AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782492534508
400 pages
KIWI ROMANS (10/05/2023)
4.55/5   19 notes
Résumé :
Le régime nazi étouffe déjà le pays sous une chape de plomb. Les projets militaires d’Adolf Hitler se précisent.
Lorsque la mystérieuse spiritualiste Amalia von Lanze lui promet de lui livrer une arme magique aux pouvoirs exceptionnels, le Führer lui confie sans tarder la direction d’un département de recherche au sein de la SS.
Des renseignements inquiétants parviennent jusqu’au camp occidental. La Division Armurian est créée pour lever le voile sur l... >Voir plus
Que lire après La Division Armurian : La Nouvelle GardeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
4,55

sur 19 notes
5
13 avis
4
4 avis
3
0 avis
2
0 avis
1
0 avis
Voici mon retour de lecture sur La Division Amurian : La Nouvelle Garde de Richard Roger.
Le régime nazi étouffe déjà le pays sous une chape de plomb. Les projets militaires d'Adolf Hitler se précisent.
Lorsque la mystérieuse spiritualiste Amalia von Lanze lui promet de lui livrer une arme magique aux pouvoirs exceptionnels, le Führer lui confie sans tarder la direction d'un département de recherche au sein de la SS.
Des renseignements inquiétants parviennent jusqu'au camp occidental.
La Division Armurian est créée pour lever le voile sur le projet fou de la duchesse von Lanze.
Qui est cette femme dont la longévité semble défier les lois de la nature ?
Est-elle véritablement fidèle aux nazis ?
Les singuliers pouvoirs qu'elle maîtrise la lient à une créature ancestrale qui reste tapie dans l'ombre. Une créature qui, de toute évidence, poursuit ses propres objectifs…
La Division Amurian : La Nouvelle Garde est un mélange de fiction historique et roman d'espionnage avec également du fantastique.
Au début, j'avoue avoir eu du mal à rentrer dans ce roman qui est à la fois fascinant et complexe.
J'ai du m'accrocher et je ne le regrette pas une seule seconde car il y a de nombreux rebondissements, jusqu'à la dernière minute. Les pages se sont tournées toutes seules, à ma grande surprise !
J'ai aimé l'idée de cette division formée pour lutter contre le mal, et contre le projet fou de la duchesse von Lanze. Cette dernière est intrigante, difficile à cerner. Bien sur on comprend les grandes lignes mais ce personnage est diabolique.. et c'est peu dire !
J'ai apprécié tout le coté historique, et le fantastique bien présent par moment.
Je vais avoir du mal à vous en dévoiler plus car j'avoue avoir peur de spoiler ! J'ai apprécié ma lecture, la plume de l'auteur qui est fluide. Bravo pour tout le travail de recherche, la personnalité des personnages. Il n'y a pas d'incohérences, tout se tient parfaitement et donne un très très bon roman.
La Division Amurian : La Nouvelle Garde est une bonne surprise (une de plus ;) que je note quatre étoiles et demie.

Commenter  J’apprécie          270
• « La division Armurian » de Richard Roger.

• Dix-septième lecture en tant que membre du Jury de lecteurs Librinova, dans le cadre du Prix des étoiles Librinova – Prix littéraire pour l'auto-édition.

• Petit aparté de quelques lignes pour signifier ma joie d'être parvenu, avec cette critique, à la barre symbolique des 200 critiques sur le site de Babelio 🔥 !! C'est sans doute bête, mais cela me satisfait de savoir que j'ai pu atteindre cet objectif, sans abandonner en cours de route. Et quel immense honneur de consacré cette critique à ce roman, qui est juste parfait et qui marquera durablement mon expérience de lecteur !

• Lorsque l'on lit depuis quelques années, il y a toujours ce moment fatidique où l'on se fait cette réflexion : "Merde, ce livre devrait clairement être plus connu !" ; et bien celui-ci est probablement l'un des maîtres en la matière. Pourtant, comme me l'a fais remarqué une babelionaute il y a un certain temps déjà, lorsque Librinova m'a proposé ce roman dans le cadre du prix des étoiles, je n'étais franchement pas emballé.

• Les sujets qu'il traite ne sont clairement pas mes préférés : Seconde Guerre mondiale, nazisme, guerre sont en général des sujets que j'évite rapidement, tant ceux-ci sont beaucoup trop utilisés à mon goût, de façon facile, banale et sans une once de fraîcheur. Et pourtant, j'ai dévoré ce pavé de 449 pages très rapidement, sans y trouver un seul flottement, ni me faire la réflexion que le roman était peu original. Car oui, celui-ci est vraiment original, dans son traitement évidemment, mais surtout grâce à une écriture d'une qualité rare. C'est fluide, propre, structuré et diablement bien orchestré du début à la fin. On ressent les connaissances et le temps passé derrière chacun des chapitres par l'auteur, qui se cache d'ailleurs sous un nom d'une sobriété française assez raccord avec le roman. Ces connaissances sont la conséquence d'une documentation assidûment épluchée par Richard Roger, qui nous partage d'ailleurs la liste des nombreux ouvrages l'ayant inspiré dans le lexique.

• Chaque personnage de cette histoire est passionnant, tant ils sembles littéralement vivres sous nos yeux ses incroyables péripéties. le personnage principal, accompagné de son efficace équipe, nous amène plus d'une fois à être émerveillés par la plume de l'auteur. Ceux-ci auraient facilement pu tomber dans la facilité d'écriture, tant les différents profils aux premiers abords semble familier, mais non, l'auteur est parvenu à apporter sa touche bien à lui, pour notre plus grand plaisir. Les antagonistes sont ici aussi incroyables dans leurs traitements, avec de nombreuses surprises dans leur évolution pour certains d'entre eux. de chaque côté du ring, l'on se fait décrocher la mâchoire !

• La curiosité m'a même poussé à faire des recherches de mon côté sur certains éléments de l'histoire, notamment les techniques octroyées par la division Armurian à notre soldat d'élite.. Extrêmement enrichissant.

• La fin laissait entendre une éventuelle suite à ce premier roman.. suite dont j'ai pu avoir la confirmation par l'auteur lui-même, dont j'ai eu la joie de recevoir un message il y a quelque temps. Il m'a donné l'eau à la bouche pour cette suite ! J'espère franchement ne pas la rater, tête de linotte que je suis, je suis encore bien capable de raté le coche.. xp

• Ce roman est, comme je le disais au départ, à mon sens parfait. Incroyable dans la qualité de son écriture, dans la fraîcheur de cette plume et dans l'inspiration que celle-ci peut procurer. Il est impensable qu'un auteur aussi talentueux ne soit pas plus reconnu que cela.. Un rituel satanique sans doute.. Il ne tient qu'à nous de changer cet état de fait !

PS : de francs remerciements à Librinova pour la découverte de cette pépite, et évidemment à son auteur pour cette leçon d'écriture !
Commenter  J’apprécie          110
Une plume poussée par le vent des ouragans, chargés d'une électricité toxique, vous colle à la peau. Un voile de suffocation tatoué depuis l'aube de l'humanité, emprisonne l'ample aspiration salvatrice, nous condamnant à répéter les erreurs du passé, confondant l'apprentissage de nos errances avec le culte de l'Histoire. Mille voies mènent à la vision claire de ce qui fût. J'ai ouvert pour ma part une porte sacrée qui ne se refermera plus ; j'ai découvert cette plume au langage universel à mes cellules ; je me suis offert une révélation ; j'ai découvert Richard Roger, et La Division Armurian.

1935, un coup de tonnerre alourdit les tympans dans une Europe poudrière, et l'ambition démesurée d'un nouveau dominateur se hurle, d'un cri exhalant son parfum de stèles. Et pour assurer un ancrage incontestable, des pitons issus des mythologies antiques ouvrent la voie d'escalade à l'obscurantisme. le poison connaît son antidote, et une équipe triée sur le volet tisse une toile aussi redoutable que le mal qui s'installe. Des agents sont formés, placés stratégiquement sur l'échiquier, pour infiltrer une organisation destinée à révéler au monde le pouvoir implacable d'une arme mythique, endormie depuis la disparition des Atlantes, et dont le réveil embraserait la planète d'une énergie mortifère.
Bastien, dont la famille a payé un lourd tribut sous les griffes de la Grande guerre, se révèle un agent infiltré hors pair, et dépasse les espoirs de courage et d'adaptation de ses recruteurs ; Klaus, traducteur intimement érigé contre le fascisme croissant, connaît également des expériences propices à le propulser au devant de la scène. Tous deux intègrent la Division Armurian, engagée contre un projet fou mais encore obscur, dirigé par la duchesse Amalia von Lanze, énigmatique et sombre jeune femme à la plastique envoûtante, et dont la volonté puise une force dans une ombre intrigante.
La part de fantastique, assise sur les mythologies de la planète, et sur les peurs ancestrales, est l'ingrédient subtil qui vient apporter une touche d'épices à ce roman dont le style poétique est inclassable ! L'Histoire en toile de fond est extrêmement étayée, et les sources sont riches, favorisant ainsi un apprentissage pédagogique et stimulant sur cette période, mais également sur l'Antiquité et ses mythes. L'action est permanente, la lecture trépidante et la fusion avec les personnages irrésistible ! le style poétique m'a totalement conquise et la chute du roman éveille un manque abyssal, et la suite est immanquablement un incontournable pour moi !

Que pourrait expliquer cette soif de mal qui envahit en vagues fracassantes les peuples du globe, sinon une source maléfique extérieure, malveillante et omnipotente, capable de soumettre les humains tels des pions apathiques ? Il ne vous reste plus qu'à le découvrir !

"Les blessures que l'on garde ancrées en soi naissent parfois des plaies de l'âme, de ces hématomes au coeur que l'on reçoit des coups si précis portés par l'humiliation et la honte ; ces blessures s'infectent lentement, ulcérées par les ongles sales de la rumination et de la colère qui les grattent et les triturent sans cesse.
D'autres, au contraire, naissent des plaies béantes des chairs. Violentes, aiguës, elles sidèrent et tétanisent les émotions. Elles opèrent cette fracture intérieure qui projette l'humanité et la compassion à l'extérieur de soi. de l'être et de son ombre, l'être disparaît et ne reste alors que l'ombre, hébétée et flétrie d'un être à l'agonie."

Il y a eu les livres découverts avant La Division Armurian, et il n'y en aura plus jamais d'autres après ; une nouvelle ligne parallèle s'ouvre et ce roman restera comme un phare bordant la Terre de mes expériences uniques. Vous pouvez également saisir cette chance, ne vous en privez pas. Pour en savoir plus, la page à suivre est par-là : https://www.facebook.com/LisRic
Commenter  J’apprécie          60
Je voudrais tout d'abord commencer par remercier Richard Roger pour m'avoir proposé son livre en SP via le site SimPlement, ainsi que pour m'avoir proposé les bons arguments qui m'ont poussés à tenter cette lecture. ^^

Concernant la couverture, je suppose qu'elle représente Amalia. Sa robe semble faite de sang ainsi que de ténèbres, de souffrance. Tout comme ses cheveux qui flottent au vent. On peut tout de suite dire que cela donne le ton du livre, tout comme la croix gammée qui l'on aperçoit dans le fond.

Concernant la plume de Richard Roger, je l'ai trouvée agréable et fluide. Il n'y a pas énormément d'action au départ, mais beaucoup de réflexions, de stratégie, d'apprentissage et un décor qui se pose. Il y a aussi pas mal d'infirmations à digérer. Néanmoins, je n'ai pas trouvé cela trop lourd ni ne me suis ennuyée un seul instant.

Et pourtant... pourtant je partais avec un vrai handicap, étant donné que mon réflexe premier avait été de vouloir refuser ce SP. Pourquoi ? Tout simplement à cause de la période durant laquelle il se passe et où il se passe. Nous sommes dans l'entre-deux Guerres Mondiales, en plein coeur des manigances des nazis et, en général, j'évite tout ce qui a trait aux nazis ainsi qu'aux Guerres Mondiales. Donc nous partions un peu sur le mauvais pied, ce livre et moi.

Mais Richard Roger m'a ensuite parlé d'uchronie, de quête initiatique, d'espionnage, de fantastique, de créature mythique et de sorcellerie. Là, je dois avouer qu'il avait réussi à titiller ma curiosité, qui a pris le pas sur mes réticences et ma répulsion. J'ai donc accepté ce SP, mais non sans quelques appréhensions, je dois l'avouer.

Du coup, je ne peux que le remercier d'avoir si bien défendu la cause de son livre, parce que j'ai vraiment passé un très bon moment avec son roman.

Nicolas de Boisrand est un riche baron français, avec des idéaux à l'opposé de ceux des nazis. C'est pourquoi il décide de s'opposer à eux par tous les moyens possibles. Et des moyens, il en a. Financiers, comme les carnets de contacts et d'informateurs qui vont avec. Il va donc monter un groupe secret, la Division Armurian, qui aura pour but de s'infiltrer au sein du projet Dvergr, pour déjouer les plans d'Hitler, de ses sbires, ainsi que de la mystérieuse Amalia.
C'est un personnage qui peut peut-être paraître hautain au premier abord, mais c'est surtout quelqu'un qui se bat pour ses convictions et qui se donne les moyens d'y parvenir. Il est très intelligent et déterminé.

Bastien est un personnage que j'ai beaucoup apprécié, de part son caractère déterminé (et oui, encore un !), son professionnalisme, son ouverture d'esprit ainsi que par son apprentissage. Pendant et après lecture, en repensant à cette histoire de quête initiatique dont m'avait parlé l'auteur, c'est, pour moi à ce personnage qu'il faisait référence.

Klaus, jeune linguiste allemand opposé à cette montée en flèche du nazisme dans son pays, n'est pas un personnage sans intérêt non plus. Lui aussi a une certaine profondeur et une évolution plus qu'intéressante. le personnage de Julius m'a beaucoup plu également.

Vous l'aurez compris, ou pas étant donné que je ne l'ai pas mentionné, mais les points de vue sont multiples, chose qui me plait toujours beaucoup. Je trouve que ça enrichit un récit, tout comme ça lui donne des petits coups de fraîcheur. Il y a aussi quelques épisodes du passé d'Amalia et de Jordred, ce qui aime à mieux les comprendre individuellement, ainsi que ce qui les lit.

Au niveau de la période, comme je l'ai dit plus haut, nous sommes dans l'entre deux Guerres Mondiales, en 1938. Donc nous n'assistons pas aux atrocités de guerre. Néanmoins, la pensée nazie est très présente, étant donné qu'on les côtoie de très près.

Je suis tombée sur quelques avis qui disaient que si l'on aimait le sujet des Guerres Mondiales et du nazisme, qu'il ne fallait surtout pas hésiter à lire ce livre. Je suis en partie d'accord, mais aussi en partie pas d'accord. lol Tout simplement parce que, personnellement comme dit plus haut, ce sont des thèmes que je déteste et que j'évite autant que je peux. Pourtant, ici, j'ai réussi à supporter parce que ce livre parle également d'autre chose. Il y a de l'amitié, de l'entraide, de l'opposition au nazisme, un plan minutieusement mis ne place, de l'espionnage, une mystérieuse stèle à décrypter, du fantastique avec cette Amalia et la sombre créature dont elle semble dépendre, une quête initiatique, une course contre la montre... Ce sont tous ces thèmes, bien ancrés et présents dans l'histoire qui ont su - en sus de personnages bien faits et très intéressants -, me faire entrer dans ce roman et l'apprécier à sa juste valeur.
Je pense donc qu'il n'y a pas besoin, comme pour moi, de forcément aimer ces thèmes pour passer un bon moment de lecture.

Sans compter que plus on approche de la fin, plus l'uchronie est apparente et respectant les faits historiques, mais avec une touche de fantastique qui y a tout à fait sa place.

Mais parlons-en, de cette fin, justement. Elle est assez frustrante, quelque part, mais ô combien logique. Je pense même que ce livre n'aurait pu se terminer autrement que sur cette note. J'approuve donc complètement.

En résumé, malgré mes appréhensions première, j'ai passé un très bon moment avec ce livre et j'ai tourné les pages sans que son épaisseur me pose le moindre problème. J'ai beaucoup apprécié la façon dont est amené et traité le fantastique tout comme la faon dont il est mêlé au côté historique. Les personnages sont forts, poursuivent un but précis (à tort ou à raison), et sont très bien construits.
Pour toutes ces qualités, même si comme moi vous n'êtes pas fan de la période nazi, c'est un roman vraiment très bien écrit, que je vous conseille vivement.
Lien : http://booksfeedmemore.eklab..
Commenter  J’apprécie          30
Merci à Librinova de m'avoir permis la lecture de ce bon roman d'aventures et d'ésotérisme . Une division secrète composée d'hommes et de femmes de tout horizon n'a qu'un objectif ,contrecarrer les plans du régime nazi .Quand ils apprennent qu'une femme mystérieuse pourrait aider Adolf Hitler en lui procurant une arme qui le rendrait invincible ,ils n'ont plus d'autres options que de voler cette arme même s'ils doivent sacrifier leur vie pour y arriver .Un bon moment de lecture .
Commenter  J’apprécie          141

Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
De ce sommeil sans repos, leurs rêves se détachent lentement de leur conscience, s’extirpent comme des garnements franchissent l’interdit en se faufilant hors de la maison pour goûter à la liberté de la nuit. Ils flottent dans le silence obscur en fantômes erratiques, en margoulins intrigants et se mettent à errer. Glissant de monde en monde, ces rêves cherchent, reniflent, enfouissent leurs invisibles museaux humides qui raclent et grattent jusqu’à trouver enfin des êtres sensibles à qui s'accrocher, des humains qui avancent les pieds sur terre et la tête dans le chuchotement du vent et des esprits, ces humains que l’on nomme mages, enchanteresses, sorciers…
Commenter  J’apprécie          80
Les blessures que l'on garde ancrées en soi naissent parfois des plaies de l'âme, de ces hématomes au cœur que l'on reçoit des coups si précis portés par l'humiliation et la honte; ces blessures s'infectent lentement, ulcérées par les ongles sales de la rumination et de la colère qui les grattent et les triturent sans cesse.
D'autres, au contraire, naissent des plaies béantes des chairs. Violentes, aiguës, elles sidèrent et tétanisent les émotions. Elles opèrent cette fracture intérieure qui projette l'humanité et la compassion à l'extérieur de soi. De l'être et de son ombre, d'un 'être disparaît et ne reste alors que l'ombre, hébétée et flétrie d'un être à l'agonie.
Commenter  J’apprécie          72
L’homme qui émergea de la pièce contigüe à son bureau se tint raide devant lui, le regard fixe, la mâchoire contractée. Créature humaine surprenante, le capitaine Georg Bierkamp aurait pu être l’expérience parachevée d’un Docteur Moreau tant il transgressait les lois naturelles en agrégeant entre elles la puissance musculeuse du taureau, la décontraction du loup et la férocité du requin dont il avait un peu le visage, avec son grand nez aigu pointant devant lui, ses petits yeux noirs révélant une intelligence tout entière dédiée au sadisme et à la violence, ses lèvres presque effacées tant elles étaient fines et nerveuses.
Commenter  J’apprécie          70
Hitler croisa les jambes et se cala au fond de sa chaise. Avec la tête dans cette position, légèrement inclinée, le regard distant, perdu dans des pensées crépusculaires, le chancelier ressemblait à une statue de cire sculptée, se préparant à contempler pour l’éternité l’immuable passage du temps, immortel et divin observateur de l’altérité des hommes, et finalement de la mort elle-même. La posture trahissait une pose par trop photogénique pour être vraie. Hitler théâtralisait sa réflexion. Imperceptiblement, un mince sourire ourla ses lèvres et éclaira son visage de la lumière terrifiante des sombres machinations qui se tramaient sans cesse dans son esprit.
Commenter  J’apprécie          30
Les blessures que l'on garde ancrées en soi naissent parfois des plaies de l'âme, de ces hématomes au cœur que l'on reçoit des coups si précis portés par l'humiliation et la honte ; ces blessures s'infectent lentement, ulcérées par les ongles sales de la rumination et de la colère qui les grattent et les triturent sans cesse.
D'autres, au contraire, naissent des plaies béantes des chairs. Violentes, aiguës, elles sidèrent et tétanisent les émotions. Elles opèrent cette fracture intérieure qui projette l'humanité et la compassion à l'extérieur de soi. De l'être et de son ombre, l'être disparaît et ne reste alors que l'ombre, hébétée et flétrie d'un être à l'agonie.
Commenter  J’apprécie          20

autres livres classés : fantasyVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus

Lecteurs (28) Voir plus



Quiz Voir plus

La fantasy pour les nuls

Tolkien, le seigneur des ....

anneaux
agneaux
mouches

9 questions
2497 lecteurs ont répondu
Thèmes : fantasy , sfff , heroic fantasyCréer un quiz sur ce livre

{* *}