The summer Hikaru died, tome 1

Club N°55 : Manga non sélectionné
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Un être étrange prend l'apparence de son meilleur ami, évidemment il le remarque mais l'accepte tout de même.

Du moins au début...

Mel
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Mais qu'est-il arrivé à son ami ?

Qui est revenu à sa place ?

Camille
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La semaine dernière, j'ai trouvé ma BD à l'ambiance spooky parfaite pour Halloween avec Paix à mon âme, voici maintenant avec L'abomination de Dunwich le manga parfait pour la saison avec ses angoisses et frissons garantis !

Petit phénomène au Japon, The summer Hikaru Died ne compte pourtant que 3 tomes à l'heure actuelle mais l'auteur Mokumokuren s'est fait remarquer d'entrée de jeu lors de la publication de ses dessins sur Twitter et depuis a vendu 200 000 exemplaires de son premier tome en trois mois. Impressionnant ! Il a aussi reçu le prix Kono Manga ga Sugoi 2023 du meilleur « manga pour garçons » et les volumes de sa série sont régulièrement classés parmi les meilleures ventes manga du Top Oricon. Un phénomène que nous attendions donc !

C'était quand même avec quelques pincettes que je m'avançais car avec ses couvertures hyper sobres, je ne voyais pas trop pourquoi un tel succès, si ce n'est un dessin semi-réaliste plutôt réussi. Mais dès les premières pages, j'ai découvert une ambiance fantastique rétro et moderne à la fois qui m'a filé les chocottes, avec des airs de mix entre l'horreur à la Parasite et le thriller à la 20th Century Boys, où on sent que quelque chose de terrible va inéluctablement arriver dans ce calme avant la tempête.

Que se passe-t-il concrètement ? Nous suivons le jeune Yoshiki, très proche de son ami Hikaru, qui se rend compte que quelque chose cloche depuis qu'il est revenu de la montagne. Quand il lui pose la question, celui-ci lui avoue être un démon qui occupe le corps de son ami et voudrait rester près de lui pour découvrir la vie d'un lycéen japonais.

Stupeur et effroi lors de ce premier chapitre où l'annonce sonne comme un coup de glas, mais que ce fut jouissif ensuite de rester au contact de ces deux adolescents et d'explorer avec eux les thématiques de la monstruosité et de l'adolescence et ses sentiments. J'ai l'impression d'un mix entre du fantastique horrifique à la japonaise avec ce bestiaires de créatures étranges et organiques tellement loin des nôtres, et des émois de l'adolescence entre deux garçons peut-être encore plus proche que ce qu'on croyait. L'auteur y va vraiment avec des pincettes pour traiter de ces questions. D'un côté, nous avons un Hikaru forcément des plus singuliers dont l'étrangeté fait réfléchir et dont on attend le dérapage, car ce démon qu'il est ne peut être « gentil » selon la définition qu'on en a et l'apparence qu'il montre. Peut-être est-ce que ce sera l'occasion de s'interroger sur notre rapport à cette apparence monstrueuse. de l'autre, nous avons Yoshiki terriblement perturbé par les changements de son meilleur ami et qui ressentait probablement pour lui plus que de l'amitié. Ce sont les prémices d'une relation amoureuse et de désir contenu que je vois poindre ici, mais qui vont être bien perturbé par sa nouvelle apparence et entité. Voilà, une série qui a de quoi remuer et interpeler.

En plus, Mokumokuren a un dessin des plus happant. Il appartient à cette veine d'artistes semi-réalistes dont je trouve le trait saisissant. Et ici dans une ambiance fantastique des plus glauques parfois, c'est juste parfait pour nous filer la frousse. Je pense à une scène où Yoshiki explore l'intérieur d'Hikaru, c'était dégoûtant, angoissant et flippant à souhait. J'ai adoré ! Voici du fantastique judicieusement écrit et mis en scène, où la banalité et la tranquillité du quotidien des héros est parfaitement rendue par une ambiance rétro nostalgique, ce qui permet encore plus la bascule vers ce fantastique qui vient nous bousculer, nous déranger et nous couvrir d'effroi. Excellent !

Je comprends donc pourquoi ce titre est un phénomène. C'est un mélange des genres des plus surprenants, une ambiance fantastique horrifique savamment travaillée, avec en prime une réflexion qui promet d'être pertinente sur la monstruosité et les désirs adolescents. J'espère que la suite tiendra ses promesses mais pour l'instant ce premier tome m'a happée, angoissée, glacée d'effroi et bousculée comme il faut. Et en plus, c'est beau ! Que demander de plus ?

Lien : https://lesblablasdetachan.w..

Une ambiance pesante, surnaturelle et enivrante. Entre superstition, horreur et tranche de vie, ce premier tome mêle des genres et semble partir sur quelque chose d'autre que de l'amitié de notre duo de garçons.

J'ai beaucoup aimé les dessins. Les courbes, l'aspect floral des émotions de certaines cases/planches sont aussi un petit coup de coeur. le mélange des genres en fait une oeuvre originale et saisissante. Je comprends mieux alors la bonne publicité dont il a bénéficié !

On le sait dès le début qu'Hikaru n'est plus. Et pourtant, on apprend à découvrir l'entité qui habite son enveloppe corporelle. On prend aussi du plaisir à connaître l'Hikaru de base. Mais, j'ai quand même l'impression que le deuxième prend clairement le dessus ! Va-t-on un jour revoir celui de base ou alors s'est-il transformé/a-t-il évolué en raison d'éventuels sentiments vis-à-vis de son ami ?

Certaines scènes feront plaisir aux amateurs d'horreur et d'autres de BL... Mais quel voie ce manga va-t-il prendre ? J'espère qu'il va continuer sur ce savoureux cocktail !

"The Summer Hikaru Died" est porté par les éditions Pika qui font une belle et intelligente communication autour qui sait nous intriguer, et ils jouent sur différents supports. Il est presque impossible d'échapper à quelques mots et/ou quelques images. A tort ou à raison ? Pour l'instant, c'est un pari gagnant, mais j'attends de voir avec la suite. En plus, ils sortent cette série à la bonne période. D'ailleurs des frissons vont parcourir votre échine, vous n'y échapperez pas. le mélange des genres, cette drôle de situation qui n'a rien de rassurant, ne vous laisseront pas indifférent. Tout est travaillé de sorte à capter notre intérêt, qui ne se relâche pas jusqu'à la dernière page.
Pour aller encore plus loin, Pika propose également cette série en simultrad. le dessin et le scénario sont assurés par MOKUMOKU Ren, au Japon il est en cours de parution avec 3 tomes.
Le travail sur le graphisme participe à notre immersion dans le titre, qui joue également sur les ombres.
Nous avons le plaisir de commencer avec quelques pages couleurs.
Il y a un mélange des genres assez surprenant et très déstabilisant, un côté horreur qui est amplifié par certains contacts qu'aura Yoshiki, nous avons l'ambiance petit village, il fait chaud et les glaces sont les bienvenues, nous avons Yoshiki et Hikaru qui se connaissent depuis longtemps, Yoshiki finit par le détecter mais que faire ? Se parlent-ils d'amour ou d'amitié ? Des scènes s'amusent à nous déstabiliser encore plus, l'angoisse nous sert la gorge par moment, et tout reste terriblement mystérieux.
Quand nous faisons connaissance avec nos deux jeunes gens, Hikaru n'est déjà plus lui-même. Par moment, nous irons aussi dans le passé. Est-ce si facile ou non de les distinguer ?
Yoshiki est plus que perdu sur comment réagir, il est quand même intrigué et d'autres sentiments l'envahissent par moment, mais en même temps il a tellement l'air d'être Hikaru, mais pas toujours parfaitement.
Mais qui est revenu de la montagne ? de plus, il reste également la question de pourquoi Hikaru y est allé à la base ?
Un autre élément qui est intéressant c'est que cet Hikaru semble vivre plein de premières fois, pour de vrai (car même si c'est dans sa mémoire, c'est la première fois que lui le vit), ça a quelque chose d'hyper touchant et adorable, surtout comme nous le voyons, alors qu'à d'autres moments nous devenons plus inquiets.
Le premier moment qui nous saisit aux tripes arrive assez rapidement, Yoshiki fait une remarque qui laisse voir le "vrai" Hikaru, qui le dérange et là nous sommes comme lui choqués. Pourtant cet Hikaru veut vivre comme un humain.
Mais en même temps, il y a un beau jeu sur la perte intolérable de quelqu'un qui nous est très cher, comme essentiel à notre vie, ainsi serait-on prêt à tout accepter ? Oui, tout, pour encore sentir sa présence, échanger, discuter etc.
Une peur saisissante. Mais même si Yoshiki essaye de faire avec, certains moments le poussent à être troubler, à ne pas pouvoir faire comme si de rien était, que ce soit quelque chose qu'il voit, ou un contact et ce qu'ils échangent. Certains êtres semblent également plus ressentir des changements.
Des petites informations de toutes sortes nous sont données entre les chapitres, qui sont présentés simplement : chapitre + numéro, avec un peu de peur dans des coins (des sortes de tâches, peut-être du sang ou autre chose).
Qui est Hikaru maintenant ? Est-il vraiment dangereux ? Yoshiki est-il le seul à avoir eu des soupçons ?
Le manga reste concentrer sur ce duo, c'est à travers eux et surtout les yeux de Yoshiki qui se retrouve avec un autre Hikaru que nous vivons cette histoire qui va nous retourner les tripes, nous interroger, nous embarquer immédiatement.
Il change, il est très prometteur et idéal pour la saison, ainsi que pour se faire des frayeurs.
Lien : https://lesvoyagesdely.wordp..

The Summer Hikaru Died est un manga qui m'a transportée dans une ambiance sombre et mystérieuse. Il m'a rappelé une fusion des styles de mon adoré Inio Asano et de Junji Ito, combinée à une histoire de romance boy-love (yaoi) éloignée du cliché et qui montre l'homosexualité durant l'adolescence sans être dans le pathos.


Ce manga offre à la fois une histoire horrifique et un regard percutant sur la découverte de son orientation sexuelle, l'angoisse qui l'accompagne, ainsi que les implications profondes qui en résultent. Mokumokuren, de manière exceptionnelle, a tissé ces sentiments complexes dans le personnage de Yoshida. En plus de l'horreur qui nous imprègne à mesure qu'il lutte avec son amour pour Hikaru, l'oeuvre explore également la menace sinistre que représente Hikaru, créant ainsi une tension constante qui m'a maintenue captivée.


The Summer Hikaru Died se distingue aussi par son magnifique dessin et sa réflexion profonde. Les dessins sont saisissants, contribuant grandement à l'atmosphère sombre de l'histoire. L'intrigue est méticuleusement construite, offrant une dose équilibrée d'horreur qui s'entrelace habilement avec la narration, créant une expérience immersive et mémorable.


C'est un seinen à ne pas manquer pour les amateurs de récits glauques et psychologiques !