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Andrés Trapiello (Autre)
EAN : 9788416685073
352 pages
Renacimiento (01/01/2015)
4/5   1 notes
Résumé :
Acerca de la primera y única edición, hasta este momento, de Celia en la revolución dice Andrés Trapiello en su prólogo: «lo que sucedió con (este) libro fue misteriosísimo, un caso único. Apenas publicado, desapareció de las librerías y únicamente en el mercado de viejo ha ido apareciendo desde entonces, con cuentagotas, algún que otro ejemplar, siempre a precios fabulosos, de todo punto infrecuentes en un libro reciente, lo que habla de su carácter excepcional». L... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
C'est l'histoire d'un livre pour enfants que l‘on croyait perdu. Recherché depuis des années par les collectionneurs et les curieux , il est enfin réédité par les éditions Renacimiento.
Son auteure, Elena Fortún (1886-1952) est issue de la bonne société espagnole. Dès 1928, elle publie dans la revue Gente Menuda les aventures d'une petite fille de la classe moyenne prénommée Celia, qui va rapidement devenir une héroïne plébiscitée par les enfants et leurs parents. Celia a quinze ans lorsque la guerre éclate. Au lieu de taire cette période susceptible de heurter la sensibilité de ses jeunes lecteurs, Elena Fortún plonge son personnage dans les tourments de la guerre civile de 1936 à 1940.
Segovia, Madrid, Valencia, Albacete, Barcelone, puis la France et l'Amérique du sud... Comme des milliers d'Espagnols, l'héroïne des romans jeunesse prend le chemin de l'exil. La romancière termine la rédaction de son ouvrage en 1943 en Argentine où elle s'est réfugiée. Ses souvenirs sont encore très présents et ce qui rend sans doute le roman si vivant. Républicaine de coeur qui n'a jamais milité- Andrés Trapiello parle d'elle comme d'elle comme d'une des voix de la "Tercera España"- l'auteure se livre à travers les aventures de Celia, tout en gardant la fraîcheur de son personnage, cette jeune fille qui lutte chaque jour pour sa survie, raconte les privations et les angoisses des Espagnols sous les bombes.
Elena Fortún aurait pu intituler son roman Celia en la guerra mais Celia en la revolución est le titre sans équivoque qu'elle a choisi de lui donner. Dans une préface plus qu'enthousiaste, le romancier Andrés Trapiello (Plus jamais ça) compare Celia en la revolución à A feu et à sang de Manuel Chaves Nogales, et nous éclaire sur les vicissitudes que connut cette oeuvre interdite en 1944 par le régime franquiste en même temps que les autres romans de la série, puis autorisée de nouveau quelques années plus tard, ainsi que sur la triste existence de Fortún, marquée par un mariage malheureux, par la perte d'un fils de dix ans, par l'exil puis les suicides de son époux et de son second fils.

Dans un contexte politique et social particulièrement agité et en dépit de la douleur lancinante de la solitude et de l'exil, Elena Fortún a su préserver dans Celia en la revolución toute la spontanéité, la saveur des dialogues, le parler populaire des enfants qui ont fait le succès de sa série. C'est un beau roman sur la guerre civile, un témoignage précieux sur la vie quotidienne à Madrid, un roman initiatique qui parle de l'innocence, des doutes, des premiers émois amoureux, des aléas de la vie quotidienne dans un capitale en guerre, de la peur, de la faim, de la fuite.
Celia en la revolución est un livre destiné aux enfants et aux jeunes adultes, il ne faudrait pas y chercher le pendant espagnol du Journal d'une jeune fille russe à Berlin. 1940-1945 de Marie Vassiltchikov. Mais on y perçoit aisément les expériences personnelles et les sentiments d'Elena Fortún quand Celia évoque la mort du général Eduardo López de Ochoa le boucher d'Oviedo, le défilé surréaliste sur la Castellana de girafes et d'oiseaux de la collection Medinaceli transportés sur des charrettes, ou l'adieu déchirant à Madrid:
« En lo alto de la calle de Alcala, la Puerta se siluetaba sobre el cielo que los primeros rayos del sol enrojecen…y abajo, la Cibeles cubierta de ladrillos sobre los que crece la hierba…y el Palacio de Comunicaciones sin cristales, sucio, roto, harto de bombas.
Lloro, lloro sin poderme contener.
-Vamos, vamos- dice Maria Luisa-. No llores más… ¡ Si has de volver!
¡No, no volveré..! El corazón me dice que no volveré nunca… Lo sé…Papà no puede venir…¡El hombre más honrado y más bueno del mundo!…y yo no me separaré de él. »

Il n'y a plus qu'à souhaiter une traduction française de cet ouvrage qui est sans aucun doute incontournable pour tous ceux qui s'intéressent à la littérature jeunesse et à la guerre civile espagnole.
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