AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Tim Sale (Illustrateur)
EAN : 9781401247607
304 pages
DC Comics (25/03/2014)
4/5   1 notes
Résumé :
A Deluxe Hardcover collection of the first twelve issues of the Deathblow series originally published by Image Comics and co-written and drawn by Jim Lee. Created by Lee and Brandon Choi (the creative team behind the best-selling Gen13 from Image), Deathblow is a hero and Black Ops agent from the Wildstorm Universe with the powers of immortality pulled into a deadly battle between good and evil.
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après Deathblow Deluxe EditionVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome regroupe les épisodes 0 à 12 de la série Deathblow, initialement parus entre 1993 et 1996. Tous les scénarios sont écrits par Mike Choi et Jim Lee. Ce dernier a dessiné et encré les épisodes 0 à 3 (avec l'aide de Tim Sale pour l'épisode 3). Tim Sale a dessiné et encré les épisodes 4 à 12, avec l'aide Sal Regla pour l'encrage de l'épisode 8, et de Trevor Scott pour les dessins et l'encrage de l'épisode 12. Ces 13 épisodes forment une histoire complète avec une fin, qui se déroule dans l'univers partagé Wildstorm.

Dans l'univers partagé Wildstorm de l'époque, le gouvernement des États-Unis dispose d'un service secret appelée IO (International operations) dirigée par John Lynch. Cette agence supervise plusieurs équipes (dont Team 7) et plusieurs agents, dont Michael Cray, un colosse surentraîné à toutes les techniques de combats, et aux maniements de tout type d'armes. Au début du récit, Cray est envoyé en Iraq pour une mission d'espionnage dans une base. Il fait équipe avec quelques agents dont un dénommé Travis. Contre sa volonté, cette mission se solde par la libération de l'Ange de la Mort. de retour aux États-Unis, il apprend qu'il est atteint d'un cancer généralisé et qu'il ne lui reste plus que quelques semaines à vivre. Parallèlement, un tueur en série appelé Herod s'en prend à des petits garçons. À New York, un jeune garçon semble capable de ressusciter les morts. L'apocalypse est pour demain.

Jim Lee est inscrit dans les annales des comics pour avoir fait souffler un vent de fraîcheur (et de dynamisme) dans la série X-Men, puis avoir cofondé Image Comics, avoir dessiné l'une des histoires de Batman les plus mémorables (Hush), avoir collaboré avec Frank Miller (All Star Batman and Robin, the boy wonder) et être devenu l'un des 3 responsables de DC Comics. Lorsqu'il était le président directeur général de Wildstorm (sa branche d'Image comics), il a réalisé la série des WildCats, ainsi que participé au démarrage d'autres séries comme "Deathblow", ou Divine Right: the adventures of Max Faraday. Tim Sale est un dessinateur tout aussi réputé, grâce à ses collaborations ultérieures avec Jeph Loeb pour DC (par exemple Dark victory) ou pour Marvel (par exemple Daredevil: Yellow).

Le principal attrait de ce tome réside donc dans l'aspect graphique du récit, qui a tellement énervé Frank Miller. Ce dernier a vu dans ces planches (celles De Lee et celles de Sale) un plagiat de son travail sur la série Sin City (à commencer par The hard goodbye), en particulier de son approche graphique basée sur un contraste maximal entre noir et blanc, avec des formes simplifiées jusqu'à l'épure. À plusieurs reprises, le lecteur éprouve effectivement la sensation d'une décalque d'un élément de Sin City : la jeune femme qui danse dans un bar avec sa chevelure tellement blonde qu'elle en est blanche, le fort niveau de contraste entre blanc & noir, les stores vénitiens, les ombres portées qui recouvrent les personnages.

Néanmoins les dessins de Jim Lee comportent toujours un niveau de détail beaucoup plus important que ceux de Frank Miller. Lee s'inspire du style de Miller sur Sin City, mais en n'en retenant que la surface (de gros aplats de noir et forts contrastes), sans en reproduire l'essence, c'est-à-dire la recherche d'une épure formelle. de la même manière Tim Sale n'a pas la maîtrise de l'abstraction de Miller, ni même son sens de la mise en scène. Cet artiste est dans une phase de transition qui l'amènera à trouver son propre style pour ses créations avec Jeph Loeb. Effectivement de temps à autre, Sale est plus proche du plagiat que de l'hommage le temps de 2 ou 3 cases. Toutefois, il s'agit de séquences brèves et peu nombreuses.

Le lecteur pénètre donc dans un monde graphique à la personnalité très forte, mais pas toujours très fluide pour les pages de Jim Lee. La distribution des aplats de noir est parfois maladroite au point que le lecteur doit faire un effort pour distinguer ce qui appartient à une case, et ce qui appartient à celle du dessous. Par comparaison, Tim Sale maîtrise mieux ses cadrages, et le dosage d'informations visuelles qu'il insère dans chaque case. Au final c'est un voyage graphique très intense, toujours intéressant, même s'il y a quelques cahots et ornières sur la route. Jim Lee et Tim Sale créent une ode visuelle à la virilité hors de proportion (la carrure de Deathblow), à l'usage des armes à feu, aux opérations spéciales et clandestines, et à la testostérone.

En ce sens les dessins correspondent exactement à l'objet de l'histoire (heureusement, vu que Jim Lee cosigne le scénario). le début du récit est très laborieux, saccadé, charriant son lot de clichés et poncifs. Choi et Lee tentent une version claustrophobe des opérations spéciales, en n'évoquant que le briefing avant la mission, et les scènes d'action. le lecteur a accès à la voix intérieure de Michael Cray (dispositif également emprunté à Frank Miller) pour des considérations pas très palpitantes. L'annonce du cancer de Cray arrive comme un cheveu sur la soupe, avec une réaction peu crédible de Cray (cela n'affecte en rien ses capacités physiques), et une explication transparente des médecins d'IO (le lecteur a tout de suite compris qu'il ne s'agit pas d'un cancer). La deuxième mission est assez puante : Deathblow et un commando vont casser du terroriste en Iraq. Choi rajoute une couche de poncifs avec l'avènement de l'antéchrist sur Terre, sans une once de sensibilité spirituelle.

Tim Sale s'amuse comme un petit fou à imaginer l'apparence de cet ange de la mort, à jouer sur le contraste entre la masse musculaire déraisonnable de Deathblow et la silhouette fluette de Soeur Maire, bref un récit de série Z éhonté, bénéficiant d'une fougue impressionnante. le lecteur a l'impression de toucher le fond quand Michael Cray peut boire directement à même le Saint Graal (pourquoi lui et pas les autres ?) et que celui-ci se révèle être une imitation fabriquée à Hong-Kong. Bien sûr ce calice sacré est ornée de pierres précieuses, c'est bien connu qu'ils étaient riches à l'époque.

Pourtant au fil des épisodes, le lecteur se prend d'intérêt pour cette aventure visant à prévenir le retour du maître de l'ange de la mort sur Terre. Alors que le début laissait craindre une assimilation primaire entre terroristes, Moyen-Orient et démons, Michael Cray finit par bénéficier du support d'un imam. Certes Choi et Lee ne dépassent le stade de l'idée de forces armées du Vatican pour combattre le mal, sans réflexion idéologique derrière, les personnages ont un caractère entier, monolithique et superficiel, mais les dessins réussissent à transformer ce tissu de clichés à la structure branlante en une aventure visuelle impressionnante.
Commenter  J’apprécie          20


Videos de Jim Lee (15) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jim Lee
encrage omega red
autres livres classés : cancerVoir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (1) Voir plus



Quiz Voir plus

Les super-héros et super-héroïnes de comics

Eternel amoureux de Loïs Lane, il vient de Krypton :

Batman
Superman
Spiderman

15 questions
604 lecteurs ont répondu
Thèmes : bande dessinée , super-héros , comicsCréer un quiz sur ce livre

{* *}