Chasse au cadavre, tome 2

Suivant un modèle toujours très classique mais fort addictif, Hosui Yamazaki poursuit sa balade le long des pylônes qui sillonnent le Japon pour aller à la recherche d'une amie disparue mais c'est un complot de plus vaste ampleur qui éclot.

Depuis le début, Chasse au cadavre est un thriller classique qui utilise les grosses ficelles du genre mais qui offre également une histoire addictive reposant sur le désir d'un groupe d'enfant de faire justice à leur amie disparue en la retrouvant, elle ou son cadavre. Petite originalité, le groupe d'amis en mode Goonies, parcoure la campagne japonaise à l'aide de leurs vélos en suivant les lignes de pylônes électriques comme indice. C'est toujours aussi efficace dans ce tome où la tension monte pour les héros et le lecteur. Ces derniers se confrontent à la nature et à ses dangers. le lecteur, lui, voit arriver par derrière le complot visant à les éliminer car ils sont devenus des gêneurs et c'est jouissif à suivre.

La double narration est donc des plus savoureuses malgré des ressorts vus et revus. J'ai aimé suivre d'un côté les péripéties de nos jeunes amis et les suivre dans leurs aventures à hauteur d'enfant. Mais j'ai encore plus aimé découvrir à l'aide de leur amie adulte le vaste complot que toute cette affaire cache et qui est rattaché à un terrible souvenir culturel japonais : des sacrifices d'enfants déguisés sous le nom de « sacrifices au tengu ». Cet événement sordide est parfaitement exploité pour susciter horreur et suspense, faire monter la tension et la peur. Il surfe certes sur la mode, tous pourris et flics véreux, mais il dénonce aussi avec force les violences domestiques faites aux enfants qui explosent ces dernières années et deviennent un réel problème de société comme alertait Nippon.com en 2022. le manga est un medium pertinent pour alerter et informer.

Le seul gros bémol du manga pour moi, ce sont ses dessins que je ne trouve vraiment pas à la hauteur. C'est maladroit. Ça fait amateur : on a des grosses poitrines qui se baladent, des méchants caricaturaux au point d'être ridicules et dans l'ensemble un décor un peu trop absent pour un tel cadre. Il y a pourtant aussi quelques jolies trouvailles comme la scène flippante reprenant le dos de la jaquette, ou une certaine attaque de bon matin, sans parler d'une traversée à haut risque. Ce sont des moments bien mis en scène mais qui ne permettent pas d'oublier le dessin assez moyen des visages et personnages en général…

Petit thriller à la dynamique enfantine des plus addictifs, en utilisant cette bande d'amie comme fer de lance et en les couplant avec une enquête extérieure plus rude, l'auteur nous tient en haleine. On a peur pour eux, on a peur avec eux et on veut savoir la vérité. Des grosses ficelles oui, un dessin perfectible oui, mais une histoire coup de poing pour dénoncer la maltraitance infantile et ça fait du bien !
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Nous reprenons directement où nous en étions restés sur un élément complètement dingue mais qui laisse la voie libre aux enfants pour repartir. Ce tome se révèle totalement à la hauteur. Il faut dire que c'est un joli coup de maître d'allier une affaire passionnante, qui va nous procurer bien des frissons, à ces enfants qui vivent également un moment entre eux et nous font rire par moment. Ainsi un mélange des plus explosif mais qui fonctionne sacrément bien. La seule chose c'est que la suite se fera attendre impatiemment.
Les enfants cherchent une vérité qui semble bien dissimuler, et même de trop, et mettent à jour sans le savoir une affaire qui les dépasse totalement. Isshin souhaite retrouver Ayano coûte que coûte, qu'elle soit vivante ou morte, même s'ils aimeraient la retrouver vivante, cela tient quand même de l'illusion, cela fait déjà deux ans.
Nous commençons à voir des éléments se mettre en place, nous voyons certains regards, certaines actions, le tout nous rend anxieux, épouvantés, et nous questionnent. En tout cas, petit à petit nous avons des réponses, et le masque de tengu est très représentatif et important.
Quand les enfants repartent, ils suivent à nouveau les pylônes, le tout à bicyclette. Leur complicité est belle, et en-dehors de la vraie raison qui les a réunie, ils se comportent comme des enfants, charmants, drôles, gaffeurs, faisant les 400 coups etc. Rin est l'élément féminin chez les enfants, mais ne vous inquiétez pas pour elle, elle a du répondant.
Ils se soutiennent, discutent, se confrontent, s'amusent (sur le chemin, en étant ensemble, ...).
Mais il y a également un drôle d'enchaînement d'évènements.
D'un autre côté, l'élément adulte féminin Torasan se révèle plus à nous, et nous comprenons pourquoi elle s'intéresse tant à l'affaire. Ainsi chaque groupe de son côté mène ses investigations, nous en connaissons déjà certains résultats effarants. Gare aux dangers qui rôdent.
Une lecture drôle, surprenante, haletante, prenante, intéressante, frissonnante, elle nous offre un arc-en-ciel d'émotions, et nous prenons plaisir à suivre la route le long des pylônes avec ces enfants.

Isshin et ses amis réussissent à s'échapper du commissariat grâce à un incident inattendu. Ils reprennent leur recherche en pleine forêt et suivent les pylônes pour retrouver leur amie Ayano. Ce qu'ils ne savent pas, c'est qu'ils sont surveiller et le tengu est sur leurs traces.

Un second tome avec beaucoup de rythme dans l'intrigue, les personnages commencent à se dévoiler ainsi que leurs motivations. Un bon suspense qui tient en haleine. Vivement la sortie du tome 3.

Ce deuxième tome continue sur la lancée du premier : toujours plus d'événements, de révélations, de suspens, de mystère... J'ai été encore pus happée par ma lecture, car on sent que l'histoire avance bien ; on découvre petit à petit l'histoire, avec toujours cette ambiance de thriller policier mâtiné du film Stand by Me, avec ces enfants qui ne réalisent pas vraiment dans quoi ils se sont engagés.

Au final, j'ai très hâte de lire la suite tellement j'ai envie d'avoir des réponses à toutes les questions soulevées par ces deux premiers tomes !