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Citations de Émilienne Malfatto (240)


La guerre n’est pas noble ni grandiose ni courageuse la guerre ce sont des hommes effrayés couchés dans la fange et la merde qui prient Dieu pour ne pas mourir. C’est un luxe de pouvoir rester en paix.
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Enfants, dans la cour de la maison, mes frères attrapaient des lézards et nous leur coupions la queue dans l’espoir toujours déçu de la voir repousser. Aujourd’hui les enfants de mon pays demandent à leur mère si leur bras va repousser. Nous sommes un pays de mutilés, d’ensanglantés, un pays d’ombre et de fantômes.
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Dans ce pays de sable et de scorpions, les femmes paient pour les hommes.
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« Chez nous, mieux vaut une fille morte qu’une fille mère. » (p. 20)
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Au fond, quelle importance. Nous tuons, nous sommes tués. Nous sommes un pays de victimes et d'assassins.
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Je suis morte comme toutes les femmes irakiennes, condamnées de naissance.
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Dans ce pays de sable et de scorpions, les femmes payent pour les hommes
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c'est un peu comme
une forme de torture très lente
et très raffinée
le tortionnaire torturé
de sa propre main
le persécuteur persécuté
chaque jour dans la pièce du sous-sol
je regarde l'homme dans le cercle de lumière
dans cette lumière trop crue qui me brûle les yeux
à moi qui n'ai plus le droit à
la lumière
je regarde cet homme
cette nouvelle recrue
cet homme qui va devenir mon ombre
(p.74)
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les hommes ont oublié qu'il y a mille façons de voir
et qu'une étoile de loin ça ressemble à

une épingle
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Il en va des histoires de famille comme des souvenirs d'enfance. Chacun possède sa propre vérité, sa propre légende, dont il refuse de douter.
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J'ai renoncé au monde des vivants
je n'appartiens pas encore à celui des morts
je suis du monde des ombres
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Qu'est-ce qu'un "leader social" ? Le terme est beaucoup utilisé en Colombie, en mode fourre-tout. Retenons qu'il désigne toute personne qui se consacre à la défense ou à la promotion de droits - les siens, ceux d'une communauté, de l'environnement, de travailleurs, etc...
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Il y a souvent des surprises dans ce qui précède le dépouillement ultime.
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La guerre n'est pas noble ni grandiose ni courageuse la guerre ce sont des hommes effrayés couchés dans la fange et la merde qui prient Dieu pour ne pas mourir. C'est un luxe de pouvoir rester en paix.
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J'ai consciencieusement appliqué à mes filles les règles qui m'avaient été imposées. J'ai bâti autour d'elles la même prison que pour moi.
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Je suis vieille et le monde de mes enfants m'est étranger. J'ai consciencieusement appliqué à mes filles les règles qui m'avaient été imposées. J'ai bâti autour d'elles la même prison que pour moi. J'ai justifié mon monde en le reconduisant. p.56
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Je suis le garçon dont l'avenir n'est pas encore écrit. Je suis celui qui, peut-être, ne sera pas un assassin.
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On m’appelle Tigre mais chaque jour je nais du Taureau et de l’orage, là-haut dans les montagnes du nord. Les hommes de cette région ont déchiré mon flanc, éraflé mon flot avec leur métal et leurs pioches. Ils ont élevé des parois de béton et d’acier pour contraindre mes eaux. Ils sont comme le vent dans les roseaux, ils passent mais ne dureront pas. Quand on compte comme moi en millénaires, plus rien n’a vraiment d’importance.
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Je n’aimais pas les miliciens, avec leurs rires trop hauts, leurs airs conquérants, leurs yeux sévères, inquisiteurs, qui paraissaient fouiller le voile des femmes, ces mêmes voiles qu’ils exigeaient et qu’ils semblaient ensuite ôter du regard. Ils croient avoir le monopole de l’honneur et de la virilité. Le monopole de Dieu.
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Partout, le désert grisâtre. Des voitures calcinées sur les bas-côtés. Le monde était gris jaunâtre, cette lumière étrange de fin d’hiver, une ambiance de fin du monde. Dans les palmeraies, les palmiers étaient décapités par la guerre. Immenses silhouettes sans tête, à perte de vue. Comme des soldats vaincus et décharnés. Comme une armée de morts au milieu des sables.
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Bazar et vacarme sont le même mot. Le mot persan bazar s’analyse en wescar. Le mot arménien vacarme se décompose en wahacarana. L’un et l’autre disent la rue marchande (mot à mot « l’endroit où on marche pour acheter », la ville).

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