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Citations de Yaa Gyasi (367)


Quand il était jeune, son père lui avait dit que les Noirs n'aimaient pas l'eau parce qu'ils avaient été transportés dans des bateaux négriers. Comment un homme noir aurait-il eu envie de nager? Le fond de l'océan était déjà jonché d'hommes noirs.
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Pourquoi Nana ne s’est-il pas arrêté ? Pourquoi n’a-t-il pas guéri pour l’amour de nous ? De moi ? (page 223)
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... car il savait dans sa chair, même s'il ne l'avait pas encore totalement enregistré dans son esprit, qu'en Amérique, le pire qui pouvait vous arriver était d'être noir. Pire que mort, vous étiez un mort qui marche.
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Il me fallut bien des années pour admettre qu’il est difficile de vivre dans ce monde. Je ne parle pas de la mécanique de la vie, car pour la plupart d’entre nous, nos cœurs battent, nos poumons aspirent de l’oxygène sans que nous ayons à le leur dire. Pour la plupart d’entre nous, mécaniquement, physiquement, il est plus dur de mourir que de vivre. Pourtant, nous bravons la mort. Nous roulons trop vite sur des routes sinueuses, nous faisons l’amour sans protection avec des inconnus, nous buvons, nous nous droguons. Nous essayons de demander un peu plus à la vie. Il est naturel de se comporter ainsi. Mais être en vie dans le monde, chaque jour, tandis que nous recevons chaque jour davantage, tandis que la nature de ce que « nous pouvons supporter » change et que nos façons de le supporter changent également, c’est une sorte de miracle.
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On m’a enseigné dans mon enfance que Dieu nous a créés supérieurs à l’animal, on ne nous a pas enseigné que je suis moi un animal. (page 317)
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Quand j’étais enfant, je voulais devenir danseuse ou chef de chœur dans une église pentecôtiste, épouse d’un prêcheur ou vedette de cinéma. (page 45)
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Ce Nana, Naaawnaaaw, le héros de toute la ville, n’était pas celui qui vivait chez moi, celui qui faisait chauffer son lait avant d’y ajouter ses céréales, celui qui avait peur des araignées et qui avait fait pipi au lit jusqu’à l’âge de douze ans. (page 322)
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La nuit où naquit Effia dans la chaleur moite du pays fanti, un feu embrasa la forêt, jouxtant la concession de son père.
Il progressa rapidement, creusant son chemin depuis des jours.
Il se nourrissait d'air;
il dormait dans les grottes et se cachait dans les arbres;
il brûla,
se propagea ,
insensible à la désolation qu'il laissait derrière lui, jusqu'à ce qu'il atteigne un village ashanti.
Là, il disparut, se fondant dans la nuit.
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Toutes ces années de foi, à considérer le cœur, l’âme et l’esprit comme le moyen d’aimer le Seigneur tel que les Écritures nous l’enseignent, m’avaient conditionnée à croire dans le grand mystère de notre existence, mais plus je tentais de m’en approcher, plus il semblait s’éloigner. Le fait que je sois capable de reconnaître la partie du cerveau om est stockée la mémoire ne répond qu’au « où » et peut-être même au « comment ». Il n’explique guère le « pourquoi ». Cela m’avait toujours perturbée, et cela me perturbait encore. (page 275)
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Fends le fort, ouvre le
Trouve-moi, trouve-toi.
Nous, deux, l'odeur du sable
Le vent, l'air.
L'une a senti le fouet. Fouettée
Une fois embarquée

Nous, deux, noires
Moi, toi
L'une a grandi
Sur la terre du cacao, née d'une fève
La peau intacte, saignant encore.
Nous, deux, marchons dans l'eau.
Les eaux semblent différentes
Mais sont les mêmes.
Notre pareille. Sœur de peau.
Qui savait ? Ni Toi. Ni Moi.
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Et bien que n’ayant pas résolu quels étaient mes sentiments à l’égard du christianisme de mon enfance, je savais clairement ce que je ressentais pour ma mère. Sa décision, sa foi m’émouvaient. Je voulais protéger son droit à trouver le réconfort dans ce qu’elle croyait lui convenir. (pages 124-125)
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James n'ignorait pas que c'étaient les anglais qui avaient encouragé les guerres tribales depuis des années, sachant que tous les prisonniers leur seraient vendus comme esclaves.
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Quey avait passé son temps à pleurer ou à vomir.Sur le bateau, une seule pensée occupait son esprit:le sort que réservait son père aux esclaves.C'était donc ainsi que son père traitait les problèmes.Les mettre dans un bateau ,les pousser au large.
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«  Tu n’es rien et tu viens de nulle part.
Sans mère et maintenant sans père . »
Elle regarda le ventre d’Effa et sourit .
«  Que peut - il sortir de rien ? . »
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C'est le problème de l'histoire. Nous ne pouvons pas connaître ce que nous n'avons ni vu ni entendu ni expérimenté par nous-mêmes. Nous sommes obligés de nous en remettre à la parole des autres. Ceux qui étaient présents dans les temps anciens ont raconté des histoires aux enfants pour que les enfants sachent, et qu'eux-mêmes puissent raconter ces histoires à leurs enfants. Et ainsi de suite, ainsi de suite.
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"Les plantes sont toutes mortes, et j'aurais pu l'empêcher !"
- Abena, lui avait-il demandé, qu'aurais-tu fait différemment si tu avais su que les plantes allaient mourir ?
Elle avait réfléchi un moment, s'était essuyé le nez du revers de la main et avait répondu : "J'aurais apporté plus d'eau."
Son père avait hoché la tête.
"Alors la prochaine fois apporte davantage d'eau, mais ne pleure pas pour cette fois-ci. Il ne doit pas y avoir de place pour le regret dans ta vie. Si au moment de faire quelque chose, tout te paraît clair, si tu es certaine, alors pourquoi le regretter plus tard ? "
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Yaa Gyasi
Effia se rendit compte très vite qu'elle était enceinte.On était au printemps et les manguiers devant le fort commentaient à laisser tomber leurs fruits.Son ventre pointait en avant ,élastique et rebondi ,sa propre mangue.
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Ce n'est pas parce que certaines personnes voient, entendent ou sentent quelque chose que celles qui ne le peuvent pas doivent les traiter de folles. Ma grand-mère disait : "Un aveugle ne nous traite pas de fou parce que nous voyons."
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Quand il était jeune, son père lui avait dit que les Noirs n'aimaient pas l'eau parce qu'ils avaient été transportés dans des bateaux négriers. Comment un homme noir aurait-il eu envie de nager ? Le fond de l'océan était déjà jonché d'hommes noirs.
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En observant la pirogue s'éloigner, Quey était empli de la même honte qu'à chaque départ d'esclaves. Qu'avait ressenti son père sur cette rive ? James était mort peu de temps après l'arrivée de Quey à Londres. La traversée avait été inconfortable, pour ne pas dire épouvantable : Quey avait passé son temps à pleurer ou à vomir. Sur le bateau, une seule pensée occupait son esprit : le sort que réservait son père aux esclaves. C'était donc ainsi que son père traitait les problèmes. Les mettre dans un bateau, les pousser au large. Que ressentait James chaque fois qu'il voyait une embarcation prendre la mer ? Était-ce le même mélange de crainte, de honte et de mépris de soi que Quey éprouvait pour sa propre chair, son désir de rébellion ?
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