Jambes qui dansaient sous la neige

Le commentaire de Martine :
C'est l'histoire d'une famille qui vit une relation difficile avec les jeunes et ce qu'ils sont rendus aujourd'hui, mais les autres sont rébarbatifs un peu devant tout ceci.
L'histoire de Jeremy qui tousse, on s'aperçoit qu'il tousse seulement à la maison lorsqu'il va au collège où il ne tousse pas. Alors, il revient à la maison, sa mère veut l'aider et le soigner puisqu'il a recommencé à tousser, mais elle ne comprend pas parce qu'il lui manque une jambe, mais où est-elle ? La jambe est à l'extérieur alors on va la chercher, puis c'est l'autre qui se détache ainsi de suite. Petit à petit, les parties du corps se détachent du corps et on peut les recoller. Dans tous les événements, son père lui aussi ne comprend plus Jeremy, il ne trouve plus la stabilité de sa famille et cela est difficile à accepter pour ce paternel. Comment vont-ils arriver à reconstruire l'unité de leur famille ?
Ce récit est étrange en quelque sorte, Alain Chaperon nous présente un roman qui mélange absurdité et réalité. Il va utiliser la métaphore du corps afin de représenter l'équilibre qu'il faut retrouver, chaque membre qui se détache cela m'est apparu comme toutes les options qui s'offrent à Jeremy afin d'atteindre son autonomie, de couper les liens qui le retiennent à ses parents, d'éveiller en lui, la confiance en soi et l'acceptation de soi. Ce récit est un hommage à l'émancipation de Jérémy Lesage en tant qu'adulte.
Alain Chaperon a une plume avec un accent de poésie, de théâtre et de caricatural. C'est un bon roman avec lequel j'ai passé un moment fascinant. Durant la lecture, je voguais entre chaleur et froideur, entre la mère et le père pour apprendre à les apprécier, tous les personnages sont marquants, intelligents et intéressants. L'intrigue nous amène dans une atmosphère digne des romans de Kafka.
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