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Anselm Kiefer : les deux expositions
Liste créée par Dossier-de-l-Art le 08/12/2015
24 livres. Thèmes et genres : art , beaux-arts , peinture , allemagne , art contemporain

Deux expositions mettent actuellement à l'honneur l'artiste allemand contemporain Anselm Kiefer.

Trente ans après l’exposition parisienne qui confirmait déjà sa place parmi les grands artistes contemporains, le Centre Pompidou pousse les murs pour accueillir ses formats monumentaux et retrace en 150 œuvres toute sa carrière de peintre.

L’exposition de la Bibliothèque nationale de France offre quant à elle l’occasion rare de découvrir un pan majeur de l’activité d’Anselm Kiefer. Grand lecteur, l’artiste crée en effet, depuis ses débuts, des objets-livres qui défient les catégories.



1. Anselm Kiefer | Catalogue de l'exposition
Jean-Michel Bouhours
4.17★ (7)

Le Centre Pompidou présentera en fin d'année la première grande rétrospective parisienne d'Anselm Kiefer depuis 1984. L'artiste, bien connu pour ses toiles monumentales, d'une puissance émotionnelle hors du commun propose une oeuvre sombre, vertigineuse et taraudée par l'histoire de l'Allemagne contemporaine. Après l'exposition Gerhard Richter en 2012, une nouvelle grande découverte pour le public ! Le catalogue associé propose plusieurs regards sur l'oeuvre de Kiefer qui viennent rythmer l'ouvrage avec, notamment, des contributions de Marc-Alain Ouaknin, de Jean-Michel Bouhours ou d'Hadrien Laroche. Ils exploreront la complexité des créations de l'artiste qui joue avec les matières et les couleurs pour aborder différents thèmes liés à la philosophie, à la théologie et à l'histoire. Les notices, documentées, apportent un second niveau de lecture pour familiariser le grand public avec une oeuvre foisonnante. Enfin, une chronologie très richement illustrée permettra de restituer précisément le travail de Kiefer et des lieux qui l'ont inspiré. Depuis le succès de l'artiste lors de Monumenta au Grand Palais en 2007, une rétrospective d'ampleur était très attendue par le public français.
2. Anselm Kiefer : L'alchimie du livre
Marie Minssieux-Chamonard
Travail de mémoire. Révélé au grand public en 2007 lors de sa participation à la première édition de Monumenta au Grand Palais, Anselm Kiefer, né en 1945, débute sur la scène artistique internationale à la fin des années 1960 par une interrogation cruciale : "Comment, après l'Holocauste, être un artiste qui s'inscrit dans la tradition allemande ?" Des livres de l'artiste dans la Bibliothèque. Exposée partout dans le monde, l'oeuvre d'Anselm Kiefer est connue essentiellement par ses tableaux et ses sculptures monumentales. Les livres, qu'il réalise depuis plus de quarante ans et qui représentent 60 % de son travail, n'ont jamais été exposés dans une institution publique. La BNF aura le privilège de présenter la première exposition consacrée à ses livres datant de 1969 à 2015. A cette occasion, Anselm Kiefer a imaginé d'installer l'intégralité de son atelier-bibliothèque à la Bibliothèque nationale de France, invitant ainsi le visiteur à s'immerger dans son laboratoire intime, là où s'élabore le livre, à mi-chemin entre le tableau et la sculpture. Le livre sur les livres d'Anselm Kiefer. Nous plongeant au coeur de son processus de création, le catalogue révèle les multiples formes du livre chez Kiefer : les premiers livres de photographies de la série Occupations, des livres brûlés, des livres de sable, d'argile, de plâtre et, bien sûr, des livres de plomb, devenu son matériau fétiche depuis la fin des années 1980. Des livres conceptuels fragiles des années 1970 voisinent avec des livres aux dimensions hors norme, pouvant dépasser le mètre et peser entre 150 et 400 kg. On y voit également une bibliothèque de plomb comportant une trentaine de volumes de plomb, séparés entre eux par des parois de verre brisé, qui renvoie au mythe kabbalistique de la Création divine. Pour la première fois, les livres d'Anselm Kiefer sont installés en regard d'une dizaine d'oeuvres récentes, sculptures et tableaux, dans un stimulant dialogue entre les différents médiums pratiqués par l'artiste. Cet ouvrage met également en évidence combien l'écrit est au coeur de la pratique artistique d'Anselm Kiefer, dont les références littéraires, philosophiques et historiques irriguent tout l'art.
3. Dossier de l'art, n°235 : Anselm Kiefer
Dossier de l'art
5.00★ (2)

Deux expositions mettent à l'honneur l'artiste contemporain allemand Anselm Kiefer. Trente ans après l’exposition parisienne qui confirmait déjà sa place parmi les grands artistes contemporains, le Centre Pompidou pousse les murs pour accueillir ses formats monumentaux. Fascinant, régulièrement célébré, son travail continue de déstabiliser par la gravité des questions qu’il pose et le courage avec lequel il les affronte. En 150 œuvres retraçant toute sa carrière de peintre, cette rétrospective met en scène un artiste majeur, qui depuis quatre décennies renouvelle les défis et les moyens de l’art, plongeant dans la matière pour ne pas renoncer à penser. L’exposition de la Bibliothèque nationale de France offre quant à elle l’occasion rare de découvrir un pan majeur de l’activité d’Anselm Kiefer. Grand lecteur, l’artiste crée en effet, depuis ses débuts, des objets-livres qui défient les catégories. Les recherches radicales qui s’y déploient et la force poétique qui s’en dégage offrent comme un miroir mélancolique de son œuvre.
4. Anselm Kiefer : Entre mythe et concept
Dominique Baqué
5.00★ (7)

Il n’existe à ce jour qu’une seule monographie d’Anselm Kiefer, celle de Daniel Arasse publiée il y a quinze ans aux Editions du Regard, traduite en anglais et en allemand, et qui a fait l’objet de nombreuses rééditions, notamment en livre de poche. Cette seconde monographie apparaît donc nécessaire si l’on considère le développement de l’œuvre de Kiefer – premier artiste plasticien nommé titulaire de la chaire de Création artistique au Collège de France – et les grandes expositions qui lui ont été consacrées ces dernières années. Cette seconde monographie permet à la fois de revenir sur les fondements de l’œuvre, en particulier son travail sur la mémoire - « mémoire sans souvenir » selon la formule de Daniel Arasse – qui s’inscrit dans une tentative de redéfinition de la germanité, existentielle pour cet artiste allemand né à la fin de la guerre et faisant partie de ce que l’on a appelé la « seconde génération ». L’auteur, Dominique Baqué, revient sur un certain nombre de thèmes chers à Kiefer comme ceux de la kabbale qu’il explore avec la même persistance que ceux de la germanité. Elle rappelle entre autres les grandes œuvres littéraires ainsi que les différents mythes, contes et légendes qui nourrissent son œuvre. Elle s’attache également à explorer de nouvelles thématiques développées par l’artiste : sa passion pour l’alchimie, son admiration pour les grandes figures féminines occultées par l’Histoire ainsi que son rapport au paysage et à la nature, véritable sujet de prédilection de ses dernières œuvres. Surtout, elle met en lumière un aspect totalement inédit de l’œuvre, à savoir sa dimension conceptuelle, essentielle pour appréhender le livre – cet objet si cher aux artistes conceptuels – et la photographie chez Anselm Kiefer. En ce sens, elle insiste également sur la part de performances trop souvent sous-estimé de l’œuvre, ou plus exactement d’« actions », dont les premières remontent à la fin des années soixante. Enfin, c’est à travers la photographie et la vidéo que Dominique Baqué met en évidence l’aspect « d’œuvre d’art totale » qui caractérise l’œuvre de Kiefer depuis plus de quatre décennies.
5. Anselm Kiefer
Daniel Arasse
4.44★ (21)

La précision pourrait être inutile, mais elle ne l'est pas : Kiefer est allemand. En d'autres termes : il n'est pas juif. Il fallait que cette évidence fut dite pour qu'il puisse reconnaître une dette de l'Allemagne, dont il ne rejette pas le poids. C'est à lui de réparer, à personne d'autre. C'est à lui de prouver que, après l'entreprise esthétique des nazis, il est encore possible d'être un artiste allemand, à condition d'avoir le courage de s'expliquer avec les spectres et d'accomplir un dur travail de deuil et de remémoration. L'Allemagne est irréductible à ses mythes, son devenir est hétérogène. Elle doit exhiber les contradictions qui sont en elle, y compris sa propre culture judéo-cabalistique -, encore vivante et bien présente, malgré les crimes, l'effondrement du sens et la déréliction ambiante. Elle doit s'incorporer des personnages étrangers comme Lilith. A ce prix seulement, l'Allemagne sera réunifiée. Kiefer a commencé par recueillir des traces de sang, mais cela ne suffit pas pour faire son deuil de tous ces morts. Il faut des mots, des textes, des poèmes, des concepts, des livres, des bâtiments, des monuments, des ruines, des masses de plomb ou de béton armé, des matériaux disparates qui mettent l'oeuvre en mouvement. Ces constructions théatrales, faites de rappels et d'allusions provoquent un choc. La blonde Margarete et la brune Sulamith s'y croisent. Elles mettent en ruine la représentation classique, mais restaurent une aura d'un nouveau genre, ancrée dans l'art du XXème siècle où prospère la présence réelle. Finalement l'ensemble du projet apparaît comme irréductiblement allemand. Si la culture juive est invoquée, c'est comme monument ou idole, pas comme expérience vivante.
6. Anselm Kiefer : Ateliers
Danièle Cohn
5.00★ (4)

Dans cet ouvrage, Danièle Cohn explique en quoi les ateliers d’Anselm Kiefer , leur organisation, leur spatialisation sont des clés de l’activité artistique du peintre. Lieux de production, lieux d’engrangement, dépôts de la mémoire du peintre, les ateliers sont des mondes, dans lesquels le monde entre et devient peinture, une peinture en action qui donne à voir les passés du monde, les inventions du futur, les prophéties du présent. Philosophe, Danièle Cohn travaille à la croisée des chemins entre l’esthétique et la philosophie de l’art. Elle a consacré une grande partie de ses recherches à mettre en évidence comment la culture allemande se déploie et donne des figures à ses idées, de l’œuvre de Goethe à celle des grands historiens de l’art du monde germanique, de la philosophie des Lumières à Walter Benjamin, de la peinture de Friedrich aux grands romans de Thomas Mann et Hermann Hesse. Elle a participé au livre Anselm Kiefer au Grand Palais et écrit le texte du catalogue de l’exposition Anselm Kiefer ( Musée Würth, Erstein, « l’art comme le soleil »).
7. Anselm Kiefer Sternenfall : Grand Palais
Paul Ardenne
Défi artistique exceptionnel, MONUMENTA propose tous les ans à un artiste de renommée internationale de confronter son regard à l'espace monumental de la nef du Grand-Palais. De cette rencontre naît une oeuvre unique. Sous le nom de ''Chutes d'étoiles'', Anselm Kiefer a choisi de dédier l'ensemble des oeuvres qu'il a crée pour le Grand Palais à deux poètes de l'engagement et de la mémoire, Paul Celan (1920-1970) et Ingebord Bachmann (1926-1973). Né en 1945, à Donaueschingen (Allemagne), Anselm Kiefer vit et travaille en France depuis plus de douze ans. Il propose une dramaturgie pricturale puissante, dans laquelle images et matières se conjuguent pour créer une intensité émotionnelle et esthétique. Dans sa peinture comme dans ses sculptures, Anselm Kiefer explore les expériences fondementales de l'existence humaine et confronte l'homme aux forces historiques et mythologiques.
8. Anselm Kiefer : Au Grand Palais
Danièle Cohn
4.50★ (3)

Sous l'immense verrière du Grand Palais, Anselm Kiefer crée Chute d'étoiles. Des maisons de tôles, de plaques de béton et autres matériaux de récupération abritent des peintures de l'artiste allemand et convoquent les poètes Ingebrog Bachmann, Paul Celan ou Voyage au bout de la nuit de Céline. Images et matières se conjuguent pour créer une intensité émotionnelle et esthétique. « L'exposition au Grand Palais s'appelle Sternenfall. C'est un titre que j'ai donné à certains de mes tableaux il y a des années. Ce titre comprend la naissance et la mort de l'univers avec toutes ces étoiles qui naissent et meurent chaque jour comme des êtres humains. 100 millions d'années pour une étoile c'est peut-être comme une minute pour nous. Les rapports de temps sont différents. Et quand une étoile meurt, elle explose, elle devient incandescente, blanche et elle explose en envoyant toutes sortes de débris et de poussières dans l'univers à des distances inimaginables. Et puis cette matière se rassemble, coagule et forme de nouveau une étoile, une autre étoile. Sternenfall parle de ce métabolisme universel, ce métabolisme de la nature et des astres. Ce titre ne comprend pas seulement notre vie, il comprend l'univers. » Anselm Kiefer La manifestation a attiré plus de 135 000 visiteurs en moins de cinq semaines
9. L'art survivra à ses ruines (version complète)
Anselm Kiefer
3.50★ (9)

Leçon inaugurale prononcée le 2 décembre 2010 Chaire de Création artistique 2010-2011 Je n’ai foi que dans l’art et, sans lui, je suis perdu. Souvent, j’enferme des tableaux dans l’obscurité d’un container, durant de longues années. Que font les tableaux ainsi enfermés pendant tout ce temps, jusqu’au moment où ils se rappellent à mon souvenir en me faisant signe ? Rien ? Certainement pas, puisqu’ils ont su rassembler des forces pour attirer l’attention sur eux. Après avoir libéré la toile de l’obscurité, je la repeins et une transition s’opère vers un autre état. L’autodestruction a toujours été le but le plus intime, le plus sublime de l’art, dont la vanité devient alors perceptible. Quelle que soit la force de l’attaque, et quand bien même il sera parvenu à ses limites, l’art survivra à ses ruines.
10. Anselm Kiefer au Louvre
Marie-Laure Bernadac
5.00★ (3)

« Je crois que les écrivains et les peintres intéressants ont à voir avec la mythologie. Ils la je cherche à expliquer d’une manière non scientifique (parce que la science n’y parvient pas) les énigmes du monde. Et en retournant en arrière - en même temps que je le fais -, je me projette dans le futur. Ce sont deux mouvements absolument liés. Plus je vais loin dans le passé, plus je vais loin dans le futur. C’est logique. » (Extrait.)
11. Rencontres pour mémoire (1CD audio)
Anselm Kiefer
3.00★ (8)

Les cinq émissions A voix nue diffusées sur France Culture en novembre 2001 ont été enregistrées un an après la publication de la monographie d'Anselm Kiefer par Daniel Arasse aux Editions du Regard. C'est donc avec une connaissance approfondie de la démarche d'Anselm Kiefer, augmentée d'une pratique amicale et intellectuelle avec l'artiste, que Daniel Arasse a abordé la série d'émissions, et cela se perçoit dès les premiers échanges tant les questions de même que les réponses sont pertinentes et acérées, diffusant un vif éclairage sur la diversité de l'oeuvre, son invention remarquable. Daniel Arasse s'applique à démontrer le processus de sédimentation, de réélaboration de thèmes qui circulent, s'entrecroisent et se superposent en un véritable " labyrinthe kieferien " composé de tableaux, de livres, de gravures, de sculptures, de photographies, d'installations... Daniel Arasse évoquait ainsi son émission : " Je me suis efforcé de suggérer un parcours dans un labyrinthe dont on a progressivement le sentiment que Kiefer y joue à la fois le rôle de Dédale, de Thésée et du Minotaure. " Durant les deux années au cours desquelles Daniel Arasse a travaillé à la monographie sur Kiefer, il s'est rendu à plusieurs reprises à Barjac, la résidence atelier de l'artiste, qu'il a par ailleurs rencontré de nombreuses fois chez son éditeur pour de longues séances de travail. C'est pourquoi l'un comme l'autre, outre l'amitié qui spontanément les a réunis, ont échangé des informations dépassant largement le champ de l'art, investissant les terrains de la poésie, de la littérature, de la philosophie et plus prosaïquement ceux de la société ou de la politique qui les passionnaient tous deux. Il est ici intéressant de signaler qu'ils sont exactement contemporains.
12. Au commencement : Am Anfang, Edition bilingue
Anselm Kiefer
5.00★ (1)

« Écoutons la parole des prophètes Isaïe et Jérémie – en ces temps, les VIIe et VIe siècles avant Jésus-Christ, où le peuple élu connaissait la déroute, était malmené par les grandes puissances du Croissant fertile, l’Égypte et la Mésopotamie, où Dieu semblait être un dieu vengeur, terrible, exterminateur, arbitraire et d’une inexplicable cruauté. Les plaintes, les accusations de Job à l’encontre du divin résonnèrent alors dans les trois religions issues d’Abraham. […] Puis il y eut Jésus sur la croix qui s’écria : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’a-tu abandonné ? » Et cela continua jusqu’à la guerre de Trente Ans. […] L’absurdité de l’histoire, j’en ai trouvé l’exemple le plus pertinent au ve siècle avant Jésus-Christ, dans l’Ancien Testament, chez Isaïe et Jérémie. […] Il nous faut envisager les décombres de l’histoire non pas comme une fin mais comme un commencement. L’œuvre d’art elle-même est un commencement, un saut, une avancée, même si elle est voilée, où tout ce qui advient a déjà été franchi. Le commencement dissimulant la fin qu’il recèle. » AK Né en 1945, à Donaueschingen, Anselm Kieferl travaille à Buchen (Allemagne) puis à Barjac (France) à partir de 1996. Vit et travaille à Paris, depuis 2007. Après son installation Chute d’Etoiles-Monumenta aménagée sous les voûtes du Grand Palais à Paris en 2007, un autre lieu démesuré, l’espace scénique de l’Opéra Bastille, lui fut confié pour fêter les vingt ans de l'Opéra Bastille. Anselm Kiefer a créé une réalisation à la fois plastique, scénique et musicale. La musique de Jörg Widmann interprétée par l'Orchestre de l'Opéra anime un gigantesque décor de décombres et de cendres. La voix d'une récitante et les acteurs qui l'entourent donnent corps aux récits des livres d'Isaïe et de Jérémie, à travers lesquels nous parvient - du commencement jusqu'à aujourd'hui - l'histoire toujours recommencée de l'Humanité. La scénographie, les costumes et la mise en scène sont l'oeuvre d'Anselm Kiefer, on y retrouve les silhouettes des douze tours penchées, douze pour les douze tribus d’Israël qui constituent la trame du récit tiré de textes de l’Ancien Testament.
14. Kiefer s'attaque à la matière
Nadine Coleno
Pénétrer quelques heures durant l'univers d'un créateur, lui poser mille questions, l'observer, s'essayer à sa pratique, n'est-ce pas là la meilleure manière d'aborder une œuvre, de la comprendre, d'en apprécier pleinement la singularité ? Des enfants vont à la rencontre d'un artiste, d'un architecte, d'un couturier ou d'un designer. Récit vivant et illustré de cette aventure, ce livre prend la forme d'un reportage commenté par un texte simple et informatif, -agrémenté des réflexions les plus drôles, les plus inattendues ou les plus éclairantes des protagonistes. Les arts visuels et leurs techniques se dévoilent au fil de cette collection en un panorama de la création contemporaine.
15. Chevirat Ha-Kelim : Le bris des vases et Anselm Kiefer : Chapelle de la Salpétrière
Catherine Strasser
Fasciné par la religion juive, Anselm Kiefer a, tout au long de son oeuvre, exploré le thème de la kabbale avec la même insistance que celui de la germanité, du cosmos. Ce sont cinq tableaux de 9,40 m sur 5,10 m (toile sur châssis) illustrant différentes étapes de la kabbale qu'il a choisi de montrer dans le choeur de la Chapelle de la Salpêtrière. Cinq tableaux aux titres éloquents : Pour Robert Flud, Tsim tsum (la contraction de la lumière), Emanation, Schechina, Shebirat Ha-Kelim (le bris des vases). Autant de courants ésotériques ou de formes de spiritualité traversés par les strates d'une archéologie picturale composée de plomb, de verres brisés, de vêtements sur lesquels s'est déposée la poussière du temps et qui affleurent sous l'opulente surface du tableau. Ici le spectacle de la peinture, le passage de l'idée au tableau est indissociable de la Chapelle, espace de méditation, et confirme la volonté de Kiefer de transmettre un art qui soit aussi une morale. Dans les nefs latérales, sont disposées deux sculptures qui ont servi de support à l'affiche du Festival d'Automne, 20 ans de solitude et Navire sur pile de plomb. Ce plomb dont une partie provient de la toiture de la Cathédrale de Cologne récupéré par Kiefer lors de sa destruction, intervient dans nombre de ses oeuvres. Matière de la transmutation, métal associé à Saturne (Dieu de la fertilité agraire) et planète de la mélancolie, ce plomb, dont la ductilité permet maintes utilisations a toujours été pour Kiefer, ainsi qu'il aime à le rappeler, un vecteur des idées.
16. Anselm Kiefer et la poésie de Paul Celan
Andréa Lauterwein
5.00★ (7)

Ce livre retrace le parcours de la rencontre de l'artiste Anselm Kiefer avec la poésie de Paul Celan. Kiefer n'illustre pas la poésie de Celan il en fait une relecture picturale. Ce livre nous donne les clefs de l'œuvre de Kiefer, de ses interrogations face à la crise de la representation.
17. Poèmes (édition bilingue français / allemand)
Paul Celan
4.32★ (29)

La place de Paul Celan en France aujourd'hui n'a rien de commun avec celle qui était la sienne à sa mort en 1970. Pourtant, malgré l'existence de traductions de plus en plus nombreuses, il m'a semblé qu'un peu à la manière de ce qui se passait pour Hölderlin, le nom de Celan, ou si l'on préfère l'aura qui entoure ce nom tendait à prendre la place d'une connaissance plus précise de sa poésie. C'est pourquoi, outre un choix de textes assez large, j'ai voulu cette fois offrir au lecteur une documentation suffisante pour qu'il puisse comprendre le contexte dans lequel cette œuvre a vu le jour. De Czernowitz à Paris en passant par Vienne, de l'amour pour l'allemand transmis par la mère à la réappropriation juive de cette langue, devenue entre-temps la langue de ses bourreaux, les poèmes de Celan retracent le chemin de l'une des œuvres poétiques majeures de l'après-guerre en Europe.
18. Approches de Paul Celan
Stéphane Mosès
4.50★ (6)

Universellement reconnue comme une œuvre majeure du xxe siècle, la poésie de Paul Celan est d’une redoutable difficulté. Les énigmes dont elle est peuplée font partie de la fascination qu’elle exerce sur les lecteurs, mais ont aussi suscité des interprétations éminemment contradictoires. Comment faut-il la lire ? Le présent volume réunit l’ensemble des essais critiques que Stéphane Mosès a consacrés au fil du temps à l’œuvre de Celan, dont bon nombre sont des lectures minutieuses de quelques-uns de ses poèmes les plus importants. Mis bout à bout, ils suivent le poète de son premier recueil (Pavot et mémoire, 1952) jusqu’au dernier (Enclos du temps, posthume, 1976), et frappent par la cohérence de l’interprétation qu’ils dessinent. Pour Stéphane Mosès, la poésie de Celan est une réponse à une vision du monde où les concepts fondamentaux de Création, de Révélation et de Rédemption, hérités de la tradition juive, sont devenus inintelligibles sans pour autant s’effacer. Face à ce que Gershom Scholem a nommé « le néant de la Révélation », cette poésie n’est pas un processus conceptuel mais l’accomplissement, dans l’espace sensible des mots du poème, de « l’opération par laquelle le souffle se transforme en voix ».
19. Darkness Spoken: The Collected Poems of Ingeborg Bachmann (édition bilingue : anglais / allemand)
Ingeborg Bachmann
5.00★ (4)

Darkness Spoken gathers together Bachmann's two celebrated books of poetry, as well as the early and late poems not collected in book form. This new, expanded edition contains 129 poems recently released from Bachmann's archives and which have never before been translated. Twenty-five of these also appear in German in this bilingual edition for the first time anywhere. The addition of these new poems will help expand awareness of Bachmann's development as a writer, as well as the fact that she continued to write poetry throughout her career, even while developing the ideas for her groundbreaking novels. Just as Bachmann's Malina sought to expand the possibilities of the novel, Darkness Spoken contains the bedrock of a vision as far reaching as it is indelible, and as uncompromising as it is bound to hope. Through translation of the poems, scholarly notes, and a critical introduction, this volume will supply the foundation necessary to draw attention to Bachmann's achievement on the part of readers and critics alike. Ingeborg Bachmann was born in 1926 in Klagenfurt, Austria. She studied philosophy at the universities of Innsbruck, Graz, and Vienna, where she wrote her dissertation on the philosophy of Martin Heidegger. In 1953 she received the poetry prize from Gruppe 47 for her first volume, Borrowed Time (Die gestundete Zeit), after which there followed her second collection, Invocation of the Great Bear (Anrufung des großen Bären), in 1956. Bachmann also went on to write short stories, essays, opera libretti, and novels, including The Thirtieth Year, Malina, and The Book of Franza. At the time of her death in a fire in Rome in 1973, Bachmann was at work on a cycle of novels titled Todesarten (Ways of Dying), of which Malina was the first published volume. Along with her close friend Paul Celan, Bachmann was considered the premiere German language poet of her generation. Her various awards include the Georg Büchner Prize, the Berlin Critics Prize, the Bremen Award, and the Austrian State Prize for literature. Her work remains highly influential to this day, and she is now regarded as a pioneer of European feminism and postwar literature. Influencing numerous writers from Thomas Bernhard to Christa Wolf, Bachmann's poetic investigation into the nature and limits of language in the face of history remains unmatched in its ability to combine philosophical insight with haunting lyricism.
20. Toute personne qui tombe a des ailes
Ingeborg Bachmann
4.00★ (117)

Comme l'annonce d'emblée sa traductrice et préfacière : «On n'en finit jamais de découvrir Ingeborg Bachmann». L'une des raisons est qu'elle a laissé derrière elle, du fait de sa mort soudaine, brûlée vive en 1973 dans sa chambre d'hôtel à Rome, des centaines de pages inédites. Cette anthologie de son œuvre poétique a pour but de la révéler plus intimement, dans la vérité et l'acuité de sa démarche. Le présent volume n'a d'ailleurs pas d'équivalent, même en pays germanique : il présente l'œuvre lyrique dans sa continuité, des premiers poèmes composés par la jeune fille de seize ou dix-huit ans, inédits en français, et pour un certain nombre en allemand aussi, aux esquisses tardives, écrites jusqu'en 1967, mais publiées seulement en 2000 à titre posthume. Le choix qui s'exprime dans ce livre (dont l'intitulé reprend l'un des vers d'Ingeborg Bachmann) tend à mettre en lumière la constance d'une quête, c'est-à-dire la précocité et la persistance de thématiques qui ne cessent de transparaître à travers la pluralité des formes et des genres, dans la réécriture de la tradition et dans sa déconstruction, dans la recherche surtout d'une nouvelle «logique» et de nouvelles manières de pensée et d'être. L'ombre, l'obscur, l'angoisse, l'expérience quasi originelle des ténèbres, mais également un vif appétit de vie, allié à une soif de lumière et d'amour, hantent toutes ces pages, parfois jusqu'à l'obsession. Avec la conscience aiguë qu'une vocation de poète, s'il lui arrive d'avoir parfois l'oreille des dieux, ne peut échapper à une certaine malédiction, et se doit de payer un tribut aux morts.
21. La Vie et l'Art d'Albrecht Dürer
Erwin Panofsky
3.95★ (29)

La Vie et l'art d'Albrecht Dürer est un des livres majeurs d'Erwin Panofsky. Et peut-être, comme le pensait un esprit aussi critique que Ernst H. Gombrich, la plus achevée des monographies écrites sur un artiste au XXe siècle. Publiée en 1943, alors que Panofsky, réfugié aux Etats-Unis, enseignait à l'Université de Princeton, elle s'est tout de suite imposée comme un véritable monument. De fait, plus de soixante ans après sa publication, la plupart des travaux sur Dürer continuent à se définir par rapport au texte de Panofsky, bien plus, il faut le souligner, qu'à celui d'Heinrich Wölfflin écrit, en 1905, dans une perspective plus formaliste. A bien des égards, l'image de Dürer construite au fil du livre, celle d'un créateur virtuose mais surtout d'un véritable " penseur ", reflète largement la propre conception que Panofsky se faisait de l'activité intellectuelle. La longue analyse de Melencolia 1 ou le chapitre sur Dürer théoricien pourraient à eux seuls faire l'objet de publications séparées. Mais, pour Panofsky, contraint à la fuite par le régime nazi, revenir à distance sur l'artiste emblématique qu'est Dürer - avec Grünewald -, dans l'historiographie allemande, avait forcément la valeur d'un acte éminemment symbolique. II faut en définitive lire La Vie et l'art d'Albrecht Dürer de Panofsky comme ce que, d'emblée, ce livre se déclare : une réflexion critique sur la contribution des nations à la formation des styles ; une méditation intellectuelle d'un exilé sur le rapport de son pays, l'Allemagne, à l'histoire de l'art ; une volonté aussi d'opposer une sorte de contre-narration aux travaux sur l'art allemand les plus marqués par l'idéologie nationaliste ou fasciste.
22. L'esthétique du deuil dans l'art allemand contemporain : Du rite à l'épreuve
Isabelle Doleviczényi-Le Pape
Tombes, stèles, crânes, reliques... Autant de motifs qui hantent l'art allemand depuis 1945. Peintures cadavériques chez Gerhard Richter, toiles maculées de cendre et de cheveux chez Anselm Kiefer, madones noircies et déliquescentes imaginées par Anne Wenzel : en peinture comme en sculpture, le deuil se manifeste de façon si insistante que nous pouvons légitimement y reconnaître la clef de voûte d'une véritable esthétique outre-Rhin. La photographie, la vidéo ou l'art de la performance ne sont pas en reste - on se souvient par exemple de Joseph Beuys parlant à un lièvre mort, posé sur ses genoux. En explorant ces images volontairement funèbres et ces mises en scène troublantes, qui suscitent tour à tour fascination et répulsion, peut-être pourrons-nous mettre au jour ce qui se cache derrière ce pathos insondable.
23. De l'Allemagne 1800-1939 Catalogue
Danièle Cohn
3.75★ (10)

Anselm Kiefer a créé, à la demande du Louvre et à l'occasion de l'exposition "De l'Allemagne", un cycle de huit gravures monumentales (3,8 x 3,8 m environ) qui occupait la rotonde ouvrant l'exposition. L’ambition de cet ouvrage et de l’exposition (riche de plus de deux cents œuvres) qu’il accompagne, est d’abord de proposer une réflexion autour des grands thèmes qui structurent la pensée allemande de 1800 à 1939. Nous est ainsi offert, pour la première fois en France, un panorama de la création artistique allemande sur une durée relativement longue — plus d’un siècle. Les courants artistiques, du classicisme weimarien, des Nazaréens à Otto Dix, en passant par Hans von Marées, Adolf von Hildebrand ou Franz von Stuck, mais aussi du romantisme d’un Caspar David Friedrich à la « nouvelle objectivité », seront ainsi replacées dans le contexte intellectuel de leur création et confrontés aux écrits des grands penseurs au premier rang desquels Goethe. Cette approche est importante pour le public français à qui l’art allemand dans ses différents développements a été peu montré. Elle permet de saisir comment l’art a joué un rôle déterminant dans le développement du concept allemand de « Kultur », à un moment historique capital où l’Allemagne cherche à construire son unité et son identité nationale. La notion de « Kultur », concept hérité de la philosophie des Lumières, est apparue comme la plus susceptible de constituer le terreau sur lequel inventer une tradition allemande moderne. Si l’occupation napoléonienne a pu favoriser la prise de conscience de cette unité, fournissant l’arrière-plan politique aux premières expérimentations romantiques, la montée du nazisme, à l’autre bout du parcours chronologique, a mis en évidence la dimension tragique de ce concept, sans pour autant réussir à l’anéantir.
24. Dossier de l'art, n°205 : De l'Allemagne, de Friedrich à Beckmann
Dossier de l'art
5.00★ (3)

En concevant son propre « De l’Allemagne », le Louvre s’est donné pour ambition de révéler et de faire comprendre la peinture allemande à un public français qui la méconnaît largement ou l’aborde avec réticence. L’occasion était belle de le faire en 2013, au moment où l’on célèbre le cinquantenaire de la signature du traité de l’Elysée. L’amplitude de la période, qui se déploie de 1800 à 1939, de Friedrich à Beckmann, a conduit à réunir près de 200 œuvres d’une qualité exceptionnelle. Elle permet d’éclairer les enjeux, les ressorts et les développements d’un art qui a accompagné l’élaboration d’une conscience nationale, qui s’est cherché et questionné sans relâche, et qui a tracé des voies fortes, sans équivalent en Europe.
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