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Critiques de Yasmine Ghata (80)
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La nuit des calligraphes

LA NUIT DES CALLIGRAPHES de YASMINE GHATA

Début de 20 ème siècle en Turquie, Atatürk prend le pouvoir et procède à un changement de langue nationale et d'alphabet. Exit l'arabe et par ricochet arrivée des temps difficiles pour les calligraphes et leurs superbes arabesques et enluminures. Très poétique quand elle parle des calligraphes elle fait fort bien passer tous les sentiments qui les habitent. Un beau livre une belle lecture.
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La nuit des calligraphes

Dans la Turquie du début du XXème siècle, Rikkat Kunt, femme ottomane, sut dès son adolescence qu'elle serait calligraphe.

Quelques années après, elle devint l'une des plus grandes, bien que ce fut un métier exclusivement réservé aux hommes.

Au même moment, le chef de l'Etat Atatürk, amoureux de l'occident, décida de supprimer l'alphabet arabe au profit d'un alphabet latin modifié.

Ce fut alors toute une génération de calligraphes émérites qui sombra dans l'oubli, tout comme leur art.

Selim, son maître, lui lègua avant de mourir son écritoire et son encre d'or et la chargea de perpétuer l'art de la calligraphie.



Dans son roman, l'auteur nous dresse un portrait de femme tourmentée par un mariage forcé, la fuite de son mari et de son fils, la perte de son maître mais aussi un portrait de femme dévouée toute entière à la calligraphie.

Elle nous explique avec poésie et délicatesse cet art sensé exprimer la parole de Dieu.

Elle y mêle le monde des pratiques scripturales, avec son côté étrange et mystique, et la Turquie contemporaine.





 
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La nuit des calligraphes

Une calligraphe raconte sa vie , au temps où les calligraphes disparaissent de par la modernisation de la Turquie avec Ataturk, et ce avant même que les femmes puissent avoir une place vraiment reconnue en la profession.

Elle raconte sa vie , depuis l'au-delà, avec un naturel doux et discret quant à l'existence de la vie après la mort, postulat qui ne varie pas comme ses convictions religieuses qui, elles , ondulent de la foi à l'athéisme au gré des vagues de sa vie. Postulat aussi des esprits de calligraphes décédés avec qui elle entretient tout aussi naturellement des relations. Ceci ne constitue pas l'essentiel des évènements du livre, mais en crée l'atmosphère originale, casi onirique, induisant une distance que la narratrice entretient envers sa propre vie que j'ai beaucoup appréciée.

Étrange femme, moderne d'une certaine manière et un peu en avance sur son époque, qui a pour vocation un métier jusque-là réservé aux hommes, qui divorce dans une société encore très vouée à la famille indissoluble, qui doit renoncer à éduquer un fils adoré d'une part, et d'autre part cette nostalgie constante d'un passé détruit par les réformes modernes, engloutissant sur leurs passages cette tradition de l'écriture qui est plus qu'une simple transcription de savoirs, mais poésie et communication avec l'invisible et recueillement.

J'ai beaucoup aimé découvrir cet art, que l'auteur présente de façon très intime et délicate, ainsi que apprendre sur certains aspects de l'islam, trop souvent démonisé de nos jours par nos médias

Je suis surprise par cette nostalgie du passé qui se retrouve, probablement par pur hasard, dans les 2 seuls livres que j'ai lu sur la Turquie (l'autre étant de Oran Pamuk )

J'ai par contre eu du mal à m'habituer au rythme de ce roman, des pans entiers ne m'ont parus n'être qu'une ébauche de ce qu'il aurait pu être, une esquisse laissant un peu sur sa faim...
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La nuit des calligraphes

Un livre magnifique et qui se lit très vite, malheureusement.

Une histoire de famille, de transmission, de traditions ancestrales, de séparations et de liens.

Un livre d'une poésie immense que je ne peux que conseiller, Yasmine Ghata arrive à véhiculer une belle sensibilité dans son texte d'où l'on ne ressort pas indemne.



Très beau livre.
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La nuit des calligraphes

je devais lire ce livre pour un enseignement d'exploration, et il ne me disait rien du tout. Quand je me suis plongée dedans donc, j'étais réticente. Mais l'écriture m'a surprise et bien que je n'ai pas adoré, je n'ai pas détesté pour autant. Un avis meilleur que prévu, donc.



Ce roman raconte l'histoire d'une calligraphe, racontant ses mariages mais aussi ses expériences avec l'écriture. Le fait que le récit commence par sa mort est surprenant. La fin est très bien choisie, je trouve : il s'agit de la petite-fille de la calligraphe qui va à une exposition des oeuvres de sa grand-mère au Louvre. Or, comme Ghata (le nom de l'auteur) est aussi celui qu'un de ses ex-maris a pris, on peut imaginer que l'auteur descend vraiment de l'héroïne. Difficile à comprendre dit comme ça, j'imagine, mais ça amène une part de surprise et rend le livre plus intéressant également.

Par contre, beaucoup de termes faisaient référence à la culture dans le pays de Rikkat (l'héroïne) et que je n'ai pas réussi à comprendre...



Les personnages ne sont pas particulièrement attachants : on découvre chez chacun d'eux une part qui a blessé Rikkat et sa façon de les voire nous empêche de les apprécier comme ses ex-maris. Ou bien ils apparaissent et disparaissent trop vite, comme son fils, Nourr.



Le style de l'auteur est simple, doux et franc à la fois. Depuis sa mort, elle nous relate sa vie avec clarté, étrangement détachée. Ce livre se lit très vite et est très court, mais il faut prendre le temps de comprendre ce que l'auteur a voulu dire par là.



Un roman beau même si je ne pense pas avoir réussi à capter tout ce que l'auteur y disait, très intéressant sur la calligraphie.
Lien : http://livresdecoeur.blogspo..
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La nuit des calligraphes

Un livre magnifique, sensuel, envoûtant, aux parfums d'Orient entêtants. Une page d'histoire, aussi : la fin de l'Empire Ottoman et l'avènement de la Turquie moderne sous la houlette d'Atatürk. Un livre sur le violent passage à la modernité aux dépens des traditions les plus ancestrales.
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La nuit des calligraphes

Au début du vingtième siècle Kemal Ataturk décide que la Turquie doit devenir un pays laïc. Cette décision est lourde de conséquences pour les calligraphes qui travaillent la calligraphie arabe, car non seulement la Turquie est devenue laïque, mais son président a décidé d'adopter l'alphabeth latin pour tous les documents officiels. Les vieux calligraphes sont relégués dans une pièce isolée de l'université. Parmi eux, Rikkat, se démène pour les servir, s'occuper de leur matériel ...jusqu'au jour où elle hérite des outils de Selim qui s'est suicidé. Elle devint donc calligraphe. Nous suivons sa vie et celles de ses fils nés de deux mariages ce qui n'était pas courant à l'époque de la deuxième guerre mondiale. L'histoire de la Turquie et de ses lieux connus se trouvent en filigrane tout au long du récit qui fait des aller-retours entre le passé et le présent. Ce récit est peuplé de fantômes et de non- dits. Il faut attendre sa toute fin pour tout mettre en place.
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La nuit des calligraphes

La lecture de ce roman est un peu déroutante, du moins au début, car l'écriture est plus impressionniste que narrative. Mais il suffit de se laisser emporter par la voix de Rikkat qui nous parle à l'oreille tout au long du récit. On découvre ainsi la dimension spirituelle de la calligraphie, aussi bien que l'évolution de la Turquie depuis Ataturk, sans oublier la rencontre avec un personnage hors du commun, qui a laissé une oeuvre à la réputation internationale. Au final, une lecture très agréable qui donne l'envie d'acheter un billet pour Istambul.
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La nuit des calligraphes

La nuit des calligraphes raconte l'histoire de Rikkat, une femme calligraphe turque qui a toujours été passionnée par son métier et y a toujours trouvé le réconfort et l’émerveillement que sa vie lui a refusé.



L'histoire avait de quoi être aguichante, mais je n'ai pas aimé le fait que l'histoire de famille prenne si vite le pas sur l'histoire de Rikkat en tant que calligraphe. Certains passages qui décrivent ses moments de travail offrent des réflexions intéressantes sur la transcendance de l'art et la dimension divine qu'a eu l'art de la calligraphie dans le grand empire ottoman. Mais ça reste un peu rapide à mon goût.



Si le fond de l'histoire est bien ottomane, la lourdeur de la narration et la nostalgie à tendance 'larmoyante' qui se trouvent dans ce roman sont très arabes. Rajouté à cela le fait que j'ai eu la sensation de lire un copié-collé condensé de plusieurs autres romans (mieux écrits !) sur le même sujet, mixé avec le catalogue de l'exposition du Louvre sur la collection de calligraphies ottomanes du musée Sakip Sabanci (2000)....



Quand on est passé par la case des écrivains turcs parlant de l'art ottoman et si en plus on a eu la chance de contempler certaines calligraphies d'époque (au palais de Topkapi ou ailleurs) cette lecture apparaît encore plus fade ! ...





Je n'ai donc rien trouvé de bien transcendant dans ces pages. Suivant !

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La nuit des calligraphes

Dans ce très court roman, Yasmine Ghata évoque sa grand-mère Rikkat, une calligraphe turque du début du XXe siècle. A travers son art, nous découvrons des tranches de vie. Ce roman a un côté très sensuel, dans le sens ou le rapport à la calligraphie est à la fois physique et mystique. Cependant, j'ai eu du mal à m'attacher aux personnages, d'autant plus que le roman se lit très vite. Le contexte historique (passage de l'empire Ottoman à la Turquie moderne d'Atatürk) est effleuré mais donne envie d'en savoir plus. La langue est belle mais j'ai eu du mal à vraiment accrocher.
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La nuit des calligraphes

Un beau sujet traité avec une certaine poésie. Mais qui me laissera peu de souvenirs. Ton trop neutre qui rapporte plutôt une biographie qu'un art? J'apprecie les élans poétiques qui ouche t à la composition calligraphique mais même cela n'a pas collé. Un roman agréable à lire, mais qui reste très superficiel. Très loin du magnifique "mon nom est rouge" d'Orhan Pamuk. J'ai néanmoins eu plaisir à découvrir des artistes et objets d'arts magnifiques au cours de la lecture
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La nuit des calligraphes

J'ai vraiment cru que je lisais une poésie d'ailleurs...
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La nuit des calligraphes

Un roman très intéressant qui nous entraîne dans le monde de la calligraphie arabe. La calligraphie, un art envoûtant et un art de plus en plus désuet en Turquie, depuis la réforme de l’alphabet…



L’histoire est un peu lente, mais reste pleine de charme.



Je conseille ce livre à n’importe quel lecteur, mais en particulier à ceux qui aiment l’art, qui s’intéressent à la Turquie ou qui aiment les histoires à cheval sur la réalité et le monde mystique.
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La nuit des calligraphes

Ma critique:


http://ptitcoinlecture.blogspot.com/2007/08/la-nuit-des-calligraphes.html
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La nuit des calligraphes

Superbe
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La nuit des calligraphes

Ce roman est une perle,un hommage de l'auteure à sa grand-mère, première femme calligraphe en pays ottoman, envoûtée par la magie de cet art qui fit d'elle une grande artiste reconnue. Particulièrement inspirée, Yasmine Ghata m'a fait rêver et voyager dans un monde fascinant et poétique.
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La nuit des calligraphes

Le roman commence par la mort de Rikkat, une femme qui excellait dans l'art de la calligraphie, et c'est depuis son lit de mort quasiment qu'elle nous emmène vers la découverte de sa vie. Une vie tourmentée dans la Turquie d'avant la seconde guerre mondiale, entre un mariage forcé, la fuite de son mari et de son enfant, ou la perte de son maitre. Mais une vie offerte à la calligraphie, art délicat sensé exprimer la parole de Dieu. Et c'est dans les scènes de calligraphie que la plume de l'auteur fait merveille, tout en douceur, en poésie et en délicatesse, rappelant parfois la beauté du film Pillow Book. Un très joli livre.

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Le calame noir

***



Avant d'évoquer le roman de Yasmine Ghata, je tiens à remercier Babelio et les Éditions Robert Laffont pour leur confiance.



C'est au détour d'une exposition à la Royal Academy de Londres que Suzanne fait la rencontre de Siyah Qalam, peintre du XVème siècle, et de sa fille Aygül. Suzanne sent l'énergie et le souffle de cette jeune femme en admiration devant son père et en quête perpétuel de son amour. Suzanne est alors portée par leur histoire...



De Yasmine Ghata j'avais lu et sincèrement apprécié "J'ai longtemps eu peur de la nuit" écrit en 2016. C'est donc avec enthousiasme que j'ai répondu à la dernière Masse Critique de Babelio, espérant fortement recevoir le dernier livre de l'auteur.



C'est dans un registre totalement différent que je l'ai retrouvé. On est ici dans un conte, une histoire à lire et écouter au coin d'un feu.

On découvre un peintre et sa fille, leur vie dans la dynastie des Moutons Blancs, dans une cour orientale où l'art a sa part de lumière. Siyah Qalam est un homme mystérieux, aux yeux de tous y compris ceux de sa fille. Qu'il soit dans l'atelier de Tabriz ou dans les steppes au milieu des nomades, c'est un homme qui parle peu. Seul son calame noir dit pour lui ce qu'il ressent, ce qu'il voit, ce qu'il aime...



La quête et le deuil du père a également sa place dans cette histoire presque magique. Aygül et Suzanne idéalisent cette figure paternelle inaccessible. Elles l'attendent et recherchent en permanence sa présence. Elles sont incapables de faire le deuil d'une relation qu'elles voudraient fusionnelles et elles se sentent abandonnées. Cette blessure les façonne et les rapproche...



C'est donc avec plaisir que j'ai lu ce roman particulier, comme une petite bulle dans cette rentrée littéraire...
Lien : https://lire-et-vous.fr/2018..
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Le calame noir

Un joli roman qui emprunte au conte oriental et tente de tisser un lien entre deux femmes ayant vécu à des époques et en des lieux différents, par l'intermédiaire d'une œuvre d'art. En l’occurrence des dessins, réalisés à la fin du 15ème siècle par l'un des artistes de la cour du sultan d'un empire d'Asie centrale et baptisé "le calame noir", dans lesquels il exprime une belle singularité.

Lorsque Suzanne visite l'exposition à Londres, elle est happée par ces dessins et la voix de la fille du calame noir qui semble lui conter leur histoire. Une histoire qui fait étrangement écho à la sienne.

Pour le lecteur, c'est l'occasion d'un voyage assez envoûtant (même si l'on se perd parfois dans la complexité des tribus, des ethnies et des subtilités politiques de l'époque) à la découverte d'un peuple nomade et de la condition précaire des artistes de l'époque, inféodés et quasiment prisonniers de la volonté du sultan. La relation entre la jeune Aygül et son père, faite d'admiration et de tendresse semble traverser les âges pour atteindre Suzanne et tenter de lui offrir l'apaisement qu'elle recherche.

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Le calame noir

Le calame noir.



Voilà une oeuvre particulièrement déconcertante.

De nos jours, à Londres, une (jeune ?) européenne dénommée Suzanne est confrontée dans un musée à une série de dessins du 15° siècle venus de Topkapi.



Malgré la vétusté des documents, les innombrables épreuves et mutilations qu'ils ont subies dans leur pérégrination de Tabriz à Constantinople, malgré une sorte d' « inauthenticité » liée au mépris avec lequel ils ont été traités par leurs illustres et rustres propriétaires et par leurs affidés qui en en ont eu la garde licite ou illicite, Suzanne tombe en pamoison.





En examinant attentivement les reproductions de ces dessins (des chevaux et des monstres…) dans la belle édition Robert Laffont (que je remercie pour cet envoi) c'est peu dire qu'il faut une imagination prodigieuse pour en tirer une histoire oedipienne à la limite de l'hystérie et pourtant Suzanne se reconnait dans la fille Aygul du peintre Siyah Qualam qu'elle identifie à son propre père défunt et nous déroule son histoire rédemptrice et follement ennuyeuse. Rorschach est définitivement hors-jeu!





C'est affecté et bien écrit. Cependant si l'autrice ne s'appelait pas Yasmine Ghata (avec son arsenal historico culturel pénible) mais Suzanne Ducreux, on aurait bien de la peine à adhérer à son histoire de crayon noir. Car il ne s'agit pas d'autre chose en fait !





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