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Citations de William Saroyan (66)


William Saroyan
La pauvreté n’a pas de nationalité. La pauvreté est la pauvreté partout et dans toutes les langues.
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Je voudrais savoir quelle force au monde peut détruire cette race, cette petite tribu de gens sans importance dont l'histoire est terminée, dont les guerres ont été perdues, dont les structures se sont écroulées, dont la littérature n'est plus lue, la musique n'est pas écoutée, et dont les prières ne sont pas exaucées.
Allez-y, détruisez l'Arménie ! Voyez si vous pouvez le faire. Envoyez-les dans le désert. Laissez-les sans pain ni eau. Brûlez leurs maisons et leurs églises. Voyez alors s'ils ne riront pas de nouveau, voyez s'ils ne chanteront ni ne prieront de nouveau. Car il suffirait que deux d'entre eux se rencontrent, n'importe où dans le monde pour qu'ils créent une nouvelle Arménie.
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William Saroyan
“Tout le monde doit mourir un jour, mais j’ai toujours cru qu’une exception serait faite pour moi. Alors quoi ? “
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L’intelligence consiste parfois à ne rien faire, surtout à ne rien tenter en pleine imbécillité émotive.
( Sacré monde, dit le cycliste , p.30 )
(p.s. Dans le contexte d’un homme qui vient d’être largué par sa femme, et ne sait comment l’annoncer à ses quatre enfants de bas âge )
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Thomas Tracy avait un tigre.
C'était en fait une panthère noire, mais c'est sans importance, pour Tracy c'était un tigre.
Il avait de belles dents blanches.
Et voilà comment Tracy a eu son tigre :
Quand il avait trois ans et qu'il a commencé à écouter comment sonne ceci ou cela, quelqu'un a dit "tigre !". Peu importe ce que ce "tigre !" était, Tracy le voulait.
Un jour, Tracy se promenait en ville avec son papa, quand il a aperçu quelque chose derrière la vitrine d'une poissonnerie.
- Achète-moi ce tigre, dit-il.
- C'est un homard, le corrigea papa.
- Alors, j'en veux pas, dit Tracy.
Quelques années plus tard, il est allé au zoo avec maman, et il a vu un vrai tigre dans une cage. Il avait certainement l'air le plus tigroïde de tous les tigres, mais ce n'était pas SON tigre.
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"De quoi est-ce que tu as rêvé ,toi, Papa?
-Eh bien, en fait, a répondu mon père,j'ai vraiment rêvé la nuit dernière et je me souviens très bien de ce que c'était.Je descendais une rue quelque part,tres tôt le matin,et voilà que juste en face de moi je vous une liasse de billets neufs:.....
-Et qu'est-ce que c'était ,Papa?Des billets d'un ou de dix?
-Des billets de cent dollars.
-Cinq cent billets de cent dollars?
-Oui.
-Combien ça fait?
-Cinquante mille dollars.
-Oh,alors! Qu'est-ce que tu as fait de tout cet argent?
-Je me suis réveillé.Va te laver et puis nous prendrons notre petit déjeuner.p.29
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L'amour, c'est tout. Alors quand j'ai découvert que même l'amour peut se changer en rien, ça, ça m'a épouvanté _ une épouvante qui m'a fait fuir en reculant jusqu'au jour avant ma naissance et fuir en avant jusqu'au jour qui suivra ma mort.
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.. il nous faisait à dîner et bientôt il m'a donné un signal que j'aime bien, celui de mettre le couvert : ce qui veut dire que je dois pousser la table de bridge contre la fenêtre du living-room, mettre les deux chaises à leur place, étaler des journaux sur la table. J'essaye de mettre les bandes de comics de mon côté pour pouvoir les regarder pendant que je mange et du côté de Papa je mets les premières pages à cause de la variété d'articles sur ces pages. Il n'y a rien de mieux comme nappe, que de vieux journaux. On les regarde pendant qu'on mange et quand on a fini, on roule la nappe et on la jette dans la cheminée, et c'est tout.
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Le dictionnaire est un merveilleux roman, tout un gros livre de poésies, un essai sur la Vie et l'art.
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J'ai demandé : " Quel métier ?
- Le métier d'écrire.
- Je ne sais pas écrire.
-Seuls les grands écrivains ont le droit de se vanter comme ça, a dit mon père. Tu n'en es pas encore là.
- D'ailleurs, sur quoi est-ce que j'écrirai un livre ?
-Sur toi , bien sûr.
-Sur moi ? Moi, qui est-ce que je suis ?
- Ecris un roman pour le découvrir. (p. 11)
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William Saroyan
...Nous sommes arrivés dans la cour de l'école qui s'appelle Webster.
"Qui c'est Webster?
-Il était juge dans le coin, mais toi et moi nous dirons que le Webster qui a donné son nom à l'école est Noé Webster.
-Pourquoi lui et pas le juge du coin?
-Noé Webster portait le nom d'un type qui avait été avalé par une baleine et qui s'en était tiré; ensuite ,il nous l'a raconté.Et en plus il a écrit un dictionnaire .
-Qui a écrit le dictionnaire ?
-Noé .
-L'homme qui a été avalé par une baleine?
-Non,l'autre.
-Papa,tu n'as jamais lu la Bible vraiment à fond,hein?
-Non,pas vraiment.Pourquoi?
-Noé a construit l'Arche et s'est embarqué dessus et il n'a été avalé par aucune baleine.Je n'ai jamais lu la Bible mais au moins je sais ça.....p. 51 "Papa tu es fou"
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"Papa ,dis-moi une chose.Qu'est-ce qu'un homme peut découvrir qui lui fasse peur?
-Tu découvriras cela pour toi-même, bien assez tôt.
-Bon, tu ne peux pas m'en donner une idée maintenant?
-Ce que j'ai trouvé qui m'a fait peur peut ne pas être la chose dont tu t'aperceveras qu'elle te fait peur,à toi.
-Oh,dis-moi,Papa.
-Eh bien,dit mon père: l'amour ,c'est tout.Alors quand j'ai découvert que même l'amour peut se changer en "rien",ça ,ça m'a épouvanté....p.91
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C'était des spaghetti, mais une nouvelle espèce de spaghetti.
Mon père m'a expliqué : d'abord il fait bouillir les spaghetti, puis il a jeté l'eau. Après, il a versé sur les spaghetti à moitié cuits une tasse d'huile d'olive, puis une boîte de tomates toutes prêtes ; après il a pilé un peu d'origan là-dessus et a rajouté du fromage blanc dedans ; après, il a ouvert une des ces boîtes plates et ovales de sardines de Monterey et y a pris trois des six poissons, il a fait une pâte avec les sardines écrasées et les a rajoutées à tout le reste dans la marmite.
J'ai demandé : "Comment ça s'appelle ?
- Trouve un nom, toi.
- Les Spaghetti Fous.
- Essaye encore.
- Spaghetti Fourre-tout ?
- Encore !
- Eh bien, si on mettait les deux ensemble pour faire un seul mot comme Spaggoût.
- Très bien.
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Il y avait des mois qu'il avait commencé de se sentir perdu. Un soir, d'un tramway en marche, il avait soudain remarqué le ciel ; voilà un fait terrible : l'existence du ciel. C'est en le remarquant, en élevant son regard dans les profondeurs déjà envahies par l'arrivée de la nuit, qu'il avait mesuré qu'il était un homme perdu. (Un Deux Trois Quatre Cinq Six Sept Huit)
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Et Mama Girl ajoute :
"Tu as vu beaucoup de femmes de trente-trois ans, eh bien, est-ce que je leur ressemble ?"
Bien sûr que non. Elle ne ressemble à personne, et elle est même différente chaque semaine, quand elle revient du salon de coiffure. Chaque fois, ses cheveux changent de couleur et ses ongles aussi. Mama Girl a plus de tubes de rouge à lèvres, de poudre, et de choses comme ça, que n'importe quelle autre femme au monde.
Elle alluma une Parliament et s'assit sur le couvre-lit en velours rouge. Elle me regardait, souriait tout en fumant tranquillement.
"Tu ferais mieux de te dépêcher, dis-je.
- Non, j'ai déjà une heure de retard. Il me faudra une demi-heure en voiture pour aller là-bas, alors je peux aussi bien prendre mon temps et être vraiment en retard, au lieu d'un petit peu seulement.
- O.K.
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Les erreurs que tu feras importent peu; ne t'effraie pas de les avoir commises ou d'avoir encore à les commettre. Prends conseil de ton coeur qui est droit et va de l'avant...sans faiblir.
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Je décidai donc que je voulais être la femme de Ho, et que si Siggy ne voulait pas lui téléphoner, je le ferais moi-même. J'appelai Hobart qui répondit immédiatement, puisqu'il n'a ni infirmière, ni secrétaire. Tu ne trouves pas qu'il est beau à faire rêver ?
- Oui, oui, bien sûr, mais dis-moi, que lui as-tu raconté ?
- Oh tu sais, quand tu as été psychanalysée, tu perds l'habitude des détours de conversation. Je lui ai dit : O.K.
- Et qu'est-ce que ça voulait dire ?
- O.K., j'accepte de t'épouser.
- Est-ce qu'il te l'avait demandé ?
- Pas exactement, enfin pas avec des mots, puisqu'il n'a pas été psychanalysé, lui, mais je savais bien qu'il en avait envie et je ne me trompais pas, puisque nous voilà mariés.
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-La Bible estle livre le plus merveilleux de tous, n'est-ce pas ?
-C'est pas mal.
-C'est celui qui s'est toujours le mieux vendu depuis toujours, n'est-ce pas ?
-On le dit. Chaque fois qu'un éditeur est sur le point de faire faillite, il sort une nouvelle édition de la Bible.
- Pourquoi est-ce que tout le monde a la Bible ?
- Je crois que c'est parce que personne ne la lit.
-Qu'est-ce que les gens en font, alors ?
-Ils l'ont.
- Et ça les avance, de l'avoir ?
- Ils ont l'impression que c'est bien. Avoir la Bible chez soi, c'est comme avoir toute l'histoire de la race humaine. (p. 31)
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Sais-tu, dit-il, que toi et moi- un père et son fils, n'importe quel père et quel fils-, nous sommes presque le même homme, un jeune et un vieux, mais en même temps nous sommes des étrangers, aussi, plus étrangers que si nous nous étions rencontrés par hasard dans la rue.(p. 23)
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J’essayais toujours de comprendre le monde et ce que c’est d’être vivant au milieu d’une grande foule. La moitié du temps, j’étais tout excité et tout content ; et la moitié du temps, je me sentais tout seul et tout triste. Nous sommes arrivés au bout de la route et mon père m’a proposé : “Montons au Palais de la Légion d’honneur et allons regarder une autre espèce de vie.
– Quelle espèce de vie il y a là-haut ?
- La vie de l’Art qui est à peu près la meilleure espèce de vie."
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