Délivre-moi, Setima

On se trouve dans deux intrigues différentes mais liées : celle de Clothide, photographe et mère de famille, ainsi que celle de Sétima qui hante la vie de Clothide depuis son enfance. du fait, nous retrouvons chaque intrigue un chapitre sur deux est c'est plutôt ingénieux de la part de l'auteur, car cela nous tient légèrement en haleine.

Ce que j'ai aussi beaucoup apprécié et le fait que ça se déroule vraiment près de chez nous, au Mans, on nous parle d'endroit que nous connaissons, où nous sommes allés. On s'identifie beaucoup plus aux personnages grâce au lieu et c'est assez agréable. Aussi, l'auteur utilise du vocabulaire régional et surtout d'époque notamment pour l'intrigue de Sétima et c'est assez drôle parce que certaines fois on se demande franchement de quoi il parle et ça nous pose une petite distance avec Sétima. On se sent un peu étrangère de l'époque où cela se déroule mais aussi par le vocabulaire choisit et j'ai vraiment adoré parce que c'est sûrement le sentiment que ressent Clothide quand elle reçoit les flashs de ces épisodes.

En fait, j'ai eu de la difficulté à comprendre la relation entre les deux femmes à part le fait que Clothide ait des visions de Sétima, qui serait une de ces ancêtres. Je m'attendais à énormément de secrets dévoilés et de mystères et je suis restée quelque peu sur ma faim. il manque aussi parfois d'action, de suspens et de mise en haleine, le petit « truc » qui nous fait tourner les pages qui est effectuée seulement par la forme d'un chapitre sur deux. J'ai d'ailleurs arrêté ma lecture afin de lire un autre livre entre temps et ça ne m'a pas déranger de le reprendre en cours par la suite.

Bon, malheureusement, je pensais que les deux intrigues finiraient par se rejoindre au bout du livre et je suis, du coup, assez déçue par cette fin que je trouve facile. Je suis globalement déçue du roman qui me laisse au final indifférente et que j'ai eu du mal à comprendre son intérêt. Il est tout de même intéressant pour ce qui est de l'histoire de Sétima et la manière qu'à l'auteur de nous faire retourner à cette époque avec un certaine légèreté dans son écriture, mais il ne m'a pas passionnée dans la longueur.

Dans les livres de Yves Viollier, il y a plusieurs histoires. Dans celui-ci, il y a l'histoire contemporaine, celle de l'enfant noir Ernest adopté par Clotilde, une enquête généalogique que mène Clotilde pour se libérer des fantômes qui la hantent, une histoire du passé, celle des vendéens massacrés au Mans par les colonnes Tureau au moment de la terreur, concentré sur le personnage de Sétima, l'ascendante de Clotilde. L'écriture de Yves Viollier est exempte de fioriture, mais toujours très efficace, elle tient le lecteur en haleine, ce qui est toujours mon cas.

Clotilde, jeune photographe reporter de guerre, a de flashes. Elle voit des images de violence, de guerre, et une femme, Sétima… La découverte du charnier des Vendéens tués au Mans en 1793 après la virée de Galerne a ravivé ses visions. Elle sent que Sétima se précise, se dévoile. Petit a petit, Clotilde va tirer le fil et remonter cette histoire familiale où présent et passé sont intimement liés.

Une histoire de femmes, liées par les liens du sang, une qui cherche qui est l'autre, l'autre qui veut que son histoire ne soit pas oubliée ...

A la fois roman fantastique, historique et régional, ce livre m'a tenue en haleine, une écriture sans fioritures mais juste.

Il m'a amenée à fouiller l'histoire de France, dans une de ses plus sombre période : la Terreur.

Une belle découverte, à la fois de l'auteur et des guerres vendéennes.

J'ai beaucoup aimé ce roman où le suspense est de plus en plus prenant au fur et au mesure qu'on avance dans l'histoire de ces deux femmes.C'est très bien écrit et Yves Viollier m'a fait découvrir un pan de l'Histoire de France que je connaissais mal.