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Citations de William Riley Burnett (163)


Il y avait une passerelle juste au-dessus de lui. La strip-teaseuse vedette se faisait appeler "la Grande Catherine". De haute taille, elle avait un corps poudré, qui paraissait jeune, bien qu'un peu lourd, mais le visage était fané. Elle passait d'une pose à l'autre avec une lascivité toute mécanique, les yeux dans le vague.
"Elle doit penser à son loyer ou à quelque chose d'aussi excitant", se dit Clinch, nullement ému.
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La chambre de Clinch était située au troisième étage sur rue. De la fenêtre, il apercevait le square poussiéreux, mité, avec son vieux kiosque cloué de planches, le lacis d'allées cimentées et le bouquet d'arbres au feuillage fatigué et noirci de suie.
Au delà du square était installé une espèce de fête foraine permanente, avec ses stands de tir, ses attractions, ses baraques de strip-tease, et de phénomènes et les bonimenteurs qui gueulaient dans des haut-parleurs d'une voix éraillée.
"J'ai eu mon compte de silence", songeait Clinch. Il ouvrit la fenêtre pour laisser entrer le mugissement assourdissant de la foire mêlé aux bruits de klaxons de la rue à sens unique qui longeait l'hôtel.
"La vraie bamboula", se dit-il encore en riant.
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- A moi, il me fait l'effet d'un esbrouffeur de première, fit Clinch.
Humpy eut l'air choqué.
- Dan Moford ? T'es malade, Clinch ! C'est quelqu'un.
- N'empêche qu'il est en taule ! rétorqua Clinch. L'a pas plus de surface que nous autres maintenant.
Humpy hocha la tête, avec un petit rire triste.
- L'a fait une fausse déclaration d'impôts.
T'appelles ça un délit, toi ? Il fait la pluie et le beau temps dans cette ville, le gars. C'est le grand manitou politique. Eh bien ! il a questionné les mecs sur toi, Clinch. Il a demandé comme ça pourquoi que t'étais tout seul dans ton coin.
- Je l'emmerde.
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Ces Américains de souche, ces protestants puritains, furent les abolitionnistes de la Guerre de Sécession, fanatiques dangereux qui détestaient le Sud non seulement à cause de l'esclavage, encore n'était-ce qu'une composante mineure de leur haine, mais également parce que la vie était moins étriquée dans le Sud, plus tolérante, empreinte d'une largeur d'esprit et d'une compréhension des autres que eux trouvaient immorales. Les petits-fils des abolitionnistes furent des partisans de la Prohibition, perpétuant, sans s'en rendre compte, la lutte engagée par leurs arrière-grand-mères contre la vie dangereuse qu'elles avaient connues à l'époque de la Frontière.
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Joe aurait-il pu assimiler cette vérité si elle lui avait été présentée, preuves à l'appui ? Ce n'est guère probable. Nous croyons ce que nous voulons croire ou ce que nous sommes obligés de croire en raison de notre caractère et de notre formation.

Chaque homme a sa propre "vérité" ; voilà pourquoi même les hommes qui parlent la même langue se comprennent rarement. Ils parlent de choses différentes.
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— Vous dites "les Indiens". Mais il ne s’agit pas juste des Indiens. Il s’agit des Apaches. De nombreux Indiens répondent à la gentillesse : les Pueblos, par exemple, ce sont des gens très aimables ; ou même les Navajos, qui ont renoncé à leurs mauvaises coutumes. Mais pas les Apaches. Savez-vous ce que veut dire "Apache" ? C’est un mot zuni qui signifie "ennemi". Les autres Indiens les ont désignés ainsi ― eux-mêmes se nomment les "N’De". En réalité, "ennemis" est bien le terme qui convient : ennemis de la race humaine et de tout ce qui est vivant.
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Les Apaches aussi ont un code. Le voici : le plus fort, c’est celui qui tue le plus de monde. Après lui vient le plus grand voleur. Et en troisième position ― mais c’est aussi une force ―, le plus grand menteur. Vous me suivez ? Comment voulez-vous qu’un homme comme Busby puisse traiter avec des gens pareils ? Son indulgence, ils en rient. Ils la voient comme une faiblesse. Ils ne comprennent qu’une seule chose : la force.
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En bien des manières, avant qu’ils ne s’inclinent devant les Blancs, les Apaches ressemblaient beaucoup aux Spartiates.

L’anecdote de l’enfant au renard, qui symbolise la rigueur Spartiate, pourrait bien être une légende apache.

Soyons reconnaissants qu’il n’y ait jamais eu plus de six mille Apaches.

S’ils avaient été deux cent mille, ils auraient chassé tous les Blancs du Sud-Ouest, y compris la cavalerie régulière.
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Personne n’est scalpé dans cette histoire. Cependant, les Apaches comme les Blancs se sont parfois livrés à la pratique du scalp dans le Sud-Ouest. Elle y fut introduite par les Blancs, qui l’avaient apprise des Indiens des Grandes Plaines et s’en servirent pour semer la terreur.
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Je m'attendais à lire un polar (c'était un carré noir), mais en fait c'est une bluette assez stupide.... une perte de temps pure et simple !!!!!
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Les laideurs de l’existence n’avaient pas de secret pour elle – elle n’avait pratiquement jamais connu autre chose et, depuis plus de vingt ans, elle avait dû mener sa barque toute seule ; mais elle avait su éviter le fatalisme sordide du milieu dans lequel elle vivait et elle menait depuis toujours un combat de tous les instants, sans grand résultat, pour ne pas tomber en bas de la pente. Mais cette lutte incessante l’avait profondément marquée et, ce soir-là, elle se sentait démoralisée, triste et seule.
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Les crétins et les imbéciles font toujours plus de bruit que les autres et on a tendance à les croire plus nombreux.
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« Quand ma mère avait dix-huit ans, elle commença à travailler dans un des magasins de mon père à La Nouvelle Orléans. Elle était très belle. En fait, quoique je ne m’en sois pas rendu compte avant le soir où vous avez parlé de « mère idéale, » docteur, elle ressemblait énormément à Romelle. Mon père était un homme d’âge mûr à l’époque ; veuf. Ma mère tomba amoureuse de lui, violemment et désespérément. Pendant longtemps il parla de mariage et puis apparemment se fatigua de toute cette histoire et changea d’avis : c’est-à-dire, s’il avait jamais eu l’intention de l’épouser, ce dont je doute. Ma mère en eut le cœur brisé, ne voulut plus entendre parler de lui, et retourna dans sa famille à Baton Rouge. C’est là que je suis né.
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Il fit de ma vie un enfer. Il avait découvert une nouvelle victime – une riche veuve qui habitait l’hôtel ; une femme très imprudente, d’ailleurs, qui l’accompagnait dans toutes les boîtes de nuit
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Voyez-vous – je suis un homme très nerveux. Noué. Quand vous chantez, ou quand je vous vois cette expression sur le visage – tout s’en va. Je suis comme un gosse. Le monde me semble merveilleux et simple. Pas du tout compliqué et laid…
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Romelle n’était pas douée pour la haine ; elle était de nature trop douce et docile pour ça ; mais depuis quelques semaines, avait petit à petit grandi en elle une antipathie pour Arlene qui dépassait le raisonnement, et parfois l’effrayait. Elle détestait sa désinvolture, sa démarche ondulante et suggestive, ses cheveux roux et touffus, sa façon d’allumer tous les hommes, ses brusques éclats de rire ironiques et déplaisants.
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À dix-neuf ans elle avait été une jolie blonde qui se débrouillait grâce à son physique. Inutile de se leurrer, elle n’avait jamais eu aucun talent – rien d’exceptionnel. Elle savait un peu chanter d’une voix de soprano douce et un peu faible qu’elle déformait en contralto parce que c’était plus à la mode. Elle savait un peu danser – des numéros banals qu’elle avait appris machinalement ; elle savait même à la rigueur lancer une réplique pas trop compliquée. Mais elle n’avait jamais eu – et n’aurait jamais – aucune présence, aucun don. Elle était comme des millions d’autres. Et maintenant à trente ans… !
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A ses yeux, il existait deux sortes d'individus : les types "au poil", et les autres. Les autres, c'était la majorité, l'immense majorité.
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Abilene! Ce seul nom évoquait la grande épopée du Far-West. C'était plus qu'un homme : c'était une légende vivante. Et n'y a-t-il pas une Dalila qui sommeille au cœur de toute femme? Elle s'appelait Mary... Et c'est dans les bas-fonds d'une ville de l'Est qu 'on repêchera l'épave du héros. Qui ne sera plus jamais tout à fait un homme...
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Il avait du fric plein les poches, mais à quoi sert d’avoir de l’argent si on ne peut pas l’employer pour le plaisir ?
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