Citations de Zoé Brisby (357)
Il est très difficile de répondre à cette question. Lorsqu’on vieillit, je pense que le plus difficile est d’accepter le fait qu’il n’y ait plus de perspective. Il n’y a plus de grand projet, plus d’objectif à atteindre, plus de rêve. Le seul but est de retarder au maximum l’inévitable et de le faire avec le plus de grâce possible.
Mais le problème lorsqu'on était tout le monde, c'est qu'on n'était plus personne.
C'était ça le pire dans les choix, l'incertitude.
Les autos tamponneuses, c’est comme la vie. Pour continuer à avancer, tu dois esquiver. Tu peux décider de rouler sans risque en ne t’éloignant pas du bord, mais c’est terriblement ennuyeux ! Pour t’amuser, pour vivre, tu dois prendre des risques. Tu dois aller au milieu de la piste, tu dois être prêt à donner ou à recevoir des coups quand c’est nécessaire. Et la vie, c’est comme les autos tamponneuses, un tour ne dure vraiment pas longtemps. Alors tu dois en profiter.
Il y a deux catégories de personnes. Les premières se referment comme une huître après avoir souffert. Elles ferment le volet sur la fenêtre de leur vie. Il fait noir mais elles sont en sécurité. Les deuxièmes vivent chaque instant comme une chance. Elles ouvrent en grand leur fenêtre. Elles savent que des orages et des tempêtes se déchaîneront mais ne veulent pas se priver de la joie d'un soleil d'été.
- Vous êtes tombé sur la bonne personne. Je suis Robert Courrier, le maire.
- Vous ma faites marcher?
- Non, pourquoi?
- Robert Courrier, maire d'Arnac-la-Poste...
Connaissez-vous la règle de trois ?
Un être humain peut vivre trois semaines sans nourriture, trois jours sans eau et trois minutes sans oxygène.
« Refaire sa vie », elle détestait cette expression. Comme si c’était possible. On efface tout et on recommence ? Pour les hommes peut-être, pas pour les femmes qui écopaient de toutes les responsabilités.
Luc avait l’impression de se faire mette K-O par la vielle dame. Rocky version naphtaline avec des mots à la place des gants de boxe.
[Cente d'intérêt ( en donner au moins 3): ]
Ça se corsait. Les tisanes, les dromadaires et la musique soul américaine. Non, il ne pouvait pas écrire ça. Tout le monde allait savoir qu'un vieux se cachait en lui. Alex avait toujours eu le sentiment d'être plus âgé qu'il ne l'était, comme si on s'était trompé à la maternité, qu'on avait donné à sa mère un bébé plus vieux et qu'il conservait ce décalage permanent avec les jeunes de sa génération.
Tant qu'à supporter de voyager pendant des heures à côté d'un étranger, autant que ce soit une fille. C'était plus doux une fille, et puis, on ne savait jamais.
Plutôt optimiste pour un dépressif, non ?
Les vrais amis n'ont pas besoin d'être là depuis longtemps, mais simplement présents au bon moment.
Les mots se révélaient parfois bien plus dangereux que les armes. Si on était blessé à la cuisse par une balle ou un couteau, on allait à l'hôpital, mais si on était attaqué par des mots, touché en plein cœur par une mauvaise nouvelle, où fallait il aller ?
Dommage que l'on ne se rende compte de ce qui est beau dans la vie qu'au moment de mourir.
Parfois les gens sont méchants parce qu’ils sont seuls. Ils ne savent pas comment faire autrement.
– Mes parents sont âgés maintenant et ils ont envie de retourner dans le pays qui les a vus naître. Je comprends ce besoin, je le partage. Je sais que je vais devoir me forcer et briser cette image idéalisée pour les accompagner. J’ai un peu honte aussi. Je serai un touriste dans mon propre pays, comme un étranger qui prend en photo le charmeur de serpent sur le marché de Marrakech. Les gens me parleront sûrement en arabe en croyant que je suis l’un des leurs, mais je ne le suis pas. Je suis un Français à la peau tannée. J’ai peur de faire honte à mes parents. Pourtant, ce sont eux qui m’ont fait devenir celui que je suis aujourd’hui. Eux qui m’ont interdit de parler arabe pour mieux m’intégrer, eux qui m’ont inculqué la notion de patrie, de civisme, de citoyenneté. Je suis plus blanc que blanc.
Tu sais, ces vieux insupportables qui ne font que de se plaindre et qui sont tellement aigris d'être vieux qu'ils le font payer à la terre entière. Ces vieux qui ont l'impression qu'être désagréables leur rendra leur jeunesse. Ces vieux-là ne sont pas une bonne pub pour le quatrième âge !
Il est inutile de chercher où se situent nos racines. Elles sont là où se trouvent ceux que nous aimons.
Le passé est un héritage, le présent un cadeau et l'avenir une surprise.
La maternité n'était pas une ligne droite, c'était une succession de moments de découragement profond et de bonheur intense.
Laisse la vie normale aux gens normaux. Nous, ça nous ennuierait.