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Citations de Yves Viollier (162)


Veuille, ô Dieu, la protéger puissamment dans l’état où elle est, la préserver de tout danger, conserver précieusement jusqu’à sa maturité le fruit qu’elle porte en son sein et, au moment arrivé pour sa délivrance, la consoler, la soutenir, la fortifier et la rendre victorieuse des douleurs inséparables d’un état toujours critique. Et si tes bontés ne sont pas épuisées envers un royaume que, depuis quatorze siècles, tu as visiblement couvert du bouclier impénétrable de ta protection, accorde aux prières du roi et de la reine, aux vœux de tous les Français, aux désirs de l’Europe entière, que l’enfant qui verra bientôt le jour soit non seulement un héritier présomptif de la plus belle couronne de l’univers, mais encore l’imitateur des vertus de son auguste père et de son amour tendre et constant pour tous ses sujets
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Il faut de tout pour faire un monde. Il faut des petits, des grands, des gros, des maigres. Les maigres valent autant que les autres. Ce que tu prends te profite pas, mon pauvre Jamie, mais ça viendra, avec l’âge.
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J’avais l’âge de l’amour. J’étais bien placée pour savoir que ce qu’on appelle l’amour fait souffrir et parfois mourir.
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Elle m’a tout appris. Elle voulait même que j’en sache plus qu’elle. Elle était une matrone respectée et on lui confiait les nouveau-nés pour qu’elle les porte baptiser à l’église. Elle m’a donné son pouvoir de chasser le feu et calmer les douleurs avec les mains. Je n’ai pas toujours été une bonne élève. J’aurais dû être plus sensible à ce qui vibrait dans son cœur.
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Il faut que tout ce qui existe de bois de haute futaie dans la Vendée soit abattu. Tous les brigands qui seront trouvés les armes à la main ou convaincus de les avoir prises pour se révolter contre leur patrie seront passés à la baïonnette. On agira de même avec les femmes et les enfants qui seront dans ce cas. Les personnes seulement suspectes ne seront pas épargnées...
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Clotilde ne s'est jamais habitée à ses fulgurants flash-backs qui la laissaient chaque fois sidérée comme si elle débarquait d'une autre planète. Elle a eu beau consulter des psychothérapeutes, des psychiatres (certains des sommités), des gourous, des acupuncteurs, le même phénomène s'est reproduit, quelquefois aux moments et dans les lieux les plus surprenants.Quand elle a lu, dans le journal de ce matin, Des charniers de Vendéens découverts au Mans, et quand elle a vu la photo des squelettes alignés au fond de la fosse devant les archéologues affairés à démonter les derniers ossements, elle a saisi son téléphone.
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La fièvre ne me quitte plus.j'ai écrit ces dernières pages couché dans mon lit,parce que je craignais de ne plus avoir assez de temps .
Plusieurs fois,J'ai senti ce qu'il me reste de coeur battre la breloque.J'ai cru qu'il allait s'arrêter. Le rendez-vous avec Celui qui m'attend est peut-être pour tout à l'heure. Je me traîne encore avec mes cannes.Chaque cellule de mon corps m'est un nid de douleur.
Quand Il va venir ,je Le recevrai avec joie comme mon libérateur :《 Tu m'appelles?Seigneur me voici!》 Ma dernière nourriture sera le produit de cette terre de Charente ,le merveilleux cognac Pasquier coupé d'eau et de sucre dans lequel je trempe mon pain.
Les anges doivent ressembler à Lilas.J'imagine le paradis comme une dune fleurie de lilas et dahlias au bord de la mer.
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Ils étaient quatre,alignés côte à côte, avec leurs pelles emmanchées de fer.Des manches de bois ne résistent pas à ces terres -là .Ils formaient un tableau tragique comme sur certaines peintures realistes.La terre noire du marais s'étalait jusqu'à l'horizon, sans arbres ,tachée de quelques touffes de tamarins dépouillés. Et elle se perdait dans le ciel chargé de nuages lourds.
J'ai reconnu Jean-Marie en avance d'une enjambée sur les trois autres.Plus vif et efficace il enfonçait la pelle d'un coup de sabot avec une force brutale qui paraissait déborder de lui.Il soulevait la motte sans effort des reins comme les autres .Il pleuvait.Le vent alternait les rafales sèches et mouillées. J'étais enfondu comme eux et ,comme eux sans doute,je redoutais davantage les rafales sèches qui glaçaient les vêtements mouillés. Je marchais tête baissée. J'avais hâte de rentrer chez moi.Et j'imaginais déjà les lamentations de maman me reprochant d'être sorti par un temps pareil.

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-Toinou!Toinou! cria le vieux Bordes, les mains en porte-voix autour de sa moustache blanche.
L'écho répétait d'un coteau sur l'autre les appels inquiets du bonhomme à sa petite Toinette.
-Toi-nou-ou!
-Hou!Hou!lui répondit un hurlement de l'autre côté de la rivière.
-Toinou!
Un autre hurlement sauvage monta des fonds qui s'enlisaient dans les fumées violettes du soir.Jean-Marie Chèze n'attendit pas.Il descendit le chemin qui tournait dans les profondeurs de la vallée. Il n'avait pas peur il était jeune ,souple ,armé d'un bâton ferré.
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Le feu d'artifice illuminait l'église. Les cris joyeux montaient.Des《Oh!》 et des《Ah!》ravis.Et les flammèches retombaient dans les eaux du fleuve.
Personne n'a eu envie de partir après la gerbe finale.Les enfants couraient dans la prairie.Il y avait de la musique.Quelques couples se sont levés pour danser.Nous avons suivi le mouvement.
Y avez-vous dansé, Toinou ?
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Avec sa mère ,elles faisaient la lessive deux fois par an.Elles allaient à Javerlhac à la rivière. A cinq kilomètres !
Elles allumaient le feu sous une grande ponne ,un bassin en grès au Grand-Gillou .Elles mettaient le linge à bouillir,parce que les draps de lin tout ça, avec le temps y en avait vingt,trente.Et puis les chemises,les culottes.Le lendemain elles chargeaient tout ce linge que les boeufs transportaient au Bandiat. Et brosse que je te brosse!
Toinou esquisse le geste.
Elles brossaient les cols en toile de coton et les poignets des chemises.Elles lavaientt la toile .Et rince!......
....Toinou et sa mère brossaient des tas ,des mouchoirs,des essuie-mains.Y en avait des pleins sacs, trois, quatre grands sacs.Elles lavaient toute la journée !Et les boeufs retournaient chercher tout ça, le soir.
Elles utilisaient de la lessive?eh ben ,des cendres!Des cendres qu'elles avaient emportées dans des sacs.
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J'ai rencontré Antoinette Besse pendant l'été.
Nous passions nos vacances à Angeac, chez les parents de Marie-claire, au milieu des vignes.
Angeac est une île dans la vallée, entre les bras multiples du fleuve Charente.On franchit les dos d'âne des ponts de Vibrac, du canal ,du Petit Royan et du Brassiaud et on arrive à l'église, la place et les vieux tilleuls. L'épicerie-café Durand est à gauche.La maison des deux soeurs Aminthe et Marie en face.On tourne à droite. Et après deux cents mètres de route étroite entre les murs(le four à pain communal empiète un peu),on arrive chez les parents de Marie-Claire
Boisrond ,d'Angeac, c'est là.
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Depuis combien de temps ai-je conscience d'être une infirme ? Je n'ai jamais prononcé sans souffrir deux mots qui se comprennent dans toutes les langues, aussi simples qu'un cri : maman, papa. Rien qu'à les écrire aujourd'hui, j'éprouve malgré moi le vertige du marcheur au bord du précipice.
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Les yeux de verre des grands oiseaux de nuit dans la vitrine considéraient Elise avec indifférence. Elle se rhabillait. Le cabinet retentissait à côté des bruits de bassine et d'eau de M. Héliodore Duval. Le vieux médecin avait débarrassé sa méridienne d'un empilement de planches de botanique, et prié Elise de s'y étendre. Il ne pratiquait plus la médecine depuis vingt ans. Les dix-huit fermes de son domaine de Bellenoue lui suffisaient pour vivre et se consacrer à ses activités de naturaliste et d'entomologiste.
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Le temps ne se lèvera pas , aujourd'hui.Les guenilles froides sont plus épaisses après les dernières maisons du bourg.Elles frissonnent dans l'air humide.Il y en a partout, pendues aux branches noires de chaque côté de la route.Elles traînent parfois jusqu'à terre et laissent tomber leurs gouttes aigres.
Le pays est poissé d'humidité et Totome renifle de plus belle en marchant.L'eau de l'air lui gorge les sinus et son nez coule comme un robinet. Il trompette pour le dégager.
Pour un temps de Toussaint, c'est un temps de Toussaint.
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《Je n'aime les doctrinaires d'aucune espèce. À bas les pions!》Gustave Flaubert
Le curé Cador
Rien ne serait arrivé, peut-être, sans la mission.
En mars 1934, un quatuor de Mulotins s' est abattu sur le pays pour un mois.Le berger du troupeau de dieu, le curé Cador, était installé au presbytère depuis vingt cinq ans et il a voulu célébrer cet anniversaire en grande pompe. Mais sentant ses forces décroître -la quête pour la propagation de la foi avait baissé - et contemplant d'un oeil triste les filets de couperose qui coiffaient la bosse de son nez, il a demandé le coup de main des missionnaires du père de Montfort.
Il comptait sur ces spécialistes des missions des campagnes pour redorer le blason de son demi jubilé.
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Vingt-deux ans avaient passé, et c'était comme un jour.
L'eau continuait de couler dans le lit de la Vie.
La guerre était revenue.
Tout était peut-être à recommencer.
Rien n'est jamais fini dans les travaux des hommes.
Il ne savait pas s'il avait encore assez de forces pour lutter.
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Plus tard, sous les couvertures et l'édredon, dans la chambre froide, Elise pensa tout haut :
- On lui aura au moins donné une qualité dont je suis sûre, c'et l'intelligence.
- C'est quelquefois un cadeau dangereux quand on est infirme.
Elise ajoura ;
- On lui a aussi donné le courage, il se battra.
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Il s'éveilla cette première nuit du retour de Donatien alors que la pendule sonnait deux heures. C'était la présence souffrante du petit à côté de lui réveillé, et une boule qui serra la gorge. Elise bougea. Il se tourna. Elle se tourna aussi. Il ouvrit les yeux, convaincu qu'il ne se rendormirait pas.
- Tu ne dors pas ? demanda-t-il.
- Non.
- A quoi penses-tu ?
- A la même même chose que toi.
Ils écoutèrent la respiration de leur petit à travers le noir.
Elle dit, plus tard :
- La vie est un combat, et il y a des jours où les soldats ont le droit d'être fatigués.
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Pouvaient-ils lui dire qu'ils étaient cousins germains, et que les risques d'un mariage consanguin les avaient séparés ? Les risques demeuraient, toujours aussi grands. L'enfant à naître et les souffrances de la guerre les avaient fait passer outre.
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