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Nathalie Serny (Traducteur)
EAN : 9782330177676
272 pages
Actes Sud (05/04/2023)
3.23/5   30 notes
Résumé :
Roman apocalyptique, inquiétant et poétique, du délitement d'un monde envahi par nos déchets, par la saleté et la pollution liées à la surconsommation après qu'un étrange fléau s'est abattu sur une ville portuaire condamnée au confinement de ses habitants. Se nourrir devient alors un défi quotidien, et pour survivre, il faut consommer cette pâte fabriquée à partir des déchets d'animaux, la "crasse rose" .
Réflexion sur notre mode de vie suicidaire mêlée à une... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Je ne connaissais pas l'auteure. J'avoue avoir été charmée par son écriture.

La crasse rose est un aliment transformé, composé de plusieurs viandes différentes moulinées comme une sorte de yaourt. Si un jour, on doit manger un truc de ce genre, nous saurons que c'est le début de la fin (ceci dit la composition des knackis restent à débattre - on ne sait pas tout ce qu'on bouffe). Je pensais donc trouver un roman un peu à la sauce Soleil Vert de Harrison. En réalité, le sujet du roman ne se fixe pas sur cette chose peu ragoutante, mais sur le quotidien d'une narratrice confinée avec un enfant psychologiquement instable, emprisonnée dans ses souvenirs d'autrefois, lorsque le monde allait mieux. Certains passages m'ont attristés, notamment sa description du silence lorsque les oiseaux disparaissent, sa découverte des boîtes de thons, et ces nuances de rouge qui composent l'ensemble du roman comme si j'observais une oeuvre picturale au bord de mer recouverte de sang. Des passages qui vous serrent le coeur. Et même ce petit garçon dont on ne connaitra jamais l'âge et qui sous ses obsessions m'attendrira jusqu'à l'affection... Une belle réussite littéraire.
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En 2018, dans une résidence d'écriture à Madrid, l'écrivaine Fernanda Trías planche sur son nouveau roman : Crasse Rose. Deux plus tard, celui-ci débarque en librairie alors que la pandémie de Covid-19 fait rage.
Pourquoi ce lien ? Parce que Crasse Rose est le premier roman de science-fiction de l'autrice Urugayenne et qu'il imagine déjà une mystérieuse épidémie avec le confinement d'une ville tout entière pour réchapper au fléau. On y retrouve non seulement la prescience des répercussions d'une telle catastrophe sur notre société moderne mais également un goût prononcé pour l'écologie et ce qui lit les deux phénomènes.
Grâce à Actes Sud et à la traduction de Nathalie Serny, voici donc l'histoire d'un roman qui avait senti la fin avant les autres…

Dans l'histoire imaginée par Fernanda Trías, le virus n'est pas une évidence. Il est une ombre, un murmure que l'on colporte aux informations et entre les survivants. Nous sommes dans une ville portuaire quelque part en Amérique Latine, et une maladie apportée par un mystérieux Vent Rouge défigure les corps en s'attaquant à la peau, les pelant littéralement.
Entre deux tempêtes, un épais brouillard s'installe, comme le signe d'un accalmie en attendant la prochaine vague.
Confinée dans son appartement durant la majorité du récit, une jeune femme nous raconte ce qu'il reste de son existence, au coeur d'une ville qui se meurt. Notre narratrice, dont on ne connaîtra jamais le nom, continue à rendre visite à son ex-mari, Max, malade chronique du Vent Rouge et hospitalisé à la Clínicas, sorte d'hôpital-sanatorium géant et ultime refuge pour les patients atteint par cet étrange mal. Elle tente également de garder le contact avec sa mère, Leonor, avec laquelle elle entretient une relation d'amour-haine depuis l'enfance et qui s'oppose, dans son souvenir, à l'affection que lui témoignait sa défunte nourrice, Delfa.
Enfin, il y a Mauro.
Mauro est un enfant particulier, un enfant qui a toujours faim.
Atteint d'un syndrome génétique (qu'on devine proche du Prader-Willi), le garçon ne connaît pas la satiété et recherche toujours plus à manger.
Tant et si bien qu'il ne reste de lui qu'un être grossier, un enfant-dinosaure, monstrueusement gras et disproportionné. Mais Mauro n'est pas l'enfant de notre narratrice et guide, elle accepte simplement de s'en occuper moyennant finances et en alternance avec sa mère biologique, une riche réfugiée de l'intérieur du pays où la majorité des gens ont fui avec le début du Vent Rouge.
Outre la chronique d'une apocalypse, Crasse Rose s'attarde aussi sur une gigantesque usine agro-alimentaire, l'Unité nationale de production alimentaire, où une révolution a eu lieu avec l'invention de la fameuse crasse rose qui donne son nom au roman. Sorte de pâte gélatineuse peu ragoûtante, elle est le résultat d'une centrifugation des restes de carcasses d'animaux amenés à l'abattoir. Une sorte de bouillie infâme où rien ne se perd afin de nourrir les bouches innombrables du pays. Et si rien n'est véritablement dit pour expliciter l'origine de l'épidémie, on se doute que l'Usine et ses rejets ont forcément joué un rôle à un moment ou un autre.
Crasse Rose devient ainsi un roman de suppositions qui met mal à l'aise, qui fascine par les ponts qu'il construit en silence.

Pour autant, Fernanda Trías n'est pas tant intéressée par l'apocalypse et ses origines que par ses conséquences sur son héroïne anonyme. Elle devient le reflet d'une femme piégée dans l'ambre, qui ne parvient pas à concilier ce qu'elle a été, ce qu'elle est et ce qu'elle sera demain.
Au milieu de cette cité confinée, le temps s'écoule d'une façon étrange et la narration s'en ressent, le futur surgit dans le présent, le passé reprend parfois ses droits sans prévenir. Tout se transforme en une pâte molle et asphyxiante. Crasse Rose utilise sa toile de fond de fin du monde pour donner l'occasion à son personnage principal de réaliser ce qu'elle est.
Au centre, la question de la maternité, hantée par le double-personnage de mère de Leonor/Delfa, et la dualité du personnage de Mauro, à la fois syndrome et enfant. le rôle de la narratrice s'en trouve bouleversé, confrontée au même dilemme de sa propre mère, rongée par ce gamin qui n'y peut rien et qui, en même temps, n'a pas grand chose pour se faire aimer. Comme être mère dans l'adversité ? Comment survivre quand tout autour vous incite à partir et à lâcher prise ?
Mauro lui-même devient l'image de notre société moderne : affamé, repoussant et attachant à la fois, victime collatérale d'une maladie qui le force à consommer encore et toujours. Pour parfaire le tout, Fernanda Trías intrique le côté sanitaire de son épidémie avec un versant écologique, imaginant sans le dire vraiment que la catastrophe en cours vient aussi de ce mode de vie hyperphagique qui a finit par tout détruire.
Il est d'ailleurs assez ironique de constater que l'une des principales préoccupations des personnages du récit concerne les denrées alimentaires de plus en plus rares.

Entre deux chapitres, Fernanda Trías glisse de courts passages expérimentaux, quelque part entre le dialogue et la pensée à la volée, donnant un rythme planant et introspectif à cette fin du monde qui semble s'étirer à l'infini. L'ambiance mortifère du récit vient aussi de là, de ces longues heures d'attentes derrière les vitres, ou près d'un lit à veiller Max, cet amoureux qu'on arrive pas à quitter, ou encore à errer dans la rue à la recherche d'un des rares taxis qui accepte encore les courses illégales. Crasse Rose, aussi intimiste et troublant soit-il, restitue avec une acuité assez remarquable la lenteur de la fin, l'absence de grand évènement qui met brutalement un terme à tout, l'incrédulité de ceux qui y font face.
Il est aussi l'affirmation que toute fin annonce forcément un nouveau commencement et c'est là, certainement, que notre narratrice a le plus de mal. Se détacher de ce qui est mort, raté, perdu. Cette capacité à laisser derrière soi pour prendre un nouveau départ, ailleurs, en acceptant de laisser arriver à son terme les évènements du passé.
Crasse Rose est un roman sur le temps fini, celui sur lequel il est vain d'épiloguer et qui ne permet en réalité que de rester figé, piégé dans un monde qui s'est déjà déplacé ailleurs, sans nous attendre.
Un monde déjà passé.

Troublant à souhait, Crasse Rose fusionne catastrophe écologique et épidémie mortelle pour se recentrer sur l'intime de ceux qui restent piégé dans la nasse. Fernanda Trías offre une apocalypse à la fois atypique et visionnaire dans laquelle l'ultime question serait d'avancer ou disparaître pour de bon.
Lien : https://justaword.fr/crasse-..
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Dans un univers apocalyptique, une jeune femme raconte sa lutte au quotidien. Pour trouver de la nourriture, avant tout, d'autant qu'elle héberge un enfant atteint d'une syndrome génétique qui associe une hyperplasie monstrueuse et un retard mental.
Autour d'eux, le brouillard masque en partie le soleil et une gigantesque usine produit une infime mixture, la crasse rose qui donne son titre au roman, et qui semble se composer d'un concentré de tous les résidus issus d'animaux.
Rode aussi une maladie qui atteint la peau, et que l'on attrape aussi bien dans l'eau qu'au contact de l'air. Peu s'en sortent. Mais Max, l'ex de la narratrice fait partie de ceux qui semblent pouvoir en guérir, isolé dans une fuite de « chroniques » dans l'hôpital devenu mouroir.

Univers désespérant, sombre, qui soulèvent de multiples questions, et paradoxalement la lutte pour la survie n'est pas surlignée. Certes des magasins ont été pillés, mais l'endroit maudit, en bord de mer, est sans doute suffisamment déserté pour ne plus susciter de phénomènes de violence inhérente au manque.

Sur ce décor glauque, les réflexions se multiplient, au confins de la poésie, dans une romantisation de la destinée humaine.


Le massage est plus littéraire qu'écologique. Ni l'origine des catastrophes ni la stratégie pour s'en sortir ne sont les sujets. On est convié à un discours sur le désamour, sur les relations mère fille, sur les aléas de la génétique, sujets qui n'apparaissent en général pas au premier plan dans les récits d'anticipation ou d'apocalypse.


Les digressions philosophiques apparaissent un peu décalées dans ce roman bicéphale, à moins que le décor post-apocalyptique ne soit pas le bon cadre pour les thèmes philosophiques abordés.

Merci à Babelio et aux éditions Actes Sud

272 pages Actes sud 5 avril 2023
Masse critique Babelio

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Annoncé comme une dystopie, ce roman est aussi le récit d'une femme en lutte avec les fantômes de son passé qui vit dans un monde en proie aux catastrophes et à la désolation. Dans sa ville portuaire, une étrange épidémie a ravagé l'océan et des vents violents et toxiques s'attaquent aux humains. La maladie épluche les victimes, couche de peau après couche de peau. Beaucoup ont fui mais cette ville quasi déserte va servir de toile de fond au parcours de cette femme dont la vie est déjà un désert.
Ceux qui sont restés évoluent dans un espace nauséabond où la nourriture se fait rare, et devient l'obsession de chacun. La seule forme de nourriture possible semble être la "crasse rose", une pâte confectionnée avec des animaux broyés dont on utilise toutes les parties pour ne pas gaspiller. Cet aliment répugnant apparaît furtivement comme un juste châtiment pour ceux qui ont consommé de la chair animale.

La jeune femme ne peut fuir, comme atteinte d'une paralysie émotionnelle.
Plusieurs liens entravent sa liberté et la maintiennent dans cette ville sinistrée. Il y a sa mère avec qui elle a toujours eu une relation difficile, une mère à la fois égocentrique et castratrice. Il y a les souvenirs d'enfance avec sa nourrice tant aimée et son amitié - amour avec Max qu'elle épousera à l'âge adulte avant de divorcer. Sa relation avec Max est aussi une relation de sujétion. Personnage brillant et manipulateur, il la maintient sous emprise alors qu'il est hospitalisé comme malade chronique de l'épidémie.
Pour aller jusqu'au bout de son asservissement, elle a choisi de prendre en charge, contre rémunération, un enfant affecté du syndrome de Prader-Willi. Ce travail était à l'origine destiné à payer son départ pour le Brésil, mais en fait elle possède déjà l'argent et ne peut se résoudre à partir.

La relation de l'héroïne avec le petit garçon malade est surprenante. Comme si elle avait choisi l'enfant le plus difficile à aimer, en raison de son obésité et de son obsession pour la nourriture, pour en devenir la mère de substitution.
Mauro est un enfant, mais c'est surtout un symptôme. le symptôme de notre société qui a toujours besoin de consommer davantage, puis le symptôme d'une société qui agonise mais qui cherche désespérément de la nourriture pour survivre, et enfin le symptôme d'une femme qui s'épuise dans la recherche de l'amour auprès de personnes incapables de lui donner.
La mère, Max et Mauro sont responsables de son déséquilibre émotionnel et pourtant elle est incapable de s'en detacher alors que le monde s'écroule autour d'elle.

Ponctué d'interludes poétiques, de devinettes absurdes adressées à un mystérieux personnage, le roman de Fernanda Trias capte la solitude hagarde et quasi métaphysique d'une femme qui ne trouve pas d'issue dans un environnement qui lui renvoie l'image de son errance.



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Depuis que le Vent Rouge est apparu, la face du monde a changé. Maladie, morts massives des animaux, drame écologique, nourriture étrange... nous suivons ici le récit d'une femme habitant sur la côte, enfermée chez elle avec un enfant malade.

En découvrant ''Crasse Rose'' dans la liste de la masse critique du début de cette année, le résumé m'a de suite intéressée. Entre un théâtre apocalyptique et le nom de cet aliment, difficile de ne pas penser à Soleil Vert, mais j'ai pourtant ouvert ce livre sans préjugé ni attente particulière. Il faut dire que depuis le début de cette année, je n'ai pratiquement lu que des romans post-apo, et je suis donc curieuse de découvrir toutes les variations autour de ce thème.

Mais malheureusement, ''Crasse Rose'' ne m'a pas du tout plu, et la raison est simple : ce n'est pas un roman post-apocalyptique. Ici, nous sommes face à de la littérature blanche qui s'est offert une très légère esthétique post-apo, mais ce n'est qu'esthétique justement. Rien n'est expliqué, rien n'est approfondi. le roman n'est finalement qu'une très longue suite de chouineries de la part d'une femme dépressive et malheureuse, obsédée par son passé et ses relations difficiles avec autrui, et qui se retrouve enfermée avec un enfant handicapé. Partant de là, et sachant que le public de la littérature blanche et celui de la SF ne sont généralement pas les mêmes, j'avoue que je comprends assez mal le choix de l'autrice d'aller mettre un pied dans un tel décor.

Au fil du livre, on n'apprend ainsi rien sur le Vent Rouge, on ne sait pas d'où il vient, et on ne sait même pas ce qu'il fait réellement (bien que certains symptômes puissent faire penser à une irradiation nucléaire). Pire, il est présenté comme extrêmement dangereux mais cela n'empêche pas la narratrice d'habiter sur la côte, dans l'une des zones critiques, et ce alors qu'elle a assez d'argent pour déménager et rejoindre l'intérieur du pays qui est plus protégé. Autre souci, le roman tente de nous faire croire que cette terrible maladie portée par le vent est simplement arrêté par les vitres malgré les bâtiments anciens (et les vitres laissées ouvertes à plusieurs reprises d'ailleurs) ou encore qu'il n'y a aucun souci avec les voitures normales. de toutes façons, il n'y a aucune tension dans ce roman, aucune angoisse. A aucun moment, l'impression de danger ou de mort possible n'est ressenti, les personnages eux-mêmes sont tranquilles. Pas de pillage, pas d'agitation, pas d'émeute, pas de fuite désespérée... difficile donc de croire à cette histoire.

A la place, nous suivons donc les chouineries et autres souvenirs de la narratrice, une femme malheureuse qui ressasse le passé en tout temps. Ses relations sont mauvaises avec sa mère et son ex-mari (qui est sorti en plein Vent Rouge sans qu'on ne sache pourquoi), mais elle se force à aller les voir. Elle se culpabilise également pour avoir préféré sa nounou à sa mère, quand elle ne se lamente pas du silence qui s'est abattu. Honnêtement, je l'ai trouvée insupportable. Elle se complait dans son malheur et le ressasse sans vouloir aller de l'avant, et j'ai été incapable de m'attacher à elle ou même de m'intéresser à son sort.

Autre problème, j'ai eu beaucoup de mal à adhérer à tout ce qui tourne autour de Mauro, l'enfant handicapé. Franchement, quelle famille irait s'embêter à faire des pelletées de kilomètres pour confier leur enfant à une inconnue qui vit dans l'une des zones les plus dangereuses du pays, mettant ainsi toute leur famille en péril ? Il n'y avait pas de nounou dans tout le reste du pays ? J'ai trouvé ça très incohérent. de plus, le ''syndrome'' de Mauro (qui ressemble beaucoup à celui de Prader-Willi) n'est jamais nommé, et j'ai trouvé cette approche de la maladie (comme pour la maladie du Vent Rouge) franchement légère. Quitte à dépeindre des gens malades ou handicapés, pourquoi ne pas le faire correctement ?

Autre souci : la fameuse crasse rose, qui sert de titre, est un mélange de viande broyée et agglomérée dans un pot. le livre insiste beaucoup dessus, comme une dénonciation des dérives alimentaires que des gens (comme la mère de la narratrice) refuse de manger, sous-entendant presque que l'usine serait à l'origine du désastre. Mais pourtant, la crasse rose, ça existe vraiment en réalité. Appelée ''minerai de viande'', ''viande reformée'' ou ''viande reconstituée'', on en retrouve notamment dans les steaks hachés et autres plats préparés bas de gamme, et ne parlons même pas des knackis, nuggets et autres trucs du même genre. de fait, la seule chose qui change, c'est que cette crasse rose est vendue sous forme de pot, mais sinon le livre n'a strictement rien inventé.

Autre souci : étant très sensibilisée sur le handicap et la maladie, je n'ai pas apprécié la manière dont le roman aborde ce thème. La maladie du Vent Rouge n'est jamais approfondie, Mauro a ''un syndrome'' qui n'est jamais nommé, et en plus il est souvent décrit avec des mots assez violents (comme l'enfant-monstre ou l'enfant-dinosaure).

Enfin, je n'ai pas particulièrement apprécié la plume de l'autrice. Elle est certes agréable, mais les alternances de passé, de présent et de futur rendent le tout assez indigeste. de même que je n'ai ni compris ni apprécié les petits apartés ''philosophiquo-poétique'' qui se trouvent entre chaque chapitre.

En bref, Crasse Rose est clairement un roman de littérature blanche pour moi, et je ne comprends pas pourquoi lui avait choisi un vague habillage post-apo si c'est pour ne pas s'en servir. Rien n'est expliqué, rien n'est utilisé. Il n'y a pas de tension, pas d'enjeu, pas de survie. Au final, ce Vent Rouge n'est qu'un vague papier peint lointain, dans l'appartement d'une narratrice qui s'épanche sur ses malheurs.
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critiques presse (2)
Liberation
10 mai 2023
Expérience de lecture troublante, Crasse rose puise au post-apocalyptique pour transcender le paysage extérieur et mettre son personnage dos au mur.
Lire la critique sur le site : Liberation
OuestFrance
17 avril 2023
L’une des voix les plus prometteuses de la nouvelle garde sud-américaine se révèle dans ce roman vénéneux et percutant.
Lire la critique sur le site : OuestFrance
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
C'était mercredi ou jeudi. C'était vendredi ou samedi. C'était égal; les jours, les heures, si c'était l'hiver ou le printemps. Ce qui comptait c'était l'épaisseur du brouillard ou les fils rouges des nuages; ce qui comptait c'était le silence ou le hurlement de l'alarme annonçant le vent.
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L'épidémie nous avait restitué ce que nous pensions quelques années plus tôt avoir perdu de manière irréversible : un pays de lecteurs, enterré loin de la mer, les riches dans leurs maisons de campagne ou leurs villas sur les hauteurs, les pauvres venant grossir les villes de l'intérieur, celles-là mêmes dont nous nous moquions auparavant car vides, défaillantes, obtuses.
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Le début n'est jamais le début. Ce que nous confondons avec le début, ce n'est que l'instant où nous comprenons que les choses ont changé.
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Delfa remuait la tête : on ne va plus avoir besoin de dents maintenant que plus personne ne mange de vraie viande.
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Pour toi qu'est-ce qui compte le plus, la liberté ou la vie?
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