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Expert mer

Cet insigne distingue les amoureux de flots marins qui aiment se laisser bercer par le bruit des vagues en lisant les aventures maritimes d'Herman Melville à Alexander Kent.
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Portrait du Gulf Stream : Eloge des courants

Ami lecteur n’allez pas chercher dans cet ouvrage un essai savant mais pour autant il n’est pas dénué d’intérêt pour qui s’intéresse au fonctionnement de notre terre . Orsenna est un adepte de la gaie science , il vagabonde de rencontres d’experts, souvenirs de voyages et références littéraires autour du thème qu’il a choisi : le Gulf Stream , plus largement les courants marins et leur influence sur nos vies.J’ai appris et de manière agréable , que demander de plus . Ah oui ! il aurait fallu plus de cartes et quelques photos.
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L'Or des marées, tome 3 : Tempêtes et accalmies

Yves agrandit son entreprise, une nouvelle île entre en sa possession pour ramasser plus de goemon mais les conditions de vie sont dures.



Les couples se font, se défont et se refont dans cette Bretagne rurale de la fin du 19e siècle. Les temps changent, les innovations sont nombreuses, et pourtant en cette frontière entre terre et mer, les paysans souffrent.

Si les histoires de cœurs sont un peu convenues, je trouve que cette BD est néanmoins une image assez vraisemblable de cette époque. On suit le travail des goemoniers, leur mode de vie rude, le décalage entre ces paysans bretons et le beau monde qui visite Paris et son exposition universelle.

Le dessin est sympathique bien qu'un peu figé. La douce colorisation aquarelle est jolie.
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Mirror Bay

En juin 1989, Wilder Harlow part en vacances à Whistler Bay, après le décès de l'oncle de son père qui possédait une maison là-bas. Sur place, il se fait deux amis de son âge, Nathaniel et Harper. Ensemble, ils vont vivre de bons moments en sillonnant la côte pendant les vacances. Mais un drame vient interrompre ces bons moments. Wilder part à l'université en essayant d'oublier cet été. Mais il a du mal à se détacher du passé...

Mirror bay, nouveau roman de Catriona Ward. Après la claque de Dernière maison avant les bois, je m'attendais à un nouveau coup de massue. Comme dans le précédent roman, on prend le temps d'observer les personnages Wilder, Nat, Harper, Sky et leurs versions retranscrites par l'écrivain. D'autres s'ajoutent à ceux-là, le mystère reste même si quelques rayons de lumière se font doucement.

Ca commence comme une amitié entre des adolescents avec des disparitions et un rôdeur en fond de toile, ça se développe avec des romans des personnages qui s'entremelent à l'histoire. J'ai été un peu déboussolée par la tournure rapide que prenait les évenements mais ça n'est que le début, il faut savoir rester attentif aux détails... Catriona Ward sait bien ménager son suspens jusqu'au bout et on est stupéfaits par cette fin. Très forte, cette Catriona Ward.

Très dur de dire quel roman j'ai préféré entre les deux que j'ai lu, peut-être le premier car il a eu l'avantage de la surprise. Avec Mirror bay, je m'attendais à un final surprenant mais difficile de savoir lequel avant de l'avoir lu.

#MirrorBay #NetGalleyFrance



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Le marin des sables

Un peu déçu par cette bande dessinée que l'on m'avait vantée.

Certes le cadre historique est intéressant, c'est l'époque où nos valeurs morales supérieures s'imposaient aux indigènes d’Amérique.

Les quelques rappels de la servitude volontaire consentie par les pauvres européens qui s'engageaient avec des rêves plein la tête se retrouvant à effectuer les basses besognes de leurs propriétaires est une entrée intéressante.

La guerre entre espagnols et français également, par barbares natifs interposés.

Le personnage de l'Olonnais me semble dans cette bande dessinée assez loin de l'image que j'avais du personnage historique. Si un adjectif le qualifiait dans mon esprit, c'était cruel. Ici, c'est presque une gentille victime homosexuelle jetée dans le maelstrom de la grande histoire et contraint à quelques massacres de ci et de là...

Graphiquement, j'ai trouvé l'ensemble très coloré mais fade. Paradoxal...

Aucun abordage violent, les scènes s'y référant ont été habilement évitées pour y préférer des pages rougies par le sang des victimes.

Pour faire album jeunesse? Pour éviter de dessiner des choses difficiles?

Je ne sais pas, n'ai pas tranché mais cela m'a laissé un arrière goût d'incomplétude. Tant pis.

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Un amour de vague

« le remède à tout est l'eau salée :

la sueur, les larmes ou la mer »

Karen Blixen



La mer n'est pas simplement un décor pour moi. Elle appelle au rêve, à l'imagination. Ses embruns, la mélodie de son souffle, son parfum iodé, le roulement de sa houle sont un baume pour les naufrages de la vie. Elle est une présence immuable et douce, invitant au réconfort, à sécher ses larmes, à porter son regard vers l'horizon.

Alors, ce bel album jeunesse à la couverture particulièrement poétique ne pouvait qu'attirer mon attention.



*

Cette histoire m'a emmenée en Norvège, un pays où la mer de Barents gèle en hiver. Là vit Oddmund, un petit garçon capricieux, colérique et provocateur qui cause bien des soucis à ses parents.

Ce jour-là, l'air est glacial et l'océan dessine une toile infinie d'un calme plat. L'enfant a échappé à la surveillance des adultes et le voilà au bord de la plage à vitupérer et provoquer la mer en lui lançant des galets.



C'est alors qu'une vague un peu espiègle se forme et l'arrose avant de lui murmurer doucement son nom, Kymô. L'enfant apeuré et trempé des pieds à la tête s'enfuit, mais honteux d'avoir montré sa frayeur, il revient seul au bord de l'eau.



Libre et vagabonde, la petite nymphe marine lui apparaît, «Kymô … est resplendissante. Les chauds rayons de l'astre se reflètent en elle et mille couleurs la parent : elle est verte, et bleue, et dorée, et blanche, elle incarne toute la beauté des mers ». Elle ondule au rythme du flux et du reflux, elle pourrait déferler sur l'enfant, l'engloutir et l'emporter dans ses profondeurs.



*

Ainsi, Jean-François Chabas emporte ses lecteurs dans le monde magique et envoûtant des contes et de la mythologie.

Ce récit initiatique plein de tendresse est une belle leçon de vie sur l'amitié et le sacrifice, la solitude et la séparation. Il parle aussi de la fascination de l'homme pour la mer, de la relation étroite entre l'homme et cet élément qui représente tour à tour la beauté, la fascination, la peur, le mystère, l'infini, l'amour, la vie et la mort.



L'auteur, considéré comme l'un des auteurs français majeurs de la littérature jeunesse contemporaine, s'adresse à un jeune public mais malgré tout, j'avoue avoir craqué sur l'histoire et les couleurs en le découvrant.

Le texte est intelligent, juste, simple, touchant ; l'écriture est belle, poétique et musicale.



Les illustrations à la peinture acrylique de Christel Espié ajoutent au charme du récit. Elles sont belles dans leur simplicité et dans la profondeur des couleurs. Les tons bleutés de l'océan forment un écrin et ajoutent une touche de poésie et d'onirisme. A la fois délicates, touchantes et sensibles, elles sont une vraie réussite sur le plan visuel !



*

Jean-François Chabas nous raconte une rencontre émouvante et tendre entre un petit garçon et la mer. La dernière page est de toute beauté, tant dans les mots que le dessin.

Un vrai moment de douceur !



***

Un grand merci à @Ileauxtresors qui m'a permise de découvrir cet album.
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Endurance

Au début du 20ème siècle, la guerre exploratoire fait encore rage : on a visité à peu près toutes les terres émergées, on a planté des drapeaux anglais, français, hollandais… sur des îles inhabitées aussi bien que chez des personnes qui n’avaient rien demandé.

Que reste-t-il aux aventuriers britanniques comme Shackleton pour briller ?

L’Antarctique.

Côté pôle Sud, c’est mort : c’est le norvégien Admundsen qui l’a atteint le premier en 1911.

En revanche, la traversée du continent de part en part serait une première.

C’est le but de l’expédition "Endurance".

Expédition qui a marqué les esprits, non pas tant pour la fierté de voir flotter une fois de plus le drapeau du Royaume-Uni, que pour l’extraordinaire ténacité qui a permis aux hommes de survivre au naufrage de leur bateau, à l’hivernage par près de -50°, à l’incertaine navigation en canot pour rejoindre des terres habitées.

L’album retrace l’aventure avec talent et une grande fidélité, et on y sent même l’admiration des auteurs.

En termes d’exploration polaire j’avais toutefois préféré le ton plus intimiste et le dessin plus original de "On n'avait rien à faire ici" de Thomas Olsson.

Lisez-les deux pour comparer !



Challenge Bande dessinée 2024

Club de lecture avril 2024 : "Un livre offert ou emprunté"
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Mirror Bay

On pourrait penser, en commençant à lire ce roman, que l’on se trouve face à un récit qui va se consacrer à trois ados devenus amis durant leurs vacances passées à Whistler Bay, sur les côtes du Maine. Mais ce serait réducteur…



Oui, Wilder, ado mal dans sa peau, vient enfin de se faire deux amis, en les personnes de Harper, une jeune fille et de Nat, le jeune homme qui vit à Whistler Bay toute l’année, fils d’un pêcheur. Mais ce roman, c’est un peu plus que ça.



Oui, c’est aussi une histoire de passage à l’âge adulte, des premiers émois, des premiers amours, des serments que l’on se fait et dont on pense qu’ils dureront toute notre vie. Mais pas que.



Oui, dans ce joli coin du Maine, il y a des légendes urbaines qui courent, des histoires que l’on raconte pour se faire peur, sur des personnes qui ont disparu alors qu’elles nageaient, victimes des courants, sans aucun doute, mais cela fait plus frémir si l’on parle de sirènes. Et puis, il y a aussi le Rôdeur, qui s’introduit dans les maisons et photographie les enfants.



Ce roman, ce sont aussi des ambiances sombres, mystérieuses, intrigantes, pesantes, parfois à la limite de la malséance, notamment dans le comportement de certains personnages, dont je me suis demandée ce qu’ils cachaient vraiment (mais ils ne cachaient peut-être rien non plus, tout l’art du mystère est là).



Ce récit, c’est aussi une plongée dans l’inconnu, parce que l’autrice aime balader ses lecteurs et faire en sorte que son récit soit comme une toile d’araignée, comme les tentacules d’une pieuvre (saviez-vous qu’elle avait un cerveau dans chaque tentacule en plus d’un dans sa tête ?), qui, tels des serpents de mer, nous entraînent un peu partout, avant de nous figer sur place, telle Méduse ?



Alors oui, dans le registre "Pan sur ta gueule, tu ne l’as pas vue venir, celle-là", l’autrice avait frappé beaucoup plus fort dans son précédent roman (La dernière maison avant les bois) qui était bien plus nébuleux. Malgré tout, le final de celui-ci m’a tout de même fait sursauter.



Non, je n’avais rien vu venir. Ni le twist final, ni l’horreur que l’on découvrira à un moment donné, tel un lapin blanc surgissant de la grotte, heu, de son terrier, et entraînant nos trois amis dans un maelström inattendu qui fera tout valser.



Ce récit, c’est comme des poupées gigognes qui s’emboitent l’un dans l’autre, chaque partie cachant la suite, nous laissant dans le noir absolu, puisque l’on ne sait pas ce qu’il adviendra ensuite. Et des découvertes, il y en aura quelques-unes !



Croyez-moi, nous sommes loin d’un roman consacré à des ados en vacances et qui vont grandir d’un coup. Les ingrédients dans le roman sont classiques, mais leur traitement ne l’est pas et finalement, on obtient un tout autre plat que celui que l’on pensait avoir à notre table.



Un roman à découvrir, tout comme le précédent de cette autrice, si vous ne l’avez pas encore fait…


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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