles se croient toujours obligées de vous donner quelque chose. Merde, après tout, je ne veux pas recevoir de pourboire d’une gonzesse.
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— Ainsi ! … tu ne prends même plus la peine de mentir, maintenant. C’est trop fort ! Ah, tu vas bien ! Un de ces jours tu ne rentreras plus du tout, espèce de vaurien !
— Tu l’as dit, railla Tony.
— C’est bien ça, tu ne veux pas écouter ta mère. Un jour, tu te souviendras de ce que je t’ai dit. Passe ton temps avec des feignants et des bandits et tu verras ce qui arrivera.
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— Tu le connaissais bien, le vieux, hein, Pete ? demanda Tony en vidant sa tasse.
— Oui, assez bien. Dans sa jeunesse, il était tout comme toi. Plein d’allant et toujours à courir après les filles. Mais, je ne sais pas, ta mère, elle a mis le grappin sur lui et alors il n’a plus jamais été le même. C’était plus le même homme, quoi. Il est mort pas longtemps après.
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— Tony, dit-il en penchant sa tête de côté, tu sais que tu ressembles à ton vieux ? L’autre jour, quand tu étais là, je dis à ma femme : « Regarde, c’est tout le portrait de son vieux. » Hé, hé, c’est bien, ça. Un fils doit ressembler à son père. C’est bon signe.
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Arrivant à un coin de rue, tout près de chez lui, il entra dans le restaurant tenu par Pete le Sicilien. Trois Italiens jouaient aux cartes dans le fond de la salle. Près de l’entrée, un piano mécanique broyait une rengaine.
— Hello, Tony, comment ça va ? s’enquit le Sicilien.
— Pas fort, répondit Tony.
— C’est vrai que t’as l’air mal foutu.
Tony passa ses mains sur son visage et contempla un instant son image dans la glace qui ornait le fond du comptoir. Il se vit pâle, les yeux cernés …
— Je m’en tirerai, t’en fais pas, dit-il.
Les mains de Pete claquèrent sur le comptoir :
— Par la Madone ! Naturellement que tu t’en tireras. Demain matin ça sera passé. Je sais ce que c’est, Tony, mon garçon. N’oublie pas que j’ai été jeune dans le temps. Je sais ce que c’est, va …
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L’orchestre s’arrêta. Dans l’ouverture de la porte, apparut la tête de Bat Carillo, le « videur ».
— Il y a là deux mecs qui ont l’air de chercher des crosses, patron.
— Ah oui ? Tu les connais ?
— … la première fois que je les vois. (...)
— Encore ces idiots d’irlandais, dit-il ; laisse-les tranquilles, mais s’ils commencent à faire des histoires, vide-les.
— Okay, patron, fit Carillo.
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Rico : le meilleur tireur de la Petite Italie ; se monte trop la tête, c’est entendu, mais on peut le tenir en main, et allez donc. Otero : tellement fou de Rico qu’il ne sait rien de rien, suivra Rico partout, fera tout ce que Rico lui dira de faire. Et de première bourre au revolver. Hé, hé ! pas mal pour un Mexicain ! D’ordinaire, Vettori ne voyait pas les étrangers d’un bon œil, cependant, il avait l’esprit assez large et puis Otero était à la hauteur. Quant à Joe Massara, ça c’était un type ! Un Italien élégant comme pas un et qui était chez lui partout.
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Vettori était assis dans son petit bureau du rez-de-chaussée. De l’autre côté du mur, l’orchestre jouait, mais il était trop habitué à l’entendre pour y prêter attention.
La musique de jazz lui faisait à peu près autant d’effet que le tic-tac d’une pendule. Il se sentait satisfait et d’humeur enjouée, avec sa bouteille de vin et son assiette de spaghetti devant lui. Tout marchait à souhait.
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— Ce sera dur, fit Joe, qu’est-ce qu’il y a à prendre ?
— Beaucoup. Ils ne vont à la banque qu’une fois ou deux par semaine …, négligents, comprenez … parce qu’ils n’ont jamais été saignés. Ça sera facile.
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— Leur coffre-fort … je n’en parle pas : un enfant de deux jours l’ouvrirait, mais ça c’est du rabiot. Ce qu’il nous faut, c’est le caissier. Ça sue le fric, là dedans, c’est Scabby qui m’a tuyauté. Alors, qu’est-ce que t’en dis, Joe ?
— Oui, interrompit Rico, c’est à prendre ou à laisser. On ne te supplie pas, tu sais !
Le visage de Vettori se contracta, mais il réussit à se dominer.
— Si vous dites que c’est intéressant, ça me va, fit Joe.
— Bon. Et maintenant, à toi, Tony. Il nous faut une grosse bagnole. Tu saisis ? Et qui soit vite. Tu te chargeras de ça quand je te le dirai. Steve a déjà les plaques toutes prêtes. Vu ?
— J’en suis, Sam.
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Tony jaugea les deux hommes. Otero continuait à compter son argent. Vettori avait dit un jour : « Rico, tu deviens trop grand pour tes bottes. » Tony se souvint de l’expression qu’avaient eue les yeux de Rico à ce moment-là. Tout récemment encore, ils en avaient reparlé ; Rico devenait trop grand pour eux. Comme l’avait dit Scabby, l’indicateur de la bande : « Ça sera Rico ou Sam, l’un ou l’autre. »
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— Ça va, dit-il, rappelez-vous ce que je vais vous dire. Il se dégonflera, un de ces jours. Quand on est un homme on ne se fait pas payer pour danser.
— C’est moi qui gagne, annonça Otero.
Poussant l’argent vers lui, Rico se leva :
— En tout cas, déclara-t-il, s’il ne s’amène pas d’ici dix minutes, je sors faire un tour.
— Tu me feras le plaisir de rester là ! lança Vettori, le visage légèrement contracté.
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Tony regarda fixement Rico et lui dit :
— Joe est régulier, Rico, je sais ce que je dis ; la danse n’est qu’un prétexte, et il est adroit. Est-ce qu’il s’est jamais fait poisser ?
Rico jeta violemment ses cartes sur la table. Il haïssait Joe et savait que Tony et Vettori ne l’ignoraient pas.
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— C’est bon, Sam ; un jour il se dégonflera. Rappelle-toi ce que je te dis : il n’est pas régul. Et d’abord qu’est-ce que c’est que ce métier-là ! Quand on est un homme, on ne se fait pas payer pour danser avec des femmes.
Sam éclata de rire.
— Voyons, tu ne connais pas Joe.
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— Joe est un propre à rien, répliqua Rico, sans lever les yeux de ses cartes, c’est une chiffe.

— C’est possible, dit Vettori qui s’ennuyait à tel point qu’il s’arrêta un instant près de la table pour suivre le jeu ; c’est possible, n’empêche que nous ne pouvons pas nous passer de lui, Rico. Tu comprends, il peut s’introduire n’importe où, ce gars-là ; il dégote, voilà ce que c’est. Les palaces ? ça ne l’impressionne pas. Il dit à l’employé : « Je voudrais un appartement, s’il vous plaît. » Un appartement ! Non, mais tu te rends compte ! Tu vois bien, Rico, on ne peut pas se passer de lui.
Rico se remit à tambouriner ; son visage s’empourpra légèrement.
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Tirant une bouffée de son cigare, Vettori se leva et se mit à arpenter la pièce.
— Où peut-il être ? demanda-t-il, les yeux au plafond. Je lui ai dit à 8 heures, il est 8 h 1/2.
— Joe n’est jamais à l’heure, fit Tony.
— Joe est un propre à rien, répliqua Rico, sans lever les yeux de ses cartes, c’est une chiffe.
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