Sander a un soucis. En plus de devoir subir une opération prochainement, sa maman est en train de rétrécir. Au point de ne pas dépasser la taille d'une boîte d'allumettes ! Il va devoir se débrouiller seul. Enfin, avec un peu l'aide de Muri, chien errant qui a décidé d'être à lui.
C'est une histoire originale et sympathique que nous avons là. de vraies difficultés "invisibles" de la vie se retrouvent mise en scène de manière visible : dénigrement/rapettissage, souffrir d'un manque d'attention/invisibilité, mélancolie/nuage de brume et de pluie autour de la tête. Et pour une fois, ce sont principalement les adultes qui rencontrent ces problèmes. Et les enfants, pourtant victimes collatérales, sont là pour les résoudre.
Un joli petit moment de lecture pour tous (dès 8 ans?).
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La maman de Sander est malade. Elle doit bientôt se faire opérer. Elle a peur et perd confiance en elle. Elle se sent inutile. En conséquence, elle se met à rétrécir. Tant, qu'elle finit par pouvoir dormir dans une boîte d'allumettes.
Que de responsabilités pour un petit garçon que de devoir prendre soin de sa mère et de ne pas savoir quoi faire pour l'aider !
Mais un jour, alors qu'elle se trouvait dans la poche de Sander à l'école, sa maman disparait !
C'est vraiment un très beau livre pour enfants.
Vous y découvrirez plein de personnages qui comme la maman de Sander, se retrouvent transformés par leurs émotions.
Il y a de l'action, de l'aventure, de l'émotionnel, de la réflexion...
Les plus petits ne verront probablement pas tous les aspects que l'on peut relever en tant qu'adulte mais pour eux, comme pour les plus grand, il est certain que cela fera un beau moment de lecture !
A lire à tout âge !
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La lecture de ce petit roman est fluide. Les personnages sont attachants. Ils évoluent tous positivement au cours de l'histoire que ce soit la maman de Sander ou celle de Aksel, Aksel lui-même ou même Muri, le chien errant. Ce livre se lit comme un conte...
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- Tu t'appelles Aksel, c'est ça ? a demandé la maman de Sander.
Le garçon a acquiescé.
- Je t'ai vu remettre le carnet de la maîtresse sur le bureau, a dit la mère de Sander. C'est toi qui cachais les affaires des enfants, hein ?
Nouveau signe de tête.
- Mais pourquoi ? a-t-elle demandé.
- Parce que pour tout le monde je suis invisible, a répondu Aksel. Je suis le garçon invisible. Personne ne me remarque. Ni les autres enfants, ni même la maîtresse ! Bon, des fois il y a un chien dans le parc qui s'approche et qui me renifle les pieds, et les oiseaux ont peur quand j'approche de leur cabane en faisant de grands gestes, mais par contre les humains ne me voient jamais. Et donc je me suis dit que si je faisais quelque chose qu'ils seraient forcés de voir, quelque chose d'un peu méchant, alors peut-être ils me verraient !
- Et ils t'ont vu ? a demandé la mère de Sander.
- Non, a soupiré Aksel...
... Tu es la seule personne qui me voie ! La seule qui me parle et qui m'accorde de l'attention !
- Mais tes parents à toi, ils ne te parlent pas ? Ta maman ? Tu as bien une maman ? a demandé la mère de Sander, choquée.
- Oui, j'ai une maman et un papa, a dit Aksel. Mais papa est tout le temps au travail, et maman a la tête dans les nuages.
- Comment ça dans les nuages ?
- Dans les nuages, au sens strict, a soupiré Aksel, et comme pour prouver qu'il ne mentait pas, il a ouvert la porte de la pièce à côté, d'où est sortie une femme qui, à la place de la tête, avait un grand nuage de brouillard sur les épaules.
- Mais alors pourquoi tu es si petite ?
- Je ne sais pas trop. Mais je pense que ça vient du fait que j'ai tout le temps l'impression de n'arriver à rien. Je n'ai pas assez confiance en moi.
C'était peut-être vraiment ça car quand j'y réfléchis, ses rétrécissements intempestifs se produisaient toujours quand il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond.