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3.58/5 (sur 70 notes)

Nationalité : Suisse
Né(e) à : Genève , le 05/06/1965
Mort(e) à : Lausanne , le 01/10/2017
Biographie :

Né à Chêne-Bougeries (GE) en 1965, licencié en Lettres (UNIL), égyptologue de prédilection, Philippe Rahmy est l’un des membres fondateurs du site remue.net.

Lauréat bourse d’écriture PRO HELVETIA 2010

A publié « Mouvement par la fin – un portrait de la douleur » (Cheyne Editeur 2005. Prix des Charmettes – Jean-Jacques Rousseau 2006. Sélection Fondation CH 2006. Réédition 2006/2008). Continuant d’explorer l’affrontement de souffrir, les rapports du langage au désir et les figures grimaçantes de la perte, il a publié en 2007 « Demeure le corps - chant d’exécration » chez le même éditeur (rééd. 2009), et les « SMS de la cloison », formes de l’urgence, aux éditions publie.net en 2008 - Nov. 2009 : "Cellules souches" avec Stéphane Dussel, aux Éditions Mots tessons
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Philippe Rahmy - Béton armé .
Philippe Rahmy vous présente son ouvrage "Béton armé". Parution le 5 septembre 2013 aux éditions La Table Ronde. Notes de Musique : The Rough Guide to the music of China - 1 Shanghai Xiao Jie (Miss Shanghai)

Citations et extraits (52) Voir plus Ajouter une citation
La littérature est possible parce qu'elle est périssable. Son agonie, plus lente que la nôtre, nous donne le sentiment de l'éternité. La littérature nous accorde un sursis. Ce qu'on écrit dépasse ce qu'on est.
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Épigraphe
Que de fois n'arrive-t-il pas, dans le cours de notre vie, que le mal que nous cherchons le plus à éviter, et qui nous paraît le plus terrible quand nous y sommes tombés, soit la porte de notre délivrance, l'unique moyen de sortie de notre affliction !
Daniel Defoe, Robinson Crusoé
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Là-bas, en bout de l'avenue, la fenêtre de ma chambre est allumée. Je reconnais la tache rouge de mon écharpe sur la rampe de mon bureau. Les choses continuent d'exister quand nous ne sommes pas là. Il suffit de les disposer avec soin pour que les autres les trouvent belles et s'en servent en notre absence. Écrire. Que sont les livres sinon la chambre vacante d'un écrivain parti en voyage dans ses histoires. p 63-64 folio
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Atteint d'une maladie congénitale incurable, j'ai suivi une scolarité en dents de scie. Je vivais comme les dauphins, immergé dans la douleur en mettant parfois le nez à l'air. Durant quelques semaines, rarement quelques mois, nous faisions des projets d'avenir. Je retournais au collège passer mes examens. Puis nous nous rendions à l'évidence. Il me serait impossible de mener une existence normale. Pourtant, je gardais espoir, car je baignais dans l'affection, et surtout, je me sentais capable de réussir ma vie. J'étais comme un point sur une feuille blanche, immobile et verrouillé, mais ce point contenait un cercle qui ne demandait qu'à s'élargir. La force qui m'emprisonnait pouvait aussi me porter. Il suffisait qu'elle s'exprime durablement.
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On ne sait pas ce que signifie le temps, mais on sait à quelle profondeur de sincérité et de nécessité se situe ce qu’on fait et surtout ce qu’on écrit.
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Je suis mon intuition. Ne rien faire dont je ne ressente pas le besoin. Je m’en remets donc au raisonnement logique et je le laisse s’épuiser. Petit à petit, je sens palpiter l’écriture comme une terre chaude en plein été.
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Une poussière bleue couvre la nuit ajourée de néons. Les inscrptions sur les murs, les visages, tout ce qui tranche, tout ce qui heurte, est enveloppé de douceur. On respire un air familier. L'air des Alpes. On croit reconnaître la voix de quelqu'un dans une conversation attrapée au vol. La ville correspond à l'idée que je me fais de la vie antérieure. Une mélancolie humanise le délire urbain.
Brutalement, le vent met fin à ce simulacre d'hiver. Poussière, sables, papiers, sacs en plastique, tourbillons sur tourbillons. p 128
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Jérusalem. Aucun mot pour décrire cette mosaïque de la guerre et de la paix. La ville, découpée en segments antagonistes, forme un unique organisme, une même entité écartelée entre conservation de soi et reconnaissance de l'autre. Je pose mon front contre le mur des Lamentations. La pierre poreuse absorbe et restitue le silence qu'on lui confie. On s'incline seul, on se redresse foule. À deux pas, le tombeau du Christ. Un agrégat rocheux frotté de chair humaine.
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Une gamine est étendue les bras en croix, percutée par la carriole d'un marchand ambulant. La cargaison a volé sur le boulevard. Maroquinerie, bas, chaussettes, bananes, melons, pastèques. Le colporteur fume sans broncher, tout à fait crétin ou drogué. Les gens passent leur chemin. Rien à signaler. En cas d'accident impliquant des pauvres, les frais médicaux sont à la charge de celui qui appelle les secours. p 171-172
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Je referme mon carnet de notes. Il ressemble à une carte routière. Un enchevêtrement de directions que, pour la plupart, je n’emprunterai jamais. Je serais incapable de nommer un tel espace autrement qu’en disant qu’il constitue désormais le cadre élastique d’une histoire sans début ni fin, mais formant un bloc homogène de fragments qui semble très ancien.
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