Yves Marry

Petit manuel reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique par erreur. Je n'avais pas sélectionné ce livre dans mes choix. Erreur d'adressage.

Et bien, le destin fait bien les choses.

Ce manuel est arrivé chez moi par erreur et cela aurait été une erreur de ne pas le lire !



Une claque. Une vérité que j'entrevoyais déjà, mais ici les faits sont énoncés de façon claire, factuelle.

L'humanité court vers une catastrophe et y va joyeusement. Les faits font peur mais il faut en être conscient. Le numérique, c'est le début de la fin.

Yves Marry n'est pas alarmiste ni complotiste. Il expose. Il constate.

Chacun devrait lire ce manuel. C'est édifiant !

De mon côté, je vais partager cet ouvrage car ne ne me vois pas le garder pour moi-seule. L'information se doit ici d'être transmise, partagée.

N'étant pas grande consommatrice d'écrans (que ce soit TV ou smartphone), il est certain que je serai quand même à l'avenir encore plus vigilante.

Une sacrée remise en question...



Merci à Babelio pour cette belle opération Masse Critique, et surtout merci aux Editions Rue de l'Echiquier pour cette erreur !!

Obésité, troubles de la vue, du sommeil et de la concentration, addiction généralisée aux écrans, isolement et souffrance, retards cognitifs chez les enfants, mise en danger du lien social et du débat démocratique, accélération de la catastrophe écologique, les dommages causés par la guerre, « quotidienne, sans uniforme et territoire », à laquelle se livrent les plus grandes entreprises pour capter notre attention, sont considérables. « Désormais, il faut littéralement redoubler d'efforts pour combattre l'emprise des écrans (au sens propre comme au figuré), se redresser, lever les yeux. » Yves Marry et Florent Souillot, nourris par un long travail de terrain au sein de l'association Lève les yeux !, collectif pour la reconquête de l’attention, se penchent sur les rouages cette économie en plein développement qui nous voudrait résignés à une « vie en ligne », « une vie mobile de communication et de spectacle », et suggèrent quelques propositions concrètes loin des fausses promesses du « techno-solutionnisme vert ».

(...)

Il est sans doute paradoxal de relayer un appel à la déconnexion sur un blog, même s’il s’agit d’inciter à lire un livre. Vaste panorama, sanitaire, économique et écologique, social et démocratique, des méfaits des écrans et du numérique en général, parfaitement documenté et régulièrement illustré par de nombreux témoignages.



Article complet sur le blog :
Lien : https://bibliothequefahrenhe..

Les auteurs sont passés à l'acte. En 2018, ils ont créé l'association "Lève les yeux", levier de la reconquête collective de notre attention. Les militants de l'attention librement consentie tournent dans les écoles, les bars et les restaurants. Les établissements signent une charte les engageant à promouvoir " toutes les initiatives favorisant la pratique raisonnée des smartphones". le lieu fréquenté devient un espace de déconnexion, de débats, de lectures.

Le duo, absolument pas technophobe, pointe franchement du doigt la 5 G , à la fois un déni de démocratie, un risque sanitaire et une catastrophe écologique. Des entreprises ultra-puissantes nous mènent au désastre écologique et attentionnel en courant sans relâche après le profit.

Yves Marry et Florent Souillot appellent les citoyens à entrer en résistance à une société sans contact. Chacun a le pouvoir de réduire le temps énorme consacré aux écrans en tous genres que ce soit à la maison, au travail ou à l'école.

L'ouvrage s'attache à démonter les pièges tendus destinés à capter notre attention, véritable gisement d'or gris pour les marchands. Il relève aussi les effets nocifs d'un usage immodéré des médiateurs digitaux sur les capacités cognitives, la mémoire, la concentration. Sont également étudiées la mesure de la dépendance et la logique économique à l'oeuvre, sur la base d'une sensibilisation de terrain accomplie dans les écoles de Paris et Marseille.

Et enfin, de nombreuses pages égrènent les principes directeurs nécessaires à la reprise de notre autonomie de vision, notamment en protégeant les enfants de la surexposition aux écrans et en instaurant un droit à la protection de l'attention, celle-ci étant reconnue comme un bien commun à défendre contre la publicité, la surinformation, l'excitation permanente. Les pouvoirs publics sont priés de réguler, de nationaliser ou de mettre à l'arrêt les chasseurs d'attention sans scrupule.

Ce livre est à la fois un manifeste, une source d'information et un encouragement à faire front contre le ras-de-marée numérique des GAFAM, rarement endigué par le politique. Il ne tient qu'à nous de reprendre la politique en main et de remettre la relation humaine au centre de nos valeurs.

J'y aspire de tout mon être. Bravo aux deux chevaliers blancs. Ils poussent la réflexion et l'action un cran plus haut que Le déclic et L'enfer numérique, ouvrages récents. Les trois forment un trépied utile à l'endiguement des technologies déshumanisées. Évidemment, il prêche un convaincu dès l'avènement d'internet, des réseaux sociaux et de la communication mobile.

Quelques jours avant d'entamer cet ouvrage, j'ai traversé à une intersection où, quelques minutes avant mon arrivée, un automobiliste avait renversé un scooter. Les deux hommes semblaient indemnes et constataient les dégâts de leurs véhicules respectifs, avant de commencer à élever la voix l'un sur l'autre. À la terrasse d'un café, un troisième homme filmait l'altercation. Je me suis demandé s'il comptait poster la vidéo sur les réseaux sociaux et quelle serait la satisfaction qu'il pourrait en retirer. Je pensais aussi à ces deux hommes filmés à leur insu et qui, peut-être, ne le souhaitaient pas. Je ne me suis pas attardée, puis je n'y ai plus songé.



La lecture de Numérique : on arrête tout et on réfléchit d'Yves Marry m'a rappelé cette scène et m'a amenée à me questionner sur mon propre usage du numérique, notamment sur le temps que je passe sur les réseaux sociaux, sur les contenus en ligne qui me nourrissent réellement ainsi que sur ceux qui captent mon attention à mes dépens. Je repensais aussi à ces métiers où les emails et les notifications s'accumulent sans fin, où certaines tâches avilissantes sur ordinateur accaparent toute notre disponibilité mentale. Où allons-nous quand les écrans régissent chaque jour un peu plus nos sociétés et nos vies ? Pour Yves Marry, la réponse est évidente : la catastrophe.



Dans son livre, l'auteur y décrit de façon très didactique notre rapport aux écrans, entre la violence désinvolte sur les réseaux sociaux, l'addiction à ces écrans qui brident nos fonctions sociales et cognitives, l'aliénation qui en découle, aussi bien dans nos vies privées que professionnelles, le contrôle renforcé de la population par la centralisation des données individuelles, ou encore le coût écologique de la course au progrès technologique et numérique. Si Yves Marry dresse un tableau très sombre du numérique, il évoque également les actions positives menées par divers groupes et associations qui s'efforcent d'avertir des dangers des écrans en luttant, par exemple, contre l'usage des écrans à l'école. Il donne, en outre, quelques idées pour lever les yeux de nos écrans et replacer nos vies dans le moment présent.



La bibliographie exhaustive apporte aussi d'autres pistes pour continuer à se documenter sur le sujet : j'avais déjà dans ma pile à lire deux livres de Michel Desmurget, La Fabrique du crétin digital ainsi que Faites-les lire ! Pour en finir avec le crétin digital, et plusieurs autres ouvrages s'y sont ajoutés.



C'est un ouvrage que je recommande fortement à toute personne s'intéressant au numérique, à son usage et à notre avenir dans un monde où il prend de plus en plus de place, au détriment des interactions humaines et de nos capacités cognitives.



Livre reçu dans le cadre de la Masse Critique Babelio de février 2024, je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Rue de l'Échiquier.

Difficile de noter cet ouvrage.

Le fond d'abord : sur un thème qui est évidement capital pour notre avenir, et dont tout le monde devrait prendre conscience du monde qu'il est en train de révolutionner autour de nous. Quelle tristesse de voir ces enfants délaissés par leurs parents qui ont le nez rivés à leur portable, qui vont au bac à sable pour scroller au lieu de jouer avec leurs enfants. Quelle tristesse que cette stérilité des échanges quand l'une des personnes est accroc à son portable !! Alors bien ce livre est indispensable. il tire la sonnette d'alarme et propose des solutions (ou actions) concrètes pour l'avenir. Donc 5 étoiles pour ceci.

La forme : m'a moins convaincue. Peut-être un peu indigeste avec ces grandes pages noircies sans aération salutaire. Et puis des redites, des longueurs. Quelques fiches de synthèse ou illustrations auraient été les bienvenues. Elles sont à la mode dans les ouvrages aujourd'hui et apportent un peu de respiration à la prose.

En tout cas, cela renforce l'idée que je me fais (faisais) de ce sujet et après cette lecture, même si je n'ai pas appris énormément, je vois plus autour de moi les effets néfastes des écrans.

Nous avons une vraie guerre à livrer pour conserver les liens entre humains. Pour que l'empathie soit une vraie valeur (on la place en haut de l'échelle des valeurs humaines mais il est sûr que si on finit par vivre dans un monde virtuel par écran interposé, nous finirons par ne plus avoir aucune empathie).

Je remercie Babelio pour la transmission du livre « Numérique : on arrête tout et on réfléchit ! » d’Yves Marry, dans le cadre de Masse Critique du mois de février 2024.



Le format du livre est petit, concis et percutant !



Dès les premières pages, l’auteur nous montre les répercussions du smartphone que ce soit dans une relation familiale en vacances, sur l’apparence d’une adolescence et sur les enfants. Nous pensons savoir que « la technologie, tout dépend de ce que l’on en fait », alors qu’en réalité nous sommes déjà pris dans cet engrenage. Yves Marry alerte et souhaite que chacun à notre rythme nous reprenons notre attention et notre relation aux autres, ce qui fait notre humanité.



Six chapitres cours et efficaces, qui questionnent et qui ne vous laisseront pas indifférents. Le premier, fait un état historique du numérique, avant de faire un état des lieux de notre propre consommation de ses biens numériques au quotidien. Il est indéniable que la lecture de ses pages nous fait réfléchir.



Le numérique est dominé par les grands groupes qui récupèrent nos données mais surtout qui nous prennent notre attention, contre un shoot de dopamine. En tant que maman, cette analyse m’interroge encore plus sur l’attribution d’un smartphone à mes enfants et sur le modèle que je souhaite leur transmettre.



Les chapitres 5 et 6 m’ont tout particulièrement intéressés avec des actions concrètes et le partage d’expérience de l’auteur. Depuis, j’ai acheté un agenda papier pour noter tous mes rendez-vous, j’ai supprimé de nombreuses applications de mon smartphone, pour pouvoir peu à peu redonner à mon smartphone son usage premier : un simple téléphone.



Un petit pas vers la déconnexion, un grand pas vers notre humanité !



Une lecture à lire de toute urgence pour éveiller plus de conscience et donner envie à chacun de Lever les Yeux!



Pour que ce petit galet puisse poursuivre son action, je vais diffuser ce livre tout autour de moi. Ainsi, de nombreuses personnes lèverons les yeux de leurs smartphones pour mieux revenir à l’essentiel : la connexion à eux-mêmes et aux autres.



Chronique de Nath

Reçu avec la masse critique. Très bonne surprise que cet essai. Le début est un peu réactionnaire mais le propos est toujours très étayé et sourcé. Par ailleurs il est un peu paradoxal de publier une critique de ce livre qui promeut de limiter très fortement le numérique sur une application de smartphone, mais là est l'enjeu. Comment on fait maintenant ?

Cet essai serait à mettre dans les mains de tous les parents, éducateurs, professeurs et ministres. L'aliénation y est bien expliquée, son côté pernicieux également. Non le numérique n'est pas neutre car il n'est pas possédé et/ou vendu par des personnes qui le sont. En bref, je recommande !

Vous souvenez-vous de l'expression "Le temps de cerveau humain disponible", de Patrick Le Lay au début des années 2000 ?



Maintenant en 2023, cette démarche est bien plus sophistiquée, plus sournoise et avec des conséquences bien plus élevées qu'une simple "disponibilité aux publicités".



Le constat est là, les approches bien décrites mais cet essai se termine sur une demande de réglementations, de régulations contrôlées, un peu à l'image de ce que l'Europe a initialisé avec le RGPD.



Mais nous avons désormais du recul sur ce RGPD, la loi en elle-même est peu dissuasive mais surtout incitative (anonymiser les données, obtenir le consentement sur les cookies... qui ne l'a pas fait ?)

Par contre, ces débats ont éveillé les consciences et les gens comprennent désormais que leurs données sont monétisées et exploitées.



Je suis donc déçu par la conclusion.

Non, les gens ne sont pas stupides, il n'est pas utile de les protéger à priori par un arsenal législatif.

Eveiller les consciences sur cette problématique : Oui

Porter le débat sur la place publique : Oui

Instruire la majorité en expliquant les mécanismes et leurs finalité : Oui



Livresquement votre