AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Éric Valmir (11)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Pêcheurs d'hommes

Lampedusa ? Vous connaissez ? Non ?



Pourtant vous en avez certainement entendu parler ces dernières années… C’est une île italienne de 20 km², perdue en Méditerranée, plus près des côtes tunisiennes que des côtés siciliennes, théâtre d’un actualité dramatique. Femmes, hommes et enfants s’échouent sur cette île qui représente l’espoir d’une vie meilleure.



A travers les yeux de Niccolo, nous découvrons le quotidien des habitants, des migrants. Tous confrontés à la misère, oubliés du monde et cela malgré les feux des médias.



Le récit remonte sur les dix dernières années où le flux migratoire n’a cessé d’augmenter, changeant les mentalités et tuant à petit feu les habitants mais aussi ce père, pêcheur, traumatisé par les morts accrochés dans ses filets.



L’auteur aborde les enjeux politiques que suscitent les migrants, mais aussi comment des insulaires vivent l’arrivée de ces hommes et femmes. Se pose pour eux la question de savoir s’ils doivent « fuir » cette île ou y rester et se battre. Non pas contre les migrants mais avec et pour les migrants.



Avec une réalité saisissante empreinte d’émotion, l’auteur nous raconte les naufrages, les morts, les incendies, l’absence de secours… Il nous raconte Lampedusa «l’île des espoirs avortés »



Pêcheurs d’hommes fait partie de ces livres qui ont le pouvoir de modifier notre regard sur le monde, en nous faisant prendre conscience de certaines réalités, en permettant d’aiguiser notre conscience.



En le refermant on sait que notre approche ne sera plus tout à fait pareil….



On sait que cette lecture a ouvert une brèche des possibles et notre humanité n’en est que plus belle.
Lien : https://julitlesmots.wordpre..
Commenter  J’apprécie          150
Magari

Magari, quel mystère caches-tu derrière ce mot intraduisible en français « Magari est une richesse de la langue italienne qui ne peut se traduire par un seul mot. C’est un sentiment d’incertitude, de désirs de rêves cachés, mais qui peut aussi porter en lui la négation et la résignation. » Voici l’’explication d’Eric Valmir.



Lorenzo, depuis tout petit, baigne dans la politique à son corps défendant. Son père, communiste pur et dur vit dans un monde binaire : communiste versus fasciste. Alors que tous ses copains ont une vie avec des repas de famille chaque dimanche en compagnie des oncles, tantes et grands-parents, lui a des dimanches tristes et houleux entre ses parents.



Nous sommes en pleine période des brigades rouges, ses parents refusent de le laisser jouer dehors par peur des attentats et des fusillades. Il ne peut même pas aller voir les matches de la Roma, l’équipe de foot romaine dont il est fervent supporter. Il s’échappe en regardant la télévision dans ce qu’elle a de pire aux yeux paternels

Il adore passer ses vacances en Ombrie chez son grand-père maternel et là, quel bonheur de parcourir la région avec Nonno et ses copains, la liberté quoi. L’ombre au tableau, il ne sait pas pourquoi ses parents et lui sont fâchés, irrémédiablement fâchés.



Lorenzo grandit, travaille, quitte ses parents, pense s’engager à droite sous la pulsion de Matteo, Magari….



En suivant Lorenzo, le fil rouge de ce roman, Eric Valmir nous parle de la vie quotidienne et politique de l’Italie des années de plomb pour arriver à l’avènement de Berlusconi. On retrouve le reporter qui fut le correspondant, dans ce pays, pour France-Inter.

Le parti pris romanesque, à savoir l’accident de Lorenzo, ne nuit pas à sa lecture, au contraire (la fin est surprenante). La plume alerte, gaie, romanesque d’Eric Valmir, sa connaissance de la vie politique italienne m’ont fait passer un très agréable moment de lecture.

Vraiment un très bon livre profond mais qui sait se faire léger.


Lien : http://zazymut.over-blog.com..
Commenter  J’apprécie          120
Magari

Beni soit le mauvais temps de ce dernier dimanche ! j'ai terminé ce roman sans reprendre mon souffle tant il m'a captivée. J'allais un peu de déception en déception, indécise, lorsque j'ai déniché "Magari", si je puis dire encore vierge, sur un rayon de ma petite bibliothèque !

Et c'est pour moi un coup de coeur, l'Italie des 30 dernières années est entrée chez moi... pourtant je ne suis pas particulièrement intéressée par le foot, ni branchée politique, l'exubérance Italienne m'a parfois agacée... mais il m'a donné envie de visiter Rome, passer un été en Ombrie, et pourquoi pas en Sicile ? Il m'a rappelé des souvenirs lointains, des Italiens venus pour travailler ont égayé mon enfance... il n'est pas question de cela dans ce roman même si les problèmes des migrants est également abordé, il parle de la vie et des hommes indécis ou butés sur leurs choix, dont ils ne connaitront que bien plus tard les conséquences. Même si parfois on peut trouver quelque chose à redire, c'est pour moi un livre dépaysant, touchant, évocateur, il aborde bien des sujets toujours d'actualité, et il sort des sentiers battus. Je ne peux que le recommander.
Commenter  J’apprécie          61
Magari

Au départ, Renzo, c'est le petit garçon que l'on aurait tous voulu être. Un petit garçon espiègle qui a une très jolie relation avec son pepppe et aussi avec les oiseaux. A défaut de pouvoir jouer dehors, la faute aux attentats, aux fascistes, …

Lorenzo sait surtout apprécier les moments simples et vivants qu'il passe avec Nonno donc et aussi avec les oiseaux qui sont libres, eux. On aime sa clairvoyance, on se dit que plus tard, quand il sera grand, il n'aura pas de regret.

Et puis tout s'emballe. De clairvoyance, il n'y en a plus lorsqu'il s'agit de grandir entre la crise politique, sociale, idéologique de l'Italie durant ces trente dernières années. Le petit Renzo semble alors porté par le vent, au gré des rencontres, des événements. C'est un petit garçon, et il le restera semble-t-il longtemps, coincé entre son père communiste et sa mère migraineuse, son grand-père idéal et son grand-père peut être mussolinien. Entre son amitié sincère et son amitié trop vite envolée avec Youssef, entre son amour profond pour le foot et son ignorance du monde qui l'entoure.

Et l'on assiste à une longue dérive, au gré du vent, au gré du mot intraduisible « Magari », si seulement, …



On assiste un peu stupéfaits à cette dérive, à cette clairvoyance envolée et à tous les regrets qui naissent lorsqu'on meurt.



Ce livre est beau car il est plein de vie(s), touchantes et complexes.

Ce livre est beau car il donne à découvrir l'Italie de l'intérieur comme on aimerait la rencontrer et l'entendre.

Ce livre est beau car il parle de la vie, de ce que l'on en fait, ou pas, de ce que l'on transmet, des choix que l'on doit faire, et aussi de l'amour.

Ce livre aborde beaucoup de sujets, on l'impression parfois de « livraison en vrac », de prétextes à histoires un peu trop voyants parfois (le petit garçon dans la grotte, par exemple),

En résumé, c'est un livre qu'on lit avec impatience, la construction est intelligente (relire sa vie). Les personnages sont tellement Italiens. Et on se dit « si seulement » on prenait le temps de vivre, de traverser la route, d'être attentif à son meilleur ami, à son enfant, à son père, si on prenait aussi le temps de pardonner...
Commenter  J’apprécie          40
Magari

Une enfance romaine; Eric Valmir a recours au roman ,à la littérature, pour expliquer la société de l'&poque.

Enfant,le petit Lorenzo ne pouvait pas jouer dans la rue. Les parents avaient peur des attentats,des fusillades ,ils récupéraient leurs rejetons à la sortie de l'école et les ramenaient à la maison. C'était une existence cloisonnée avec la télé pour compagne.

Ses moments de bonheur intense ,Lorenzo les doit à son grand-père maternel ,chez lequel il passait des vacances en Ombrie. Mais il ignorait pour quelle raison ses parents s'étaient fächés avec lui et ne le recevaient pas à Rome.

Plus tard,n'ayant que l'exemple d'une société corrompue,d'un gouvernement social-démocrate accoquiné avec la mafia,il ne pourra,comme ceux de son âge,que se désintéresser de la politique ,de cette société désespérante qui ne leur permet pas de se réaliser. ;

Le passé glorieux de Rome le laisse indifférent en dépit des efforts de sa mère pour le lui faire découvrir.

Reste la Roma,l'équipe de foot intramuros ,celle qui perd très souvent, mais que l'on va encourager en famille le dimanche après midi et dont on parle et reparle. Cette équipe qui,comme la Louve est le symbole de Rome. Et lorsqu'elle gagne enfin ,c'est un véritable défouloir ,c'est l'éclatante revanche sur la vie.

Lorsque Lorenzo quitte la maison paternelle, quitte ce père communiste vitupérant sans cesse contre la télévision et contre tout ce qui a relent de fascisme,c'est pour une autre vie,une vie certes ingrate car sans appui,pas de travail , c'est pour tenter de se construire, essayer de se réaliser.

Attention,ce roman n"est pas triste. Je l'ai trouvé très intéressant,plein de vie et d'amour.Je le crois pour tout public. Donc: je le conseille.
Commenter  J’apprécie          40
Pêcheurs d'hommes

Un roman vrai consacré à une île dont le nom nous est familier en raison de son actualité dramatique : Lampedusa. Mais, en dehors de la terrible question des migrants, que sait-on de cette île ? Dans ce roman aux allures de grand reportage, on découvre toutes ses étonnantes spécificités et l'on comprend aussi la situation difficile de ses 6000 habitants. Un livre plein d'humanité et d'intelligence.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
Commenter  J’apprécie          20
Magari

Très joli livre! À la fois sensible et émouvant, il nous fait voyager dans l'Italie de ces 30 dernières années, à travers la vie de Lorenzo, jeune romain à la famille troublée. En découvrant son évolution, c'est toute l'Italie, des années de plombs à nos jours que l'on découvre, en filigrane. Magnifique Italie, parfaitement décrite par un auteur qui l'aime passionnément et surtout qui en parle fantastiquement bien. Très documenté, ce beau roman vous fera voyager et rêver, en plus de vous apprendre énormément de choses. À lire absolument.
Commenter  J’apprécie          20
Magari

J'ai tout simplement adoré ce livre !

L'histoire de Lorenzo, un trentenaire au seuil de la mort , qui voit défiler devant lui tout le cours de sa vie.

C'est un livre empli de souvenirs d'enfance, des relations étroitement unies entre un petit fils et son grand- père, la politique en Italie et les débats qui en découlaient à table.

L'ambiance italienne est vraiment bien ressentie.

Et puis toujours et encore, cette évocation de la Tunisie de mon père.

Et puis ce superbe titre !

"Magari " cette expression italienne qu'il m'a fallu du temps à apprivoiser tellement elle peut vouloir dire plein de choses.

Mais notamment elle traduit, l'espoir ou l'espérance.

Ća peut vouloir dire " si seulement ..." ou bien " si dieu le veut ..." ou encore " qui sait ? ..."

Un peu comme des guillemets que l'on ouvre mais que l'on ne referme pas ...
Commenter  J’apprécie          10
Magari

Un roman initiatique dans l'Italie de la fin du XXème siècle, écrasée dans l'étau qu'est l'éternelle opposition entre fascisme et communisme. Dans ce monde, Lorenzo est perdu. Il est le représentant d'une génération perdue, tout comme lui, qui renonce aux idéologies mais aussi à la politique, qui troque la culture contre le foot, cherche à s'épanouir dans un pays sclérosé. Et le cycle recommence.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
Commenter  J’apprécie          10
Pêcheurs d'hommes

Un bel hommage à l'île de Lampedusa dans la première partie, la seconde est plus triste puisqu'elle concerne l'histoire des migrants qui arrivent (ou pas malheureusement) sur l'île.
Commenter  J’apprécie          00
Pêcheurs d'hommes

Lampedusa, porte de l'Europe

« Pêcheurs d’hommes » aborde solennellement le thème des migrants mais d’un angle de vue différent des livres publiés ces dernières années alors que la question migratoire devient bruyante. Dans ce roman, c’est l’ile de Lampedusa qui préside en personnage principal. Un souffle romanesque caresse son histoire et à travers elle, le lecteur découvre le parcours d’apprentissage de Nicolo, enfant, jusqu’à l’âge adulte. Le jeune homme évolue en but avec ses choix, son attachement à sa terre et ces êtres perdus venus « échouer » sur son île. A Lampedusa il y a un site nommé Levante où à 14 mètres au fond de la Méditerranée repose "la Madone de la mer", statue bénie par Jean-Paul II, qui protège les insulaires. Cette île porte le label de réserve naturelle. Elle est un repaire pour les tortues qui viennent pondre la nuit sur la plage ; cette même plage où échouent les migrants. Le lecteur apprend que dès le début du 19ème siècle Lampedusa regorgeait de nombreuses ressources. « Les pêcheurs écument les fonds marins tapissés par des milliers d’éponges et découvrent le vivier infini de poissons gras. Le commerce est florissant. » Aujourd’hui, les pêcheurs de l’ile sont confrontés à une triste récolte dans leurs filets. Lampedusa, « Porte de l’Europe » symbolise l’eldorado déchu, les milliers de migrants qui sont morts en mer. Elle est aussi une scène de tourments politiques et économiques où le sort des insulaires est pris en otage par sa beauté minérale et l’absence de solutions pour venir en aide à ces âmes migrantes.
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Éric Valmir (50)Voir plus

Quiz Voir plus

Les talents dans Gardiens des Cités perdues

Quel est le premier talent de Sophie, le personnage principal ?

Eclipseuse
Technopathe
Télépathe
Instillatrice

21 questions
17 lecteurs ont répondu
Thème : Gardiens des cités perdues, tome 1 de Shannon MessengerCréer un quiz sur cet auteur

{* *}