Que dire de plus ,que ce qui a déjà été dit?
Un livre témoignage,choc,écrit avec beaucoup de courage, et d'opiniatreté.Un constat,qui ne m'a pas surprise,ayant été mariée quarante ans à un fonctionnaire de police. Déjà, dans les années 2000 ,où pour mon mari l'heure de la retraite avait sonné,le malaise commençait à poindre et ne dupait déjà plus les fonctionnaires de celle que nous surnommions autrefois : " La grande maison".
Ces constatations, énumérées tout au long de ce livre,changeront -elles le regard de certaines personnes et surtout interpelleront-elles notre société?
Je le souhaite ,mais pour moi le mal est beaucoup plus profond et très enraciné, et sans avoir honte de le dire et sans avoir à en rougir ,que surtout nous ne nous fassions pas " taxer"de mélancolique au sens profond du terme : oui,la police des années 70 était mieux avant : oui,avant ,c'était mieux!
Et ,c'est en ce qui me concerne avec un goût d'amertume que j'ai lu ce livre et dois-je y inclure une note d'espoir? J'aimerais tant .
Mais merci à nos deux auteurs pour la rédaction de ce témoignage,pour leur travail d'investigation et pour avoir pris suffisamment de recul pour l'élaboration de ce livre,qui je leur souhaite passera en de nombreuses mains.⭐⭐⭐⭐⭐
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Côté style, de nombreuses litanies (mais le message doit être répété pour être compris, non ?) ; j aurai donc apprécié un livre plus condensé. Je l ai néanmoins fini en 1 soirée ; c est en effet très prenant !
Côté fond, il m a permis d aller plus loin dans ma réflexion et d identifier avec précision les manquements de l administration envers ses Hommes. Davantage d exemples concrets auraient été appréciés pour une parfaite immersion.
J espère sincèrement qu il aura la répercussion nécessaire auprès du Ministère et que les Médias le soutiendront.
En définitive, je salue le courage des auteurs et les remercie pour leur engagement. Une chose est sûre, nous, lecteurs, ne détournerons plus le regard.
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Ce livre explique le malaise actuel de la Police, décortique de l'intérieur les causes profondes qui poussent de plus en plus de policiers à mettre fin à leurs jours, et propose des solutions concrètes pour aider la profession. Solutions simples mais qui ne sont pas mises en place. le problème semble peu concerner ceux qui pourraient y mettre fin.
J'ai beaucoup aimé cette lecture, du fait de la justesse de la situation décrite.
Comment aider ceux dont le métier est d'aider ?
Les auteurs ont réussi à très bien détailler le sujet, on ressent leur volonté d'aider. J'espère que leur livre permettra de changer les choses et de créer l'aide qu'ils souhaitent apporter à ceux qui exercent ce très beau et difficile métier.
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Mettre ce point final ne sera pas un abandon ni une petite mort pour les flics que nous sommes. Car les flics ,nous les aimons comme d'autres peuvent aimer les militaires ou les hommes d'église.Cet amour est difficilement explicable et pas cohérent, il tient à ce que nous avons dans la tête et aux rêves de gamins que nous avons faits en posant ,pour la première fois ,un képi sur nos têtes juvéniles. Je m'en souviens comme si c'était hier.....
Ce texte ,qui nous aura tant marqué, n'a pas d'autres ambitions que de réveiller les consciences de ceux qui peuvent changer les choses.
Et nous continuerons le combat que nous menons pour une vraie police républicaine et respectueuse de ses flics.
Nous avons débuté l'écriture de ce livre au lendemain du 24 janvier 2022 ,la liste était déjà longue.Nous mettons le point final le 20 juillet 2022,durant ces six mois ,24 noms sont venus alourdir la triste liste de ceux ayant décidé de nous quitter,( Page 272).
Lundi 24 janvier 2022 ,16h.38.
Seul chez moi je fais défiler le fil d'actualité de ce réseau social sur lequel je traine trop,sur lequel j'erre depuis bien trop longtemps.Mon index est actif et je ne m'attarde pas sur les inepties qui défilent à la vitesse grand V.Je divague autant que mon esprit sur cette liste stupide d'informations personnelles sans aucun intérêt .À travers ma fenêtre,un rayon de soleil réchauffe mes cuisses,pas un bruit n'émane de cette résidence du centre ville de Marseille. Rien ni personne ne perturbe mon calme et ce silence lourd.Un tel a publié les photos de ses enfants,l'autre se lamente dans un texte trop long pour être lu alors qu'un troisième conteste la valeur du pass sanitaire en tentant de rallier à sa cause toute une bande de complotistes décérébrés. ( Page 13).
Je ne peux sortir de ma tête les images horribles de corps mutilés, de ces åmes meurtries et de ces familles anéanties. Mais pourquoi ne quittent-ils pas cette satanée police plutôt que de lui offrir leur vie, plutôt que de se mettre un pruneau dans la tête ? Pourquoi n'ont-ils pas ce courage et cette faculté de raisonner pour ne pas commettre le pire... ?
Mais ce qui est paradoxal c'est que ceux ayant atteint la limite d'âge et ayant fait valoirvleur droit à la retraite n'hésitent pas pour certains d'entre eux à réenfiler l'uniforme pour devenir réserviste alors que quelques mois auparavant ils vomissaient la police et juraient sur la Sainte Bible que jamais plus ils ne remettaient les pieds dans un commissariat sauf conduits menottes aux poignets.Une fois encore,on peut s'interroger sur ce comportement qui donne évidemment du grain à moudre à une administration bien heureuse de récupérer du personnel déjà formé sans avoir à le recruter et la simple explication de cet engouement des retraités pour la reservexest évidemment financier puisqu'ils sont rémunérés à hauteur de neuf mille euros net d'impôts et par an.Dès sa mise en retraite ,le policier ,comme tout salarié,subit une perte de pouvoir d'achat et ne lui offre t- on pas,avec la réserve, un moyen de compenser cette perte?(Page 136).
Ce qui lui est demandé aujourd'hui n est pas de son domaine, n est pas son cœur de métier et, une fois encore, il est désarmé face à ces impératifs de résoudre les conditions difficiles d existence d une population qu il considère, par rapport à ce qu'il conçoit de son métier, comme une tâche indue.
Drôme Ardèche TV - Marc La Mola