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EAN : 9782290006313
206 pages
J'ai lu (02/11/2007)
3.48/5   55 notes
Résumé :
Présentation de l'éditeur
" J’ai écrit ce qui m’avait touchée ou fait rire, ce qui avait ravagé ma conscience, des regrets de ne pas avoir su bien faire, des soulagements d’avoir été là à temps, des images qui sont imprimées dans ma mémoire et ne la quitteront plus... J’ai écrit ce que l’on hésite à dire. J’ai écrit parce que ce métier le mérite. J’ai écrit le meilleur des choix que j’ai fait de ma vie, celui d’être un flic. Et puis, j’ai écrit pour tenter de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Tranches de vies, étalées façon puzzle.
Un tout petit livre qui raconte la réalité du quotidien d'un flic. de courts chapitres, de courtes histoires, montrant la difficulté du métier.
Un style sec, sans langue de bois, parfois désabusé. Des histoires vécues dans la violence, mais où transparaît toujours une part d'humanité.
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Bénédicte Desforges a été flic. de cette expérience, elle tire des nouvelles brèves qui sont autant de chroniques sur le métier qu'exercent les policiers de base, les gardiens de la paix, ces témoins involontaires de ce que la société produit de pire ou de meilleur. Flics largués, stupides ou suicidaires, hommes parmi les hommes mais avec ceci de différent qu'ils voient et subissent au quotidien la misère sociale, les violences urbaines, les douleurs et les maux d'une société qui va mal.
D'abord parues sur un blog, ces nouvelles se veulent un témoignage sans fard de la vie d'une brigade de quartier dans la capitale. L'auteur, dans une langue naturelle et spontanée, n'a pas peur de frapper sur la hiérarchie policière et ne prend pas de gants pour raconter ses expériences -connues ou vécues- qui sont le reflet de notre société.Cependant, malgré une vraie sensibilité, ces histoires courtes frôlent parfois la caricature, ce qui en freine l'ampleur émotionnelle.
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Un récit courageux où l'incursion de la femme policière parmi les hommes oeuvrant dans la sécurisation civile des zones urbaines, les quartiers sensibles de la population demeurent encore un sujet de plaisanteries concernant la présence féminine dans les milieux policiers. Les sous-entendus mysogines, parfois à caractères sexuels, des désagréments subis engendrant une gêne de ces dernières vis à vis de leurs collègues masculins. Certains hommes prennent pour des attaques personnelles la féminisation de la profession. Et pourtant, ce sont des réalités que personne ne peut ignorer, et le concours des femmes recluses au rang de secrétaires dans la bureaucratie à une certaine époque... de nos jours la femme s'avère efficace, voire complémentaire. La dualité homme-femme fonctionne sur le terrain, tous les terrains, car l'instrumentation sécuritaire se fait de plus en plus probante. le dialogue est difficile. La conciliation emploi famille créée beaucoup de problèmes. L'auteure Bénédicte Desforges a lâché parce-qu'elle n'y arrivait pas. Les jalousies, les promotions accentuées par un physique avantageux celui de l'auteure ont cédé à la mésentente, la crainte de se soumettre face aux rudes injonctions de ses supérieurs. Dans toutes les professions à caractères masculines, dîtes de " haute voltige " , où la représentation du mental, la force physique, les risques sur les violences de la rue n'incluaient certainement pas l'euphémisme visant l'adoucissement pourtant nécessaire à la profession. Les femmes ne faisant toujours pas parties des corps d'élites de la protection civile, des armées face aux grandes menaces politiques, visant les guerres, mais toujours en retraits.
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Bénédicte Desforges est une lieutenante de police qui, en 2005, décide de partager les anecdotes de sa vie professionnelle sur un blog (www.police.etc.overblog.net). C'est le début d'une nouvelle aventure, qui résulte en l'écriture de deux romans (« Flic, chroniques de la police ordinaire » et « Police mon amour »), qui permettent de partager le quotidien d'un flic à Paris. Ce one-shot auto-biographique est l'adaptation en bande dessinée du premier livre.

Cet album n'est donc pas un polar, mais une BD reportage mise en images par le dessinateur Séra, qui permet de mieux comprendre le métier de policier. Au-delà des verbalisations et des arrestations, le port de l'uniforme donne également accès aux coulisses de la société, là où la marginalité côtoie la criminalité et où le policier doit surtout faire du travail social.

Si cet album plonge le lecteur dans la dure réalité de ce métier dont les acteurs ne ressortent pas toujours indemne, que ce soit au niveau physique ou psychologique, cette accumulation de moments forts issus de la carrière de l'auteure est malheureusement beaucoup trop décousue. Si la mise en images de Séra fait des merveilles au niveau de l'ambiance, de l'ancrage dans la réalité quotidienne du métier et du ressenti de Bénédicte Desforges, cette oeuvre est probablement plus à considérer comme un complément visuel au roman. En tant que tel, je trouve que cet album se lit beaucoup trop vite et que le contenu est trop fragmenté.
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Il est toujours compliqué de juger la « qualité » d'un témoignage et de donner son avis. Ce sont des récits tellement personnels et ici, pour le coup, tellement ‘spécialisé', qu'il est impossible de donner un avis concernant l'histoire. Mais je peux tout de même affirmer avoir beaucoup apprécié le témoignage de Bénédicte Desforges, qui brosse un portrait sans fioriture, nuancé et intelligent, de la profession de flic.

Le gros avantage de ce témoignage, c'est qu'il ne dresse pas un portrait tout rose des policiers, mais fidèle. On en croise des grossiers, des misogynes, des incompétents, des dangereux. Car oui, ce n'est pas une profession où tous les acteurs sont parfaits et irréprochables, comme toutes les autres professions. Mais ce témoignage présente aussi, et surtout, des professionnels qui, pour la plupart, ont envie de bien faire, d'aider, de secourir, dans des conditions matérielles, morales et hiérarchiques compliquées… Des personnes normales qui sont confrontées quotidiennement au pire…

Il est toujours intéressant de lire des témoignages, pour aller au-delà d'une idée préconçue. La fonction de policier est souvent décriée. Ce témoignage, même s'il date tout de même – certaines choses ont changé depuis, remet certaines choses à leur place sur le quotidien des policiers, leurs conditions de travail, leurs difficultés, leurs petites et belles réussites, leurs désillusions, leurs déceptions, et leurs frustrations.

Si ce genre témoignage ou cette profession vous intéressent, je vous le recommande fortement. Bénédicte Desforges met une plume acérée et franche au service de faits intéressants et forts, sans jamais tomber dans le jugement ou dans le pathos. Une belle découverte !
Lien : https://matoutepetiteculture..
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critiques presse (2)
BDGest
10 septembre 2012
Véritable plongée à l’intérieur des états d’âme d’une femme, témoin d’une réalité pas toujours des plus reluisantes, Flic est un kaléidoscope de souvenirs entrechoqués prenant forme sous le trait de Séra qui sert un texte autant qu’il le porte et où l’important n’est pas dans la précision, mais dans l’impression.
Lire la critique sur le site : BDGest
Sceneario
06 septembre 2012
Malgré le dessin de Séra et ses couleurs servant bien les ambiances, malgré le rythme imposé par la succession des différentes situations et judicieusement balisé de calmes portraits de celle dont l’histoire nous est contée, malgré l’intérêt et la diversité des épisodes, on traverse trop vite cette bande dessinée.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
GENTILS FLICS ET MÉCHANTS FLICS

À l'école, j'avais appris que mon futur métier serait une délicate alchimie de prévention et de répression. Les instructeurs, qui étaient des vieux de la vieille --- certains avaient connu les calvacades de Mai 68--, nous avaient intelligemment fait comprendre et accepter les faces d'ombre et de lumière des flics de base que nous étions appelés à devenir. Nous ne serions pas des codes de procédure pénale sur pattes, mais des citoyens à part entière n'oubliant jamais leur humanité et leur bon sens au vestiaire. On avait appris les lois à appliquer et la façon de le faire, et compris le pouvoir énorme que nous avions entre les mains, celui de priver autrui d'une liberté fondamentale, celle d'aller et venir. Autrement dit, et pour la faire courte, phase: menotter, phase deux: mettre quelqu'un au trou, ce ne serait pas anodin...Ils nous disaient qu'on avait le droit et le devoir de réfléchir avant d'agir, et même de s'autoriser quelques états d'âme.

Page 214
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Sur le trottoir, il y a des habitants hagards tirés de leur sommeil, grelottant en peignoir, dans des couvertures, des enfants qui pleurent, des gens qui se cherchent. Une foule muette, immobile, le regard fixe, fascinée par le feu.
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Les commissaires de police, gardiens statutaires du Chiffre devant l'Eternel, se réunissent lors de grands-messes et ils comparent la grosseur de leurs Chiffres. Celui qui a le plus gros est considéré comme un très bon policier manager de troupes, et on en tiendra compte dans son déroulement de carrières.
Mais être au service du Chiffre, ce n'est pas être au service du public. La sécurité n'est pas quantifiable. Elle n'est pas non plus un équilibre de Chiffres, et toutes les détresses n'ont pas d'unités de mesure.
Le Chiffre est mathématique, mais il n'est pas la solution du problème.
Mauvais calcul. Il est un faux ami comme en grammaire...
Les ennemis du Chiffre sont le libre arbitre et la rigueur, la vraie rigueur, celle qui engage la conscience. Et la déontologie.
Le Chiffre est l'opium de la police.
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Quand les pompiers arrivent quelque part, les gens disent "ouf"! Quand les flics débarquent, ils disent "merde".
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Il suffit de sentir un cadavre une fois pour toujours reconnaître l'odeur, même derrière une porte fermée.
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