Musa_aka_Cthulie le 11 mai 2019 5Arabella a dit : La méthodologie de recherche en littérature, j'entends bien, c'est tout à fait essentiel. En suivant actuellement mon cours sur Molière par Georges Forestier, je vois très bien comment à partir de quels documents on peut avoir des informations, qu'il faut recouper avec d'autres informations d'autres sources et ainsi de suite. Mais à une telle distance, beaucoup de choses sont perdues, il y a donc des trous, et parfois on ne peut pas recouper, et donc on peut sur la foi d'un seul élément avoir une donnée fausse. Après, une fois les données établies, on donne quand même du sens, on choisit de privilégier tel ou tel élément, on interprète, qu'on le veuille ou non. D'où parfois des désaccord à partir de mêmes faits, des gens qui trouvent des éléments pour étayer des points de vue opposés, et encore plus pour les époques où on a si peu de données fiables.
Cela dit, je ne prétends pas qu'Eugène Green a travaillé sans méthodologie. C'est juste que, quand tu dis qu'il commence par dire que presque tout ce qui relève de la bio de Shakespeare relève de spéculations hasardeuses, puis qu'il fait lui-même ce genre de spéculations, je commence à me montrer suspicieuse. Et ce que tu dis par la suite ne me rassure pas vraiment. Mais en revanche, le désordre social, a priori, ça paraît une approche intéressante de Shakespeare. Sauf que ça a quand même été déjà beaucoup analysé. |