Aujourd'hui, sans un minimum d'initiatives et d'innovation de notre part, les entreprises ne pourront pas s'adapter au changement permanent qui leur est imposé.
Mais de quelle marge de manœuvre disposons-nous vraiment (surtout dans les organisations où la culture d'entreprise est très forte) pour bousculer les lignes de conduite et laisser s'exprimer notre créativité ?
Est-il possible, voire souhaitable, de penser "out of the box", c'est-à-dire en-dehors des chemins étroits dans lesquels nous sommes, implicitement ou non, incités à rester ? Comment la créativité requise peut-elle émerger, dans un contexte (...) favorisant insidieusement les stéréotypes et la standardisation des comportements ?
Amener des idées, c'est prendre le risque de s'exposer au jugement de l'autre en général, et, plus particulièrement, à la critique. (...)
En la matière, la plus grande prudence est donc de mise. (...)
En apportant des idées, vous devenez incontournable, c'est-à-dire celui ou celle dont votre responsable et vos collègues ne pourront plus se passer et dont ils attendront toujours davantage de créativité.
Toutefois, dans certains cas, il peut s'avérer plus judicieux de garder vos meilleures idées ou conseils pour vous. Car, par malheur, s'il s'avère qu'ils ne sont finalement pas si bons que cela, vous aurez la chance de ne pas être montré du doigt en cas d'échec !
Règle n°1 - Etre "pro", un incontournable
(...) Rigueur, organisation et respect des engagements constituent les trois principaux ingrédients d'un professionnalisme reconnu.
En situation professionnelle, les managers privilégient souvent les collaborateurs rigoureux et analytiques aux purs créatifs.
Quel que soit le secteur d'activité concerné, force est de constater qu'avoir des idées est, certes, une qualité indispensable, mais non suffisante.
En effet, une idée, aussi géniale soit-elle, doit ensuite être mise en application, en suivant des process préétablis. Elle doit se concrétiser dans un produit ou un projet soumis à des contraintes financières et/ou humaines, vous imposant de tenir des délais, d'en vérifier l'état d'avancement, d'arbitrer des ressources, etc. A chacune de ces étapes, la rigueur est de mise.
Etre rigoureux, c'est faire preuve non seulement de méthode dans votre approche, mais également de discipline dans votre travail et de persévérance dans vos actions. (...)
Les patrons aiment les collaborateurs méthodiques, se posant d'abord la question du "pourquoi" avant celle du "comment". En d'autres termes, ceux qui parviennent à faire nettement la différence entre les objectifs et les moyens permettant de les atteindre. Ce faisant, ils mettent immanquablement en avant leur capacité à prendre de la hauteur de vue et à adopter une vision à la fois stratégique et opérationnelle.
Les patrons privilégient également les salariés capables d'ordonner et de synthétiser leurs idées, à ceux qui se perdent dans les détails.
Partez du principe que votre chef (comme tous les chefs d'ailleurs ...) est débordé et que, de ce fait, il est en quête d'informations pertinentes, fiables, concises, utiles, exprimées directement, sans artifices.
L'autonomie est une qualité très souvent mentionnée dans les questionnaires d'évaluation de performance ou dans les petites annonces de recrutement (...)
Ceci signifie que, quel que soit votre niveau dans la hiérarchie, votre chef attendra de vous, non seulement que vous maîtrisiez parfaitement votre sujet et vos dossiers, mais aussi que vous évitiez de le déranger pour un oui ou pour un non et de l'inonder d'e-mails sans importance.
Trop de sollicitations de votre part laisseraient entendre que vous n'êtes pas capable de gérer les problèmes ou les situations complexes. (...)
Consulter votre chef à bon escient et avec tact témoignera de votre motivation et de votre volonté de progresser. Cela accélérera par la même occasion votre courbe d'apprentissage.
Etre méthodique ne se décrète pas.
Nous avons tous, à la base, plus ou moins d'affinités avec l'analyse, la structure et l'organisation. Les experts des neurosciences cognitives, qui ont établi l'existence, chez chacun d'entre nous, d'une asymétrie cérébrale (c'est-à-dire de "l'inégale implication des deux hémisphères du cerveau dans les différentes fonctions mentales"), nous diraient que notre "cerveau gauche" est plus ou moins développé.
Comme on le dit souvent, "il faut de tout pour faire un monde". Dans une équipe, tout manager a donc intérêt à favoriser la complémentarité des profils.
Si vous êtes identifié plutôt comme "cerveau droit", je vous suggère, sans pour autant vous transformer du jour au lendemain en statisticien ou en expert-comptable, de vous astreindre à un minimum de gymnastique cérébrale pour faire travailler votre hémisphère gauche, en vue d'acquérir ou d'entretenir une démarche structurée, une approche synthétique et analytique, vous permettant de définir des plans d'action efficaces, nécessaires à l'atteinte de vos objectifs.
Novo Nordisk France - Laurence Bourgeois parle de son métier de responsable des ressources humaines