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EAN : 9782804704100
271 pages
Mardaga (17/10/2018)
3.9/5   5 notes
Résumé :
Réflexion sur le journalisme de guerre et ses implications.L'histoire du journalisme de guerre offre des exemples exceptionnels de courage et d'excellence, d'erreurs et de dérives aussi. Ce livre dépasse le portrait des "baroudeurs de l'info" pour soulever les grandes questions auxquelles ceux-ci ne peuvent se soustraire : comment conserver son indépendance alors que tout pousse au parti paris ? Comment gérer la peur et les risques ? Comment dire l'horreur ? Comment... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Jean-Paul Marthoz retrace l'histoire du journalisme de guerre ("la correspondance") depuis l'inventeur du genre, correspondant du Times lors de la guerre de Crimée, en 1854. Il n'aborde pas le sujet de façon chronologique, mais le repositionne autour de nombreuses thématiques telles que "Quelles guerres ?", "Censures", "Sur le terrain", "Engagement et parti pris" ou "Avant et après (la guerre)" (liste non exhaustive).

L'auteur n'oublie pas les grandes questions auxquelles les correspondants de guerre ne peuvent pas se soustraire, comme "Comment préserver son indépendance alors que tout pousse au parti pris ?", "Comment gérer la peur et les risques ?" ou "Comment dire l'horreur ?"

Un livre très instructif sur le métier et le rôle des correspondants de guerre et les questions que l'exercice de ce métier devrait susciter chez chacun d'eux. de ce point de vue, c'est très réussi. J'y mettrais un petit bémol : le ivre foisonne d'informations, de réflexions et de questions, souvent transverses aux thématiques abordées. Une synthèse de ces questions et réflexions aurait été bienvenue. A défaut, on peut se demander quels sont les messages principaux que Jean-Paul Marthoz veut faire passer...
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Il ne me restait plus que trois jours pour critiquer, dans les délais, cet ouvrage que j'ai reçu dans le cadre de la Masse Critique Babelio (que je remercie d'ailleurs, tout comme les éditions Mardaga-GRIP).

C'est bien la première fois que je trouve que le délai est particulièrement court. Pourquoi ? Ce n'est pas en raison de la longueur de cet ouvrage (265 pages qui se lisent très bien). C'est parce que l'auteur, Jean-Paul Marthoz, se réfère à une multitude de sources. Ma curiosité me pousse à les lire également ou au moins à me renseigner sur elles. Tout cela m'a pris du temps mais ce temps était nécessaire et a été utilisé à bon escient.

Le début de cette étude m'a un peu dérouté car Jean-Paul Marthoz cite de nombreux auteurs les uns à la suite des autres. Je compatis, c'est particulièrement tentant de faire cela... On m'a fait le même reproche lors de ma rédaction de thèse et je comprends maintenant pourquoi... Assurément, le lecteur est littéralement assommé par ce flot de noms qu'il ne connaît pas forcément. Heureusement, ce défaut se concentre surtout au début du récit.

J'ai été sensible aux faits que l'auteur rend accessibles les termes complexes, du jargon journalistique, ou les termes anglais. Il les explique directement dans le corps du texte ou dans des notes de bas de page.

Le livre, en tant qu'objet, est agréable. La qualité du papier est bonne. le récit est bien structuré, à la fois par le plan de l'auteur, mais aussi par la mise en page (avec des titres, des citations en dans un joli coloris bordeaux).
Le seul bémol sur la structure étant les petits encadrés gris qui sont des cadres d'histoire, de définitions, qui coupent le texte. L'idée est bonne et le contenu est particulièrement pertinent mais la mise en page n'est clairement pas idéal. Elle oblige le lecteur a revenir à la page précédente après avoir conclu la phrase en cours pour lire ce petit encadré.

Pour conclure, je peux dire que j'ai appris beaucoup de choses sur le journalisme de guerre. Je ne partais pas totalement à l'inconnu car j'avais déjà vu un reportage sur James Nachtwey, célèbre photographe de guerre. Cette étude est complète et se lit aisément. Elle montre la réalité des choses en conservant un point de vue le plus impartial possible. Je félicite et remercie Jean-Paul Marthoz pour son travail en tant que journaliste et auteur (même si tous deux sont intimement liés).
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C'est grâce à Masse Critique que j'ai eu l'occasion de lire ce recueil consacré au journalisme au coeur des conflits, donc ces grands reporters ou envoyés spéciaux sur les différents théâtres de la folie humaine (les guerres, les révolutions, les guérillas et autres turpitudes humaines).

Il ne s'agit nullement d'un panégyrique mais bien d'un questionnement quant aux "bonnes" attitudes que ces hommes et femmes qui risquent leur vie doivent avoir, à savoir tendre vers un maximum d'objectivité malgré toutes les difficultés que cela implique comme par exemple un parti pris dû à l'éducation, à l'origine sociale ou nationale, au fait que l'on suit les événements à partir d'un des deux camps, la désinformation des gouvernements ou groupuscules religieux, ...
Les raisons conscientes et/ou inconscientes de ne pas narrer la stricte vérité objective (mais existe-t-elle?) sont bien sûr multiples.

Cet essai aurait pu être parfaitement barbant et insipide, mais heureusement l'auteur agrémente ses réflexions et questionnements de multiples exemples concrets de ces 150 dernières années, ce qui rend son étude très pertinente et interpellante, et la question qui revient tout le temps en filigrane c'est je pense le fait que ces grands reporters n'ont jamais le recul de l'Histoire avec eux.

A lire par tout amateur d'Histoire et de politique ...
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Les humanitaires sont devenus des acteurs essentiels sur les territoires de la guerre. Délégués du Comité international de la Croix-Rouge, médecins sans frontières, chercheurs d'urgence des associations de défense des droits de l'homme, ces "do-gooders", ces "bonnes âmes", sont aussi des sources de première ligne.
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"Bientôt, n'importe quel quidam jouera au reporter, se désole Yvan Morvan. Le temps d'une journée. Parce qu'il est le témoin d'un événement et parce qu'il peut l'envoyer en temps réel aux rédactions. Il ne demandera rien en échange. Juste la mention de son nom. Il ne sera pas conscient qu'il se rendra coupable de la mort d'un métier."
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Quand un conflit éclate et que les journalistes affluent, tous les prix doublent, triplent, décuplent. Les avions, les hôtels, les taxis, les "fixeurs", les traducteurs, les primes d'assurances, les services de sécurité privés et les voitures 4x4 blindées atteignent des cotations astronomiques.
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Souvent, on attend des envoyés spéciaux qu'ils confirment ce que leurs rédactions en chef ont vu sur les chaînes télé ou dans les dépêches d'agences. Malheur à l'envoyé spécial qui a vu, entendu, autre chose que le ronron de la grande machine médiatique.
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La guerre, elle aussi, a changé. Beaucoup de conflits récents se résument à des bombardements à longue distance, par définition très difficiles à couvrir, et par des opérations des forces spéciales, par définition secrètes.
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