Deux frères de 15 et 16 ans entrent dans un nouveau lycée et sont harcelés par les "sportifs", comme ils se sont défendus physiquement ils sont convoqués par le proviseur adjoint, ceux-ci refusant de rentrer dans les détails celui-ci appelle leur oncle et tuteur légal qui les a récemment adoptés suite au décès de leurs parents. Blake, le proviseur est surpris lorsqu'il réalise que leur tuteur n'est autre que Thane son premier crush à l'adolescence qui lui a fait réaliser qu'il était gay, mais Thane était plus âgé et à l'époque Blake n'avait jamais osé lui adresser la parole …
Deux hommes de la petite quarantaine vont se découvrir à travers leur support de deux ados, le roman est assez ancré dans le réel
même si c'est de manière légère. Nous découvrons l'ambiance d'une High School aux USA et les pouvoirs et limites de l'administration face au harcèlement et à la violence. le théâtre utilisé comme thérapie et moyen pour des élèves isolés de s'intégrer, la réserve des enseignants face aux élèves et à leurs parents, la stratégie des enseignants face aux élèves, l'homoparentalité, la famille recomposée, la tolérance zéro dans les écoles, de nombreux sujets sont abordés sans jamais alourdir la lecture.
Une écrire fluide, un petit roman qui se lit d'une traite avec agrément, une lecture pour tous.
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— J’ai retrouvé mon album de promotion, tu sais, dit Thane de cette voix profonde et grondante qui provoquait des choses indescriptibles chez Blake. C’est probablement une bonne chose que je ne t’aie pas remarqué à l’époque. Je n’aurais pas su quoi faire de toi.
Blake étouffa un rire au souvenir de l’aveu tranquille qu’avait fait Thane à la cafétéria de l’école et de l’effet que celui-ci avait eu sur lui.
— Je pense que si, au contraire.
Thane incita Blake à lui faire face. Ses mains lourdes étaient chaudes sur les épaules de Blake, même à travers les couches de vêtements qui séparaient leur peau.
— Je suis sûr que je serais parvenu à te baiser, acquiesça Thane, et cette seule pensée suffit à faire trembler les genoux de Blake, mais je n’aurais pas su comment te traiter comme tu le mérites.
Il caressa la joue de Blake avec un doigt épais et celui-ci ferma les yeux malgré lui.
— Je n’aurais pas su comment te garder.
Les yeux de Blake se rouvrirent d’un coup. Thane ne venait pas de dire ça. Mais ce dernier croisa son regard posément, ne flanchant pas le moins du monde à la suite de sa déclaration.
— C’est ce que tu veux ? demanda Blake d’une voix rauque.
— Kit et toi n’êtes pas n’importe quels gamins pour moi non plus, dit Thane. Tu le sais, n’est-ce pas ?
— Oui, mais tu nous as accueillis parce que c’est ce que maman voulait. M. Barnes n’a aucune raison de nous aimer, mais il le fait quand même.
Thane attrapa Philip par les épaules et le secoua légèrement.
— Regarde-moi.
Phillip leva la tête avec hésitation, mais Thane accrocha son regard et ne le laissa pas détourner les yeux.
— Oui, je vous ai accueillis parce que vous êtes mes neveux, et, oui, j’aurais souhaité que les choses n’en arrivent pas là parce que ça voudrait dire que votre mère serait encore en vie et que vous pourriez être avec elle, mais ne pense jamais une seule seconde que je regrette de vous avoir avec moi. Kit et toi êtes à moi maintenant et c’est aussi réel que si vous étiez mes fils et non mes neveux. Compris ?
— Compris, dit Phillip d’une voix étranglée.
Thane attira Phillip dans ses bras pour l’étreindre.
Il comprenait le besoin de lâcher du lest et de s’exprimer, mais si tel était le cas, pourquoi Barnes avait-il choisi un emploi où il devait se cacher ? Thane n’avait jamais compris comment les gens pouvaient faire ça. Il était qui il était et il se foutait bien de savoir qui était au courant. Cela lui avait valu sa part de détracteurs, mais cela lui avait aussi valu le respect des hommes qui travaillaient avec lui. Il n’avait pas à s’inquiéter de garder des secrets parce qu’il n’en avait aucun.
Il roula sur le côté pour échapper aux rayons du soleil et enfouit son visage dans l’oreiller. Il était sorti pour relâcher un peu la pression et s’amuser. Un flirt léger et inoffensif qui laissait tout le monde heureux à la fin de la nuit. Au lieu de quoi, il avait passé la soirée à mater le cul de Blake Barnes de l’autre côté de la piste. Il n’avait pas pu s’en empêcher.
— Tu as seize ans. Gardes-en un dans ton portefeuille. Tu ne l’utiliseras peut-être pas dans un avenir proche et c’est très bien. Je ne te dis pas d’aller coucher avec la première personne qui passe. Je te dis d’être intelligent sur le sujet. Et pendant que nous parlons de ça…
— Nous ne parlons pas de ça, gémit Phillip.
— Phillip, c’est sérieux. Tout ce qui n’est pas un oui enthousiaste signifie non et tu demandes avant de toucher – Darcy ou n’importe quelle fille. À n’importe quel moment, chaque fois. Compris ?
— Je sais, oncle Thane. Je ne ferais jamais rien de tel.
— J’en suis sûr, mais il est facile de se laisser prendre dans l’instant, surtout à ton âge, et d’oublier de demander
Heidi éclata de rire.
— Je peux l’imaginer, oui. Il était agréable à regarder, mais nous savions déjà à l’époque qu’il n’était pas vraiment un mec agréable. Les connards alpha font de grands héros romantiques. Ils ne font pas de grands petits amis dans la vraie vie.
Thane était toujours agréable à regarder, mais cela n’irait jamais plus loin que ça. Il pouvait encore figurer dans ses fantasmes nocturnes occasionnels, comme il l’avait fait depuis que Blake s’était rendu compte qu’il était gay, mais la réalité avait détruit tout désir persistant au-delà.
— Exactement.