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Citations de Émile Zola (7503)


Je n’ai qu’une passion, celle de la lumière, au nom de l’humanité qui a tant souffert et qui a droit au bonheur. Ma protestation enflammée n’est que le cri de mon âme. Qu’on ose donc me traduire en Cour d’assises et que l’enquête ait lieu au grand jour!
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Ce n'est pas bon pour la santé, de manger sans parler.
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Dans cette nature si longtemps soumise, des colères inconnues soufflaient ; une haine grandissait contre cet homme qui rôdait sans cesse autour d'elle, pareil à un remords.
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Elle s'arrêta un instant devant le bénitier, ôtant son gant, se signant d'un geste joli. Sa robe de soie eut un murmure dans l'étroit chemin ménagé entre les chaises. Quand elle s'agenouilla, elle emplit la haute voûte du frisson de ses jupes.
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En 1865, Zola – alors âgé de vingt-cinq ans – découvre avec enthousiasme l'histoire tragique de Germinie Lacerteux, une domestique entraînée progressivement dans la déchéance physique parce qu'elle est la victime du désir des hommes. Dans un article du Salut public de Lyon (qui sera repris ensuite dans Mes Haines), il salue cette œuvre « excessive et fiévreuse », en déclarant : « MM. de Goncourt ont écrit pour les hommes de nos jours ; leur Germinie n'aurait pu vivre à aucune époque que la nôtre ; elle est fille du siècle. »

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On ne peut comprendre la publication des Soirées de Médan que si on la replace dans un contexte bien précis, celui de l'émergence du mouvement naturaliste dans la seconde moitié du XIXe siècle. Trois dates peuvent servir de points de repère : 1865, la publication de Germinie Lacerteux des frères Goncourt ; 1868, la deuxième édition de Thérèse Raquin ; 1877, la parution de L'Assommoir. Elles montrent de quelle façon, en une dizaine d'années, entre la fin du Second Empire et les débuts de la IIIe République, l'horizon de la littérature a pu se transformer d'une manière radicale.

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En évoquant cette genèse, l'article de Maupassant plaçait le recueil des Soirées de Médan dans la lignée du Décaméron de Boccace. Il lui attribuait la même origine énonciative : celle d'une parole collective produite par plusieurs auteurs, transmise de l'un à l'autre, et portée par une commune inspiration créatrice. Pour lancer la publicité du volume, il conférait à la demeure de Médan une dimension mythique, rappelant la villa des environs de Florence où s'étaient retirés les conteurs du Décaméron pendant l'épidémie de peste qui ravageait la cité italienne. Ce qu'il disait ne correspondait pas aux circonstances réelles qui avaient entouré la publication du recueil. Mais cela n'avait guère d'importance. Ce qui comptait, c'était cette vérité du mythe qu'il s'efforçait d'installer et à laquelle faisait écho la courte préface placée en tête du volume : les auteurs y déclaraient que leur intention était « d'affirmer publiquement » leurs « véritables amitiés », en même temps que leurs « tendances littéraires ».

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Un soir, par une nuit de pleine lune qu'embaumaient les odeurs de feuilles, ils se trouvaient tous réunis dans une petite île située au milieu de la Seine, en face de la demeure du romancier. Séduits par ce cadre enchanteur, désireux de renouer avec l'antique tradition des conteurs, ils avaient décidé de prendre la parole à tour de rôle pour inventer des histoires. Zola avait commencé avec « L'Attaque du moulin » ; et ses compagnons l'avaient imité en conservant le même thème, chacun traitant à sa façon une « page de l'histoire sinistre des guerres ».

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Quelle image de la guerre est proposée au lecteur ? « L'Attaque du moulin » montre l'absurdité de toute entreprise militaire : Zola décrit la reconquête d'un moulin par un détachement de l'armée française, victorieux certes, mais à l'issue d'un affrontement qui a coûté la vie à ses habitants. Les autres nouvelles offrent une vision plus noire encore. On découvre l'errance de deux soldats malades de la dysenterie dans « Sac au dos » de Huysmans ; la folie d'une garnison mutinée qui s'attaque à une maison close et massacre un groupe de prostituées, dans « L'Affaire du Grand 7 » d'Hennique ; ou encore, dans l'histoire que rapporte Alexis, la rencontre, au soir d'une bataille, entre un soldat et une jeune femme véhiculant un cercueil qui contient le corps de son mari tué au combat. Le tableau historique le plus complet figure dans la nouvelle de Céard, « La Saignée » : celle-ci a pour cadre le siège de Paris ; elle met en scène le personnage d'un général en chef, soumis à la volonté de sa maîtresse, Mme de Pahauën, et qui, pour céder à ses caprices, envoie à la mort quelques milliers de soldats. « Boule de suif », la nouvelle de Maupassant, est restée la plus célèbre de toutes. Elle raconte l'histoire d'un groupe de voyageurs qui, pendant l'occupation de Rouen, en janvier 1871, obtiennent des autorités prussiennes l'autorisation de se rendre au Havre ; mais, au milieu du trajet, leur voiture est immobilisée par un officier prussien qui exige, comme laissez-passer, que lui soient accordées les faveurs d'une des passagères, une courtisane, surnommée « Boule de suif ».

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Six noms sont rassemblés sur la couverture des Soirées de Médan : ceux d'Émile Zola et de ses disciples, Guy de Maupassant, J.-K. Huysmans, Henry Céard, Léon Hennique et Paul Alexis. Publié en 1880, dix ans après la défaite de Sedan, ce recueil de nouvelles porte sur la guerre de 1870. Il s'ouvre sur « L'Attaque du moulin » de Zola, que suivent « Boule de suif » de Maupassant, « Sac au dos » de Huysmans, « La Saignée » de Céard, « L'Affaire du Grand 7 » d'Hennique et « Après la bataille » d'Alexis.

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Elle tombait aux arlequins, dans les gargotes borgnes, où, pour un sou, elle avait des tas d’arêtes de poisson mêlées à des rognures de rôti gâté.
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La sœur du moribond vint leur ouvrir. En voyant les deux prêtres, elle éclata en sanglots, balbutiant au milieu de ses larmes :
- Tout est fini. Il vient de passer entre mes bras... J'étais seule. Il a regardé autour de lui en mourant, il a murmuré : " J'ai donc la peste, qu'on m'a abandonné..." Ah ! messieurs, il est mort avec des larmes plein les yeux.
Ils entrèrent dans la petite chambre où le curé Compan, la tête sur l'oreiller, paraissait dormir. Ses yeux étaient restés ouverts, et cette face blanche, profondément triste, pleurait encore ; les larmes coulaient le long des joues. Alors, l'abbé Bourrette tomba à genoux, sanglotant, priant, le front contre les couvertures qui pendaient. L'abbé Faujas resta debout, regardant le pauvre mort ; puis, après s'être agenouillé un instant, il sortit discrètement.
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Les approches de la foi étaient pour elle une jouissance exquise ; elle glissait à la dévotion, lentement, sans secousse ; elle s'y berçait, s'y endormait. L'abbé Faujas évitait toujours de lui parler de Dieu ; il restait son ami, ne la charmait que par sa gravité, par cette vague odeur d'encens qui se dégageait de sa soutane. À deux ou trois reprises, seule avec lui, elle avait de nouveau éclaté en sanglots nerveux, sans savoir pourquoi, ayant du bonheur à pleurer ainsi. Chaque fois, il s'était contenté de lui prendre les mains, silencieux, la calmant de son regard tranquille et puissant.
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Marthe n'avait point encore éprouvé là un tel abandon d'elle-même ; ses jambes lui semblaient comme cassées ; ses mains étaient si lourdes, qu'elle les joignait sur ses genoux, pour ne pas avoir la peine de les porter. Elle se laissait aller à un sommeil dans lequel elle continuait de voir et d'entendre, mais d'une façon très douce. (...) Puis, tout s'éteignit autour d'elle. Elle fut parfaitement heureuse dans quelque chose d'innommé.
Le bruit d'une voix la tira de cette extase.
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Émile Zola
« Tous les peintres impressionnistes pèchent par insuffisance technique. Dans les arts comme dans la littérature, la forme seule soutient les idées nouvelles et les méthodes nouvelles. Pour être un homme de talent, il faut réaliser ce qui vit en soi, autrement on est qu'un pionnier. Les impressionnistes sont précisément selon moi des pionniers. Un instant ils avaient mis de grandes espérances en Monet ; mais celui-ci paraît épuisé par une production hâtive ; il se contente d'à-peu-près ; il n'étudie pas la nature avec la passion des vrais créateurs. Tous ces artistes-là sont trop facilement satisfaits. Ils dédaignent à tort la solidité des œuvres longuement méditées ; c'est pourquoi on peut craindre qu'ils ne fassent qu'indiquer le chemin au grand artiste de l'avenir que le monde attend. »

Lettres de Paris, nouvelles artistiques et littéraires : le Salon de 1879.
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Alors demeurait au fond de l’impasse Saint-Mittre, dans une masure dont les derrières donnaient sur le terrain des Fouque, un homme mal famé, que l’on désignait d’habitude sous cette locution, « ce gueux de Macquart. » Cet homme disparaissait pendant des semaines entières ; puis on le voyait reparaître, un beau soir, les bras vides, les mains dans les poches, flânant ; il sifflait, il semblait revenir d’une petite promenade. Et les femmes, assises sur le seuil de leur porte, disaient en le voyant passer : « Tiens ! ce gueux de Macquart ! il aura caché ses ballots et son fusil dans quelque creux de la Viorne. »
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Rougon était alors un gros homme blême de soixante-dix ans ; il avait pris une mine solennelle de millionnaire. On trouvait généralement, à Plassans, qu'il avait une belle tête, une tête blanche et muette de personnage politique.
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La pièce était comme ce diable d'homme, muette, froide, polie, impénétrable.
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On était en juillet; les matinées brûlaient, blanches de soleil, et c’était une volupté d’accourir là, dans ce coin humide. Il faisait bon de recevoir au visage l’haleine glacée des puits, de s’aimer dans cette eau de source, à l’heure où l’incendie du ciel s’allumait.
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Au-dessus des ormes, la lune montait avec lenteur, éteignant les étoiles, dans le ciel pâli.
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