Bénédicte Desforges est une lieutenante de police qui, en 2005, décide de partager les anecdotes de sa vie professionnelle sur un blog (www.police.etc.overblog.net). C'est le début d'une nouvelle aventure, qui résulte en l'écriture de deux romans («
Flic, chroniques de la police ordinaire » et «
Police mon amour »), qui permettent de partager le quotidien d'un flic à Paris. Ce one-shot auto-biographique est l'adaptation en bande dessinée du premier livre.
Cet album n'est donc pas un polar, mais une BD reportage mise en images par le dessinateur Séra, qui permet de mieux comprendre le métier de policier. Au-delà des verbalisations et des arrestations, le port de l'uniforme donne également accès aux coulisses de la société, là où la marginalité côtoie la criminalité et où le policier doit surtout faire du travail social.
Si cet album plonge le lecteur dans la dure réalité de ce métier dont les acteurs ne ressortent pas toujours indemne, que ce soit au niveau physique ou psychologique, cette accumulation de moments forts issus de la carrière de l'auteure est malheureusement beaucoup trop décousue. Si la mise en images de Séra fait des merveilles au niveau de l'ambiance, de l'ancrage dans la réalité quotidienne du métier et du ressenti de
Bénédicte Desforges, cette oeuvre est probablement plus à considérer comme un complément visuel au roman. En tant que tel, je trouve que cet album se lit beaucoup trop vite et que le contenu est trop fragmenté.