AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Amazing spider-man tome 1 sur 17

Nick Spencer (Autre)Ryan Ottley (Autre)
EAN : 9782809487015
144 pages
Panini France (17/06/2020)
4.06/5   8 notes
Résumé :
Retour aux sources ! Peter Parker est de nouveau en couple avec Mary Jane ! Il a aussi un nouveau colocataire, un nouvel ennemi et un nouveau boulot ! Mais une expérience scientifique va tout bouleverser... Après dix ans de bons et loyaux services, Dan Slott passe les rênes de Amazing Spider-Man au talentueux Nick Spencer (Doctor Strange : Damnation, Ant-Man, Secret Empire). Au dessin, on découvre Ryan Ottley qui vient d'achever sa très longue prestation sur Invinci... >Voir plus
Que lire après Amazing Spider-Man, tome 1 : Retour aux fondamentauxVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ce tome est le premier d'une nouvelle série consacrée à Spider-Man, après les 10 d'histoires écrites par Dan Slott, s'achevant dans Amazing Spider-Man: Worldwide Vol. 9. Il comprend les épisodes 1 à 5, ainsi que les pages du Free Comic Book Day (FCBD en abrégé) consacrées à Spider-Man, initialement parus en 2018, écrits par Nick Spencer, dessinés par Ryan Otley, avec un encrage de Cliff Rahtburn, et une mise en couleurs réalisée par Laura Martin, aidée par Pete Pantazis et Jasen Smith pour l'épisode 4. L'histoire du supercriminel dans l'épisode 1 a été dessinée par Humberto Ramos, encrée par Victor Olazaba et mise en couleurs par Edgar Delgado. Les couvertures principales ont été réalisées par Ryan Ottley. Ce tome comprend également les couvertures variantes réalisées par Greg Land, Jerome Opeña, John Romita senior (encré par Terry Austin), Jim Cheung, Shane Davis, J. Scott Campbell, Nick Bradshaw, Daryl Mandryk.

Spider-Man se rend à un rendez-vous pour visiter un appartement, profitant de la vue imprenable que lui offre son déplacement par toiles d'araignée accrochées aux immeubles. Il arrive sur place pour faire la visite avec Randy Robertson (le fils de Robbie Robertson) qui sera son colocataire. La qualité de l'appartement est tellement déprimante qu'ils envisagent de suite la visite suivante. Dans la rue, passent quatre supercriminels qui viennent de piller un musée : Boomerang (Fred Myers), Rhino (Aleksei Sytsevich), Electro (Francine Frye) et Big Wheel (un nouveau dans la roue). Peter Parker s'éclipse discrètement et arrête 3 des voleurs. Il se fait féliciter par le nouveau maire de New York : Wilson Fisk. Finalement il trouve un appartement plus agréable avec Randy Robertson et un troisième colocataire : Freddie Myers.

Installé dans son nouvel appartement avec ses 2 colocataires, Peter Parker fait un rêve : il a revêtu son costume noir et il se trouve au sommet de l'Empire State Building, avec Mary-Jane. Il se réveille parce que Freddie Meyers fait un peu beaucoup de bruit en jouant au jeu vidéo, le son bien fort. du coup, il se lève pour petit-déjeuner et il se retrouve en face de Randy Robertson pour constater que Freddie a mangé toutes les céréales. En prime, Randy fait observer à Peter que ce dernier est en retard pour la conférence de presse à l'université. Il se trouve que ladite conférence est en fait une démonstration d'un logiciel capable de déterminer le pourcentage de plagiat dans une thèse. Celle qui a été choisie, pour faire la démonstration menée par Cindy Lawton, est justement celle de Peter Parker, et il est démontré qu'il s'agit d'un plagiat des idées d'Otto Octavius. Après examen par un comité universitaire, le titre de docteur est retiré à Peter. En conséquence de quoi, Robbie Robertson le renvoie de sa position d'éditeur de la section scientifique du Daily Buggle. Contre toute attente, un professeur de l'université accepte quand même de le reprendre comme assistant dans sa classe : Curt Connors qui a sa personnalité du Lézard sous contrôle.

Dan Slott avait commencé à écrire pour la série Amazing Spider-Man à compter de 2008, reprenant seul le titre à partir de 2010, parfois avec l'assistance de Christos Gage. Par la force des choses, le repreneur de la sérié, adoubé par les responsables éditoriaux, doit prendre le temps de s'installer pour raconter ses propres histoires, ou du moins les raconter à sa manière. le défi n'est pas simple, car Slott avait réussi à conserver une dynamique réelle, en modifiant régulièrement le statut de Peter Parker, même si c'était de façon temporaire, en en faisant un chef d'entreprise internationale, ou même en le remplaçant par Otto Octavius. le titre de ce tome annonce clairement que le nouveau scénariste va effectuer un retour aux sources, c'est-à-dire à la vision initiale de Steve Ditko & Stan Lee. Ce choix peut prendre certains lecteurs à rebrousse-poil parce qu'il s'agit d'un retour en arrière, et en contenter d'autres parce que cela met fin à l'hérésie d'un Peter Parker riche et heureux. Effectivement, le prologue du FCBD établit que Peter Parker est de nouveau quasiment fauché et qu'il est de retour en colocation. le premier épisode va plus loin en lui retirant le bénéfice de sa thèse et en le faisant virer de son emploi. Bien sûr, il faut que Peter Parker cache ces nouvelles désastreuses à sa tante, et il est de retour à l'université. En prime le scénariste pioche dans les ennemis classiques de Spider-Man à commencer par le groupe des 4 pilleurs de musée.

Par la force des choses, le lecteur attend beaucoup du nouveau scénariste, d'autant que Nick Spencer a écrit les 2 excellentes séries Captain America qui ont abouti à Secret Empire (2017), crossover d'ampleur assez ambitieux. C'est une autre facette du talent du scénariste qu'il retrouve dans ce premier tome : celle dans la verve plus comique, présente par exemple dans Superior Foes of Spider-Man avec Steve Lieber. Il a même l'impression que Spencer cherche un peu la bonne dose, tellement l'épisode 1 contient de vannes, et également au vu de la densité des phylactères. Enfin, Spencer ramène Freddie Meyers qui était déjà un personnage central dans Superior foes au Spider-Man. Cette impression de comédie est encore renforcée par la présence de personnages comme The Ringer, Black Ant (Eric O'Grady), Taskmaster (Tony Masters), mis en scène comme des ressorts comiques, ou pire encore la Tri-Sentinel, robot destructeur à l'absence totale d'importance. le lecteur comprend que le scénariste souhaite revenir à des histoires un peu plus terre à terre, même si les civils y ont une place réduite à la portion congrue. Cela conduit à une tonalité d'histoire de superhéros très classique, avec des supercriminels pas particulièrement brillants, des combats avec peu d'originalité, et des relations personnelles revenant effectivement aux sources du personnages. Cette sensation est encore accentuée par les dessins de Ryan Ottley, artiste ayant illustré 127 des 144 épisodes de la série Invincible de Robert Kirkman.

Ryan Ottley dessine dans un registre superhéros avec une petite touche discrète de dérision qui ne s'exerce pas à l'encontre des personnages. À chaque fois que Spider-Man est présent sur la page, les cases deviennent spectaculaires, avec une impression de mouvement rapide. le lecteur retrouve des toiles d'araignée travaillées comme le furent celles représentées par Todd McFarlane. Spider-Man effectue des acrobaties comme au bon vieux temps, avec une propension affirmée pour les postures exigeant une grande souplesse, comme dans les représentations de Steve Ditko. Il n'y a que sa musculature qui est peut-être un peu trop appuyée par rapport à l'idée que le lecteur peut se faire du personnage. Les supercriminels sont également toujours dans le mouvement, avec des postures plus impressionnantes. le dessinateur insiste bien sur le visage de tête de mort de Taskmaster, sur l'apparence massive de Rhino qui fonce la tête la première, sur les griffes des extraterrestres, ou encore sur l'apparence reptilienne de Lizard, avec une bouche pleine de dents acérées.

Le lecteur ne peut pas s'empêcher de remarquer que plusieurs personnages souffrent de jeunisme dans leur représentation, à commencer par Peter Parker qui semble avoir rajeuni jusqu'à avoir tout juste 20 ans, ce qui n'est pas très cohérent avec l'obtention de sa thèse, et de sa période de PDG. Il observe également que les visages sont représentés de manière un peu simplifiée, avec des expressions manquant de nuances. le jeu des acteurs s'apparente plus à celui d'une comédie de situation à budget restreint qu'à une comédie dramatique avec des acteurs à gros cachet. Mais lors des 2 ou 3 séquences avec des figurants, Ottley prouve qu'il sait intégrer des individus de toute typologie, que ce soit lors de la conférence de presse donnée par Cindy Lawton à l'université, ou pour les exposants d'une foire aux livres dans les rues de New York. Les dessins donnent donc un coup de jeune à la narration visuelle, avec une impression de comics très classique, mais en conservant le dynamisme des comics modernes, et en intégrant des clins d'oeil second degré, comme lorsque Spider-Man tient dans ses bras, Peter Parker mourant. L'artiste accentue donc la dimension tout public des histoires.

Le FCBD fait comprendre au lecteur que Peter Parker va revenir à un statut désargenté et déconsidéré par ses proches du fait de la tricherie révélée au grand jour concernant son diplôme. le lecteur s'installe donc pour des épisodes de facture très classique, avec la touche de Nick Spencer, en ce qui concerne la dérision, l'humour moqueur, et des aventures rapides et pas forcément connectées. Effectivement, le récit passe par les 4 supercriminels de troisième ordre, pour ramener un supercriminel très classique dans le premier épisode, mais en semblant l'oublier par la suite, pour passer à Curt Connors mais qui a finalement un rôle très secondaire. Il faut donc attendre la fin du deuxième épisode pour comprendre que le plat de résistance est la coexistence de Spider-Man et Peter Parker dans 2 corps séparés. Même cette idée semble passer au second plan et trouver une résolution très rapide atténuant son importance. En même temps Nick Spencer installe un supercriminel qui tire les ficelles dans l'ombre, et il s'amuse bien avec la Tri-Sentinel.

L'attente pour les débuts de Nick Spencer est très élevée, suite à tout ce qu'a accompli Dan Slott, et du fait de sa bibliographie. Son démarrage est moins impressionnant que sur les 2 séries Captain America. le scénariste semble chercher le bon dosage entre vie privée de Peter Parker, aventures superhéros, criminel du mois et intrigue au long cours. Ryan Ottley amène un entrain communicatif, en même temps qu'une approche visuelle un peu régressive, sous des dehors modernes. Les pages attestent du fait que les 2 auteurs se sont fortement investis, que ce soit pour les dessins soignés, ou pour la densité de l'intrigue et des phylactères. le résultat se lit avec facilité et plaisir, même s'il manque une direction plus affirmée pour être totalement convainquant.
Commenter  J’apprécie          70
Ce tome est le premier d'une nouvelle série consacrée à Spider-Man, après les 10 années d'histoires écrites par Dan Slott. Il comprend les épisodes 1 à 5, ainsi que les pages du Free Comic Book Day (FCBD en abrégé) consacrées à Spider-Man, initialement parus en 2018, écrits par Nick Spencer, dessinés par Ryan Otley, avec un encrage de Cliff Rahtburn, et une mise en couleurs réalisée par Laura Martin, aidée par Pete Pantazis et Jasen Smith pour l'épisode 4. L'histoire du supercriminel dans l'épisode 1 a été dessinée par Humberto Ramos, encrée par Victor Olazaba et mise en couleurs par Edgar Delgado. Les couvertures principales ont été réalisées par Ryan Ottley.

Spider-Man se rend à un rendez-vous pour visiter un appartement, profitant de la vue imprenable que lui offre son déplacement par toiles d'araignée accrochées aux immeubles. Il arrive sur place pour faire la visite avec Randy Robertson (le fils de Robbie Robertson) qui sera son colocataire. La qualité de l'appartement est tellement déprimante qu'ils envisagent de suite la visite suivante. Dans la rue, passent quatre supercriminels qui viennent de piller un musée : Boomerang (Fred Myers), Rhino (Aleksei Sytsevich), Electro (Francine Frye) et Big Wheel (un nouveau dans la roue). Peter Parker s'éclipse discrètement et arrête 3 des voleurs. Il se fait féliciter par le nouveau maire de New York : Wilson Fisk. Finalement il trouve un appartement plus agréable avec Randy Robertson et un troisième colocataire : Freddie Myers.

Installé dans son nouvel appartement avec ses 2 colocataires, Peter Parker fait un rêve : il a revêtu son costume noir et il se trouve au sommet de l'Empire State Building, avec Mary-Jane. Il se réveille parce que Freddie Meyers fait un peu beaucoup de bruit en jouant au jeu vidéo, le son bien fort. du coup, il se lève pour petit-déjeuner et il se retrouve en face de Randy Robertson pour constater que Freddie a mangé toutes les céréales. En prime, Randy fait observer à Peter que ce dernier est en retard pour la conférence de presse à l'université. Il se trouve que ladite conférence est en fait une démonstration d'un logiciel capable de déterminer le pourcentage de plagiat dans une thèse. Celle qui a été choisie, pour faire la démonstration menée par Cindy Lawton, est justement celle de Peter Parker, et il est démontré qu'il s'agit d'un plagiat des idées d'Otto Octavius. Après examen par un comité universitaire, le titre de docteur est retiré à Peter. En conséquence de quoi, Robbie Robertson le renvoie de sa position d'éditeur de la section scientifique du Daily Buggle. Contre toute attente, un professeur de l'université accepte quand même de le reprendre comme assistant dans sa classe : Curt Connors qui a sa personnalité du Lézard sous contrôle.

Dan Slott avait commencé à écrire pour la série Amazing Spider-Man à compter de 2008, reprenant seul le titre à partir de 2010, parfois avec l'assistance de Christos Gage. Par la force des choses, le repreneur de la sérié, adoubé par les responsables éditoriaux, doit prendre le temps de s'installer pour raconter ses propres histoires, ou du moins les raconter à sa manière. le défi n'est pas simple, car Slott avait réussi à conserver une dynamique réelle, en modifiant régulièrement le statut de Peter Parker, même si c'était de façon temporaire, en en faisant un chef d'entreprise internationale, ou même en le remplaçant par Otto Octavius. le titre de ce tome annonce clairement que le nouveau scénariste va effectuer un retour aux sources, c'est-à-dire à la vision initiale de Steve Ditko & Stan Lee. Ce choix peut prendre certains lecteurs à rebrousse-poil parce qu'il s'agit d'un retour en arrière, et en contenter d'autres parce que cela met fin à l'hérésie d'un Peter Parker riche et heureux. Effectivement, le prologue du FCBD établit que Peter Parker est de nouveau quasiment fauché et qu'il est de retour en colocation. le premier épisode va plus loin en lui retirant le bénéfice de sa thèse et en le faisant virer de son emploi. Bien sûr, il faut que Peter Parker cache ces nouvelles désastreuses à sa tante, et il est de retour à l'université. En prime le scénariste pioche dans les ennemis classiques de Spider-Man à commencer par le groupe des 4 pilleurs de musée.

Par la force des choses, le lecteur attend beaucoup du nouveau scénariste, d'autant que Nick Spencer a écrit les 2 excellentes séries Captain America qui ont abouti à Secret Empire (2017), crossover d'ampleur assez ambitieux. C'est une autre facette du talent du scénariste qu'il retrouve dans ce premier tome : celle dans la verve plus comique, présente par exemple dans Superior Foes of Spider-Man avec Steve Lieber. Il a même l'impression que Spencer cherche un peu la bonne dose, tellement l'épisode 1 contient de vannes, et également au vu de la densité des phylactères. Enfin, Spencer ramène Freddie Meyers qui était déjà un personnage central dans Superior foes au Spider-Man. Cette impression de comédie est encore renforcée par la présence de personnages comme The Ringer, Black Ant (Eric O'Grady), Taskmaster (Tony Masters), mis en scène comme des ressorts comiques, ou pire encore la Tri-Sentinel, robot destructeur à l'absence totale d'importance. le lecteur comprend que le scénariste souhaite revenir à des histoires un peu plus terre à terre, même si les civils y ont une place réduite à la portion congrue. Cela conduit à une tonalité d'histoire de superhéros très classique, avec des supercriminels pas particulièrement brillants, des combats avec peu d'originalité, et des relations personnelles revenant effectivement aux sources du personnages. Cette sensation est encore accentuée par les dessins de Ryan Ottley, artiste ayant illustré 127 des 144 épisodes de la série Invincible de Robert Kirkman.

Ryan Ottley dessine dans un registre superhéros avec une petite touche discrète de dérision qui ne s'exerce pas à l'encontre des personnages. À chaque fois que Spider-Man est présent sur la page, les cases deviennent spectaculaires, avec une impression de mouvement rapide. le lecteur retrouve des toiles d'araignée travaillées comme le furent celles représentées par Todd McFarlane. Spider-Man effectue des acrobaties comme au bon vieux temps, avec une propension affirmée pour les postures exigeant une grande souplesse, comme dans les représentations de Steve Ditko. Il n'y a que sa musculature qui est peut-être un peu trop appuyée par rapport à l'idée que le lecteur peut se faire du personnage. Les supercriminels sont également toujours dans le mouvement, avec des postures plus impressionnantes. le dessinateur insiste bien sur le visage de tête de mort de Taskmaster, sur l'apparence massive de Rhino qui fonce la tête la première, sur les griffes des extraterrestres, ou encore sur l'apparence reptilienne de Lizard, avec une bouche pleine de dents acérées.

Le lecteur ne peut pas s'empêcher de remarquer que plusieurs personnages souffrent de jeunisme dans leur représentation, à commencer par Peter Parker qui semble avoir rajeuni jusqu'à avoir tout juste 20 ans, ce qui n'est pas très cohérent avec l'obtention de sa thèse, et de sa période de PDG. Il observe également que les visages sont représentés de manière un peu simplifiée, avec des expressions manquant de nuances. le jeu des acteurs s'apparente plus à celui d'une comédie de situation à budget restreint qu'à une comédie dramatique avec des acteurs à gros cachet. Mais lors des 2 ou 3 séquences avec des figurants, Ottley prouve qu'il sait intégrer des individus de toute typologie, que ce soit lors de la conférence de presse donnée par Cindy Lawton à l'université, ou pour les exposants d'une foire aux livres dans les rues de New York. Les dessins donnent donc un coup de jeune à la narration visuelle, avec une impression de comics très classique, mais en conservant le dynamisme des comics modernes, et en intégrant des clins d'oeil second degré, comme lorsque Spider-Man tient dans ses bras, Peter Parker mourant. L'artiste accentue donc la dimension tout public des histoires.

Le FCBD fait comprendre au lecteur que Peter Parker va revenir à un statut désargenté et déconsidéré par ses proches du fait de la tricherie révélée au grand jour concernant son diplôme. le lecteur s'installe donc pour des épisodes de facture très classique, avec la touche de Nick Spencer, en ce qui concerne la dérision, l'humour moqueur, et des aventures rapides et pas forcément connectées. Effectivement, le récit passe par les 4 supercriminels de troisième ordre, pour ramener un supercriminel très classique dans le premier épisode, mais en semblant l'oublier par la suite, pour passer à Curt Connors mais qui a finalement un rôle très secondaire. Il faut donc attendre la fin du deuxième épisode pour comprendre que le plat de résistance est la coexistence de Spider-Man et Peter Parker dans 2 corps séparés. Même cette idée semble passer au second plan et trouver une résolution très rapide atténuant son importance. En même temps Nick Spencer installe un supercriminel qui tire les ficelles dans l'ombre, et il s'amuse bien avec la Tri-Sentinel.

L'attente pour les débuts de Nick Spencer est très élevée, suite à tout ce qu'a accompli Dan Slott, et du fait de sa bibliographie. Son démarrage est moins impressionnant que sur les 2 séries Captain America. le scénariste semble chercher le bon dosage entre vie privée de Peter Parker, aventures superhéros, criminel du mois et intrigue au long cours. Ryan Ottley amène un entrain communicatif, en même temps qu'une approche visuelle un peu régressive, sous des dehors modernes. Les pages attestent du fait que les 2 auteurs se sont fortement investis, que ce soit pour les dessins soignés, ou pour la densité de l'intrigue et des phylactères. le résultat se lit avec facilité et plaisir, même s'il manque une direction plus affirmée pour être totalement convainquant.
Commenter  J’apprécie          70
Le run souvent très réussi de Dan Slott a, mine de rien, davantage modifié le statu quo « spiderien » que la plupart des tentatives antérieures. Depuis la controversée SAGA DU CLONE, rarement aura-t-on connu autant de changements dans la vie de Peter Parker. le bonhomme passe de journaliste perdant à patron d'industrie milliardaire et se voit même remplacé un temps par son ennemi Otto Octavius. Comment succéder à cela ? le titre l'indique immédiatement : on retourne aux fondamentaux avec un Peter dans la tourmente, accusé de plagiat pour son diplôme (en réalité passé par le Superior Octavius) viré de son journal et forcé à la collocation (en compagnie du fils de Robbie Robertson et de ce ringard de Boomerang). D'un autre côté il renoue avec Mary-Jane et se découvre un double bien pratique pour enfin souffler dans son existence frénétique. Et niveaux vilains on retrouve les classiques Rhino, Mysterio, Electro (version féminine), etc. Bref, un pas en avant et deux pas en arrière : même physiquement Peter semble bien plus jeune que précédemment, alors que dans sa période « Parker Industries » il semblait approcher des 35 ans on lui en donne ici facilement dix de moins. Bref, la continuité se voit, encore une fois, bouleversée pour remettre le personnage sur les rails qui plaisent (en théorie) au lecteur.
Est-ce une réussite ? Globalement, oui. le run de Slott s'était fort éloigné des racines du personnage, surtout sur la fin qui transformait Peter en un simili Tony Stark. Avec ses gadgets technologiques, son argent à la pelle, ses conquêtes féminines et même sa mentalité de battant pas vraiment compatible avec ses origines modestes, Spidey avait beaucoup (trop ?) évolué. Ce simili soft-reboot du personnage est donc agréable même si le vieux lecteur a parfois l'impression que le scénariste recycle un peu trop les lieux communs du Spidey des années '80. Ce qui n'empêche pas l'ensemble, rythmé et saupoudré d'un humour efficace, de fonctionner très agréablement.

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
Commenter  J’apprécie          20


Lire un extrait
Video de Nick Spencer (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Nick Spencer
Interview de Nick Spencer (en anglais)
autres livres classés : super-hérosVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (24) Voir plus



Quiz Voir plus

Comics : Les héros de Marvel

Elle peut se dématérialiser, et ainsi traverser les objets solides, les murs, les plafonds ... Il s'agit bien sûr de ...

Kate Winslet
Kitty Pryde
Hello Kitty
Katy Perry

10 questions
242 lecteurs ont répondu
Thèmes : comics , super-hérosCréer un quiz sur ce livre

{* *}