AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782810413775
512 pages
GEO ART (09/04/2015)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Porté par des peintres d'avant-garde qui avaient décidé de combattre les valeurs de l'art traditionnel, l'impressionnisme est le mouvement artistique le plus connu. Monet, Sisley ou Pissarro cherchaient à capturer le caractère éphémère de la lumière. Par la suite, les post-impressionnistes tels que Gauguin, Van Gogh ou Cézanne ont rejeté le naturalisme et privilégié le subjectif plutôt que l'objectif, l'éternel plutôt que le concret et ils ont ainsi posé les bases f... >Voir plus
Que lire après Impressionnisme et post-impressionnismeVoir plus
Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
À côté du magasin de son père, se trouvait la boutique d’un encadreur dont la vitrine devint le lieu des premières expositions de Monet. C’est là qu’exposait aussi un peintre local du nom d’Eugène Boudin. (...)
Boudin estimait que le talent de Monet était visible au premier coup d’œil, mais qu’il ne fallait pas en rester là. Il fallait encore apprendre à voir, à peindre et à dessiner. Boudin conseilla à Monet d’abandonner la caricature et d’opter pour le paysage : c’est que la mer et le ciel, les animaux, les gens et les arbres sont beaux justement dans l’état où les a créés la nature, c’est-à-dire entourés d’air et de lumière. Pour Boudin lui-même, en peinture, seul existait le paysage ; il éprouvait à son égard un tendre attachement et beaucoup de sollicitude. Il expliquait à son jeune collègue que les romantiques avaient fait leur temps et que maintenant il fallait travailler autrement.

Claude Monet
Commenter  J’apprécie          40
Ils se choisirent le genre du paysage, qui n’a de lien qu’avec la nature : c’est par le paysage que presque tous commencèrent leur itinéraire artistique. Ce genre faisait appel non à l’imagination, mais à l’observation, et seulement à l’observation. De là provenait cette nouvelle vision que l’artiste avait de la nature, qui était la conséquence logique de toute son expérience picturale antérieure : il fallait peindre comme on voit et non comme on vous a appris ; enfin cela devenait une évidence ! Pour voir la nature, il était impossible de travailler entre les quatre murs de son atelier, et ils sortirent en plein air et s’installèrent avec leurs chevalets directement dans la forêt et dans les champs. L’observation attentive de la nature revêtit une force jusque-là insoupçonnée. Si le paysage naturel ne concordait pas avec la conception traditionnelle de la composition d’un tableau et du rendu de la perspective, cela signifiait qu’il fallait rejeter les règles académiques et obéir à la nature. Si l’ancienne technique picturale empêchait de rendre la vérité qu’ils avaient découverte dans la nature, alors il fallait modifier cette technique. Dans leurs œuvres apparut un nouveau genre de tableau, qui n’avait pas le fini traditionnel et rappelait souvent une étude rapide à la peinture à l’huile. Cependant, les impressionnistes n’avaient pas de nouvelle théorie esthétique qui pût remplacer l’ancienne. Leur seule, mais ferme conviction, c’était que pour parvenir à la vérité en art, on pouvait utiliser n’importe quel moyen.

L'exposition des impressionnistes
Commenter  J’apprécie          10
Impression, soleil levant, ainsi s’intitulait un des tableaux de Claude Monet présenté, en 1874, à la première exposition de la « Société anonyme des artistes peintres, sculpteurs, graveurs, etc. » En prévision de cet événement, Monet était allé peindre au Havre, la ville de son enfance. Il sélectionna pour l’exposition les meilleurs de ses paysages havrais. Le journaliste Edmond Renoir, frère du peintre, s’occupait de la rédaction du catalogue. Il reprocha à Monet l’uniformité des titres de ses tableaux : le peintre n’avait rien inventé de plus intéressant que Vue du Havre. Parmi d’autres, il y avait un paysage peint le matin de bonne heure. Un brouillard bleuté y transforme en fantômes les contours des voiliers, des silhouettes noires de bateaux glissent sur l’eau et, au-dessus de l’horizon, se lève le disque orange et plat du soleil, qui trace sur la mer un premier sentier orange. Ce n’est même pas un tableau, mais plutôt, une étude rapide, une esquisse spontanée à la peinture à l’huile ; il n’y a qu’ainsi que l’on peut saisir cet instant si fugitif où la mer et le ciel se figent en attendant la lumière aveuglante du jour. Le titre, Vue du Havre, ne convenait manifestement pas à ce tableau : Le Havre en est totalement absent. « Écrivez Impression », dit Monet à Edmond Renoir, et ce fut là le début de l’histoire de l’impressionnisme.

Préface
Commenter  J’apprécie          10
La jeune femme assise, aux immenses yeux noirs, est le peintre Berthe Morisot. Son destin, ses relations avec Édouard Manet et les portraits peints par lui, méritent une attention toute particulière (voir le chapitre sur Berthe Morisot). À droite, se tient la violoniste Fanny Claus, qui jouait souvent avec la femme de Manet, Suzanne. Elle épousa un ami de Manet, le peintre Pierre Prins, et resta toujours une amie de la famille. Le jeune homme debout était également peintre : il s’agit du paysagiste Antoine Guillemet, un ami des impressionnistes. Et pour le domestique, qui disparaît presque dans l’ombre du fond, posa Léon Leenhoff, celui-là même que l’artiste avait peint petit garçon en costume d’infant espagnol. En fait, Manet avait créé un genre de peinture nouveau pour son époque. Ce n’était pas l’ancienne peinture de mœurs traditionnelle, ni un tableau mondain de salon, ni un portrait collectif d’amis. La Musique aux Tuileries, Le Balcon et peut-être déjà Le Déjeuner sur l’herbe ont ouvert la voie à ces scènes spontanées de la vie de l’époque, que l’artiste connaissait bien et à laquelle ses amis et lui avaient tous participé. Ce genre fut continué par Auguste Renoir : Manet et lui ont laissé à leurs descendants un tableau vivant de la vie parisienne au XIXe siècle.

Edouard Manet
Commenter  J’apprécie          10
Parallèlement à son apprentissage à l’atelier, Manet copiait constamment des œuvres de maîtres du passé et faisait preuve d’une grande diversité d’intérêts. Au cours de voyages dans les villes européennes, il copia des tableaux au Rijksmuseum d’Amsterdam ainsi que, vraisemblablement, dans les musées de Cassel, Dresde, Prague, Vienne, Munich, Florence et Rome, en s’intéressant beaucoup au nu. En 1852, il copia la Diane au bain de Boucher, au Louvre, et en 1853, la Vénus d’Urbino de Titien. Probablement qu’à ce moment-là déjà, l’idée de sa future Olympia – sa propre variante du nu classique – germait dans son esprit. En même temps, la peinture de Titien, de Rubens, de Velázquez était, pour Manet, une école de la couleur, qui était depuis le début ce qui l’intéressait le plus. C’est justement au Louvre qu’il faisait souvent de nouvelles connaissances. En 1857, Manet y rencontra Henri Fantin-Latour, qui devint par la suite son ami. En 1859, alors qu’il copiait, directement sur une planche en cuivre, L’Infante Marguerite de Velázquez, derrière son dos s’arrêta un peintre de son âge. « Vous avez de l’audace de graver ainsi, sans aucun dessin préalable, je n’oserais en faire autant ! » s’exclama-t-il. C’est ainsi que Manet fit la connaissance de Degas.

Edouard Manet
Commenter  J’apprécie          10

autres livres classés : impressionnismeVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (5) Voir plus



Quiz Voir plus

Arts et littérature ...

Quelle romancière publie "Les Hauts de Hurle-vent" en 1847 ?

Charlotte Brontë
Anne Brontë
Emily Brontë

16 questions
1087 lecteurs ont répondu
Thèmes : culture générale , littérature , art , musique , peinture , cinemaCréer un quiz sur ce livre

{* *}