Hormis la volonté d'enterrer une personne que l'on aime, ou que l'on croit aimer, le rapport avec l'Antigone antique est assez flou. C'est plutôt le thème de l'espoir dans le désespoir qui mène cette pièce très enlevée. C'est la petite lueur d'espoir qui fait tenir ces SDF sinon debout du moins vivants. Elle est si fragile qu'une lampée d'alcool peut l'éteindre. Elle est si précieuse qu'il n'est pas interdit de se raconter des histoires et de se l'inventer quand elle n'est même plus là. Malheureusement, même en faisant semblant de faire comme si tout allait bien, cette lueur d'espoir devient rarement un incendie qui éclaire l'avenir. Il reste à retomber un peu plus bas et essayer d'imaginer encore plus difficilement une nouvelle façon d'espérer ou alors de se laisser mourir.
Il y a presque trop d'humour cynique dans cette pièce pour émouvoir, pour que cette Antigone porto-ricaine de New-York atteigne la dignité du sacrifice de son homologue grecque.
Commenter  J’apprécie         00
FILM 2008/2009 DE
L'ATELIER DE THEATRE POLONAIS
UNIVERSITE PARIS-SORBONNE